Samael Aun Weor : La pensée du Jour

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5e ÉVANGILE
LES PILIERS DU GNOSTICISME ET AUTRES DIVERSES CHAIRES

CONSEILS PRATIQUES DU VERBE DU VERSEAU
AUTRE TITRE CONNU : Urgence d’Étudier les Œuvres de l’Avatar

CONFÉRENCE Nº 234

Traduction d’une conférence intitulée :
« CONSEJOS PRÁCTICOS DEL VERBO DE ACUARIO - CIENCIA Y CONCIENCIA »

CONSEILS PRATIQUES DU VERBE DU VERSEAU
Il y a une multiplicité de gens à l’intérieur de nous ; en désintégrant ces gens, en les éliminant, notre maison restera libre et seule la Conscience, l’Être parfait, y demeurera et alors nous serons véritablement libres, nous serons alors devenus des Individus Sacrés.

Celui qui éveille sa Conscience a accès à la SCIENCE OBJECTIVE UNIVERSELLE, à la Science pure. Nous ne devons pas nous laisser fasciner par cette science subjective ultramoderne : la biologie, la physique, la chimie, etc., de type subjectif, car, au fond, elle n’en est simplement qu’à ses premiers balbutiements.

C’est seulement la Science pure à laquelle ont accès les Hommes à la Conscience éveillée. Cette Science Objective, pure, n’a rien à voir avec ce pourrissoir de théories qui existent dans les différents collèges et universités du monde. Cependant, les scientifiques croient qu’ils ont le dernier mot, mais ils ne savent rien sur la Science Objective Réelle de l’Univers.

Voyons un fait concret : cette question des navettes qui voyagent jusqu’à la Lune ; en faisant cinquante mille pirouettes, les astronautes ont enfin réussi à poser le pied sur la Lune. Les scientifiques se sont vantés de leur réussite qui n’est rien de plus qu’une bêtise, une acrobatie de cirque, mais ils la croient grandiose avec leur raison subjective.

Si l’on dit aux hommes de science que les EXTRATERRESTRES existent, qu’il y a des navettes qui viennent d’autres mondes, ils le nient catégoriquement ; pour quels motifs ? Un seul : les scientifiques ultramodernes sont de misérables ROBOTS qui ne sont pas programmés pour connaître la Science Objective ; ces robots sont uniquement programmés pour la science officielle universitaire et c’est tout.

De sorte que ces scientifiques ultramodernes ne sont que des gens à la raison subjective, ILS N’ONT PAS LA RAISON OBJECTIVE ; ce sont des robots préparés avec des matières universitaires, pour fonctionner en vertu de leur programme, non en dehors de leur programme.

On ne pourrait donc pas exiger d’eux qu’ils conçoivent quelque chose sur des navettes interplanétaires, sur des Extraterrestres, etc., car ils ne sont pas programmés pour cela. Ces robots ont été construits dans les universités, fabriqués dans les universités ; ils ne fonctionnent pas d’une autre manière, mais en accord avec leur fonctionnement de robots.

La Raison Objective est autre, mais cela est bien révolutionnaire. La raison subjective se nourrit des perceptions sensorielles externes ; elle élabore ses concepts avec les informations recueillies par les CINQ SENS et, avec ces concepts, elle formule ses raisonnements ; c’est cela la raison subjective, elle ne peut donc rien savoir sur le Réel, sur ce qui sort du cercle des cinq sens, c’est évident, irréfutable.

Mais il existe une autre raison, je me réfère à la raison objective : celle-ci fonctionne uniquement avec les concepts de la Conscience, avec les données qu’apporte la CONSCIENCE.

Lorsqu’on arrive à éliminer les éléments inhumains à l’intérieur desquels est absorbée ou embouteillée la Conscience, celle-ci peut alors apporter les données à la raison ; ainsi, une raison basée sur les données de la Conscience est une Raison Objective.

Les scientifiques du Rationalisme Subjectif ne savent rien sur la Conscience. Comment pourraient-ils savoir ? De quelle manière pourraient-ils savoir si ce sont des robots qui ne sont pas programmés pour quelque chose qui échappe au monde des cinq sens ?

Ils sont de simples machines qui fonctionnent selon ce qu’ils ont appris dans les collèges, les universités, les académies, etc. Ils ne pourraient pas fonctionner d’une autre manière. Croyez-vous, par hasard, qu’un robot pourrait fonctionner de manière différente ? Un robot pourrait-il, par hasard, fournir des données pour lesquelles il n’est pas programmé ? Il est évident que non, n’est-ce pas ?

Ainsi, ces MACHINES HUMAINES qui se nomment scientifiques ne savent rien sur les choses de la Conscience, elles ne sont pas programmées pour cela. Seule la PSYCHOLOGIE TRANSCENDANTALE enseignée par « les quelques Sages qui ont existé dans le monde » (comme disent les poètes) peuvent nous orienter pour que notre Conscience s’éveille.

Indubitablement, elle est éveillée lorsque les agrégats psychiques, c’est-à-dire les éléments infra-humains que nous portons à l’intérieur de nous sont réduits en poussière cosmique.

Une Conscience éveillée est une Conscience qui peut nous informer. DANS LA CONSCIENCE SE TROUVENT LES DONNÉES dont nous avons besoin pour notre orientation psychologique. Dans notre Conscience se trouvent les particules de douleur de notre Père qui est en secret. Dans notre Conscience, se trouve la Religiosité Cosmique, le Bouddha, la Sagesse… Si nous réussissons à la libérer, elle peut nous orienter.

Un homme à la Conscience éveillée est un Homme libre ; c’est un Homme capable de connaître, par lui-même, le Sentier qui doit le conduire à la LIBÉRATION FINALE. Vous voyez maintenant pourquoi il est si important de MOURIR D’INSTANT EN INSTANT, de moment en moment.

Il est indispensable que la jeunesse gnostique ÉTUDIE À FOND mon livre intitulé « LE MYSTÈRE DE LA FLORAISON D’OR ». J’ai remis, dans ce livre, toute la KRIYA SEXUELLE nécessaire pour travailler. J’ai enseigné, dans cette œuvre, comment éveiller la Conscience. J’ai unifié, dans cette œuvre, la question sexuelle avec la question de la Conscience. Mais il est nécessaire de connaître cette œuvre à fond, de méditer profondément sur elle et de mettre ces enseignements en pratique ; ainsi, les jeunes obtiendront l’illumination authentique, celle que nous fournit la Conscience éveillée.

