Loi de Récurrence - Répétition des Evenements de Vie en Vie
Posté : 21 juillet 2010, 06:31
Maître. Non, dans le premier cas, j'ai mentionné uniquement la Loi de la Transmigration des Âmes et que ceux qui ont accompli le Cycle des 108 existences doivent descendre dans les entrailles du monde. Par la suite, une fois l'Ego mort, ils reviennent évoluer depuis le minéral jusqu'à l'homme (c'est la Doctrine de la Transmigration). Je suis en train de parler, maintenant, de la Doctrine de l'Éternel Retour de toutes les choses, liée à cette autre Loi qui s'appelle la « Doctrine de la Récurrence ».
Si, au lieu de descendre dans les entrailles du monde, on retourne plus ou moins rapidement ici, dans le monde, il est évident que l'on devra répéter sur le tapis de l'existence, sur le tapis du monde, la même vie, la vie qui a pris fin.
Vous allez me dire que « c'est trop ennuyeux : nous sommes tous ici en train de répéter ce que nous avons fait dans notre existence passée, dans notre retour passé »... Il n'y a pas de doute qu'en effet, c'est terriblement ennuyeux, mais c'est nous-mêmes qui sommes les coupables, parce que, comme je l'ai déjà dit, un homme est ce qu'est sa vie ; si nous ne modifions pas notre vie, nous devrons la répéter sans cesse.
Nous nous désincarnons et nous prenons à nouveau un corps ; pourquoi ? Pour répéter la même chose. Et nous nous désincarnons de nouveau pour reprendre un corps et répéter la même chose ; et viendra le jour où nous devrons partir « avec notre musique ailleurs », nous devrons descendre dans les entrailles du monde, jusqu'à la Seconde Mort. Mais on ne peut pas éviter ces répétitions.
Ces répétitions sont connues sous l'appellation « Loi de Récurrence » : tout se déroule à nouveau tel que c'est arrivé. Mais pourquoi - direz-vous - pourquoi doit-on répéter la même chose ? Bon, cela mérite une explication.
Avant tout, je veux que vous sachiez que le Moi n'est pas quelque chose de purement autonome ou autoconscient, ou disons, très individuel. Assurément, LE MOI EST UNE SOMME DE MOIS ; il est pluriel.
La Psychologie courante, ordinaire, la Psychologie officielle, pense au Moi comme à une totalité ; nous, nous pensons au Moi comme à une somme de Mois, parce que l'un est le Moi de la colère, l'autre est le Moi de la convoitise, l'autre est le Moi de la luxure, l'autre est le Moi de l'envie, l'autre est le Moi de la paresse, l'autre est le Moi de la gourmandise ; il y a différents Mois, il n'y a pas un seul Moi, mais différents Mois dans notre organisme.
Il est évident que la pluralité du Moi sert donc de fondement à la DOCTRINE DES MULTIPLES, tel qu'on l'enseigne au Tibet Oriental.
À l'appui de la Doctrine des Multiples, il y a le Grand Kabire Jésus. On dit qu'il sortit Sept Démons du corps de Marie Madeleine ; il n'y a pas de doute qu'il s'agit des « SEPT PÉCHÉS CAPITAUX » : colère, convoitise, luxure, envie, orgueil, paresse, gourmandise.
Chacun de ces sept est la tête d'une Légion ; comme je l'ai déjà dit : « même si nous avions mille langues pour parler et un palais d'acier, nous n'arriverions pas à énumérer complètement tous nos défauts »...
Et chaque défaut est un Moi en soi-même ; ainsi, nous avons beaucoup de Mois-défauts. Si nous qualifions ces Mois-défauts de « Démons », nous ne nous trompons pas.
Dans l'Évangile Christique, on demande au possédé son véritable nom et il répond : « je suis Légion, mon véritable nom est Légion ». Ainsi, chacun de nous, au fond, est légion ; et chaque Moi-démon de la Légion veut donc contrôler notre cerveau, veut contrôler les Sept Centres principaux de notre machine organique, veut dominer, monter, grimper au sommet de l'échelle, se faire entendre, etc.
Chaque Moi-démon est comme une personne à l'intérieur de notre corps ; si nous disons : « à l'intérieur de notre personnalité vivent de nombreuses personnes », nous ne nous trompons pas ; en vérité, c'est ainsi.
Ainsi, LA RÉPÉTITION MÉCANIQUE des divers événements de notre existence passée EST DUE, assurément, À LA MULTIPLICITÉ DU MOI.
