Poèmes à Hellodee

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Poèmes à Hellodee

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MA PETITE HELLODEE

-Aime moi. - Et moi, m'aimeras-tu ?
Elle est morte la nuit dernière.
Elle était toute petite sans défense.
Elle ne protestait jamais sur son sort.

Tous les jours, on lui plantait
Des aiguilles dans le ventre
Pour lui injecter un liquide
Qui puisse fixer son urée,

Que le soir venu, on sortait
De son abdomen pour ensuite
En réinjecter de nouveau.
Elle a tenu deux mois.

C'était la seule à vous fixer
Dans les yeux, elle regardait
Les humains qui s'en plaignaient.
C'est seulement en la perdant

Aujourd'hui que j'ai su enfin
Combien je l'aimais et tenais
A son existence si fragile.
Ma gorge se trouve prise

De mes larmes retenues.
Je me dis qu'il est injuste
Que deux ans lui aient suffit
Pour connaître les joies de la vie.

Malformation rénale, c'est génétique.
Ca n'empêche pas qu'elle me manque.
Espérais-je qu'elle s'en sorte
Malgré qu'elle maigrissait à vue d'oeil ?

Elle me faisait de plus en plus
Penser au malades du Sida
Etrangement squelettiques
Quand la mort les emporte.





CE QUI T'ATTEND PEUT ETRE


Ce n'est qu'un animal et pourtant
Je me suis réveillé brusquement
Dans la nuit à l'heure de sa mort.
Trois heures qu'il était au réveil.

J'eus la confirmation au matin
De ma mère qui l'avait
Accompagnée dans son agonie.
Hellodee, m'entends-tu t'appeler ?

Malgré cela, je trouve le temps
De penser à toi toujours silencieuse
Bien que tu ais reçu mes cent un
Premiers poèmes érigés vers toi.

Je me demande si plus tard,
Tu seras assez forte pour accompagner
les mourants jeunes ou vieux
Auxquels tu te seras un peu attachée.

Il est pénible de perdre un proche
Qu'il soit humain ou animal.
Mais quand c'est un étranger qui meure,
Le coeur reste bien insensible.

Avec ses deux pattes avant, elle faisait
La folle du temps où elle allait bien.
Elle les croisaient l'une sur l'autre.
Elle n'était pas difficile pour manger.

J'aurai voulu, tu vois qu'aujourd'hui
Tu viennes sonner à ma porte
Et qu'en me voyant, tu saches
Tout de suite qu'un malheur m'a frappé.

Tu aurais cherché à savoir
Ce qui s'est passé pour ensuite
Me réconforter comme une amie
Véritable sait prendre soin.





COMMENT FERAS-TU ?


Voila, je l'ai immortalisée ce soir.
Puisse-t-elle revivre à nouveau.
Sa mort m'est comme un jugement
Pour toutes mes pensées impies.

Ils ont beaux tous les trois
Me réconforter, en aucune façon,
Ils ne la remplacent et c'est tout juste
Si je pense encore à eux dans ce drame.

Ils ne savent déjà plus qu'elle existe.
C'est vrai qu'elle n'était pas
Continuellement à la maison.
Et que la nuit, la soirée et les week-ends,

Elle les passait loin de moi et d'eux
Mais son état demandeur de plus de soin
Faisait que je m'appliquais à la soigner.
Et toute cette abnégation ne l'a pas sauvée.

Comment peux-tu envisager
D'accepter et de combattre la maladie
Qui ronge et qui fatigue au désespoir ?
Es-tu plus forte qu'une autre

Pour supporter le spectacle tragique
Des gens abîmés dans leur chair,
Trahis par le sang ou le sexe,
Le poids du corps ou des années.

Qui va l'accueillir tout là-haut ?
Personne ne l'a encore précédée.
La retrouverais-je à ma mort
Avec toutes mes autres bêtes ?

Saurais-je parler leur langage,
Les entendre me reprocher
Les fois où je n'ai pas su
Prendre sur moi pour les sortir.




