De l'Envie d'Etre Aimé par les Femmes (autobiographique)

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De l'Envie d'Etre Aimé par les Femmes (autobiographique)

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Bonjour,

il y a 10 ans, j'avais écrit des réflexions sur l'amour. J'en ai publié quelques rares extraits sur mon site Amour Erotique en 2007.

Cela fait quelques jours que j'ai envie de mettre l'intégralité. en fait ce message constitue le premier chapitre de mes réflexions sur l'amour.

Je sais que les femmes aiment bien savoir comment un homme aime et ressent les choses de l'amour, je ne sais pas si ça répondra aux questionnements de certaines d'entre-elle. Mais ça éclairera quand même sur les conséquences de mon karma relationnel... En effet, c'est une suite d'échec, de mise sur un piédestal de certaines d'entre-elle, de non réciprocité de sentiment ou d'engouement trompeur, de sentiment de rejet, de ne pas être assez beau ou assez ouvert, etc...

Je n'ignore pas que certaines choses vont vous choquer; Que je n'aurai pas dû les commettre ou les laisser se commettre.
Je vous laisse donc découvrir la vie amoureuse de Gémani.


INTRODUCTION

Dans Les fruits amers, je passe en détail sur le tableau de chasse de ma vie amoureuse pour souligner mon incompréhension des femmes. Je reviens sur le thème de l’amour non partagé, sur les attentes de l’homme idéal, mon image de la femme idéale, ma libido et les raisons de cet amour imbécile qui me lie encore à Antéa.



DE L'ENVIE D'ETRE AIME PAR LES FEMMES (AUTOBIOGRAPHIQUE)

Quand j’étais à la maternelle, il y avait une petite fille qui m’aimait, qui voulait toujours que je sois avec elle mais un jour elle m’a dit qu’elle ne voulait plus que je reste près d’elle, qu’elle ne souhaitait plus me voir, que c’était fini ! Au cours élémentaire, il y avait des filles et des garçons de ma classe qui jouaient aux gendarmes et aux voleurs pendant la récréation. J’ai demandé à participer bien que j’avais le pressentiment que les filles ne voudraient pas que je joue avec elles, ce qui n’a pas manqué d’arriver. Alors j’ai pleuré parce que je me suis dit que je n’étais pas assez beau pour jouer avec elles. Mais ce n’était peut-être qu’à cause de mon côté introverti, mon manque d’ouverture qu’elles n’avaient pas voulu de moi. Le directeur s’inquiéta de voir mes larmes couler. Les garçons qui jouaient avec les filles expliquèrent la raison de mon chagrin. Il sermonna les filles et leur demanda de me faire participer mais je ne voulais plus. J’aurais tellement voulu qu’elles m’acceptent de leur plein gré où mieux encore qu'elles me le proposent avant même que j'en fasse la demande.

Pour m’ouvrir aux autres et me faire profiter de la vie, ma mère m’envoyait en colonie pendant les vacances d’hiver et d’été soit plus d’une douzaine entre mes huit et quatorze ans. Lors de la première, je n’avais que huit ans, c’était dans une classe de neige au Col de Porte, une fille aux cheveux bouclés, à peine plus âgée que moi a voulu que j’ai des rapports intimes avec elle. Les jours où nous ne pouvions pas aller skier, je restais dans sa chambre. On faisait croire aux autres qu’on jouait au papa et à la maman. Mais quand j’étais seule avec elle, elle enlevait le haut et me demandait de lui caresser les seins. Elle voulait bien me montrer son sexe, il me semble que c’était une boule avec une fente au milieu mais à l’inverse, je n’avais pas le droit d’y toucher. Au bout d’une semaine et demi, elle m’a laissé tomber comme un malpropre. J’avais beau lui demander pourquoi, elle me disait qu’elle n’avait pas d’explication à me donner, que c’était comme ça, qu’il n’y avait rien à comprendre, qu’on n’était pas marié. En fait, je voulais inconsciemment apprendre qui m’avait remplacé auprès d’elle.

Quand j’avais dix ans, dans une colonie à Carnon, je crois, j’étais dans la chambrée des filles, je sautais sur un lit et à chaque fois, je baissais mon slip pour leur montrer mon derrière, je me demande encore aujourd’hui ce qui m’a pris, un goût pour l’exhibitionnisme sans doute.

Au cours moyen, j’ai connu un foyer pendant quelques semaines parce que ma mère avait été internée en hôpital psychiatrique pour hyper-excitation et comportement hystérique. Une jeune fille de trois ans ma cadette s’est prise d’amour pour moi, elle était très coquine et très mignonne, elle m’a demandé de but en blanc d’être son petit ami. Un peu dépassé par les événements, je lui ai répondu de me laisser un peu de temps pour réfléchir. Mais une fille de ma classe d’âge me mit en garde contre la jeunette, qu’elle avait eu déjà des histoires, qu’elle risquait d’avoir des problèmes, d’être renvoyée du foyer si jamais je sortais avec elle, que ça lui était interdit. Elle me dit qu’elle m’aimait aussi, qu’on pourrait passer du bon temps ensemble. Quelques jours après, j’appris que cette dernière avait couché les nuits où je n’avais pas été là avec mon copain de chambrée. A la réflexion, j’aurais mieux fait de ne pas écouter la seconde et tenter ma chance avec la plus jeune qui était outre la plus belle, la plus pétillante, la plus coquine, la plus vivante, mon archétype de la jeune fille idéale. Mais il était trop tard, elle était partie au loin ravager d’autres coeurs plus enclin à la satisfaire.

En fin d’école primaire, un ami m’a interrogé pour savoir quelle fille de la classe me plaisait, me promettant de n’en rien dire. Je lui dis de qui il s’agissait, que j’avais même réussi à prendre une photo d’elle en classe de mer, photo que j’ai toujours. Il a rapporté la chose à la fille! En pleine classe, en l’absence du professeur, celle-ci m’est rentrée dedans, c’est tout juste si elle ne m’a pas frappé mais ça ressemblait plutôt à un combat à bras le corps, elle ne supportait pas que je puisse l’aimer ! Je me suis même battu avec le garçon qui était toujours assis à côté d’elle, c’était un samedi midi, il n’avait pas cessé de me chercher toute la semaine. Je n’eus pas de mal à lui faire perdre son équilibre bien que je n'étais pas inscrit dans un club de lutte, j’étais plutôt doué pour ce genre de combat. Ensuite, je l’ai coincé entre mes cuisses et je suis resté là tout fier, triomphant je ne sais combien de temps, jusqu’à que des amis à lui me supplient de le lâcher mais je refusais, il n’avait pas eu encore son compte. Quand finalement, je m’y suis résolu, son visage était tout rouge, il avait bien du mal à reprendre sa respiration, j’avais failli l’étouffer pour de bon !

Me faut-il avouer que plus jeune, j’étais un bagarreur et un chapardeur, à mon actif : une petite voiture qui trônait sur le bureau du professeur, un taille crayon décoratif qui appartenait pourtant à un très bon camarade de classe.

En fin d’année, dans la cour de récréation, on s’asseyait tous en cercle. Un camarade était désigné. Il allait vers une fille et ils s’embrassaient sur les joues. Ensuite la fille allait vers un garçon et ainsi de suite. Et moi, j’attendais mon tour, mais bien sûr, aucune ne venait à moi alors que certains garçons passaient plusieurs fois. Certains d’entre eux insistèrent pour que je sois choisi, une se laissa influencer, sûrement malgré elle. Elle s’est présentée à genoux et m’a embrassé. Mais voilà, c’était mon tour, j’étais perdu, j’allais vers une fille puis vers une autre, je savais qu’il n’y en avait pas une qui souhaitait que je vienne l’embrasser et je ne voulais en ennuyer aucune. Tout le monde me désigna celle qui s’était rebellée contre mon amour et finalement, je m’y résignai et elle se laissa faire. Ouf, je sortais de la scène, je n’ai jamais aimé être le centre d’attraction. Deux années plus tard, à la sortie du collège, elle est venu me trouver et m’a demandé à monter sur le porte-bagages de ma bicyclette. Comme je n’étais pas d’une très forte constitution, j’avais du mal à garder l’équilibre en slalomant entre les arbres du chemin de terre. Malgré cela, j’avais envie de l’emmener jusqu’au bout du monde. Mais au vu de notre équilibre instable, elle m’a demandé de descendre et elle a marché à mes côtés. Comme je savais par des indiscrétions qu’elle allait bientôt partir en Belgique, je n’ai pas tenté ma chance mais elle me plaisait toujours autant, sinon plus, elle avait mûri. Mais se souvenait-elle encore de notre bataille ?