Nous allons citer des cas concrets : supposons que, dans une existence passée, à l'âge de 30 ans, nous nous sommes battus avec un autre individu à la Cafétéria (cas commun de la vie). Évidemment, le Moi-défaut de la colère fut le personnage principal de cette scène.
Après la mort, ce Moi-défaut continue dans l'Éternité ; et dans notre nouvelle existence, ce Moi-défaut reste au fond de notre Subconscience, attendant qu'arrive l'âge de nos 30 ans pour retourner dans une Cafétéria ; à l'intérieur de nous, il y a du ressentiment et nous désirons retrouver la personne liée à cet événement.
À son tour, l'autre personne, qui a fait partie de cet événement tragique, « à la buvette », a aussi son Moi : le Moi qui veut se venger, qui reste au fond de son Subconscient, attendant le moment d'entrer en activité.
Conclusion, en arrivant à l'âge de 30 ans, l'individu dit : « Bon, je dois rencontrer... », ou disons plutôt, le Moi de la personne, le Moi-colère, le Moi qui a fait partie de cet événement tragique, placé dans le Subconscient, dit : « je dois rencontrer untel »... À son tour, le deuxième dit : « je dois rencontrer celui-ci »... Et, télépathiquement, ils se mettent tous deux d'accord et, pour finir, ils se donnent rendez-vous télépathiquement dans une quelconque cafétéria, ils se rencontrent physiquement, personnellement, dans leur nouvelle existence, et ils répètent la scène, telle qu'elle s'est passée dans leur existence précédente.
Tout cela s'est fait dans le dos de notre intellect, en dehors de nos raisonnements. Nous avons simplement été entraînés dans une tragédie, nous avons été amenés inconsciemment à répéter la même chose.
Maintenant, prenons le cas de quelqu'un qui, à l'âge de 30 ans, a eu dans son existence passée une aventure amoureuse (un homme qui a eu une aventure avec une dame). Ce Moi de l'aventure continue de vivre après l'aventure et, après la mort, il continue de vivre dans l'Éternité.
Quand cet homme revient, quand il se réincorpore dans un nouvel organisme, ce Moi de l'aventure continue de vivre, attendant au fond du Subconscient, dans les replis plutôt inconscients de la vie, de la psyché, le moment d'entrer dans une nouvelle activité, et arrivé à l'âge de l'aventure passée, c'est-à-dire à 30 ans, il dit : « Bon, c'est le moment, je vais maintenant partir à la recherche de la dame de mes rêves »...
À son tour, le Moi de la dame de ses rêves, celui de l'aventure dit la même chose : « C'est le moment, je vais chercher ce monsieur »... Et, par en dessous, les deux Mois s'arrangent télépathiquement.
Tous deux prennent rendez-vous et entraînent la personnalité (tout cela dans le dos de notre intelligence, dans le dos du « ministère de l'intellect »), et la rencontre arrive et l'aventure se répète.
Ainsi, en vérité, bien que cela paraisse incroyable, nous NE FAISONS RIEN, TOUT NOUS ARRIVE, comme lorsqu'il pleut, comme lorsqu'il tonne.
Si on a eu un procès dans une existence passée pour des biens fonciers, disons pour une maison, le Moi de ce procès continue de vivre après la mort et il continue de vivre dans la nouvelle existence ; il est caché dans les replis du mental, attendant le moment d'entrer en activité.
Si ce procès a eu lieu à l'âge de 50 ans, il attend qu'arrivent nos 50 ans et, à l'âge de 50 ans, il dit : « Bon, c'est le moment »... et je suis sûr que celui avec qui on a eu le procès dit aussi : « voilà mon heure »... et ils se rencontrent de nouveau pour un autre procès similaire et la scène se répète.
Alors, réellement, nous n'avons même pas de LIBRE ARBITRE ; tout nous arrive, je le répète, comme lorsqu'il pleut ou comme lorsqu'il tonne...
On a une petite marge de libre arbitre (elle est très petite). Imaginez, un instant, un violon dans son étui : il y a une marge très minime pour ce violon. C'est comme ça aussi qu'est notre libre arbitre : il est quasi nul ; ce qu'on a, c'est une petite marge imperceptible et, si nous savons en profiter, il se trouve que nous nous transformerons alors radicalement et que nous nous libérerons de la Loi de Récurrence ; mais il faut savoir en profiter. Comment ?