Quant au Troisième Facteur de la Révolution de la Conscience (LE SACRIFICE POUR L’HUMANITÉ), il est nécessaire lorsqu’il s’agit d’avancer fermement sur le Sentier de l’Autoréalisation Intime. Nous devons imiter le Christ qui a offert sa vie à l’humanité souffrante ; nous devons être capables de monter sur l’autel du suprême sacrifice pour l’humanité.

Si nous procédons ainsi, si nous travaillons vraiment avec ces Trois Facteurs, si nous aimons nos semblables, si nous incendions le monde avec la torche du Verbe, il est évident que nous monterons par les différents niveaux de l’Être, jusqu’à ce que nous nous convertissions en véritables Dieux dans le sens le plus complet du terme.

Ainsi, je crois qu’il faut travailler intégralement avec les Trois Facteurs de la Révolution de la Conscience.

Il est nécessaire, je le répète, d’étudier à fond le « Mystère de la Floraison d’Or » et il convient d’approfondir aussi ces deux autres livres que j’ai écrits et qui s’intitulent : « Les Trois Montagnes », et cet autre : « Oui l’Enfer existe… Oui le Diable existe… Oui le Karma existe »… Ce sont des livres d’orientation pour travailler avec les Trois Facteurs de la Révolution de la Conscience.

Actuellement, « La Doctrine Secrète de l’Anahuac » est en train d’être imprimée ; cette œuvre comporte une orientation ésotérique ou intime très révolutionnaire que les jeunes doivent avoir. Avec ces œuvres, ils pourront véritablement obtenir les données dont ils ont besoin pour leurs études et en même temps travailler sur eux-mêmes et œuvrer pour un monde meilleur ; c’est mon opinion.

Disciple. Vénérable Maître, dans la jeunesse, il existe ce que nous pourrions appeler (surtout chez le célibataire) un complexe d’infériorité, et, dans ce cas, le célibataire donne peu d’importance au Travail Ésotérique qu’il peut réaliser et il attend le moment de se marier pour commencer sérieusement le Travail Ésotérique. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?

Maître. Je considère que l’on ne doit pas différer ce travail sur nos erreurs. Il est nécessaire, je le répète, de mourir en nous-mêmes. Si nous approfondissons cette question, nous verrons qu’il n’est absolument pas préjudiciable d’étudier nos propres erreurs psychologiques pour les désintégrer ; le mieux, c’est l’AUTO-EXPLORATION. Si nous nous auto-explorons, nous pourrons NOUS AUTODÉCOUVRIR ; et dans toute autodécouverte, il y a aussi une AUTORÉVÉLATION.

LE FAIT D’ÊTRE CÉLIBATAIRE NE PEUT JAMAIS ÊTRE UN OBSTACLE POUR LE TRAVAIL INTÉRIEUR. Lorsqu’on se propose de s’auto-explorer, peu importe que l’on n’ait pas de Prêtresse. Qui a dit qu’il est nécessaire d’avoir une Prêtresse pour s’autoconnaître ou pour s’auto-observer ?

Si le jeune célibataire veut une véritable transformation radicale, il doit développer en lui-même le sens de l’auto-observation intime ; si le jeune célibataire veut avancer, il peut le faire.

Quant à la transmutation, il n’y a pas de problème ; nous avons déjà enseigné la science du Vajroli Mudra dans l’œuvre intitulée « La Transformation Radicale » par E.V.Q. Nous avons indiqué ce qu’est le Vajroli Mudra ; je crois qu’avec le Vajroli Mudra, les jeunes peuvent transmuter leurs énergies créatrices.

Je ne veux pas dire qu’avec le Vajroli Mudra, la jeunesse gnostique révolutionnaire puisse créer les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être ; non, je n’affirme pas cela, mais par contre, elle peut transmuter.

Il est évident que pour la création des Corps Existentiels Supérieurs, il est nécessaire qu’il y ait TROIS FORCES : la Positive que possède l’homme, la Négative que possède la femme et la Force Conciliatrice ou Neutralisante qui unit les deux premières ; il y a alors création.

Il ne pourrait jamais y avoir de création si les Trois Forces (Positive, Négative et Neutralisante) ne coïncidaient pas en un point fixe, c’est évident ; une seule force ne peut pas créer, mais on peut transmuter l’Énergie Créatrice au moyen du Vajroli Mudra et ainsi les jeunes conservent leur puissance sexuelle.

Ainsi, ils peuvent aussi utiliser leur Énergie Créatrice pour éveiller leur Conscience. Si, durant le Vajroli Mudra, les jeunes célibataires prient le Serpent Sacré, c’est-à-dire la KUNDALINI dont nous parlent les Hindous (la Divine Mère Cosmique particulière individuelle), D’ÉLIMINER TELLE OU TELLE ERREUR PSYCHOLOGIQUE qu’ils ont bien comprise, ils seront assistés et cette erreur sera réduite en poussière cosmique.

Ainsi, ils se mettent à mourir d’instant en instant, de seconde en seconde, et à mesure qu’ils éradiquent d’eux-mêmes n’importe quel agrégat psychique, l’Essence commence aussi à se désembouteiller. Les différents pourcentages d’Essence qui se libèrent vont provoquer à l’intérieur de nous des EXPÉRIENCES PSYCHIQUES très intéressantes. Finalement, viendra le moment où toute l’Essence désembouteillée fera de nous des Hommes éveillés.

L’Épouse-Prêtresse viendra en son temps et à son heure. Le Père qui est en secret, c’est-à-dire notre Monade particulière, individuelle (celle dont parle Leibniz dans ses œuvres sur les Monades), en son moment et à son heure, saura qu’il doit nous donner une Épouse-Prêtresse, alors, pourquoi nous préoccuper ? Elle viendra à l’instant précis où nous en aurons besoin ; en cela, il faut être patient et travailler intensément sur nous-mêmes.

Si, à cela, on ajoute que les jeunes travaillent en faveur de l’humanité, qu’ils empoignent la torche du verbe pour incendier le monde, alors, il est évident qu’ils réussiront une avancée extraordinaire, merveilleuse, formidable…

De plus, en travaillant pour l’humanité, nous accumulons du CAPITAL COSMIQUE avec lequel nous pouvons annuler des dettes graves. N’oubliez pas que tout effet a une cause ; si nous voulons modifier un effet, nous devons modifier la cause qui l’a produit.

Les gens veulent cesser de souffrir, mais ils ne se préoccupent pas de MODIFIER LES CAUSES. C’est seulement en modifiant les causes qui provoquent les souffrances qu’on modifie aussi les souffrances, c’est-à-dire qu’elles cessent d’exister.