Quand j’avais douze ans, en colonie de vacance sur l’Ile de Ré, il y avait une fille que je trouvais très belle. Je l’appellerai Isabelle. Elle avait la chevelure auburn. Elle avait treize ans et demi. Elle sortait avec un blondinet qui était de ma chambrée. Alors qu’elle dansait avec lui dans une boum qu’on avait organisé dans le camp, elle a fait demandé par ses copines si je voulais bien danser un slow avec elle. Ma première réaction fut de refuser. Tout le monde me disait que je n’avais pas cessé de la regarder, pourtant j’avais justement fait l’effort de regarder dans toutes les autres directions possibles pour ne pas les voir parce que ça me faisait mal et qu’en secret, j’étais fou d’amour pour elle. Puis quand elle a finalement laissé son blondinet en bord de piste, j’ai accepté de la rejoindre. Elle a mené le slow et m’a appris les pas pour ne pas que je lui écrase les pieds, j’étais très heureux de la sentir dans mes bras. Le blondinet l’a quittée quelques jours après parce qu’il n’aimait pas la bande qui les accompagnait sans cesse. Pendant une promenade, j’ai accompagné Isabelle et sa bande. Arrivé à la première halte, un garçon de sa bande m’a pris à part pour me demander si je voulais sortir avec Isabelle. J’ai répondu que non. Il me demanda alors pourquoi je n’avais pas cessé d’essayer de la faire rire tout au long du trajet. Je lui répondis que je l’avais fait sans but précis. Je mentais inconsciemment! Il est revenu à la charge ensuite en me disant que c’était ma dernière chance et finalement, j’ai accepté. Au début, Isabelle m’a dit qu’elle voulait de moi seulement pour rendre jaloux le blondinet qui l’avait laissée tomber. Je la tenais par la main et parfois par la taille quand elle voulait bien ! Isabelle n’a jamais voulu que je la prenne en photo, craignait-elle que je m’attache à elle ? Un midi au réfectoire, il m’avait semblé qu’elle regardait avec amour ce même garçon qui m’avait proposé de sortir avec elle, j’ai dû m’imaginer des choses et j’ai pleuré bêtement comme ça. Elle m’a demandé pourquoi et finalement, je lui avouais ma raison. Elle m’a alors dit que si je recommençais une scène de ce genre, elle me quitterait sans préavis, qu’il n’y avait absolument rien entre eux et qu’ils ne s’étaient même pas regardés. Le matin, elle exigeait que je vienne sous sa tente pour la réveiller. Une fois, je me suis retrouvé seul avec elle, sous ma tente. Elle m’a enlacé en me faisant m’allonger sur elle et on s’est embrassé longuement sur le lit. Pour tout dire, c’est le plus beau souvenir de mon adolescence. Mais quelques jours après, on m’a rapporté qu’elle s’était fait peloter par un autre garçon la veille au cinéma, j’avais le rôle du cocu, le dernier au courant de la colonie ! Je demandais des explications autour de moi. Les garçons de ma chambrée m’ont dit qu’elle en avait eu marre de moi parce que je ne savais pas qu’il fallait mettre la langue quand on embrassait sur les lèvres. Elle avait bien su m’apprendre à danser, pourquoi ne m’avait-t-elle pas appris à l’embrasser ! Voilà, elle eut trois petits copains en un mois. Et moi, j’étais trop timide pour tenter d’en approcher une autre pourtant il y en avait une autre qui me plaisait follement, rousse avec des tâches de rousseur avec les cheveux longs et lisses, plus jeune que moi. Elle venait me trouver pour lire mes bandes dessinées. Mais on allait rejoindre le continent le jour-même où le lendemain.

Au collège, plusieurs filles m’ont demandé de sortir avec elle. La première était la plus belle du collège, à la chevelure orangée, teinte automnale, je l’avais déjà remarqué, elle était sortie avec plein de garçons déjà. Mais j’ai refusé bêtement. Beaucoup me traitaient d’idiot, qu’à ma place, ils ne se seraient pas fait prier. Je leur répondis que je devais lui plaire seulement parce que je portais un beau survêtement rouge. Du coup, c’est le garçon qui avait fait l’intermédiaire qui est sorti avec elle. Avec ce garçon aussi, j’eus beaucoup de heurts, il faisait une tête et demi de plus que moi, on se battait régulièrement. Il se roulait en boule sur le sol et moi j’essayais de le frapper pour lui faire mal. Comme aucun de nous n’avait jamais le dessus, il me demanda un jour d’arrêter de nous battre, il cessa aussi ses moqueries intempestives, sans doute pour s’en prendre à un autre, tout aussi susceptible que moi.

La seconde avait le genre voyou mais mignonne malgré sa chevelure blonde, coupée ras. Elle m’admirait parce que j’avais de bonnes notes (enfin de meilleures qu'elle). Elle voulait que je l’embrasse et devant ses copines, elle m’a demandé si je voulais sortir avec elle. Mais effrayé, j’ai dit non. Une troisième s’amusait à me faire passer en classe des petits mots où elle me disait qu’elle me trouvait très mignon. Bien qu’assez petite, elle était très mignonne aussi et me plaisait beaucoup. Quand je lui demandais de sortir avec elle, elle m’avoua que les petits mots n’étaient qu’un jeu sans conséquence! Une quatrième m’aurait glissé un mot dans le cartable mais j’ai trouvé suspect que tout le monde soit au courant avant même que je ne le trouve. Mais, je ne la trouvais pas belle et je ne suis pas allé vers elle et c’était sûrement un piège hourdis par d'autres pour me faire trépasser.

Ensuite, ma foi, j’ai dû m’enlaidir. Au lycée, une seule fille m’a proposé de sortir avec elle mais j’ai refusé ne la trouvant pas assez mignonne et parce que j’étais accompagné d’une autre dont j’espérais beaucoup mais dont je fus déçu par la suite. Il y en avait quelques unes qui semblaient apprécier ma compagnie mais c’est vrai que je ne faisais aucun effort pour aller vers elles. En particulier, je me souviens d’une qui comme à la maternelle, insistait pour que je m’assoie près d’elle et lui tienne compagnie. Elle portait des lunettes et avait un charme irrésistible parce que je la sentais sûre d’elle. Mais comme la fille de la maternelle, elle me dit un jour qu’elle ne voulait plus que je reste prés d’elle. Je n’ai pas insisté, je commençais à avoir l’habitude. Manquais-je à ses yeux de caractère ?! Je me souviens aussi d’une fille délicieuse, petite blonde aux yeux bleus à l’accent du sud que j’accompagnais au lycée. J’avoue également garder le souvenir de la sensation agréable provoquée par le frottement d’une fesse de jeune fille contre mon genoux dans le bus bondé qui m’amenait au lycée. Mais en descendant du bus, je n’ai pas osé aller vers elle. Elle était trop fantastique pour que je puisse avoir ma chance.

En première année d’université, il y avait une fille qui s’asseyaient souvent à côte de moi, avec qui je m’entendais bien et qui me plaisait beaucoup. Je lui donnais des pièces de 20 centimes toutes les semaines parce qu’elle m’avait confié que son frère en faisait la collection. En fin d’année, son frère m’a acheté une sucrerie pour me remercier. J’aurais préféré que ce soit elle qui me remercie d’un baiser. Je lui disais qu’il ne fallait pas se croiser les jambes, que c’était mauvais pour la circulation pranique, des bêtises que j’avais lues. Elle me répondait que justement, elle ne les croisait jamais. C’était une fille très droite, très intègre. Elles nous reprochait d’utiliser nos calculettes pour mettre en mémoire des formules de sciences physiques dont on se servait pendant les examens de travaux pratiques.

C’est aux vacances d’été suivantes que la mère d’un camarade de jeu m’a proposé de coucher avec elle. J’allais secrètement la rejoindre dans sa voiture. J’adorais sa compagnie, elle me parlait de spiritualité et c’est elle qui m’a fait découvrir J’ai vécu sur deux planètes de Phylos dont la préface de Louis Colombelle m’a orienté plus tard sur Le livre d’Urantia et La vie des maîtres de Baird Spalding. Cette femme me disait que parmi les gens, il y en avait qui mangeaient l’âme des autres. Qu’elle-même avait subi leurs attaques, que les dévoreurs d’âmes étaient nombreux, beaucoup de stars de cinéma et de gens célèbres et tous les gens d’une manière ou d’une autre qui réussissent dans la vie. Elle m’avait dit aussi de ne jamais le révéler, de ne pas en parler. Elle avait peut-être dix kilos de trop, des rougeurs sur le visage, et elle se vaporisait quelque chose dans la bouche...tout cela pour dire qu’elle n’était pas sexy. Une fois, je lui ai demandé de m’emmener en voiture sur la montagne. J’avais dans l’idée de trouver un coin à l’écart... On a marché dans un chemin envahi par les feuilles d’automne. Elle m’a demandé si le coin me plaisait mais au dernier moment, après avoir installé la couverture, je n’ai pas voulu. Le lendemain, je lui ai permis de me caresser la main, bien mal m’en a pris quand j’ai senti mon sexe se lever. Elle m’a dit que c’était normal. Elle est même venue sonner à la villa, il a fallu que je m’interpose entre elle et ma mère qui avait tout compris de ce que cette femme attendait de moi. Comme j’ai dû faire souffrir cette pauvre femme. A l’époque, je visais une perfection physique inaccessible. Aujourd’hui après m’être montré intransigeant et difficile avec cette pauvre femme à l’esprit tourmenté, c’est à mon tour de souffrir du refus perpétuel d'Antéa de me donner un peu de son temps précieux.

L’année suivante, il y eut une autre étudiante qui me fut encore plus proche que la précédente, on étudiait ensemble. Et quand je l’ai revue l’année suivante, elle me dit qu’elle avait un copain. En troisième année, j’ai délaissé mes études au profit de l’astrologie, de la numérologie, de la gnose mais surtout, à l’origine, des visions m’ont transporté. Il y en avait une que je trouvais des plus charmantes mais elle m’avoua qu’elle était amoureuse d’un fils d’ambassadeur ! Qu’étais-je en comparé de lui ! Après je suis parti faire mon service militaire comme simple appelé bien que j’aurais pu faire les EOR. Mais je ne le regrette pas, pendant les classes, les EOR vivent des choses pas forcément drôles, pour être reçus aux examens sportifs, ils sont parfois obligé de cacher qu’ils sont malades, qu’ils se sont cassés le bras en manoeuvre...

Quand je suis revenu à la vie civile, ma mère m’initia au Minitel. Par ma manière d’être, j’arrivais à intéresser de nombreuses femmes auxquelles j’écrivais des poèmes personnalisés. J’obtenais le numéro de téléphone et les coordonnées de quelques unes mais elles ne tombaient pas amoureuses de moi. L’une d’elle m’initia au 36 14 et c’est ainsi que j’ai connu Antéa au mois de mai 1992. Mais ce n’est que fin juin qu’elle tomba amoureuse de moi et m’aima jusqu’au 20 août, date à laquelle sa mère me téléphona pour s’indigner des courriers que j’avais écrit à sa fille. Pourtant, il n’y avait rien de mal, seulement le mot « lécher » mais il n’avait pas une connotation sale et dégoûtante dans mon esprit, je voulais seulement boire à ses lèvres. Elle m’envoya un recommandé, me menaçant de porter plainte devant le Procureur de la République si je continuais à écrire à sa fille. A mon tour, j’écrivis une lettre à Joanne d’une vingtaine de page. Elle me dit au téléphone qu’en voyant les premières lignes, elle avait été dissuadé d’en poursuivre la lecture. Elle m’expliqua qu'Antéa était trop jeune, que plus tard, elle la laisserait libre d’avoir de telles aventures.