Eh bien, dans la vie pratique, nous devons nous rendre un peu plus AUTO-OBSERVATEURS. Quand on accepte qu'on a une Psychologie propre, on commence à s'observer soi-même, et quand on commence à s'observer soi-même, on commence aussi à devenir différent de tout le monde.
C'est dans la rue, c'est à la maison, c'est au travail, que nos défauts (ces défauts qui sont cachés en nous) affleurent spontanément et si nous sommes alertes et vigilants comme la vigie en temps de guerre, alors nous les voyons.
Un défaut découvert doit être JUGÉ à travers l'ANALYSE, la RÉFLEXION et la MÉDITATION INTIME DE L'ÊTRE dans le but de le comprendre. Lorsqu'on comprend tel ou tel Moi-défaut, on est alors dûment préparé pour le désintégrer atomiquement.
Est-il possible de le désintégrer ? Oui, c'est possible ! Mais nous avons besoin d'un Pouvoir qui soit supérieur au mental, car le mental par lui-même ne peut altérer fondamentalement aucun défaut psychologique. Il peut l'étiqueter sous différents noms, il peut le faire passer d'un niveau à un autre de l'entendement, il peut l'occulter à lui-même ou aux autres, il peut le justifier ou le condamner, etc., mais jamais l'altérer radicalement.
Nous avons besoin d'un pouvoir qui soit supérieur au mental, un pouvoir qui puisse désintégrer n'importe quel Moi-défaut ; ce Pouvoir est latent au fond de notre psyché, il s'agit seulement de le connaître pour apprendre à l'utiliser.
En Orient, en Inde, on appelle ce pouvoir DEVI KUNDALINI, le Serpent Igné de nos pouvoirs magiques. Dans la Grande Tenochtitlan, on l'appelait TONANTZIN ; chez les alchimistes médiévaux, il reçoit le nom de STELLA MARIS (la Vierge de la Mer) ; chez les Hébreux, ce pouvoir recevait le nom de ADONIA ; chez les Crétois, on le connaissait sous le nom de CIBÈLE ; chez les Égyptiens, c'était ISIS (Mère Divine, de qui aucun mortel n'a levé le voile) ; chez les Chrétiens, c'est MARIE, MAYA, c'est-à-dire DIEU-MÈRE.
Bien souvent, nous avons considéré Dieu comme Père, mais il vaut bien la peine de considérer Dieu comme Mère, comme Amour, comme Miséricorde...
Dieu Mère habite au fond de notre psyché, c'est-à-dire qu'elle se trouve dans l'Être. Je pourrais vous dire que Dieu Mère est une partie de notre propre Être, mais dérivé...
Faites la distinction entre l'ÊTRE et le MOI. L'Être et le Moi sont incompatibles, ils sont comme l'eau et l'huile qui ne peuvent se mélanger. « L'Être est l'Être et la raison d'être de l'Être est l'Être lui-même ». L'ÊTRE est ce qui est, ce qui a toujours été et ce qui toujours sera ; il est la vie qui palpite en chaque atome, comme elle palpite en chaque Soleil.
Ainsi, Dieu Mère est une variante de notre propre Être, c'est notre propre Être, mais dérivé. Cela signifierait que chacun, ou signifie, en fait, que chacun a sa MÈRE DIVINE PARTICULIÈRE, INDIVIDUELLE, KUNDALINI, comme disent les Hindous.
Je suis d'accord avec ce terme. Je considère que nous pouvons invoquer la Divine Mère Kundalini pendant une profonde Méditation, EN LA SUPPLIANT, alors, de DÉSINTÉGRER CE MOI-DÉFAUT que nous avons parfaitement compris à travers la Méditation. La Divine Mère Kundalini agira et le désintégrera, elle le réduira en poussière cosmique.
En désintégrant un défaut, on libère l'ESSENCE ANIMIQUE, car à l'intérieur de chaque Moi-défaut, il y a un certain pourcentage d'Essence Animique embouteillée ; mais si on désintègre un défaut, on libère l'Essence Animique ; si on désintègre deux défauts, on libère donc plus d'Essence Animique ; et si on désintègre tous les défauts psychologiques que nous portons à l'intérieur de nous, on libère alors totalement la Conscience.
Une Conscience libérée est une Conscience qui s'éveille, c'est une CONSCIENCE ÉVEILLÉE, c'est une Conscience qui pourra voir, entendre, toucher et palper les grands Mystères de la Vie et de la Mort ; c'est une Conscience qui pourra expérimenter directement par elle-même CELA qu'est le RÉEL, CELA qu'est la VÉRITÉ, Cela qui est au-delà du corps, des affects et du mental...