LA RESPONSABILITE QUI M'INCOMBE


C'est vrai que je ne les ai pas voulus
Mais je m'en accommode bien au demeurant.
Ils me sont précieux et débordants d'affection
Les enfants en bas âge choisissent souvent

De prendre un animal de compagnie
Mais dés qu'ils grandissent un peu,
Ils s'en désintéressent en reportant
La responsabilité de les sortir aux parents.

Pendant des années, j'ai sorti
Mon renard de chien et mon chinois
De singe canin à la truffe aplatie
Pour leur donner souvenir du jardin.

Les derniers n'eurent pas cette chance.
Ils furent bien souvent oubliés
Jusqu'à ton apparition dans ma vie
Qui m'a rendu tellement heureux

Que je leur en fis partager mon bonheur,
Tout gorgé que j'étais de ta venue prochaine
Que j'imaginais se produire très bientôt
Quand je pensais mes craintes infondées.

Il a fallu qu'elle parte
Pour que je comprenne
Ce qu'avait ressenti maman
Quand elle me sentit mourir.

Si je te fais partager ma douleur,
C'est à défaut de vivre à deux.
Si mon bonheur ne t'est pas rendu,
C'est qu'il ne peut l'être sans toi.

Pris entre le désir de te voir
Et celui de respecter ta volonté,
J'y vais quand tu es absente
Pour ne pas te perdre à jamais.






ILS ONT UNE AME


J'ai du mal à me résoudre
A ne plus jamais la voir.
Je pense visionner un peu
La cassette où on l'avait prise

Du temps où elle allait bien.
Vais-je avoir plus mal encore
En la voyant si bien aller alors
Qu'aujourd'hui, elle n'est plus ?

Si ma prière fut bien vaine,
Je crois toujours en mon Dieu.
Mais que de ce côté-ci, la douleur
Est bien amère de les voir partir.

Encore les apôtres de Jésus-Christ
Avaient-ils l'espoir qu'il ressuscite.
Mais si les porcs furent jetés
Par son ordre au bas de la falaise,

Soutenait-il que la vie d'un humain
A plus d'importance que celle d'un animal
Pour envoyer dans quarante d'entre eux
Les démons qui sévissaient chez le possédé.

Leur refuse-t-on le jugement dernier ?
Seront-ils réincarnés en hommes
Quand nous serons des anges
Pour que la roue tourne d'un cran ?

Il n'y a pas d'animal qui soit pour l'homme
Ce que sont les tiques pour un chien.
Combien au contraire déçus par leur contemporains iront
Se réfugier dans les pattes poilues de leurs petits amis ?

Si les chiens sont fidèles à leur maître,
Qu'en est-il de la femme à son mari
Ou même de ce dernier avec Dieu
A qui, il doit pourtant d'exister ?






PROBLEME CLINIQUE


Chez les humains, la dialyse
N'est qu'un recours provisoire
Dans l'attente d'une greffe de reins.
Chez les chiens, aucune banque

D'organes n'existent encore.
Ses reins avaient à peine la taille
D'une balle de tennis de table, alors
Même en considérant des reins compatibles

D'une chienne de la même taille et espèce,
Comment relier les artérioles et veinules
Sanguines d'un diamètre aussi petit ?
Si simplement, cela avait pu être

Des anticorps qu'elle formait contre ses reins,
Un traitement à la cortisone aurait suffit
Pour la remettre sur pieds en un éclair.
Mais au vu des analyses sanguines,

Ils ne furent pas présent dans son sang.
Quand à faire une ponction rénale,
Il était à craindre qu'on les rende inutilisables
Seulement à but de confirmation d'analyse.

Alors pourquoi risquer le pire, seulement
Pour satisfaire la curiosité livresque
Alors que dans tous les cas, le remède
A employer était rigoureusement identique.

Elle fut programmée à la naissance
Des angines à répétitions qui l'affaiblirent
Et nous alertèrent sur son état préoccupant.
Il aurait fallu la mettre sous bulle afin qu'aucun

Microbe ou virus n'interfère ou ne révèle
La fragilité de ses reins mal constitués
Comme dans le film : " Tom et Lola ".
Mais quelle vie aurait été la sienne !