Pendant deux mois, j’ai fait le mort et pour tenter d’oublier Antéa, j’ai cherché une autre femme à aimer pour la remplacer. L’amour est une drogue dont on devient vite dépendant. Finalement, j’en trouvais une autre sur Minitel que je parvins à séduire sans mal et lui écrivais des poèmes mais je me rendis compte que mes mots d’amour sonnaient faux, ce n’était pas d’elle dont j’avais envie au fond de moi, c’était Antéa que je cherchais à aimer au travers d’elle. Elle me quitta le lendemain que j’eus reçu sa photo. Je suis retourné à Antéa en l’inondant de mon courrier. Finalement à la mi-décembre 92, je reçus une lettre de ma chère et tendre qui me disait de l’oublier, que loin de moi, elle avait recouvré son équilibre, qu’elle n’était qu’une jeune femme, lettre dont je sus par la suite qu’elle lui avait été dictée par sa mère. Je suis revenu au Minitel et j’en ai trouvé une autre que j’appelais Morgane mais il n’était pas question d’amour entre nous. Au début, c’était mes poèmes et ma sensibilité qui l’avaient séduite. Elle a voulu me prendre comme correspondant. Morgane avait une dizaine de correspondants, tous rencontrés sur Minitel. C’était un petit bijou, une belle brune. Elle me disait : « Je ne veux pas devenir comme toi, être toujours vierge à ton âge. Je veux vivre, m’amuser, faire l’amour, ce n’est pas quand j’aurai 30 ans que je serai mariée, avec des mômes que... ». Par la suite, Antéa et Danaé m’ont tenu des propos analogues, m’encourageant à rencontrer des femmes dans le réel. Danaé envisageait de se marier très vite avec son grand amour, elle avait envie qui lui fasse un petit. Antéa envisageait de se marier vers la trentaine. L’année de ses 20 ans, elle passait le temps avec un garçon pour ne pas rester seule mais elle me disait que ce n’était pas le grand amour.
Au bout de cinq mois d’échange épistolaire, Morgane m’a prié de lui parler sexe et fantasmes, qu’il n’y avait que cela qui l’intéressait me disait-elle, c’est qu’avec mon riche imaginaire, j’avais de quoi la ravir! Mais au bout d’un mois d’échanges libertins, le père de Morgane m’a séparé de sa fille, s’indignant des courriers que j’osais lui adresser.

Comme Morgane me manquait cruellement, j’eus l’idée d’en finir au plus vite. Comme des boîtes de somnifères trônaient négligemment sur la table de nuit de ma mère, je m’en suis emparé. Profitant d’un week-end où j’avais été laissé seul, je m’allongeais sur mon lit de mort un samedi après-midi, éploré de quitter mes chiens qui me regardaient comme un dieu, et je m’endormis dans l’espoir de n’être plus quand ma mère reviendrait avec son amant, dans la nuit du dimanche au lundi. Mais quand son amant m’a trouvé le lundi midi encore endormi, qu’il avait beau me parler et me secouer et que je ne me réveillais pas, il a compris, il m’a transporté dans la baignoire et m’a fait vomir sans guère de résultats !
Un mois plus tard, en Juin 93, je ne pus résister à reprendre contact avec Antéa... Bien qu’elle me répondait au téléphone chaque après-midi et acceptait de me parler longuement, il me semblait que je la dérangeais, qu’elle se forçait à m’écouter. En plus, je lui avais annoncé que je descendrais à Marseille et que je la menacerais, elle et toute sa famille avec un revolver. Je n’arrivais pas à m’empêcher de l’appeler, j’avais trop besoin d’elle. S’en suivit ma seconde TS à seule fin de la libérer de mon amour pesant. J’avais tout planifié mais le matelas d’humus et l’oreiller d’écorce étaient guère confortable pour ma dernière nuit. Déjà sous l’emprise des effets d’une douzaine de tablettes de tranquillisants pour chiens, de somnifères homéopathiques et tout ce que j’avais pu trouver, je décidai de revenir à la maison pour une literie plus moelleuse. Ca m’énervait quelque peu, je craignais qu’ils ne me laissent pas mourir en paix si je revenais à la maison. Je me suis levé, mais j’eus du mal à me tenir debout. Au lieu de marcher droit, je déambulais de droite à gauche, heurtant de côté les troncs d’arbres et buissons. Je m’écorchais les mains et les jambes. Je dus même ramper ventre à terre pour franchir le talus qui me séparait de la route. Les bruits de la circulation me parvenaient légèrement altérés. Arrivé sur le bas-côté, j’empruntais la piste cyclable, mais je maîtrisais à peine ma direction, je traversai longitudinalement la voie, heureusement vide de voiture. Finalement au bout d’une marche chaotique et interminable, je sonnais, ma mère m’ouvrit folle d’inquiétude et je me précipitais sur mon lit moelleux. Ne me voyant pas me réveiller le lendemain, ma mère et son amant ont compris que j’avais encore pris des médicaments. Les médecins du SAMU sont venus, ils me secouèrent pour me réveiller et me demander ce que j’avais pris. Mais je ne voulais pas leur dire espérant qu’ainsi, ils ne puissent pas trouver le remède et que j’en meurs. Dans mon demi-sommeil, je suppliais ma mère de ne pas les laisser m’emmener à l’hôpital psychiatrique. Finalement, j’échappais belle. Ce ne devait pas encore être mon heure. Dommage me direz-vous, vous n’auriez pas eu à lire ces nouvelles et le reste ! Comme disait Antéa : « Je ne veux plus faire supporter à mes parents une fille aussi méprisable que moi. »

Vingt jours après ma seconde TS, Antéa a tenté aussi de se supprimer mais je ne l’appris que des années plus tard de la bouche de Danaé. Mais ce n’était sûrement pas à cause de moi, ni parce qu’elle n’avait plus de nouvelles de moi. C’était un beau garçon qui avait dû ne pas vouloir d’elle. Deux ans après, en 1995, Antéa s’est amusée au téléphone pendant plus de trois heures à me répéter toutes les demi-heures qu’elle venait de prendre un somnifère de plus et moi, je paniquais la menaçant de prévenir sa mère sur l’autre ligne. Elle me disait qu’elle se doigtait en écoutant ma voix, que si j’avais été aujourd’hui à Marseille, elle serait venue me rejoindre à l’hôtel et elle aurait pris plaisir à me dépuceler. Souvent, elle raccrochait en entrant dans son bain comme elle le fit encore ce jour-là, sûrement pour m’émoustiller davantage.

Un jour que je n’allais pas bien, elle me demanda d’imaginer qu’elle me serrait dans ses bras. Sans doute la plus gentille chose qu’elle m’ait jamais dite. Quant à la plus méchante chose qu’elle m’ait dite, c’est qu’elle me croyait responsable d’une conspiration contre elle. En effet, la mère de Danaé, la mère de Desdémona, Joanne, sa propre mère, le responsable du centre où elle étudiait avaient reçu des appels anonymes qui disaient que Antéa prenait de la drogue. Antéa était persuadée que j’en étais l’auteur parce que j’avais les coordonnées de ses deux amies et elle se souvenait avoir laissé échapper le nom du centre lors de l’une de nos conversations. J’étais pourtant bien incapable d’une chose pareille tellement je lui voulais du bien. Comment pouvait-elle penser cela de moi ! Etait-ce à seule fin que dégoûté, je l’abandonne enfin ?! ha quand les femmes deviennent paranoïaques!

Le destin a voulu que je retrouve Morgane au moyen du Minitel mais elle refusait de croire que son père interceptait mon courrier mais j’ai quand même senti à sa réserve inhabituelle que j’avais dû la choquer et qu'elle ne se rapprocherait plus de moi pareillement. A l’inverse d'Antéa, elle ne désira pas faire transiter mon courrier par une de ses amies

A peine remis de ma seconde tentative, je tombais sur une voisine, 21 ans, châtain aux cheveux longs en première année d’école d’infirmières. Elle me dit qu’elle écrivait des poèmes. L’occasion était trop belle. Je l’ai priée de bien vouloir lire les miens. Deux mois plus tard, elle vint me les rendre en me disant vouloir m’aider à m’en sortir, à reprendre foi en l’existence. Sa douce compagnie m’inspira et je commençai à lui écrire des poèmes. Elle me dit qu’elle les trouvait très beaux et me donna les heures de son emploi du temps où elle était disponible pour me rencontrer. Je lui proposais le dimanche suivant en adéquation avec son emploi du temps mais elle ne vint pas, ne prit même pas la peine de me dire qu’elle ne pouvait pas ou qu’elle ne voulait pas, préférant jouer la sourde oreille. A partir de cette proposition anodine, ma foi, tout alla en se dégradant. Mon inspiration s’envola, les poèmes pleuvèrent comme pour Antéa. En sortant mes chiens, je regardais vers la fenêtre de sa chambre espérant deviner son ombre mais jamais, elle ne vint me saluer dans le chemin mitoyen ! Elle me pria de lui écrire moins longuement, qu’elle avait ses études, son copain (en souligné) et ses amis qui lui prenaient beaucoup de temps ! Pour Noël 93, je lui ai fait parvenir un sac de cuir original par l’intermédiaire de ses parents. Je les avais priés de ne pas lui dire qu’il venait de moi pour qu’elle ne se sente pas redevable. Mais ils m’ont trahi. Elle m’a écrit une lettre pour me remercier mais aussi pour me dire que je ferais mieux de venir en aide aux autres pour être utile à quelque chose, de suivre une formation qualifiante, qu’ainsi je deviendrai un meilleur homme ! C’est parfois dur d’entendre ça ! Mon sang n’a fait qu’un tour.