Passage extrait de la Conférence CONFÉRENCE N°132 : PROCESSUS DANS LA RÉGION DES MORTS
Si, au lieu de descendre dans les entrailles du monde, on retourne plus ou moins rapidement ici, dans le monde, il est évident que l'on devra répéter sur le tapis de l'existence, sur le tapis du monde, la même vie, la vie qui a pris fin.
Vous allez me dire que « c'est trop ennuyeux : nous sommes tous ici en train de répéter ce que nous avons fait dans notre existence passée, dans notre retour passé »... Il n'y a pas de doute qu'en effet, c'est terriblement ennuyeux, mais c'est nous-mêmes qui sommes les coupables, parce que, comme je l'ai déjà dit, un homme est ce qu'est sa vie ; si nous ne modifions pas notre vie, nous devrons la répéter sans cesse.
Nous nous désincarnons et nous prenons à nouveau un corps ; pourquoi ? Pour répéter la même chose. Et nous nous désincarnons de nouveau pour reprendre un corps et répéter la même chose ; et viendra le jour où nous devrons partir « avec notre musique ailleurs », nous devrons descendre dans les entrailles du monde, jusqu'à la Seconde Mort. Mais on ne peut pas éviter ces répétitions.
Ces répétitions sont connues sous l'appellation « Loi de Récurrence » : tout se déroule à nouveau tel que c'est arrivé. Mais pourquoi - direz-vous - pourquoi doit-on répéter la même chose ? Bon, cela mérite une explication.
Avant tout, je veux que vous sachiez que le Moi n'est pas quelque chose de purement autonome ou autoconscient, ou disons, très individuel. Assurément, LE MOI EST UNE SOMME DE MOIS ; il est pluriel.
La Psychologie courante, ordinaire, la Psychologie officielle, pense au Moi comme à une totalité ; nous, nous pensons au Moi comme à une somme de Mois, parce que l'un est le Moi de la colère, l'autre est le Moi de la convoitise, l'autre est le Moi de la luxure, l'autre est le Moi de l'envie, l'autre est le Moi de la paresse, l'autre est le Moi de la gourmandise ; il y a différents Mois, il n'y a pas un seul Moi, mais différents Mois dans notre organisme.
Il est évident que la pluralité du Moi sert donc de fondement à la DOCTRINE DES MULTIPLES, tel qu'on l'enseigne au Tibet Oriental.
À l'appui de la Doctrine des Multiples, il y a le Grand Kabire Jésus. On dit qu'il sortit Sept Démons du corps de Marie Madeleine ; il n'y a pas de doute qu'il s'agit des « SEPT PÉCHÉS CAPITAUX » : colère, convoitise, luxure, envie, orgueil, paresse, gourmandise.
Chacun de ces sept est la tête d'une Légion ; comme je l'ai déjà dit : « même si nous avions mille langues pour parler et un palais d'acier, nous n'arriverions pas à énumérer complètement tous nos défauts »...
Et chaque défaut est un Moi en soi-même ; ainsi, nous avons beaucoup de Mois-défauts. Si nous qualifions ces Mois-défauts de « Démons », nous ne nous trompons pas.
Dans l'Évangile Christique, on demande au possédé son véritable nom et il répond : « je suis Légion, mon véritable nom est Légion ». Ainsi, chacun de nous, au fond, est légion ; et chaque Moi-démon de la Légion veut donc contrôler notre cerveau, veut contrôler les Sept Centres principaux de notre machine organique, veut dominer, monter, grimper au sommet de l'échelle, se faire entendre, etc.
Chaque Moi-démon est comme une personne à l'intérieur de notre corps ; si nous disons : « à l'intérieur de notre personnalité vivent de nombreuses personnes », nous ne nous trompons pas ; en vérité, c'est ainsi.
Ainsi, LA RÉPÉTITION MÉCANIQUE des divers événements de notre existence passée EST DUE, assurément, À LA MULTIPLICITÉ DU MOI.
Nous allons citer des cas concrets : supposons que, dans une existence passée, à l'âge de 30 ans, nous nous sommes battus avec un autre individu à la Cafétéria (cas commun de la vie). Évidemment, le Moi-défaut de la colère fut le personnage principal de cette scène.
