Marie-Eve négocie son destin

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Marie-Eve négocie son destin

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MARIE-ÈVE NÉGOCIE SON DESTIN

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AVANT-PROPOS

La pièce commence au milieu d'un entretien entre Marie-Eve et son « avocate », Maître Alma.
Dès les premières répliques, nous savons que Marie-Eve est en train de dormir, ou plutôt que son corps est endormi et, fait inhabituel, qu'elle en est consciente. Elle se trouve donc hors de son corps, dans un café-resto qui est, en quelque sorte, la réplique mentale d'un restaurant qui lui est familier.

Afin de nous situer et pour mieux définir le contexte pour le moins singulier dans lequel se déroule cette histoire, la discussion des deux femmes portera en partie sur cette situation. Elles s'entretiennent ainsi de la distinction entre le rêve et les expériences lucides pendant le sommeil du corps; on y apprendra également que la Loi divine régit toute l'existence humaine, à partir de tribunaux où siègent des êtres conscients qui « savent lire dans les Âmes »... Les explications de Maître Alma sur le destin, sur la conscience, sur le jugement des âmes après la mort, sur le rôle des Juges, sur la notion de « libre-arbitre », ne sont qu'esquissées, au fil du dialogue entre Marie-Eve et Alma.

Tout cela, en fait, est présenté très simplement, au fil de la conversation entre les deux personnages. On sent bien l'enthousiame et la curiosité de Marie-Eve, son vif désir de comprendre, même si, à certains moments, elle semble un peu dépassée par ces considérations qui lui ouvrent des perspectives vertigineuses. Bref, c'est sa propre quête de vérité qui exige ces explications. Alma doit même freiner cette soif de connaissance, rester parfois évasive, donnant tout juste les éléments nécessaires, et encore, car certaines questions demeureront sans réponse ...

Ainsi donc, nous apprenons d'abord que Marie-Eve doit comparaître dans un tribunal spécial, une cour de justice des « mondes parallèles », au sujet d'une affaire qui lui tient à cœur. Mais pourquoi est-elle «convoquée» ? Est- elle accusée de quelque chose ? Si c'était le cas, serait-elle aussi pressée d'être entendue ? On comprend peu à peu que c'est très important pour elle, voire « vital» et qu'elle veut faire un « arrangement », une sorte de pacte avec la Loi qui régit l'Univers.

Les deux femmes ont manifestement déjà parlé de cette affaire avant que la pièce ne commence et elles n'y font maintenant que de brèves allusions ... Le cœur de l'intrigue ne sera dévoilé qu'au troisième tableau, le plus dense, le plus intense, avec ses échanges entre les deux femmes, le Juge et le Procureur de la Cour, échanges ponctués à l'occasion par les réactions de l'auditoire dont on devine ainsi la présence.

Au quatrième tableau nous comprenons que tout ce qui précède est en quelque sorte un flash-back: Marie-Eve vient de se confier à une amie à qui elle explique à présent ce qui s'est passé au moment de quitter le tribunal, et nous voyons que même après plusieurs années sa douleur est encore vive. Son amie, pour sa part, exprime un vague mélange d'envie et de scepticisme, tout en s'efforçant d'être digne de la confiance que lui a accordée Marie-Eve en lui divulguant son secret.

Le troisième tableau constitue donc le nœud de l'intrigue et correspond plus précisément (avec les quelques éléments du quatrième qui évoquent la fin de l'audience et la sortie du prétoire) à l'expérience réelle vécue par une jeune femme. Elle m'a confié cette expérience il y a assez longtemps, mais je n'ai envisagé que récemment de la transposer au théâtre, afin d'illustrer la manière dont nous pouvons percevoir certaines forces qui gouvernent l'existence et pour aider ceux que cela intéresse à mieux conduire leur vie, conformément à certains principes universels. Tout en me pliant aux exigences de la transposition scénique, je me suis donc efforcé de traduire le plus fidèlement possible, avec le langage et la logique de notre monde, une expérience mystique intense qui s'est peut-être déroulée en quelques instants (le temps du monde des rêves étant très rapide, comme on le sait, beaucoup de choses peuvent se passer en l'espace de quelques secondes ...

Il m'a semblé en outre essentiel de souligner que les « Maîtres de la Loi» sont des êtres conscients qui déterminent les événements de la vie humaine selon des lois rigoureuses, tout en tenant compte de la petite marge de libre arbitre que nous possédons et dont nous mesurons à notre détriment.