Le jour-même, j’écrivis une lettre à Antéa en lui envoyant le livre : Les nuits fauves soulignés à quelques endroits qui exprimaient parfaitement la souffrance que j’avais de l’avoir perdue ! Elle m’appela le lundi suivant! Ouf ! J’arrive à oublier toutes les femmes sauf mon Antéa. Je ne peux pas vivre sans elle et pourtant il me faut bien aujourd’hui ! Il ne me restait plus qu’à écrire une lettre d’adieu à ma voisine, ce qui fut vite fait. A partir de la mi-janvier 94, Antéa m’appelait à nouveau assez régulièrement, mon style changea et j’ai commencé à écrire les nouvelles de ce recueil. Antéa me présenta à Danaé pendant les vacances de février. Cette dernière me dit qu’elle n’aimait pas les garçons vulgaires comme pour me prévenir de ne pas l’être, elle me donna ses coordonnées pour faire transiter mon courrier pour Antéa par chez elle et me demanda aussi de l’appeler. Je m’engageais à le faire. Danaé m’appréciait beaucoup. A l’inverse d'Antéa, elle adorait mes nouvelles. Danaé m’a envoyé des photos d’elle alors qu'Antéa n’a jamais voulu m’envoyer des siennes. Mais heureusement, Danaé m’envoya une photo d’identité début 97 où elles figuraient toutes les deux du temps où elles étaient les meilleures amies du monde. Comme Morgane, Danaé voulut connaître mes fantasmes. Sans elle, il n’y aurait pas eu toutes ces nouvelles. Qu’une jeune femme peut se montrer perverse ! Quant à Antéa, ces fantasmes ont sûrement dû la dégoûter de moi. Un jour, elle a essayé de me faire parler sur le sujet mais je n’avais pas envie de lui en parler de vive voix.

Le 1er avril 1994, Antéa n’avait pas cessé de me répéter son envie d’être près de moi, de prendre le train pour venir me voir. Sur le moment, je n’avais pas pensé à une farce, ébloui que j’étais par ma Lilith ! Bien sûr, je l’en dissuadais bien qu’en mon fort intérieur, j’étais tout heureux de son envie soudaine, transporté au paradis des houris. Emporté par ses élans d’un jour, croyant la ravir enfin, je suis parti la voir le mois suivant, le temps d'économiser sur mon RMI de quoi payer l’hébergement d’une semaine dans une chambre meublée. Mais sur place, elle m’a reproché le manque de romantisme dont je faisais preuve en l’invitant à passer à l’hôtel ! Déçu qu’elle n’ait pas voulu me rejoindre sur le banc, j’ai fait l’amère découverte de la masturbation dans ma petite chambre meublée le printemps de ses vingt ans. Le sémen que j’ai répandu depuis m’a-t-il séparé du divin ?!

Par la suite, je me suis amouraché bêtement de la soeur d’Adonis (Bélier de deux ans ma cadette) qui venait me voir presque tous les jours, pour se délecter de ma vidéothèque et me parler d’elle et de ses amours passés. Devinant que j’en pinçais pour elle, elle me dit qu’elle n’était pas amoureuse de moi et que de toutes manières, elle ne pouvait pas faire de projets avec un érémiste.
Pour répondre aux demandes fréquentes d’argent de Antéa et pouvoir me dire que plus tard, je pourrais l’entretenir, je m’engageais à faire un C.E.S. dans un lycée. Le premier jour, je réprimandais sévèrement une lycéenne devant son écart de conduite. Elle avait couru après un garçon pour l’asperger avec un broc d’eau. Elle me fit une mauvaise impression à cause de ses yeux emplis de malice. Je ne sais pourquoi, mais ça l’a rapproché de moi. Je l’ai laissée envahir mes horizons ne parvenant pas à la chasser. Régulièrement, elle m’appâtait d’une manière ou d’une autre, allant même jusqu’à me demander de sortir avec elle par l’entremise d’une de ses amies bien qu’elle était aussi présente. Je déclinais fièrement la proposition. Mais qu’avait-elle dit ! Le soir-même, ma machine s’est mise en route. L’inspiration m’est revenue. Elle me remercia du premier poème et me dit ensuite qu’elle l’avait beaucoup apprécié. Un second m’est venu, je le glissais avec quelques cadeaux imbéciles dans une grosse enveloppe que je lui remis devant ses amies ! Le soir, je fus convoqué devant le conseiller d’éducation. Elle avait remis l’enveloppe à un surveillant qui l’avait lui-même remise à son chef hiérarchique. Ce dernier me demanda pourquoi j’avais fait ça. Je lui dis qu’elle s’était montrée gentille avec moi. Il m’expliqua qu’elle avait des soucis de famille, avec son père qu’il ne fallait pas faire attention à ce qu’elle pouvait dire parfois. Il me mit en garde, me conseilla de chercher des filles à l’université, comme si j’étais encore étudiant ! Il me dit que chacun pouvait commettre une erreur qu’il était prêt à passer l’éponge pour cette fois. Après l’entretien, j’ai écrit une lettre de démission mais finalement je ne lui ai pas remise, le travail me plaisait.
Mais je l’ai croisée à nouveau, elle m’a dit de vilaines choses, un de ses copains voulait même me casser la gueule pour avoir osé lui déclarer ma flamme. Elle ne pensait pas que je l’aurais prise au sérieux. J’avais encore été leurré. Une allumeuse de plus. Heureusement, Eliane s’était trouvée là pour me dire que ce n’était qu’une conne, que je ne devais pas m’en vouloir de l’avoir perturbée. Eliane me devint de plus en plus proche mais je n’eus pas le courage de me risquer encore. Un jour elle me demanda de lui expliquer ce qu’était un cunnilingus en salle de permanence ! Et elle revenait à la charge plusieurs fois de suite en rigolant !
Elle m’a même apporté un cahier de la chère allumeuse. Comment pouvait-elle deviner que j’avais envie de me plonger dans les écrits de cette chère allumeuse. Je déclinais l’invitation lui expliquant que ça me ferait plus mal encore et qu’il valait mieux que je pense à autre chose. Mais elle avait eu là une délicate attention. Tous les jours, Eliane venait me voir, parfois même dans mon local. Je la trouvais si belle avec ses cheveux blond du sable d’Arcadie. Je me risquais à lui faire comprendre combien elle me manquerait l’année prochaine. Elle ne répondit rien. Oh, elle avait sûrement compris mais je crois qu’elle ne faisait que chaperonner son amie qui elle aussi me tournait autour accompagnée d’une troisième qui n’était pas sans rappeler Mariah Carey.
Il y en avait une autre aussi qui venait toujours me demander des explications sur mon intérêt pour l’allumeuse comme pour me culpabiliser. D’origine arabe, elle était d’une finesse et d’une beauté incomparable. J’étais subjugué bien que j’essayais de ne pas lui montrer. On parlait ensemble de Vanessa Demouy. Elle se destinait au mannequinat. Un jour ma foi, je l’ai dévisagée volontairement. Elle m’a dit de ne pas la regarder comme ça. Du coup, j’ai détourné les yeux. Elle m’a dit qu’elle rigolait, que je pouvais la regarder. Et d’autres aussi qui ressentaient le besoin d’aller vers moi, de me parler, en particulier de jumelles mais que je faisais exprès de décevoir bien que je les trouvais très attirantes, quatre filles qui m’appelaient toujours auprès d’elle en salle de permanence. Je me souviens aussi d’une en particulier qui adorait me prendre la main pour me mordre les doigts. Une fois, elle a balancé son bas-ventre contre mon genoux pendant bien vingt minutes pendant qu’elle me récitait sa leçon et j’aimais ça, bien que je savais que j’aurais dû l’en empêcher pour qu’elle n’en prenne pas l’habitude. Peut-être, était-elle pas assez mûre pour savoir ce qu’elle faisait. Ce fut la dernière fois que je m’assis sur le bureau!

Heureusement que je me voyais mal abuser d'elles et leur faire violence ! Pour elles, ce ne sont que quelques jeux au sortir de l'adolescence quand elle se croient devenir femmes. Mais comment soutenir leurs regards ? Alors, je m’en suis allé me blessant moi-même, jetant un dernier regard aux deux amies d’Eliane qui me faisaient au revoir de la main parce qu’elles savaient qu’elles ne me verraient plus. Je voudrais tant mourir après mon premier baiser ! Ces corps jeunes qui m'avaient manqué à l'adolescence et dont j'étais parti en quête après l'heure, pouvaient-ils m’apporter la relation amoureuse dont je rêvais, la récompense de la passion ? C'était triste de le croire. Je méprisais tellement ces femmes, qui jamais ne se tournent vers moi pour me sourire. Il y avait bien eu à Marseille deux filles là-bas qui m'avaient sifflé mais elles avaient fait ça pour rigoler. Je les avais déjà vu à l'oeuvre sur un perron près de l'église avec un homme au loin qui déchargeait sa voiture.

Pendant le CES, les surveillantes aussi, me sont devenues très proches :

La première (Cancer) est venue me voir chez moi, elle voulait que je l’initie au traitement de texte. Tout le long de l’après midi, nos cuisses étaient pressées l’une contre l’autre dans le petit encastrement sous le bureau. Elle m’a demandé si ce que j’attendais d’une femme, c’est qu’elle apprécie les jeux vidéos, ça lui donnait du souci parce qu’elle avait horreur de ça ! Elle m’a dit qu’elle adorait le romantisme de mes nouvelles. Elle m’a dit de venir la voir chez elle, que là-bas, il n’y avait pas d’homme, qu’elle vivait seule, qu’on serait tranquille. Mais, je ne suis pas venu, je ne voulais pas profiter d’elle, je n’étais pas amoureux d’elle. Je l'ai revue des années plus tard, elle était en beauté et elle était devenue assistante de direction.