Après la mort, ce Moi-défaut continue dans l'Éternité ; et dans notre nouvelle existence, ce Moi-défaut reste au fond de notre Subconscience, attendant qu'arrive l'âge de nos 30 ans pour retourner dans une Cafétéria ; à l'intérieur de nous, il y a du ressentiment et nous désirons retrouver la personne liée à cet événement.
À son tour, l'autre personne, qui a fait partie de cet événement tragique, « à la buvette », a aussi son Moi : le Moi qui veut se venger, qui reste au fond de son Subconscient, attendant le moment d'entrer en activité.
Conclusion, en arrivant à l'âge de 30 ans, l'individu dit : « Bon, je dois rencontrer... », ou disons plutôt, le Moi de la personne, le Moi-colère, le Moi qui a fait partie de cet événement tragique, placé dans le Subconscient, dit : « je dois rencontrer untel »... À son tour, le deuxième dit : « je dois rencontrer celui-ci »... Et, télépathiquement, ils se mettent tous deux d'accord et, pour finir, ils se donnent rendez-vous télépathiquement dans une quelconque cafétéria, ils se rencontrent physiquement, personnellement, dans leur nouvelle existence, et ils répètent la scène, telle qu'elle s'est passée dans leur existence précédente.
Tout cela s'est fait dans le dos de notre intellect, en dehors de nos raisonnements. Nous avons simplement été entraînés dans une tragédie, nous avons été amenés inconsciemment à répéter la même chose.
Maintenant, prenons le cas de quelqu'un qui, à l'âge de 30 ans, a eu dans son existence passée une aventure amoureuse (un homme qui a eu une aventure avec une dame). Ce Moi de l'aventure continue de vivre après l'aventure et, après la mort, il continue de vivre dans l'Éternité.
Quand cet homme revient, quand il se réincorpore dans un nouvel organisme, ce Moi de l'aventure continue de vivre, attendant au fond du Subconscient, dans les replis plutôt inconscients de la vie, de la psyché, le moment d'entrer dans une nouvelle activité, et arrivé à l'âge de l'aventure passée, c'est-à-dire à 30 ans, il dit : « Bon, c'est le moment, je vais maintenant partir à la recherche de la dame de mes rêves »...
À son tour, le Moi de la dame de ses rêves, celui de l'aventure dit la même chose : « C'est le moment, je vais chercher ce monsieur »... Et, par en dessous, les deux Mois s'arrangent télépathiquement.
Tous deux prennent rendez-vous et entraînent la personnalité (tout cela dans le dos de notre intelligence, dans le dos du « ministère de l'intellect »), et la rencontre arrive et l'aventure se répète.
Ainsi, en vérité, bien que cela paraisse incroyable, nous NE FAISONS RIEN, TOUT NOUS ARRIVE, comme lorsqu'il pleut, comme lorsqu'il tonne.
Si on a eu un procès dans une existence passée pour des biens fonciers, disons pour une maison, le Moi de ce procès continue de vivre après la mort et il continue de vivre dans la nouvelle existence ; il est caché dans les replis du mental, attendant le moment d'entrer en activité.
Si ce procès a eu lieu à l'âge de 50 ans, il attend qu'arrivent nos 50 ans et, à l'âge de 50 ans, il dit : « Bon, c'est le moment »... et je suis sûr que celui avec qui on a eu le procès dit aussi : « voilà mon heure »... et ils se rencontrent de nouveau pour un autre procès similaire et la scène se répète.
Alors, réellement, nous n'avons même pas de LIBRE ARBITRE ; tout nous arrive, je le répète, comme lorsqu'il pleut ou comme lorsqu'il tonne...
On a une petite marge de libre arbitre (elle est très petite). Imaginez, un instant, un violon dans son étui : il y a une marge très minime pour ce violon. C'est comme ça aussi qu'est notre libre arbitre : il est quasi nul ; ce qu'on a, c'est une petite marge imperceptible et, si nous savons en profiter, il se trouve que nous nous transformerons alors radicalement et que nous nous libérerons de la Loi de Récurrence ; mais il faut savoir en profiter. Comment ?
Eh bien, dans la vie pratique, nous devons nous rendre un peu plus AUTO-OBSERVATEURS. Quand on accepte qu'on a une Psychologie propre, on commence à s'observer soi-même, et quand on commence à s'observer soi-même, on commence aussi à devenir différent de tout le monde.