Ainsi, en travaillant pour l’humanité, nous pouvons modifier les mauvaises causes pour nous créer une vie meilleure. Si nous travaillons pour les autres, nous travaillons pour nous-mêmes. Lorsque nous faisons du bien aux autres, nous le faisons à nous-mêmes, mais si nous ne travaillons pas pour les autres, nous ne travaillons pas non plus pour nous-mêmes. Nous devons nous efforcer d’œuvrer en faveur d’un monde meilleur, c’est évident.

Ainsi donc, que les jeunes gnostiques célibataires ne s’inquiètent pas tant parce qu’ils n’ont pas de femme, cela leur arrivera en son temps et à son heure. Le Père qui est en secret sait ce dont ils ont besoin et un jour, il leur donnera la Prêtresse qui leur convient.

D. Vénérable Maître, les jeunes (surtout les Gnostiques) peuvent-ils travailler dans le Troisième Facteur, c’est-à-dire donner des conférences dans les écoles, dans les institutions, à propos de la Connaissance gnostique ?

M. Les jeunes gnostiques ONT PLEINEMENT LE DROIT DE PORTER L’ENSEIGNEMENT dans tous les recoins de la Terre, de se présenter dans toutes les salles de classe, dans toutes les académies, dans tous les instituts, de parler devant tous les groupes humains, de se lancer aux quatre coins de la Terre en y portant l’Enseignement ; ils en ont tout à fait le droit et y sont autorisés par le Siège Patriarcal du Mexique.

D. Maître, pourriez-vous donner une orientation à toutes les jeunes femmes gnostiques célibataires qui sont en train de se préparer pour une grande mission, comme celle de servir de Prêtresses ?

M. Les jeunes femmes gnostiques célibataires devront accomplir une très belle mission avec un Mariage Parfait. Il est indéniable qu’elles doivent rechercher des informations ; je considère qu’elles doivent étudier nos œuvres en profondeur.

J’invite toutes ces sœurs à ŒUVRER POUR UN MONDE MEILLEUR. Elles peuvent aussi lutter pour leurs semblables ; elles sont aussi appelées (comme tous les jeunes) à initier une Nouvelle Ère dans l’auguste trône de la pensée. Il est nécessaire que les jeunes femmes célibataires étudient à fond la Sexologie Transcendantale ; j’ai déjà dit qu’elles trouveront une vaste information dans mes livres : « Le Mystère de la Floraison d’Or », « Les Trois Montagnes », etc. Il ne suffit pas qu’elles les lisent, il est nécessaire qu’elles réfléchissent sur ces œuvres, qu’elles les […]
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Modifié en dernier par Scorlion le 1 juin 2020, 23:11, modifié 2 fois.
"L’ordre sans liberté est tyrannie. La liberté sans ordre est anarchie.
La liberté et l’ordre sagement combinés constituent la base de l’Éducation Fondamentale."

Samaël Aun Weor
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LE PROCESSUS D’INDIVIDUALISATION MENTALE

AUTRE TITRE CONNU : Les Réévaluations de l’Être

CONFÉRENCE Nº 030

Traduction d’une conférence intitulée :

« EL PROCESO DE INDIVIDUALIZACIÓN MENTAL - LA MENTE Y LA PLURALIDAD DEL YO »
Indiscutablement, l’Autoréalisation Intime, les Réévaluations de l’Être causent une joie profonde. Assurément, de telles Réévaluations sont fondamentales et revêtent des caractéristiques transcendantales d’Éternité.

Évidemment, nous devons faire une distinction entre ce qu’est l’ÊTRE et ce qu’est le NON-ÊTRE de la Philosophie. Indiscutablement, le Moi Psychologique n’est pas l’Être ; mais les gens confondent le Moi, le moi-même, avec l’Être.

Il est nécessaire de savoir que le Moi psychologique a un début et qu’il a une fin (il est évident que tout ce qui a un début doit avoir une fin). Ainsi donc, le Moi n’est pas éternel.

Nous devons nous intéresser, avant tout, à ce qui, par contre, est éternel (qui est l’Être). Mais, nous devons ÉLIMINER CE QUI N’EST PAS ÉTERNEL. Nous devons désintégrer l’EGO.

Évidemment, cet Ego n’est rien de plus que le résultat de toutes nos erreurs, de toutes nos aberrations, nos vices et nos passions. L’Ego est sans nul doute un paquet, dirons-nous, de défauts : colère, convoitise, luxure, envie, orgueil, paresse, gourmandise, etc.

« Même si nous avions mille langues pour parler et un palais d’acier, nous ne parviendrions pas à énumérer en détail tous les défauts psychologiques que nous possédons »… Dans leur ensemble, ils constituent le soi-même.

L’Ego ne peut évidemment pas nous donner l’authentique Félicité, puisque lui-même est le résultat de l’erreur. S’il ne provenait pas d’erreurs, le Moi n’existerait pas. Non seulement nous commettons des erreurs dans le présent, mais nous les avons aussi commises dans le passé et il est clair que les erreurs du passé tendent à se projeter vers le futur, à travers le couloir du présent.

Dans des vies antérieures, chacun de nous a commis de lamentables méprises, de lamentables erreurs, et celles-ci n’ont pas disparu, nous les portons au fond même du Subconscient. Et le pire, je le répète, c’est qu’elles veulent se réactualiser dans l’heure présente pour se projeter dans le futur.

Nous sommes tous lamentablement conditionnés par nos propres erreurs ; nous n’avons pas encore appris À NOUS OUVRIR AU NOUVEAU : quand quelque chose se présente à nous, quand quelque vérité sort à notre rencontre sur le bord du Chemin, nous ne savons pas la recevoir comme quelque chose de nouveau, mais, immédiatement, nous faisons appel à ce que nous avons accumulé dans le Mental, dans le but, bien sûr, d’interpréter ce qui s’est présenté à nous.

C’est-à-dire que nous ne sommes pas capables de voir la chose telle qu’elle est en elle-même, mais qu’il nous faut l’interpréter à notre façon, selon nos profondeurs psychologiques, selon nos préjugés, nos idées préconçues et nos conditionnements. Nous ne sommes, en aucune manière, capables de nous ouvrir au nouveau avec un Mental pur, intègre, spontané et parfait.

Nous sommes malheureusement CONDITIONNÉS PAR L’ERREUR ; nous sommes, lamentablement, conditionnés par nos propres défauts ; chacun de nous a une caractéristique spéciale, pleinement spécifiée par quelque défaut de type psychologique. Chacun de nous est, pour ainsi dire, aveuglé par quelque jugement de type très erroné.