La seconde (Gémeaux) qui à l’inverse, je dois dire me plaisait follement par sa bonne humeur, voulait m’inviter dans un bar. Moi dans un bar, donner mon argent à un tenancier ! Elle était venue me trouver dans mon local, avait insisté bien vingt minutes jusqu’à que je dise oui ! Mais, j’avais dit non, mais elle était repassée le soir et cette fois, je lui ai avoué que je voulais bien. Je suis arrivé à l’avance mais je suis resté à l’attendre dans la rue, je ne voulais pas rester tout seul à l’intérieur, il y avait plein de monde et un videur à l’entrée ! Au bout de trente-cinq minutes, elle n’était toujours pas là. Tout heureux d’avoir échappé à la fréquentation d’un tel lieu, je suis rentré chez moi avant qu’elle n’arrive. Le lendemain, quand je lui dis à quelle heure j’étais parti, elle me répondit qu’on s’était ratés de cinq minutes à peine, c’était une autre amie surveillante qui l’avait retenue, qu’elle s’était pourtant dépêchée, que me connaissant, elle savait que je ne resterais pas longtemps à l’attendre. J’aurais beaucoup aimé lui faire l’amour. Elle avait la chevelure auburn, des formes généreuses et de gros yeux bleus azur. Elle était exubérante, coquine et charmante. Elle me disait d'arrêter de lire ces buquins débiles d'ésotérisme.

Quand j’ai terminé mon CES, une troisième que j’appellerai Dominique (Bélier) m’a téléphoné, me priant qu’on ne se perde pas de vue, mais je me suis montré froid parce que j’allais commencé une formation professionnelle et j’étais stressé. J’ai dit oui, mais je savais bien que je ne la rappellerai pas. Pourtant, elle me plaisait beaucoup, on avait souvent discuté ensemble. Des lycéens m’avaient dit qu’elle était sûrement amoureuse de moi. Elle était blonde, la taille fine, le regard doux, artiste peintre abstrait, inconditionnelle du Brésil. Je pris l’habitude de lui écrire chaque année pour son anniversaire. Le téléphone, j’ai toujours eu du mal, peur de déranger au mauvais moment, quand elle se trouve avec un homme en fâcheuse position !

Ma formation professionnelle déboucha sur un CDD dans une entreprise privée. Fort de ma situation, une seconde fois, j’ai tenté ma chance avec la soeur d’Adonis (Bélier) en lui offrant des bâtons de réglisse. J’allais avec elle chez ma mère et chez mon père. En général, quand on présente une fille à ses parents, c’est qu’on a couché avec mais il n’en était encore rien. Elle me dit qu’elle ne voulait pas que j’aille avec elle à la piscine parce qu’elle pensait que je voudrais la mâter. Comme je lui disais avec humour que mon père m’avait conseillé de lui faire voir un film porno pour la mettre en condition, elle me répondit qu’une relation sexuelle, ça ne se passe pas comme dans ce genre de films, c’est beaucoup plus tendre et jamais en pleine lumière. Que même si elle passait la nuit avec moi, au petit matin, elle se sentirait mal, qu’il lui fallait être amoureuse du mec avant de coucher avec lui. Elle m’avoua craindre que je rejette son amitié à cause de son refus. C’est bien ce que je fis pourtant quelques mois plus tard. Comme elle m’avait dit avoir déjà dû se forcer à dire des choses qu’elle ne pensait pas pour être acceptée dans des groupes de personnes, je lui dis qu’elle n’était qu’une hypocrite et aussi qu’elle était sans intérêt parce qu’elle ne pensait qu’à gagner de l’argent pour agrandir sa garde-robe et n’avait aucun goût pour les choses spirituelles. Le pire, c’est que si elle revenait aujourd’hui vers moi, je n’aurais pas de scrupules à coucher avec elle bien que c’est d'Antéa dont je me crois encore amoureux. Ainsi en est-il des hommes de mon genre!

Alors que je commençais à souffrir du stress parce que je voyais que je n’étais pas à la hauteur dans les tâches qui m’incombaient dans l’entreprise, Antéa m’a appelé fin 96 pour me remercier entre autre du second bouquet de fleur. Elle m’a annoncé qu’il se pourrait bien qu’elle ne m’appelle plus pendant quatre ans. Ce qui m’a achevé. Une compression de personnel me rendit mon statut antérieur de érémiste. Libéré du stress de l’entreprise, des mauvais rapports avec quelques collègues parce qu’en concurrence les uns avec les autres pour ne pas faire partie du wagon des licenciés, je fus inspiré à nouveau et j’écrivis les dernières nouvelles de Retrouver l'être aimé en 1997.

Je tombais ensuite sur ma voisine de la maison d’en face, que j’appellerai Murielle, de quelques années ma cadette. Une année auparavant, un de mes amis était tombé amoureux d’elle, ce qui en quelque sorte me l’avait rapproché, elle était venue me faire la bise en me disant qu’on avait un ami commun. Ils s’étaient connus à un mariage et vivaient depuis une grande histoire d’amour. Mais, elle le laissa tomber et il tenta de se servir de moi pour se remettre avec elle. J’entrais dans son jeu, je sonnais au portail de sa villa. Son père sortit et me dit qu’elle faisait la sieste. Finalement, deux heures après elle est venue et je les ai laissés mettre les choses au point dans ma chambre. Après qu’elle soit partie, il était très mal. Il me demanda à boire de l’alcool et je n’eus pas la présence d’esprit de lui refuser. Il but deux verres pleins et ne tarda pas à vomir le tout sur le canapé. Il me fallut tout nettoyer ! Il est resté dormir dans la chambre d’ami puis il est rentré chez lui au petit matin. Il est revenu et après, je lui dis que mon travail me prenait beaucoup de temps et que je n’étais pas disponible, quel mauvais ami je faisais ! Donc quand j’ai revu Murielle un an plus tard, on a sympathisé rapidement. Elle faisait des études de lettres. Je lui demandais si elle aimait Kundera, beaucoup me répondit-elle. Pour moi, c’était très important parce qu’ainsi, elle avait comme un arôme d'Antéa, elle prenait un intérêt grandiose à mes yeux. Sans compter qu'Antéa se destinait aux mêmes études. Je trouvais au travers de Murielle comme un fac-similé d'Antéa. Elle me dit aussi adorer la science-fiction, c’est tellement rare de tomber sur une femme qui aime ce genre de littérature. Ca promettait une passion commune. A la suite, je lui remis mon manuscrit, lui demandant de bien vouloir me dire ce qu’elle en pensait, de me le retourner si elle n’avait pas le temps. Elle m’écrivit pour me dire qu’elle me trouvait bien courageux d’avoir osé le lui remettre alors qu’on se connaissait si peu. Elle m’assura qu’elle prendrait le temps de le lire et de le corriger. Puis, on s’est de nouveau croisé. Elle me dit qu’elle avait presque fini de le lire, qu’elle en était aux dernières pages et qu’elle l’avait adoré. Je lui montrais la photo de Antéa et Danaé. Elle eut un comportement amusant, coquin, elle remonta la manche de son débardeur pour me montrer une cicatrice que lui avait fait au couteau un de ses amis qu’elle avait tenté de désarmer. Ensuite, elle tira vers le bas son débardeur pour me montrer le coup de soleil qu’elle avait pris sur la poitrine. Elle me dit qu’elle allait régulièrement à la piscine, qu’elle cherchait le grand amour, qu’elle était désespérée de ne pas le trouver. Je lui demandais si comme son signe le laissait présager, elle était très sensuelle, très portée aux choses du sexe, mais elle me répondit que ce n’était pas son truc. Elle m’a avoué aussi qu’elle n’aurait pas aimée être mise sur un piédestal comme j’avais fait avec Antéa. Bien qu’elle avait un examen, l’après-midi, on eut du mal à se séparer, à se dire au revoir. Elle n’osa pas venir chez moi pour me rendre mon manuscrit, elle le laissa dans mon jardin, sur le seuil de la porte. J’avoue lui en avoir un peu voulu. Avait-elle peur d’entrer dans mon antre, peur que je la viole ? Je voulais seulement qu’elle m’emprunte des bouquins de science-fiction !