UN TROP FAIBLE ESPOIR


Elle ne devait pas être sortie au dehors,
Comme quoi, je l'ai tuée à petit feu
Sans le savoir, les rares fois où je pensais
Y mettre du mien en m'occupant d'elle.

Ses reins ont subis ces atteintes multiples
Les endommageant en partie, faisant détecter
Une anomalie rénale de fonctionnalité.
A l'annonce certaine de sa maladie,

Son urémie avoisinait les neuf grammes.
Il faut savoir que déjà à trois grammes,
L'animal n'est plus viable et condamné.
C'était donc un miracle qu'elle survive.

Malgré nos efforts, il ne descendit
Jamais ou presque en dessous
De ces trois grammes fatidiques.
Les diurétiques asséchèrent son cerveau

Entraînant soit une encéphalite suspecte,
Une hémorragie cérébrale ou un oedème.
On la soignait sur un plan bien précis,
On la détraquait sur un autre aussitôt.

Le vétérinaire se voyait aussi impuissant à prolonger
Ses jours qu'on l'était nous même à perdre espoir.
L'euthanasie venait d'être abordée pour abréger
Ses souffrance la veille au soir où elle mourût.

A peine remise de sa compression cérébrale,
Elle avait semblé aller mieux avant de retomber
Dans une conscience altérée qui la faisait pousser
De petits cris inaudibles dans son sommeil.

Je me souviens avec regrets les fois
Où je lui interdisais mon lit pensant
Que c'était elle qui le mouillait ne prenant
Pas la peine d'en descendre pour uriner.






MA PETITE CHERIE


Elle m'implorait du regard
Et je m'en détournais piteusement.
La moquette lui était d'un confort
Qui ne la satisfaisait aucunement.

Ces deux ou trois nuits où je la fis
Se coucher dans une literie rembourrée,
M'obligea de supporter son regard plaintif
Et malheureux d'être usurpée de son trône.

Le dernier jour où l'on ne voyait
Que sa tête dépasser de mes couvertures,
Malgré son état, elle se déplaçait
Pour m'avertir de quelque chose.

Et ce n'est qu'en la mettant
Sur la table pour la gaver
Qu'elle relâchait son urine
Enfin sûre de ne pas être grondée.

Qu'ai-je fait donc ! Je n'avais qu'à
Changer les draps et qui me disait
Qu'elle était la plus fautive d'entre eux.
Je me hais de l'avoir écartée de moi.

Pourquoi mettre sa peine en vers ?
Pour échapper à la souffrance
De la perte de l'être aimé
Quoiqu'en disent ces fanatiques

Qui s'offusquent qu'on laisse mourir
De pauvres gens dans la rue
En préférant choyer nos petites bêtes
Auxquelles on est tant attaché.

Traités encore pire que des chiens
Disent-ils dans leur moratoire.
J'irais un jour les rejoindre dans la rue
Et tu te diras que j'ai bien mal tourné.





A RENFORT DE COURAGE


Plus rien ne compte, je voudrais la suivre,
Partir moi aussi comme par le passé,
Refuser sa mort en produisant la mienne
Et la retrouver pour lui donner la main

Ou la patte si l'on préfère en l'assurant
De mes sentiments dont je n'ai su la combler
Entièrement qu'à son moment critique
A l'inverse des moments où elle allait bien.

Je pense si peu à ceux qui restent
Que ressentiraient maman et mes trois yorks
Si je venais à disparaître les privant ainsi
De leurs sorties journalières et de ma compagnie.

Se laisseraient-ils mourir en ne me voyant
Pas revenir à mesure que le temps passe.
Les chiens ne regardent pas au physique
Pour donner de leur amour si parfait.

Ce n'est pas de la reconnaissance quand ils viennent
Au matin me réveiller en me léchant la figure.
Ils te sauteraient après si tu venais plus souvent me voir
Où la même chose si tu partageais mes draps.

Mais, je comprends que la morsure
Que tu reçois de lui, cet amour sûr
Ne te fasse pas regarder les chiens
En quémandant de leur affection.

Snoopy à son tour vieillit, il montre
Quelques signes de paralysie faciale
Du côté droit, il bave bien qu'à mon avis
Pour ses douze ans, il détale comme un jeune chien.