Si le « karma» ou loi d'action-réaction (ou de cause et effet) est inéluctable, cette expérience suggère qu'il est quand même possible de s'y soustraire, si nous avons assez de conscience pour aller « défendre notre cause ». Et s'il est possible de « négocier» avec la grande Loi, nous pouvons en déduire qu'il n'y a pas vraiment de destin tracé d'avance de façon inexorable. Tout peut être modifié, soit par une intervention directe, comme celle qui est exposée ici, soit par la compréhension de ce qu'implique la loi du karma: puisque toute action, bonne, ou mauvaise, nous revient (réaction), faire preuve de bien vaillance, de compassion et de générosité ne peut que nous être bénéfique. L'amour est bien le plus grand « pouvoir magique» qui soit. En faisant du bien, en aidant autrui autant que nous le pouvons, nous purifions notre karma passé et nous agissons positivement sur les causes de notre existence à venir.

Les expériences comme celle qui est racontée dans ce livre ne sont pas rares parmi les gens qui œuvrent à leur transformation intérieure. De nombreuses traditions en font aussi état depuis des temps immémoriaux. Pensons simplement aux comparutions de l'initié devant le dieu Anubis et les quarante-deux Juges de la Loi divine, dans Le livre des morts égyptien (dont le véritable titre serait plutôt: «Le Livre de la sortie au jour» c'est-à-dire, de l'éveil à la lumière). Dans les textes tibétains relatifs au passage du bardo (état intermédiaire entre deux existences), il est également fait mention d'un tribunal devant lequel le défunt doit comparaître. Et un maître de sagesse contemporain affirme que nous pouvons, de notre vivant, nous rendre en corps astral au temple des Seigneurs du karma pour régler directement nos dettes (karmiques) avec les Maîtres de la Loi...

Bref, normalement il n'y a pas d'échappatoire possible: nous devons vivre toutes les circonstances heureuses ou douloureuses que le karma de nos actions positives ou négatives a engendrées dans notre vie. A moins de modifier notre comportement ou d'éveiller notre conscience pour pouvoir négocier notre karma. Est-ce injuste pour ceux qui doivent « payer jusqu'au dernier sou », qui devront souffrir et traverser mille épreuves sans recours apparent? Non, car si tous n'ont pas la possibilité de négocier leur karma, tous peuvent poser des gestes qui leur permettront de l'alléger et de cheminer vers le bonheur.

Il me semblait important, dans la pléthore de spectacles plus ou moins futiles qui encombrent nos salles, de proposer, sous un mode ludique, un exemple de théâtre de l'âme, de théâtre d'éveil et de transformation intérieure. Pourquoi l'art ne nous donnerait-il pas, comme il le faisait à son origine, des outils pour connaître les forces qui nous régissent et agir en profondeur sur notre existence?
Au simple divertissement, ce drame «mystico- judiciaire» ajoute donc des éléments de réflexion très actuels, à l'heure où l'humanité s'interroge sur ses propres valeurs et se cherche désespérément une âme. Par les questions qu'il soulève, ce cas particulier me semblait rejoindre les préoccupations et la sensibilité d'un grand nombre d'hommes et surtout de femmes d'aujourd'hui.

André Beaudoin

Personnages

Premier tableau
MARIE-ÈVE, la jeune trentaine.
ALMA, son avocate.
SERVEUR ET CLIENTS

Deuxième tableau
MARIE-ÈVE
ALMA
M. MAUROIS ET SON PROCUREUR
MME BERNARD ET SON AVOCATE
AUTRE AVOCAT ET SON CLIENT VOIX FÉMININE, par intercom.

Troisième tableau
MARIE-ÈVE
ALMA
LE JUGE ET SES DEUX ASSESSEURS
LE PROCUREUR DE LA COUR
UN PRÉPOSÉ DE LA COUR

Quatrième tableau
MARIE-ÈVE
CÉLINE, la meilleure amie de Marie-Eve.
(La présentation scénique de cette pièce requiert la participation d'au moins sept comédiens)
Fondateur du forum, j'ai cru être gnostique dans le passé, mais je n'était qu'un imitatus. J'ai peut-être compris la gnose de travers, je n'ai pas su méditer et je n'ai pas su étudier mes ego comme il fallait et j'ai commis d'autres erreurs dont je ne suis pas conscient. Il m'avait été même donné une épouse-prêtresse mais j'ai échoué sur le chemin sur le premier et le second facteur. Aujourd'hui, je suis un infra-sexuel mais malheureusement, je ne me repens pas !

Je ne suis plus digne de côtoyer les gnostiques bien ancrés sur leurs deux jambes, qui suivent les justes préceptes et se tiennent droit sur le chemin. Certains ont ont su comprendre l'enseignement et ont remarquablement progressé sur le chemin, disent marcher dans les pas de leur Intime. Et bien qu'ils soient venus à la gnose après moi, ils ont voulu me proposer leur aide pour me relever mais je l'ai refusée. Je constate mon échec et j'attends la mort avec impatience en m'isolant, espérant pouvoir revenir dans une vie prochaine avec de meilleurs atouts si cela m'est permis. Mais que cela ne vous empêche pas de venir vous frotter à eux. Je ne suis plus présent sur le forum pour échanger. Je n'alimente que les sujets qui m'intéressent et ne souhaite pas débattre avec vous.
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