A la même époque, j’ai dû faire appel aux services de Dominique (Bélier) pour une sombre affaire. Elle est venue chez moi. Elle m’a demandé où j’en étais avec mes copines de Marseille, si je me suffisais toujours de ce genre de relation platonique. Elle avait vécu chez son copain jusqu’à que la mère de celui-ci revienne habiter chez lui. Sa mère n’avait pas tardé à lui faire comprendre qu’elle était de trop. A contrecoeur, elle avait dû revenir vivre chez son père. Elle m’a dit qu’il lui semblait que maintenant qu’ils avaient moins l’occasion de se voir et de vivre ensemble, il se pourrait bien que leur histoire d’amour s’arrête. Elle m’a demandé comment réagirait ma mère si une fille venait vivre avec moi. Suite au dialogue qu’elle eût avec l’homme mûr que je lui avais présenté, elle me dit combien c’était intéressant d’avoir l’occasion de dialoguer avec un homme mûr plutôt qu’avec les jeunes de son âge qu’elle trouvait débiles. Elle mit un bémol, en disant « sauf toi ». Elle rajouta qu’elle aimerait bien me sortir, m’emmener dans sa voiture quand elle reviendrait de son voyage. Elle voulait avoir l’assurance que je ne déménagerai pas avant son retour. Je l’ai raccompagnée à sa voiture et elle m’a remercié pour l’affaire qui était en bonne voie. Elle est revenue, accompagnée d’une amie. Elle portait un ensemble blanc sublime avec le nombril à l’air. Je la reluquais pendant que l’homme lui précisait les dessins d’architecture qu’il voulait obtenir d’elle. Avant qu’elles ne s’en aillent, j’ai remis à Dominique un exemplaire de mon recueil. Je lui ai écrit sur son lieu de villégiature, mais j’eus la folie de lui reprocher de n’être venue me voir que pour son intérêt personnel. N’ayant pas de nouvelle d’elle à la fin des grandes vacances, j’ai pressenti que l’affaire n’avait pas abouti. J’ai retrouvé l’homme en 99, qui me l’a confirmé. Etrangement, elle n’est jamais revenue me voir, elle a dû partir sur l’île avec le garçon dont elle m’avait pourtant dit qu’elle pensait se séparer. Mais à vrai dire, Dominique avait une amie brésilienne, qui m’avait proposé d’aller boire un coup avec elle et demandé de lui téléphoner régulièrement, de ne pas penser seulement à Dominique. Elle cherchait un repreneur pour son loft avant même d’avoir déménagé, peut-être Dominique avait préparé le terrain pour que son amie vienne emménager chez moi. Mais, je n’ai appelé son amie que quatre ou cinq fois, j’avais des problèmes d’argent et je n’aurais pas pu l’entretenir, ni lui offrir ce qu’elle était en droit d’attendre de moi. Elle me demanda mon numéro de téléphone que je lui remis gracieusement mais elle ne m’a jamais appelé.

A nouveau, j’ai demandé à Murielle de corriger mon manuscrit, elle accepta encore. Puis on est tombé l’un sur l’autre, on est resté trois quart d’heure à se parler. Elle m’a dit qu’elle avait les muscles des cuisses très développés, que lorsqu’elle jouait avec ses cousins et qu’elle les serrait entre ses cuisses, ils n’avaient aucun moyen de s’en dégager. Ce qui me donna envie d’être à leur place mais pour une raison moins louable. Mais bientôt fiancée, je n’avais aucune chance de m’y trouver un jour.

Je continue de rêver aujourd’hui à un retour d’amour improbable d'Antéa. Mais je sais bien dans mon for intérieur qu’elle ne reviendra pas, d’ailleurs est-elle déjà venue ! Mais, cela me donne l’illusion d’avoir ma femme à moi sans avoir à supporter sa présence à mes côtés, et na ! Un jour, je lui ai reprochée que lorsqu’elle m’appelait, elle ne faisait que parler d’elle, que jamais elle me demandait comment j’allais. J’ai sûrement dû la peiner mais après, elle s’est montrée plus attentionnée. Mais c’était normal, elle n’avait plus de sentiment pour moi, je n’avais qu’un rôle de confident. Combien pourtant, je voudrais le redevenir ! Depuis, je n’espère plus rien, je donne à qui vient me demander. Malheureusement, pas une femme vient se jeter dans mes bras quand je me promène dehors. Il y a bien de jeunes filles qui me demandent du feu, mais leur répondant que je n’en ai pas, je perds toutes mes chances de sympathiser avec elles. Et puis pour ne pas me sentir troublé de leurs manières, j’accélère le pas. Elles sont tellement irrésistibles !

Quand elles me voient arriver avec mes gros sabots, c’est tout juste si elles ne lisent pas sur mon visage comme à livre ouvert. Tenez pas plus tard qu’hier, j’ai dû croiser un groupe de six filles d’une quinzaine d’année, je ne pouvais faire autrement à moins de faire un détour qui leur aurait paru suspect. L’une d’elle, une blonde platine aux cheveux longs m’ayant vu arrivé de loin, me fixait du regard. Devant son insistance, j’avais alors fait comme si je ne la voyais pas, la regardant quand même du coin de l’oeil. Quand j’arrivais à leur hauteur, elles étaient sur le point de s’engager dans le chemin étroit entre les grands arbres. Si je les laissais s’engouffrer les premières, il me faudrait alors les dépasser et je ne me sentirai pas à mon aise, comme l’objet du regard de ces demoiselles. Heureusement, je parvins à passer devant elle faisant un angle de marche de 90 degrés, manquant de glisser ! Enfin c’était passé, je pouvais souffler, je me sentais déjà mieux, elles étaient derrière mon dos, elles ne pourraient plus me dévisager. Serein, j’ai continué mon chemin. Mais au bout de vingt mètres, j’entendis :
- Monsieur avec au bout d’une pointe d’interrogation.
Je me suis retourné vers elles, j’avais dû laisser tomber quelque chose de mon sac entrouvert. J’allais encore être ridicule ! Moi qui voulait passer au plus vite, incognito, c’était complètement raté. Il me faudrait revenir sur mes pas et ramasser l’objet sans avoir de bouffée de chaleur.
- Vous êtes très beau a dit sans doute celle qui m’avait interpellé
Plutôt surprenant, enfin l’important était que je n’avais pas à revenir sur mes pas. J’ai détourné la tête et j’ai repris mon chemin, que pouvais-je leur répondre ! J’ai pensé à Eliane, ça ne m’apporterait que des problèmes et l’idée même d’être dévoré du regard par six belles jeunes filles me donnerait trop d’émotions. J’aurais sûrement dû leur répondre quelque chose de gentil, du genre vous êtes adorables mais dans ces moments-là où je me retrouve le centre d’attraction, je perds tous mes moyens. J’ai accéléré le pas pour m’éloigner d’elles au plus vite, n’être plus en ligne de mire. Et je l’ai entendue crier encore « Vous êtes très beau », un peu comme un déchirement comme si ma beauté lui faisait du mal parce qu’elle me croyait indifférent à son compliment ou à tort inaccessible. Mais à vrai dire, à leur âge, ce genre de démonstration n’est souvent qu’un jeu auxquelles elles se prêtent volontiers pour faire leur griffes et se sentir devenir femmes, croqueuses d’hommes. Ca se résume souvent à :
- T’es pas capable te dis-je.
- Ha, tu crois ça ?
... Hep Monsieur...
...Vous êtes très beau.
.... Vous êtes très beau...
Finit-elle par hurler. Enfin, ce n’est pas tellement désagréable ! Y en a d'autres qui en font des films.

Surtout ne pas craquer, se montrer froid, intransigeant, dédaigneux, ne pas les écouter, ne pas me laisser embringuer... Elles sont tellement irrésistibles !
Le pire, c’est que je ne plais qu’aux jeunes adolescentes ou à quelques jeunes femmes pas très regardantes, mais je n’évoque absolument rien chez les femmes mûres. Elles semblent toujours inaccessibles, casées, préférant un galant homme à la carrure imposante dont elles perçoivent l’assurance et le confiance en soi.

J’adore les blondes sablonneuses, coupe en bol telle mon égérie du lycée, mais aussi les châtains à la longue chevelure ondulante comme ma mère, celles toute de noir vêtue qui se teignent en auburn ou acajou, les femmes qui ont de longues jambes, je me souviens d’une blonde en particulier avec ses patins à roulette aux pieds dans son jean moulant qui me tournant le dos, avait entrepris de les délasser, la position la rendait encore plus sublime, les demoiselles en jupe ou en robe courte, les jambes à nu, les jeunes femmes à robes longues, mystérieuses telle Danaé, les femmes avec de gros os telle Antéa et aussi ces femmes qui officient comme DRH, qui me prenant à part, semblent tout deviner de moi, insiste sur mes défauts pour prendre l’ascendant tout en cherchant à mieux me connaître, presque à se rapprocher de moi, me demandant à lire mes écrits.

Si seulement je savais aborder ces femmes qui me plaisent, mais au lieu de chercher à les séduire, je suis alors tel un petit enfant, timide et maladroit ! Peut-être qu’à l’inverse, aux autres à qui je plais et qui retiennent un peu moins mon attention, je parais inaccessible ! J’espère qu’un jour viendra une femme qui deviendra mon amie, aimant ma compagnie, restant des heures à parler avec moi de tout et de rien, qui attendra quelques temps pour me déclarer sa flamme que finalement je lui avouerai partager. Verlaine aurait dit : je fais souvent ce rêve fort et pénétrant d’une femme qui m’aime et que j’aime...

Fin du premier chapitre.
Modifié en dernier par Gemani le 31 mai 2023, 03:46, modifié 1 fois.
Fondateur du forum, j'ai cru être gnostique dans le passé, mais je n'était qu'un imitatus. J'ai peut-être compris la gnose de travers, je n'ai pas su méditer et je n'ai pas su étudier mes ego comme il fallait et j'ai commis d'autres erreurs dont je ne suis pas conscient. Il m'avait été même donné une épouse-prêtresse mais j'ai échoué sur le chemin sur le premier et le second facteur. Aujourd'hui, je suis un infra-sexuel mais malheureusement, je ne me repens pas !

Je ne suis plus digne de côtoyer les gnostiques bien ancrés sur leurs deux jambes, qui suivent les justes préceptes et se tiennent droit sur le chemin. Certains ont ont su comprendre l'enseignement et ont remarquablement progressé sur le chemin, disent marcher dans les pas de leur Intime. Et bien qu'ils soient venus à la gnose après moi, ils ont voulu me proposer leur aide pour me relever mais je l'ai refusée. Je constate mon échec et j'attends la mort avec impatience en m'isolant, espérant pouvoir revenir dans une vie prochaine avec de meilleurs atouts si cela m'est permis. Mais que cela ne vous empêche pas de venir vous frotter à eux. Je ne suis plus présent sur le forum pour échanger. Je n'alimente que les sujets qui m'intéressent et ne souhaite pas débattre avec vous.
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J'ai écrit ce qui précède et ce qui suit il y a plus de vingt ans...


LA LECON DE CHOSES


Pour ceux qui seraient curieux de la nature véritable de cette mystérieuse Antéa, je vous répondrai qu’elle semblait fofolle et coquine mais aussi parfois désespérée avec des accès pouvant la mener jusqu’au suicide. Une fille irrésistiblement attirée par les garçons à problèmes et souvent capable de tout, même des pires mensonges pour arriver à ses fins.