C'est dans la rue, c'est à la maison, c'est au travail, que nos défauts (ces défauts qui sont cachés en nous) affleurent spontanément et si nous sommes alertes et vigilants comme la vigie en temps de guerre, alors nous les voyons.
Un défaut découvert doit être JUGÉ à travers l'ANALYSE, la RÉFLEXION et la MÉDITATION INTIME DE L'ÊTRE dans le but de le comprendre. Lorsqu'on comprend tel ou tel Moi-défaut, on est alors dûment préparé pour le désintégrer atomiquement.
Est-il possible de le désintégrer ? Oui, c'est possible ! Mais nous avons besoin d'un Pouvoir qui soit supérieur au mental, car le mental par lui-même ne peut altérer fondamentalement aucun défaut psychologique. Il peut l'étiqueter sous différents noms, il peut le faire passer d'un niveau à un autre de l'entendement, il peut l'occulter à lui-même ou aux autres, il peut le justifier ou le condamner, etc., mais jamais l'altérer radicalement.
Nous avons besoin d'un pouvoir qui soit supérieur au mental, un pouvoir qui puisse désintégrer n'importe quel Moi-défaut ; ce Pouvoir est latent au fond de notre psyché, il s'agit seulement de le connaître pour apprendre à l'utiliser.
En Orient, en Inde, on appelle ce pouvoir DEVI KUNDALINI, le Serpent Igné de nos pouvoirs magiques. Dans la Grande Tenochtitlan, on l'appelait TONANTZIN ; chez les alchimistes médiévaux, il reçoit le nom de STELLA MARIS (la Vierge de la Mer) ; chez les Hébreux, ce pouvoir recevait le nom de ADONIA ; chez les Crétois, on le connaissait sous le nom de CIBÈLE ; chez les Égyptiens, c'était ISIS (Mère Divine, de qui aucun mortel n'a levé le voile) ; chez les Chrétiens, c'est MARIE, MAYA, c'est-à-dire DIEU-MÈRE.
Bien souvent, nous avons considéré Dieu comme Père, mais il vaut bien la peine de considérer Dieu comme Mère, comme Amour, comme Miséricorde...
Dieu Mère habite au fond de notre psyché, c'est-à-dire qu'elle se trouve dans l'Être. Je pourrais vous dire que Dieu Mère est une partie de notre propre Être, mais dérivé...
Faites la distinction entre l'ÊTRE et le MOI. L'Être et le Moi sont incompatibles, ils sont comme l'eau et l'huile qui ne peuvent se mélanger. « L'Être est l'Être et la raison d'être de l'Être est l'Être lui-même ». L'ÊTRE est ce qui est, ce qui a toujours été et ce qui toujours sera ; il est la vie qui palpite en chaque atome, comme elle palpite en chaque Soleil.
Ainsi, Dieu Mère est une variante de notre propre Être, c'est notre propre Être, mais dérivé. Cela signifierait que chacun, ou signifie, en fait, que chacun a sa MÈRE DIVINE PARTICULIÈRE, INDIVIDUELLE, KUNDALINI, comme disent les Hindous.
Je suis d'accord avec ce terme. Je considère que nous pouvons invoquer la Divine Mère Kundalini pendant une profonde Méditation, EN LA SUPPLIANT, alors, de DÉSINTÉGRER CE MOI-DÉFAUT que nous avons parfaitement compris à travers la Méditation. La Divine Mère Kundalini agira et le désintégrera, elle le réduira en poussière cosmique.
En désintégrant un défaut, on libère l'ESSENCE ANIMIQUE, car à l'intérieur de chaque Moi-défaut, il y a un certain pourcentage d'Essence Animique embouteillée ; mais si on désintègre un défaut, on libère l'Essence Animique ; si on désintègre deux défauts, on libère donc plus d'Essence Animique ; et si on désintègre tous les défauts psychologiques que nous portons à l'intérieur de nous, on libère alors totalement la Conscience.
Une Conscience libérée est une Conscience qui s'éveille, c'est une CONSCIENCE ÉVEILLÉE, c'est une Conscience qui pourra voir, entendre, toucher et palper les grands Mystères de la Vie et de la Mort ; c'est une Conscience qui pourra expérimenter directement par elle-même CELA qu'est le RÉEL, CELA qu'est la VÉRITÉ, Cela qui est au-delà du corps, des affects et du mental...
Passage extrait de la Conférence CONFÉRENCE N°132 : PROCESSUS DANS LA RÉGION DES MORTS