Nous n’avons absolument pas acquis la capacité de voir les choses de façon nouvelle. Malheureusement, nous portons à l’intérieur de nous beaucoup d’anciennes erreurs et cela nous conditionne défavorablement.

Il est nécessaire, mes chers frères, d’avoir un Mental plus élastique, plus ductile ; un Mental qui s’ouvre toujours aux vérités nouvelles ; un Mental perspicace, compréhensif, intègre.

Il est urgent, avant tout, que nous LIBÉRIONS LE MENTAL (car celui-là, malheureusement, est placé dans le moule de tant et tant d’ « hiers »). Il nous faut le libérer de ces moules, de ces formules du passé ; il nous faut convertir le Mental en instrument merveilleux qui puisse recevoir les grandes vérités.

Aujourd’hui, mes chers frères, nous sommes tous formés par l’erreur ; nous sommes le produit de nombreuses méprises et, le plus grave, c’est que nous ne voulons pas voir nos propres erreurs, nous ne voulons pas voir nos propres méprises. Chacun de nous glisse dans l’erreur, vit dans l’erreur et meurt dans l’erreur…

Si nous comprenions tout cela, si nous étions donc capables d’éliminer les éléments indésirables que nous portons à l’intérieur de nous, la vie serait très différente. Mais, nous ne voulons pas voir nos propres erreurs, nous trouvons malheureusement toujours des justifications pour n’importe quelle mauvaise action.

Nous sommes comme Pilate : nous vivons sans cesse en nous lavant les mains et en disant : « Non, ce n’est pas ma faute… ». Nous ne voulons jamais reconnaître nos erreurs ; nous ne sommes jamais coupables.

Il convient, mes chers frères, qu’en arrivant à la fin de cette année nous devenions plus réfléchis, que nous acquérions plus d’INDIVIDUALITÉ dans notre propre Mental.

Aujourd’hui, malheureusement, nous agissons et réagissons sans cesse comme des animaux : si on nous frappe, nous frappons ; si on nous maudit, nous maudissons ; si on nous hait, nous haïssons ; plus encore, nous sommes habitués à nous identifier avec des faits et des évènements qui arrivent à côté de nous de manière mécanique. Nous nous identifions avec les actions erronées d’autrui et nous réagissons là où nous n’avons pas de raison de mettre notre nez ; et c’est grave. Et, malheureusement, nous n’avons pas compris la nécessité d’individualiser un peu plus notre Mental.

Nous nous mêlons toujours des affaires des autres ; nous sommes toujours identifiés ici ou là à des scènes qui n’ont rien à voir avec notre vie, à des évènements qui ne nous concernent pas ; nous donnons notre opinion là où il n’y a pas de raison de donner son opinion ; nous parlons, quand nous ne devons rien dire ; et nous allons jusqu’à réagir contre les faits d’autrui qui n’ont rien à voir avec nous…

Observons les gens dans les rues, dans les marchés publics : Il arrive (souvent) une erreur ; quelqu’un attaque quelqu’un d’autre, il y a un quelconque désordre… immédiatement, nous prenons parti ; nous nous prononçons à l’encontre de quelqu’un qui nous a paru injuste et nous allons même jusqu’à réagir de manière violente alors qu’on ne nous demandait rien…

Notre Mental s’est donc converti en une sorte de caisse de résonance pour les actions des autres ; mais il ne s’est pas véritablement converti en un instrument ductile, élastique et individuel pour nos propres autoréflexions.

Les gens font avec nous ce qu’ils veulent parce que nous n’avons pas d’Individualité Mentale. Ils jouent tous avec nous : ils peuvent à leur guise nous faire passer du plaisir à la douleur et de la douleur au plaisir ; ils peuvent nous faire commettre les plus grandes sottises ; ils peuvent même nous faire réagir de manière violente jusqu’à nous convertir en meurtriers ; et à cause de beaucoup de gens, nous pouvons aller en prison.

Nous n’avons pas un Mental qui s’ajuste à l’Individualité pratique ; nous n’avons malheureusement pas de Mental Individuel.

Regardons les foules, voyons-les dans une manifestation publique de haine : combien y en a-t-il qui, dans leur vie, n’auraient jamais été capables de lancer une pierre contre la maison du voisin et qui, là, se trouvant dans la foule, non seulement lancent des pierres mais encore insultent et vont même jusqu’à tuer au nom de nombreux slogans et de beaucoup de choses qui leur paraissent justes !

Et combien de personnes qui, seules, sont incapables de commettre un quelconque délit, juste là, au contact des foules, dans une manifestation publique…
Source :
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LE CINQUIÈME ÉVANGILE :
THÈME PSYCHOLOGIE DE L'AUTO-CONNAISSANCE

CONFÉRENCE N°3 : LA CONDUITE PENDULAIRE DE L'HUMANITÉ (La Loi du Pendule)

Traduction d'une conférence intitulée "LA CONDUCTA PENDULAR DE LA HUMANIDAD (La Ley del Péndulo, 1972)"
Nous allons commencer notre chaire de ce soir. Il est certain que l'humanité vit dans la bataille de l'antithèse, dans la lutte sanglante des opposés : parfois, nous sommes très joyeux, contents, et d'autres fois, nous sommes déprimés, tristes. Nous avons des périodes de progrès, de bien-être, certaines meilleures que d'autres, en accord avec la Loi du Karma ; nous avons aussi des périodes critiques, au niveau économique, social etc. Certaines fois, nous sommes optimistes par rapport à la vie et d'autres fois nous nous sentons pessimistes.

On a toujours constaté que toute époque de joie et de contentement est suivie d'une période dépressive, douloureuse, etc. Personne ne peut ignorer que nous sommes toujours soumis à de nombreuses alternatives sur le terrain de la vie pratique. En général, les périodes que nous qualifions « d'heureuses », sont suivies par des périodes d'angoisse. C'est la LOI DU PENDULE qui gouverne, réellement, notre vie.

Vous avez vu, par exemple, le pendule d'une horloge : dès qu'il est monté à droite, il se précipite pour monter à gauche. Cette Loi du Pendule gouverne aussi les nations, cela ne fait aucun doute !

Par exemple, à l'époque où l'ÉGYPTE était florissante sur les rives du Nil, le peuple juif semblait être, non pas « semblait » mais était nomade dans le désert. Beaucoup plus tard, lorsque le peuple égyptien déclina, le peuple hébraïque s'éleva, victorieux : c'est la Loi du Pendule. Une ROME triomphante s'appuie sur les épaules de nombreux peuples, mais ensuite, avec la Loi du Pendule, elle décline et ces peuples s'élèvent, victorieux.