Quant à Danaé, c’est le type même de la fille romantique et fidèle qui se promène dans les bois et les campagnes tout en étant libérée des tabous. Tout à fait Garance allant à l’opéra dans les Enfants du Paradis, nostalgique du temps passé. Une fille rêvant de voyage avec son prince charmant, la Pretty Woman type.

Pour ceux qui ont un amour déçu qu’ils ne parviennent pas à oublier, de trois choses l’une :

• soit vous avez les moyens financiers, le virtuel sera bientôt en mesure de satisfaire vos fantasmes, dans ce cas si vous avez une photo ou un enregistrement webcam de votre ex, ce sera d’autant plus réaliste de l’entendre parler, de la voir évoluer comme du temps où elle vous aimait ;

• soit vous avez les moyens spirituels et sous condition que votre cœur soit pur, le voyage astral vous donnerait alors la possibilité de voir votre aimé savourer la vie dans le réel ;

• soit enfin de l’observer sans l’importuner ou demander à son amie proche de vous rapporter ses pensées, faits et gestes.

Si vous aussi comme moi, vous êtes dénués de moyens matériels et spirituels ou de connivence, il ne vous reste plus qu’à réinventer l’être aimé au moyen de la poésie et de l’imagination pour la faire revivre dans votre esprit. Et consolez-vous, ne dit-on pas que notre perception du réel est rien que subjective ?

Il y a un moyen parallèle qui consiste à retourner vers elle de temps en temps par de plus ou moins grosses attentions tout en la laissant s’épanouir en compagnie d’autres. Mais le pire, c’est quand elle vous dit qu’elle ne veut plus que vous l’embêtiez, qu’elle vous renvoie vos cadeaux imbéciles, ce qu’heureusement Antéa n’a pas jamais fait!

Bien sûr, si vous êtes de ce genre de femmes qui collectionne les aventures, vous auriez du mal à rester en relation avec chacun de vos ex. Mais si votre ex est sage et se force à vous dire qu’il ne vous aime plus mais que vous devinez qu’il voudrait encore de vos nouvelles et qu’en plus, il s’évertue à vous embellir et à vous rendre hommage, et à moins qu’il vous dégoûte ou vous indiffère, pourquoi le rejeter du cercle de vos intimes ? Dix minutes au téléphone une fois l’an, est-ce tant demander ?!

Quand une femme se refuse à appeler son ex parce qu’elle ne l’aime plus bien qu’elle sache la passion qu’il nourrit toujours pour elle, elle fait preuve d’esprit de vérité et pas forcément de mépris. Parce qu’ainsi l’homme se remettra en question, il devra vaincre par lui-même son attachement et sa souffrance de l’abandon par l’être aimé. Il cherchera et trouvera peut-être réconfort dans le bouddhisme, le zen ou plus simplement son amour pour le Seigneur, son Dieu. A moins qu’il ne devienne un autre homme, celui que les femmes attendent et recherchent, celui que je n’ai pas su devenir. En vérité, ce que je voudrais d’elle, ce sont des confidences au téléphone comme l’on fait à un ami de cœur et qu’à défaut de m’écrire des lettres enflammées, elle m’envoie le brouillon de ses réflexions journalières.

Ne devenez pas superficielles, mielleuses et hypocrites en grandissant, l’innocence vous va si bien ! Les jeunes femmes se chamaillent le plus souvent pour des mecs. Danaé a même failli se battre pour garder son homme. Antéa m’a souvent fait souffrir à seul but de mieux apprécier mon degré de jalousie. Un comportement féroce parce qu’une lutte de tous les instants, porter des vêtements de marque, mettre des parfums réputés, accepter de fumer sa première cigarette, son premier joint ou de boire un petit verre, devoir adhérer à des courants opposés à sa nature, et tout ça pour se sentir acceptée par le chéri qu’elle convoite et se voir promue dans la congrégation...

Le plus important pour Antéa, c’est l’image qu’elle donne à ses amies, les effluves de son parfum qui font dire à ses camarades quand ils l’embrassent qu’ils l’ont senti venir ! A moins qu’elle ne me raconte cela à seule fin de me persuader qu’elle est sans intérêt afin que je ne pense plus à elle et la libère de la pesanteur de mon amour ! Pareillement, elle me confiait qu’elle volait sur les étalages avec son amie. Voulait-elle que j’ai une mauvaise opinion d’elle ? Comment savoir si elle disait vrai !?

Si elle pouvait bannir de son vocabulaire : « Allô, bonsoir...Oui, c’est clair... Au revoir Gémani, ça m’a fait très plaisir de t’entendre et à une prochaine fois. ». On se croirait à un vernissage ou sur Fun Radio ! Si encore, cela lui avait fait véritablement plaisir que je l’ai appelée mais elle ne m’a dit ça que pour suivre les convenances. La preuve en est qu’une semaine plus tard, lorsqu’elle a reconnu ma voix, elle m’a répondu : « Ha, c’est toi ! Excuse-moi mais je suis occupée » et ceci deux fois à deux jours d’intervalle. La première fois parce qu’elle jouait au Trivial Poursuit avec ses amies et la seconde, soi-disant parce que son prof particulier allait arriver d’une minute à l’autre. Il m’en a fallu guère plus pour que je devine que je serais malvenu quel que soit le jour et l’heure !

Comme il me manque ce temps où elle me demandait si je devinais la raison de son appel. A l’inverse, c’est devenu : « Pourquoi tu m’appelles ! ». Comment pourrais-je lui dire qu’elle me manque, que je n’arrive pas à l’oublier ! Alors je réponds bêtement « c’est juste pour avoir de tes nouvelles, pour savoir comment tu vas ! ».

Je l’ai appelée l’avant-veille de ses examens dans l’idée de lui souhaiter une grande réussite. Mais craignant de la déranger, je lui ai tout de suite demandé si elle préférait que je raccroche. Malheureusement, elle a dit oui. Ce que j’ai fait pour lui être agréable. Et depuis, je n’ai plus osé la déranger au téléphone. Comme je sais qu’en plus avec l’évolution technique, elle verrait s’afficher le numéro de mon téléphone qu’elle connaissait par cœur, elle me répondrait sèchement un truc du genre, qu’est-ce que tu me veux encore, tu me fais déjà assez chier avec tes cadeaux imbéciles ! Je sais bien qu’elle n’a pas besoin de moi et que ces cadeaux imbéciles que je lui envoie ne servent à rien, cela ne lui fait pas penser à moi davantage et encore moins m’appeler comme au temps passé.

Alors mon seul plaisir, c’est de l’imaginer choisir un shampooing, verser le gel onctueux au creux de sa main et se masser profondément le cuir chevelu, sortir une noisette du gel douche glacé se badigeonnant la poitrine en laissant échapper une pensée pour moi. Au sortir du bain, la voir se sécher, se frictionner dans les serviettes choisies. Puis qu’elle se vaporise un peu d’huile, qui au contact de sa peau nue se changeraient en gouttelettes d’eau parfumée. Je l’imagine ensuite s’envelopper dans le paréo avant de finalement le nouer autour de sa taille. Virevoltant le torse nu jusque dans sa chambre pour choisir dans son armoire l’un des tee-shirt noir ou blanc s’imaginant voir mon visage en sur-incrustation sur le tissu en le mettant sur elle. Je l’imagine faire brûler un bâton d’encens au parfum précieux de santal se souvenant d’une strophe de mes poèmes. Enfin, je l’imagine lire ma dernière lettre en se retenant de m’appeler. Je me la représente encore amoureuse de moi, recroquevillée sur son lit, serrant tous mes cadeaux contre elle. Je rêve que mon Antéa éprouve encore de l’intérêt pour moi.

Méfiez-vous des jeunes femmes aguichantes. Fuyez au loin. J’ai réservé le privilège de les côtoyer. Laissez à moi venir la jeune femme ! Au travers de vos yeux, elle veut se croire irrésistible. C’est un moyen pour elle d’apprendre comment séduire, comme de faire ses gammes pour un virtuose en devenir. Si elle tente de vous ensorceler, comparez-la à une vraie femme, aux personnages multiples qu’incarnait Jane March, que ce soit dans Color of Night : la jeune femme libérée, sans tabou, coquine, irrésistible, inaccessible, surnaturelle, transcendante, en beauté, le corps parfait, les courbes voluptueuses ou dans L’amant : gamine éperdue, amoureuse, intéressée, menteuse, sensuelle et malheureuse bien qu’elle n’était pas encore plantureuse. Faites-moi confiance, votre allumeuse souffrira beaucoup de la comparaison, n’est-ce pas jeune demoiselle ?

Quant à vous, chère demoiselle, ayez un peu de pitié pour le pauvre homme que vous ensorcelez. Ne soyez pas certaine qu’il prenne vos paroles et vos agissements pour un jeu. Et s’il craque pour vos beaux yeux et vos mimiques, ne vous emportez pas en criant au scandale mais venez lui expliquer gentiment que vous avez juste voulu vous faire les griffes. Vous vous savez belles, vous en jouez, vous aimez tourner en ridicule vos soupirants, mais parfois aussi votre manière d’être trahit vos complexes. Ainsi celles d’entre vous qui se mettent aux pieds ces chaussures à la semelle expansée de dix, voire quinze centimètres me font mourir de rire, bien sûr ainsi, vous devenez aussi grande que moi, mais quand vous offrez un strip-tease à votre petit copain, ne vous sentez-vous pas ridicules de vous trouver subitement si petite, à moins bien sûr que vous refusiez de vous montrer toute nue, éteignant la lumière pour vous engouffrer dans les draps. Pourvu que ça vous serve au moins à sortir avec des garçons plus grands qu’à l’habitude, n’ayant plus à vous tordre le cou pour les embrasser. Par leur taille, ils sauront vous protéger, vous envelopper toute entière !