Comme je fus peiné d'apprendre alors que j'entamais
Une demi-journée de relève de garde à l'armée que
Mon renard de chien était mort ce midi dans les bras
De maman qui s'approprie toujours les dernières heures.





LODIIIIIIIIIIIIIIIIIE


Toi ma lodie qui surplombe
La colline à deux pieds sous terre
Dans ta corbeille en osier
Auprès de mon amour pour toi,

Saches qu'il n'y a personne que toi
Qui hante mes nuits et mes jours.
Et que si le destin fourbe s'est employé
A devoir nous séparer si vite,

Je hais les dominations et les vertus
Qui se sont emparées de ton âme.
Qu'ils n'aillent pas s'estimer les maîtres
En défrichant la terre qui t'entoure.

Parcours les verts pâturages
Et élance toi vers nous,
Vêtue de ta robe chatoyante,
Quand nous irons te rejoindre.

Même si nous te retrouvons différente
Que telle tu nous fut présentée alors,
On te reconnaîtra entre toutes comme
Celle qui nous a tant aimé sur terre.

Tu as réchauffé mon coeur plus
Qu'aucune de ces femmes attribuées
Comme à la commission des lots
Déterminant à qui elle reviendra.

Tu nous accueillais de tout ton coeur,
Te dressant sur tes pattes postérieures
En labourant ta truffe et tes oreilles
Pointues de tes pattes antérieures.

Tu vaux plus qu'une femme qui nous aime
En échange de l'amour qu'on lui porte.
Tu vaux plus qu'une altesse de sang royal
Optant pour un prince consort qui la vénère.
Fondateur du forum, j'ai cru être gnostique dans le passé, mais je n'était qu'un imitatus. J'ai peut-être compris la gnose de travers, je n'ai pas su méditer et je n'ai pas su étudier mes ego comme il fallait et j'ai commis d'autres erreurs dont je ne suis pas conscient. Il m'avait été même donné une épouse-prêtresse mais j'ai échoué sur le chemin sur le premier et le second facteur. Aujourd'hui, je suis un infra-sexuel mais malheureusement, je ne me repens pas !

Je ne suis plus digne de côtoyer les gnostiques bien ancrés sur leurs deux jambes, qui suivent les justes préceptes et se tiennent droit sur le chemin. Certains ont ont su comprendre l'enseignement et ont remarquablement progressé sur le chemin, disent marcher dans les pas de leur Intime. Et bien qu'ils soient venus à la gnose après moi, ils ont voulu me proposer leur aide pour me relever mais je l'ai refusée. Je constate mon échec et j'attends la mort avec impatience en m'isolant, espérant pouvoir revenir dans une vie prochaine avec de meilleurs atouts si cela m'est permis. Mais que cela ne vous empêche pas de venir vous frotter à eux. Je ne suis plus présent sur le forum pour échanger. Je n'alimente que les sujets qui m'intéressent et ne souhaite pas débattre avec vous.
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#2
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PROBLEME CLINIQUE...

Suintement de l'amour, disséquant la douleur, son anatomie animale moléculaire...
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#3
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MA PETITE CHERIE

Profond Témoignage de la "clochardisation" de l'amour ...
ton regard fraternel sur Hellodee
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#4
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ILS ONT UNE AME,

Diaporas abondants,

leviers insoupçonnables, des enseignements du règne animal...
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#5
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LODIIIIIIIIIIIIIIIIIE

Résurrection,

Merci beaucoup JF,

merci pour elle,
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#6
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Et enfin la première, la genèse !

MA PETITE HELLODEE

AIME MOI !

de ces instants tatoués dans la chair émotionnelle
de ces approches que l'aspirant cherche, s'en immole, s'en immerge
la MORT,
reporté,
agonit
honnit,
Solitaire,
éprouvante
déterminante
film super 8 constant
contagieux,
mourant,
renaissant,

...un jour, j'ai entendu que les animaux lustraient le karma de ces Maitres, en inscrivait l'essence d'amour, de compassion, de communication pure "akhashiques"

j'y vois toute la sincérité "célébration" de cette immense compagne passagère,

A toi et elle, un grand merci !
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