L'UNION SOVIÉTIQUE, par exemple, s'est terriblement passionnée pour la DIALECTIQUE MATÉRIALISTE ; mais maintenant, le Pendule commence à changer ; il se met à passer de l'autre côté et, comme résultat, la Dialectique Matérialiste est en train de décliner, ou plutôt est pratiquement abandonnée ; elle n'a plus aucune valeur. De nos jours, la meilleure production que nous ayons en matière de PARAPSYCHOLOGIE, nous la devons à l'Union Soviétique.

Il a bien été vérifié, d'après les renseignements, que l'Union Soviétique est en train de produire la plus grande quantité de matériel en relation avec la Parapsychologie : on utilise l'Hypnotisme dans les cliniques, la Parapsychologie dans tous les hôpitaux, etc.

Au train où va l'Union Soviétique, d'ici peu de temps, elle sera passée exactement du côté opposé au matérialisme ; elle deviendra absolument mystique et spirituelle. Elle est déjà sur cette voie et de nombreux paladins mystiques sont donc en train de se distinguer en Russie.

La Dialectique de Karl Marx ? Eh bien, elle a été abandonnée, elle est pratiquement tombée aux oubliettes pour laisser la place à la Parapsychologie et, postérieurement, à L'ÉSOTÉRISME SCIENTIFIQUE, à l'Occultisme, au Yoga, etc., car le pendule est en train de changer, de passer de l'autre côté : de la THÈSE à l'ANTITHÈSE.

Tous les êtres humains dépendent de la Loi du Pendule, c'est évident. Nous avons de bons amis et, si nous savons les comprendre, il est clair que nous pourrons conserver leur amitié ; mais il serait absurde d'exiger de nos amis qu'ils ne soient jamais SOUMIS À LA LOI DU PENDULE.

On ne doit pas être surpris, par exemple, qu'un ami avec lequel on a toujours eu de bonnes relations se présente devant nous, du jour au lendemain, en colère, en rogne, les sourcils froncés, irrité, en disant des paroles dures, etc. Dans ce cas, il faut s'excuser respectueusement et se retirer pour que notre ami ait le temps de se détendre ; nous ne devons pas nous décourager parce qu'il nous a fait « mauvaise figure » un jour ; il faut, bien au contraire, le comprendre, car il n'y a pas d'être humain qui ne soit pas soumis à la Loi du Pendule.

Par conséquent, cela vaut la peine de réfléchir. Cette Loi du Pendule me semble ou, du moins, elle m'apparaît très évidente, spécialement chez les natifs du signe des GÉMEAUX (du 21 Mai au 21 Juin). On dit que les Gémeaux ont une double Personnalité. En tant qu'amis, ils sont extraordinaires, merveilleux ; ils vont même jusqu'à se sacrifier pour leurs amis ; mais quand ils changent de Personnalité, alors ils sont à l'opposé et tout le monde reste déconcerté.

Eh bien, c'est un exemple précis de ce qu'est la Loi du Pendule. Je ne veux pas dire qu'ils soient uniquement les seuls à être régis par la Loi du Pendule ; non, nous n'irons pas jusque là. Mais, le moins qu'on puisse dire est que les Gémeaux illustrent cette Loi, qu'ils la mettent en relief, qu'ils servent en quelque sorte de modèle et qu'ils nous indiquent, en réalité, ce qu'est vraiment une telle Loi.

Nous qui connaissons les natifs du signe des Gémeaux, nous savons comment nous conduire avec eux. Lorsque leur personnalité fatale ou négative se manifeste, nous n'opposons aucune résistance et nous attendons paisiblement que la Personnalité sympathique se remette en activité.

Tout cela est très intéressant ; mais la Loi du Pendule est non seulement démontrée chez les natifs du signe des Gémeaux, mais nous pouvons aussi l'observer dans notre organisme. Dans le cœur, il existe la DIASTOLE et la SYSTOLE, c'est-à-dire la Loi du Pendule. « Diastole » vient d'un mot grec qui signifie « réorganiser », « se préparer », « accumuler », etc., « systole » signifie « contraction », « impulsion », « direction », d'après des mots d'origine grecque.

Pendant la diastole, le cœur s'ouvre pour recevoir le sang, mais aussi il organise, il prépare, etc., jusqu'à ce qu'il prenne une nouvelle initiative ; il se contracte, alors, et projette le sang dans tout l'organisme. Ce jet est important ; c'est par lui qu'on existe.

Mais, ce dont je me rends justement compte, c'est que les gens comprennent qu'il y a une diastole et une systole, mais qu'ils ne comprennent pas qu'entre la diastole et la systole, existe une TROISIÈME POSITION : celle de la PRÉPARATION, de l'organisation, de l'accumulation de puissances vitales, etc.

On nous dira alors que l'intervalle entre la systole et la diastole est très bref. Je suis d'accord, il s'agit de millièmes de seconde. Pour nous, c'est trop fugace ; mais, pour ce monde merveilleux de l'infiniment petit, pour ce monde extraordinaire du microcosme, eh bien, c'est suffisant pour réaliser des prodiges.

En regardant les choses sous cet angle, il me semble que nous devrions nous orienter avec cette question de diastole et de systole et leur synthèse organisatrice, c'est évident.

Tous les gens, dans les relations et interrelations sociales de leur vie, sont complètement esclaves de cette Loi du Pendule. A peine se lèvent-ils avec une joie débordante, en chantant victoire, qu'aussitôt ils vont de l'autre côté, déprimés, pessimistes, anxieux, désespérés. Tout semble même se compliquer, en accord avec la Loi du Pendule. Les hauts et les bas de la monnaie, les hausses et les baisses des finances, les périodes de merveilleuse harmonie dans les familles, les périodes de conflits et de problèmes se succèdent tous inévitablement en accord avec cette Loi du Pendule.

D'après notre façon de voir les choses, nous pouvons affirmer, avec insistance, que la Loi du Pendule est MÉCANIQUE à cent pour cent.

Cette Loi du Pendule, nous l'avons dans notre mental, dans notre cœur et aussi dans notre Centre Moteur-Instintif-Sexuel. Il est évident que la Loi du Pendule existe DANS CHAQUE CENTRE.