A l’opposée, je suis très sensible au maquillage dont les plus connaisseuses usent avec goût et parcimonie. Cela vous avantage grandement, une femme qu’on ne remarque pas spécialement se voit qualifier de mignonnes, une mignonne est rendue belle, et une belle devient incomparable, irrésistible et ensorceleuse. Seulement après le démaquillant, saurez-vous lui plaire encore, enfin peut-être que s’il est tombé dans vos griffes, il sera trop tard pour qu’il s’en échappe alors. Mais j’adore aussi les femmes au naturel, sauvage. Aïvanhov soutenait que celles qui se mettent du rouge à lèvre cherchent ainsi à cacher la froideur de leur cœur sous des apparences faussement chaleureuses. Cela me fait penser aux femmes qui portent des bijoux, qui croient ainsi attirer le mâle par ce qui brille sur elle. Mais nous les hommes, savons bien que tout ce qui brille n’est pas or.

J’aime aussi les femmes qui exécutent des chorégraphies sexy, je craque complètement devant le déhanchement de Thalia ou devant les jambes musclées des belles plantes qui savent entretenir leurs muscles telles les danseuses qui s’exhibent dans le clip de Ricky Martin, Livin’ la vida loca. Je suis effrayé à l’idée de devoir toucher des seins roploplo, tous mous, sans maintien, des fesses flasques bien qu’à l’inverse, je suis souvent attiré par des ventres légèrement bombés. Quant aux femmes qui recourent aux stimulations électriques des muscles, je crains pour elle que si elles en abusent, leurs muscles viennent à se contracter sans raison. C’est pas bien naturel tout ça.

En fait, ce qui m’est le plus difficile est de croiser une belle jeune femme dont les vêtements font ressortir avantageusement les formes parfaites, celles aussi qui se promènent, le cou, les épaules et les jambes découverts me font complètement tourner la tête. Heureusement, je ne vais plus à la piscine et sur les plages car je serai comme un chien fou, la bave aux lèvres. Ne savent-elles donc pas le mal qu’elles font aux hommes ? On voudrait les posséder, leur faire l’amour. Voila, cela n’a pas que des avantages de fantasmer beaucoup, il faut se retenir de leur sauter dessus et de les violer. Cela demande une maîtrise de tous les instants. Enfin, il y a toujours moyen de détourner les yeux. Saint Paul avait raison, il vaut parfois mieux se marier que de brûler. Le désir sexuel est tellement intense qu’il vaut mieux ne pas commencer à projeter ses fantasmes sur tout ce qui bouge. Si seulement, elles faisaient un effort pour porter des vêtements moins attrayants, style des pantalons larges, les épaules et le cou recouvert. A nous les hommes, il ne nous est pas autorisé d’aller travailler en short, de montrer nos jambes et notre torse. Si les musulmans exigent de leurs femmes et de leurs filles qu’elles se recouvrent entièrement le corps et la tête d’un vêtement ample, c’est qu’ils savent bien les dangers que la femme occasionne dans l’esprit des hommes. Mais il est quand même criminel qu’elles soient tenues de se vêtir pareillement quand il fait chaud. Elles ne doivent pas être bien fraîches la-dessous, sous ces tonnes de tissus.

Quant aux parfums, je trouve qu’elles ont tendance à mettre la dose comme si elles craignaient qu’on sente leurs petites mauvaises odeurs ou leur fragrance naturelle.
Quant aux mannequins, j’avoue en trouver quelques unes fort mignonnes et de belles proportions mais les grandes maigres, les sacs d’os qui défilent me font l’impression de mantes religieuses, j’ai peur qu’en se déhanchant pareillement, elles n’en viennent à se démantibuler, que les jambes se détachent brusquement du tronc, puis les membres supérieurs et enfin la tête qui rebondirait sur le sol comme un ballon de rugby avant de d’immobiliser joue contre terre. Les mannequins font beaucoup de mal aux jeunes filles qui souhaitent leur ressembler. La pauvre jeune fille anorexique, pensent-elle vraiment pouvoir éveiller le désir d’un garçon avec des jambes ultra fines, des bras frêles, des fesses plates, une poitrine rase, des joues creusées, un nez osseux sur un visage émacié ? Pourra-t-elle encore espérer lui plaire en se montrant nue en pleine lumière ?! Moi, je partirai en courant... à moins bien sûr que je sois fou amoureux d’elle, dans cet état d’esprit, le physique n’importe plus, l’âge non plus.

Je me demande bien qui me passait des coups de fils anonymes ! Antéa me disait que ce n’était pas elle. Je faisais semblant de la croire mais j’étais persuadé qu’elle me mentait, je reconnaissais souvent le signal de la porteuse ! Peut-être était-ce la façon qu’elle avait trouvée pour me remercier de mes cadeaux imbéciles ou pour entendre ma voix sans devoir me parler ! Mais aujourd’hui, il semblerait que je n’existe plus !

Pour séduire une fille, il ne faut pas être aux petits soins pour elle, elle s’en lasse, elle a besoin de douter. Il faudrait presque la tromper ou lui faire mal de quelque façon que ce soit. Faut-il qu’elle cache une nature masochiste derrière le vernis de femme fatale qu’elle se donne. Elle cherche un homme faisant preuve de force, de virilité, d’ambition, de confiance en soi, généralement de forte carrure, grand, silhouette en V, menton puissant, brun ténébreux mais tout à la fois empreint de douceur et de gentillesse, si en plus il est inspiré et imaginatif, il en sera d’autant plus admiré si elle est du genre rêveuse, artiste ou admiratrice de son aimé. Elle veut qu’on la fasse rire parce qu’elle est malheureuse. Mais voilà, il me manque les qualités masculines et physiques sans compter qu'Antéa m’avait catalogué comme trop envahissant. Ce qui fait qu’elle ne voudra jamais de moi, je suis rayé de sa liste, de son grimoire. Aussi parce que j’ai développé mon côté féminin jusqu’à l’extrême. J’ai éclipsé ma nature masculine en conservant malgré tout l’attrait pour la Femme. Sans compter que je me prend trop au sérieux, que je suis peu enclin à plaisanter, dépourvu du sens de l’humour, guère imprévisible, triste, mélancolique et nostalgique, pire encore, malheureux et dépressif.

La Femme a beau vouloir être indépendante, elle cherche une certaine sécurité chez l’Homme à cause des enfants qu’elle désire plus que tout au monde - peut-être pour faire pareil que sa mère, elle dira pour concrétiser dans la chair l’amour pour son homme.
Dans son essai, Continence ou non mariage , Jacques Durandeaux soutient d’ailleurs que « Ce que le femmes veulent, c’est le désir de l’homme : elles ne vivent, ne survivent, ou ne revivent qu’à être désirées, préférées, passionnément et follement adorées, sans quoi elles sont déçues, amères ou désespérées...] [ Ce à quoi beaucoup de femmes tiennent, c’est à l’affection, aux sentiments, aux attentions, à la tendresse, plus qu’à « ça »...] ». Mais il oublie de dire qu’elles ne veulent que du désir de l’homme qu’elles aiment, le désir des hommes pas bien réussis les exaspère !

La seule femme que je pourrais attirer serait d’une nature sadique, une femme qui a souffert dans sa jeunesse et qui va reproduire ce modèle pour le malheur de son conjoint et de ses enfants. Mais si je ne vous plais pas, tirez-en votre conclusion personnelle : soit vous êtes d’une nature faible, me trouvant pas assez mâle et viril pour vous faire mal, soit vous éprouvez de la pitié à mon endroit parce que vous êtes épanouie par votre aimé, soit vous me regardez de haut parce que vous croyez avoir dépassé vos instincts sexuels.

Ha je vous plais ! Alors c’est que vous êtes parfaite, capricieuse, chipie, sadique à souhait, hystérique, chiante, mystérieuse, charmante, sublime, fantasque, nymphomane, un brin allumeuse, croqueuse d’hommes. Précipitez-vous à moi que je vous satisfasse à seul fin d’aiguiser la jalousie de ma vestale. Je ne l’intéresse qu’à condition d’avoir su charmer toute une ribambelle de femmes cruelles !

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ce que je pense des femmes aujourd'hui a quelque peu changé mais je n'en suis pas sûr, vérifiez par vous-même avec le sujet croisé : Rétrospection sur mes amours et projection des qualités humaines attendues chez l'épouse idéalisée pour ma vie prochaine
Modifié en dernier par Gemani le 31 mai 2023, 03:55, modifié 1 fois.
Fondateur du forum, j'ai cru être gnostique dans le passé, mais je n'était qu'un imitatus. J'ai peut-être compris la gnose de travers, je n'ai pas su méditer et je n'ai pas su étudier mes ego comme il fallait et j'ai commis d'autres erreurs dont je ne suis pas conscient. Il m'avait été même donné une épouse-prêtresse mais j'ai échoué sur le chemin sur le premier et le second facteur. Aujourd'hui, je suis un infra-sexuel mais malheureusement, je ne me repens pas !

Je ne suis plus digne de côtoyer les gnostiques bien ancrés sur leurs deux jambes, qui suivent les justes préceptes et se tiennent droit sur le chemin. Certains ont ont su comprendre l'enseignement et ont remarquablement progressé sur le chemin, disent marcher dans les pas de leur Intime. Et bien qu'ils soient venus à la gnose après moi, ils ont voulu me proposer leur aide pour me relever mais je l'ai refusée. Je constate mon échec et j'attends la mort avec impatience en m'isolant, espérant pouvoir revenir dans une vie prochaine avec de meilleurs atouts si cela m'est permis. Mais que cela ne vous empêche pas de venir vous frotter à eux. Je ne suis plus présent sur le forum pour échanger. Je n'alimente que les sujets qui m'intéressent et ne souhaite pas débattre avec vous.
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