Dans le mental, elle est parfaitement définie par la BATAILLE DES ANTITHÈSES, par les opinions contraires, etc. Dans le cœur, par les ÉMOTIONS ANTITHÉTIQUES, par les états d'angoisse et de félicité, d'optimisme et de dépression. Dans le Centre Moteur- Instinctif-Sexuel, elle se manifeste par les HABITUDES, les COUTUMES, les MOUVEMENTS : quand nous sommes déprimés, nous fronçons les sourcils, nous avons une mine sévère ; et quand nous sommes très contents, nous sourions, joyeux, sous l'impulsion, donc, du Centre Moteur, etc. Nous sautons, nous bondissons, remplis de joie pour une bonne nouvelle, ou bien nos jambes tremblent devant un danger imminent : thèse et antithèse du Centre Moteur, la Loi du Pendule dans le Centre Moteur.

Conclusion : nous sommes ESCLAVES D'UNE MÉCANIQUE. Si quelqu'un nous donne de petites tapes sur l'épaule, nous sourions tranquillement ; si quelqu'un nous donne une gifle, nous répondons par une autre gifle ; si quelqu'un nous fait une louange, nous nous sentons heureux, mais si quelqu'un nous blesse avec une parole agressive, nous nous sentons terriblement offensés. Au final, nous sommes de petites machines soumises à la Loi du Pendule ; chacun peut faire de nous ce dont il a envie.

Veut-on nous voir contents ? On nous donne quelques petites tapes sur l'épaule ou on nous murmure quelques flatteries à l'oreille et nous sommes très contents. Veut-on nous voir remplis de colère ? On nous dit une parole qui blesse notre amour-propre, on nous dit une parole dure et on nous verra offensés, fâchés.

Par conséquent, la psyché de chacun d'entre nous est, en réalité, vraiment soumise à ce que veulent les autres. C'est triste à dire, mais nous ne sommes pas maîtres de nos propres processus psychologiques ; n'importe qui peut manipuler nos processus psychologiques ; nous sommes de véritables MARIONNETTES manipulées par n'importe qui.

Si je veux vous voir contents, il me suffit de vous dire des choses douces à l'oreille, de vous faire des louanges et vous voilà heureux. Si je veux que vous vous fâchiez contre moi, je me mets à vous offenser et alors, vous froncez les sourcils, l'entre-sourcils, vous ne me regardez plus avec des « yeux doux », comme vous me regardez en ce moment, mais de manière colérique, avec des « yeux revolvers ».

Mais, si je veux à nouveau vous voir contents, je recommence à vous dire de petits mots doux et vous êtes de nouveau contents et vous me regardez encore avec douceur. En conclusion : vous vous transformez pour moi en un instrument sur lequel je peux jouer des mélodies, soit douces, soit graves, soit agressives, soit romantiques, comme je le veux.

Alors, où se trouve donc L'INDIVIDUALITÉ des gens ? Ils n'en possèdent donc pas s'ils ne sont pas maîtres de leurs propres processus psychologiques. Lorsqu'on n'est pas maître de ses propres processus psychologiques, on ne peut pas dire, réellement, que l'on a une individualité.

Vous sortez, par exemple, dans la rue ; vous êtes très content tant que rien ne vient vous déranger. Et une fois que vous êtes au volant de votre automobile, surgit un fou, comme il y en a en ville ; il vous dépasse par la droite et vous coupe la route. Cela vous offense terriblement. Si vous ne protestez pas sur le moment avec la parole, pour le moins vous protestez en klaxonnant, mais vous ne pouvez pas rester sans protester.

C'est-à-dire que le conducteur de cette automobile qui vous a dépassé, qui vous a tracassé, qui vous a contrarié, vous a fait changer totalement. Si vous étiez content, vous êtes maintenant rempli de colère ; ainsi ce conducteur a été plus fort que vous ; il a pu manipuler votre psyché, mais vous, non.

Vous voyez donc la Loi du Pendule ? Y aurait-il un moyen d'échapper à cette terrible Loi Mécanique du Pendule ? Croyez- vous qu'il y ait une manière de lui échapper ? S'il n'y en avait pas, nous serions condamnés à vivre une vie mécanique « per saecula saeculorum amen »...

Il est évident qu'il doit y avoir un système qui nous permette de nous évader de cette loi ou de la manier. Celui-ci existe réellement : nous devons apprendre à DEVENIR COMPRÉHENSIFS, RÉFLÉCHIS, à voir les choses de la vie telles qu'elles sont.

Il est évident que chaque chose, dans la vie, a DEUX FACES : n'importe quelle surface nous indique l'existence d'une face opposée, cela est incontestable. La face d'une médaille nous suggère son revers. Tout a deux faces ; les Ténèbres sont l'opposé de la Lumière. Dans les Mondes Suprasensibles, on peut vérifier qu'à côté d'un Temple de Lumière existe toujours un Temple Ténébreux, c'est évident.

Mais pourquoi commettons-nous l'erreur de nous réjouir devant quelque chose de positif et de protester devant quelque chose de négatif si ce sont les deux faces d'une même chose ? Je pense que l'erreur la plus grave en nous consiste précisément en ce que nous ne savons pas regarder les deux faces d'une chose ou d'une circonstance, etc. Nous ne voyons toujours qu'une face, nous nous identifions à elle et nous sourions ; mais lorsque l'antithèse de cette même chose se présente à nous, nous protestons, nous déchirons nos vêtements, nous « tonnons » et « lançons des éclairs » ; en vérité, nous ne voulons pas coopérer avec l'inévitable et c'est précisément là notre erreur.

Parfois, nous nous passionnons pour un côté de la balance et d'autres fois pour l'autre côté ; parfois, nous allons vers une extrémité du Pendule et parfois nous allons vers l'autre extrémité ; et c'est pour cette raison qu'il n'y a pas de paix en nous ; nos relations sont très mauvaises, conflictuelles.

Toute époque de paix est suivie d'une époque de guerre et toute époque de guerre est suivie d'une époque de paix. Nous sommes victimes de la Loi du Pendule et c'est douloureux. C'est précisément ce qui cause

la tempête de tous les exclusivismes », la lutte des classes, les conflits entre le capital et les travailleurs, etc.

Si nous pouvions voir les deux faces de chaque chose, tout serait réellement différent ; mais malheureusement, il nous manque la compréhension. Si nous voulons voir les deux faces de chaque chose, il est nécessaire (selon ma façon de comprendre les choses) de ne plus vivre à l'intérieur de la Loi du Pendule, mais plutôt dans un cercle fermé, un CERCLE MAGIQUE. Imaginons un cercle autour de nous, un Cercle Magique.

Par ce cercle passent toutes les Paires d'Opposés de la Philosophie : les Thèses et les Antithèses, les circonstances agréables et désagréables, les périodes de triomphe et d'échec, l'optimisme et le pessimisme, ce que les gens appellent « bien » et ce qu'ils appellent « mal », etc.

Autour de ce Cercle Magique, nous pouvons voir un défilé très intéressant ; nous découvrirons, par exemple, que toute grande joie est immédiatement suivie d'états dépressifs, d'angoisses, de douleurs. Plus les gens rient aux éclats et plus les larmes sont abondantes et les pleurs amers.

Vous avez observé, vous avez remarqué qu'il y a, dans la vie, des moments où tout le monde rit dans la famille, où tout le monde est très content, où il n'y a que des éclats de rire et de la joie... c'est mauvais signe. Lorsqu'on voit cela dans une famille, on peut prophétiser infailliblement qu'une douleur guette cette famille et qu'ils vont tous pleurer.

C'est certain, parce que tout est double dans la vie. A la grimace de l'éclat de rire succède une autre grimace fatale, celle de la douleur suprême et des pleurs. Les cris de joie sont suivis de cris de suprême douleur.

Tout a deux faces : la positive et la négative, c'est évident. Ce signe ésotérique, par exemple, (le Maître fait le signe de l'Ésotérisme avec les trois doigts de la main droite levée). Supposez qu'il se réfléchisse sur le sol. Observez l'ombre sur le sol. Que voyez-vous ? LE DIABLE. Cependant, c'est le signe de l'Ésotérisme ; mais son ombre, à l'évidence, a la figure du Diable. Tout est double dans la vie ; il n'y a rien qui ne soit pas double.

Lorsqu'on s'habitue à voir les choses à partir du centre d'un Cercle Magique, tout change ; on se libère de la Loi du Pendule. Une fois, lorsque j'avais le corps physique de THOMAS DE KEMPIS, j'ai écrit, dans une œuvre intitulée « L'imitation de Jésus-Christ », la phrase suivante : « Je ne suis pas plus parce qu'on me loue, ni moins parce qu'on me blâme, car je suis toujours ce que je suis ». C'est clair, tout a une double face : la louange et le blâme, le triomphe et la déroute... Tout a deux faces.

Lorsqu'on s'habitue à voir n'importe quelle circonstance, n'importe quelle chose, n'importe quel événement, de manière intégrale, unitotale, sous ses deux faces, on s'évite alors, dans la vie, bien des déconvenues, bien des frustrations, bien des déceptions, etc.

S'il s'agit d'une amitié, d'un ami, alors on doit comprendre que cet ami n'est pas parfait, qu'il possède ses agrégats psychiques et qu'à n'importe quel moment il peut passer de l'amitié à l'inimitié, ce qui est normal, en outre. Et le jour où ceci arrive réellement, le jour où cet événement se réalise, on ne passe par aucune désillusion, on a « pris ses précautions », c'est évident.

Je me souviens quand j'ai commencé avec le Mouvement Gnostique. À l'époque, environ trois ou quatre personnes me suivaient et j'avais vraiment mis tout mon cœur dans ces gens-là, luttant pour les aider, pour qu'ils sortent en Corps Astral, pour la méditation, pour l'étude de la Gnose, etc. J'étais arrivé à former un petit groupe et je m'attendais à tout, sauf à ce qu'un membre du groupe se retire, puisque j'étais venu, plein de dévouement, former ce petit groupe avec beaucoup d'amour.

Il est évident que lorsque quelqu'un s'est retiré du groupe, j'ai eu l'impression qu'on m'avait planté un poignard dans le cœur. Je disais alors : « Pourtant, si j'ai tant lutté pour cet ami, si je voulais qu'il marche sur le sentier comme il se devait, si je ne lui ai fait aucun mal, pourquoi m'a-t-il trahi ? ».

Il s'est affilié à une autre école. J'aurais pensé à tout, mais pas à ce qu'une personne, qui a reçu ces enseignements, puisse s'affilier à une autre petite école. Cependant, je résolus de poursuivre stoïquement mon travail. Le groupe augmenta et le jour vint où il y eut beaucoup de monde.

Un jour, on me dit, dans les Mondes Supérieurs, que « Le MOUVEMENT GNOSTIQUE était un train en marche dont certains passagers descendaient à une station et où d'autres montaient dans une autre station ; d'autres en descendaient plus loin, et plus loin encore, d'autres y montaient ». En conclusion, c'était un train en marche et j'étais le machiniste qui conduisait la locomotive. C'est pourquoi « cela ne devait pas me préoccuper »...

C'est ainsi que je le compris et, plus tard, je pus le vérifier réellement : quelques passagers montaient à une station et descendaient plus loin, et ainsi de suite. Dès lors, je devins stoïque. Je vis également que lorsqu'il en partait un, il en arrivait dix.

Bon, me dis-je, il n'y pas besoin de tant se préoccuper ». Depuis ce moment-là, donc, après cette grande souffrance par rapport à une personne qui s'est retirée, j'ai appris que très rares sont ceux qui arrivent à la station finale. Cela m'a coûté assez de douleur ! Si aujourd'hui un frère se retire, eh bien, qu'il s'en aille ! Je ne suis plus celui qui se remplissait d'une terrible angoisse, désespéré pour le petit frère ; ce temps-là est bien révolu. Si une personne se retire, il en viendra dix, vingt... Qu'est-ce qu'une personne lorsqu'il y a tant de monde ? Nous ne devons pas nous battre pour les gens, c'est clair.

Tout le monde est soumis à la Loi du Pendule : ceux qui, aujourd'hui, s'enthousiasment pour la Gnose, demain seront désillusionnés. C'est normal ; tout le monde vit dans cette mécanique.

J'ai alors appris à voir les deux faces en chaque personne. Quelqu'un s'affilie -t-il à la Gnose ? Je l'aide et tout, mais je suis absolument certain que cette personne ne va pas rester avec nous toute sa vie, qu'elle ne va pas arriver à la station finale. Comme je le sais à l'avance, je prends donc mes précautions.

Je me suis mis exactement au centre du Cercle Magique pour voir tout ce qui va passer dans ce cercle : chaque circonstance, chaque personne, chaque événement, chaque fait avec ses deux faces : positive et négative. Si on se situe au centre et qu'on voit tout passer autour de ce centre, sans prendre parti, ni pour la partie positive, ni pour la partie négative de chaque chose, on s'évite alors bien des déceptions, bien des souffrances.

L'erreur la plus grave dans la vie, c'est de ne vouloir voir qu'une seule face de toute chose, qu'une face d'une amitié, qu'une face d'une circonstance, qu'une face de n'importe quel objet, qu'une face d'un événement. C'est grave, car tout est double. Quand vient la partie négative, on a alors l'impression qu'on nous enfonce sept poignards dans le cœur.

Il faut apprendre à vivre, mes amis, il faut savoir vivre si vous voulez aller loin, contrairement à beaucoup d'autres. Car si vous ne voyez qu'une seule face et rien de plus, que vous ne voyez pas l'antithèse, l'autre face, la fatale, vous devrez passer par bien des déceptions, bien des désenchantements, bien des souffrances ; vous finirez par être malades et, à la fin, vous mourrez.

La pauvre Madame BLAVATSKY, par exemple, ils l'ont tuée. Qui l'a tuée ? Tous ses calomniateurs et détracteurs, ses ennemis secrets et ses amis (ou ceux qui se disaient « amis »). Ils l'ont simplement assassinée, non pas avec des pistolets, ni des couteaux, non, non, non, ils ont parlé en mal contre elle, ils l'ont calomniée publiquement, ils l'ont trahie, etc., etc., et j'en passe. Conclusion : la pauvre est morte, remplie de souffrances...

Moi, franchement, je regrette beaucoup, mais je ne donnerai pas ce plaisir à tous les petits frères du Mouvement. Moi, je vois deux faces en chaque frère. Un frère qui, aujourd'hui, est avec nous, qui étudie notre Doctrine, je l'apprécie, je l'aime ; mais le jour où il se retire, pour moi c'est normal qu'il se retire ; ce qui m'étonne le plus, c'est quand quelqu'un reste trop longtemps.

Mais pour apprendre cette horrible leçon, j'ai dû beaucoup souffrir. Les premières fois, ce fut comme si on m'avait enfoncé un poignard dans le coeur ; ensuite je me suis senti mieux, c'était comme si mon cœur s'était cuirassé.

De sorte que ce qui est arrivé à Madame Blavatsky ne m'arrivera pas, car je regarde les deux faces de chaque chose ; je suis dans la troisième position, dans la position du cœur se préparant pour la systole ; il est en état d'alerte, absorbé dans ses profondeurs, se préparant, s'organisant, pour ensuite se ressaisir, se comprimer et lancer le sang dans tout l'organisme. Ce troisième aspect est très utile.

En d'autres termes, je considère qu'il vaut mieux vivre dans le centre d'un Cercle Magique qu'aux extrémités du Pendule. Ce centre, en Orient, spécialement en Chine, s'appelle le « TAO ».

Le « TAO » est le TRAVAIL ÉSOTÉRIQUE GNOSTIQUE ; le « TAO » est le CHEMIN SECRET ; le « TAO » est l'INRI, le « TAO » est l'ÊTRE.

Quand on vit au centre du cercle, on n'est donc pas pris dans ce petit jeu mécanique de la Loi du Pendule, on n'est pas soumis à ces alternatives d'angoisse et d'allégresse, de triomphe et d'échec, de joie et de douleur, d'optimisme et de pessimisme, etc., non, on s'est libéré de la Loi du Pendule, c'est évident.

Mais, je le répète, il faut apprendre à voir chaque chose sous ses deux faces : Positive et Négative et ne s'identifier ni avec l'une, ni avec l'autre, car elles sont toutes deux passagères ; tout passe ; dans la vie, tout passe...

Dans ce monde, que l'on pourrait qualifier d'« intellectuel », j'ai toujours ressenti comme une certaine aversion envers les opinions. Parce que j'ai compris qu'une opinion émise n'est rien de plus que l'extériorisation intellectuelle d'un concept, par crainte qu'un autre ne soit le vrai. Naturellement, cela dénonce une ignorance crasse, c'est grave. Là se trouvent les antithèses.

Je ne comprends toujours pas pour quel motif une certaine Pythonisse Sacrée a dit à Socrate : « Il y a quelque chose entre la Sagesse et l'Ignorance » et que « cette chose c'est l'opinion ». Franchement, bien que cette Pythonisse soit très sacrée, je n'ai pas pu accepter sa thèse parce que l'OPINION VIENT DE LA PERSONNALITÉ ET NON PAS DE L'ÊTRE.

La Personnalité conduit réellement les êtres humains vers l'Involution Submergée des Mondes Infernaux. La Personnalité, comme je vous le disais à un moment donné, a beaucoup d'arrière-plans ; elle est artificielle, elle est formée par les coutumes qu'on nous a enseignées, par la fausse éducation que l'on a reçue dans les écoles et les collèges, qui nous a séparés de l'Etre et qui n'a plus aucune relation avec les différentes parties de l'Etre.

La Personnalité est artificielle. Étant donné qu'elle nous éloigne de notre propre Etre Intérieur profond, il est évident qu'elle nous conduit sur le chemin erroné nous menant vers l'Involution du Règne Minéral Submergé.

De sorte que je pense (ici, je suis en train de penser à haute voix) que lorsqu'on ne sait pas une chose, il est préférable de se taire plutôt que de donner une opinion, car l'opinion est le produit de l'ignorance. On émet une opinion parce qu'on ignore, sinon on n'émettrait pas d'opinion. On émet un concept par crainte qu'un autre ne soit le vrai ; voyez-vous ce DUALISME DU MENTAL ? C'est la terrible Loi du Pendule : on oppose une opinion à une autre.

Ainsi, la Personnalité se déplace à l'intérieur de la Loi du Pendule ; elle vit dans le monde des opinions contradictoires, des concepts antithétiques, de la bataille des antithèses. Alors, la Personnalité ne sait rien et l'opinion est le produit de l'ignorance.

Si nous analysons ce qu'est la Personnalité (d'où naît l'opinion), nous arrivons à la conclusion que l'opinion est le résultat de l'ignorance ; par conséquent, ce que cette Pythonisse a dit à Socrate me semble erroné.

Socrate interrogea également la Pythonisse (la Pythonisse de Delphes s'appelait DIVINUS) au sujet de l'Amour. Socrate dit : « L'Amour est beau, ineffable, sublime », La Pythonisse répondit : « À proprement parler, il n'est pas beau ». Socrate lui dit, lui répondit, étonné : « Il n'est pas beau ? Alors il est laid ! ». La Pythonisse dit : « Ne peux- tu voir que le laid, comme s'il n'existait que le laid ? Ne peux-tu concevoir qu'entre le beau et le laid il y ait quelque chose de différent, quelque chose de distinct ? L'Amour n'est ni beau, ni laid ; il est différent, c'est tout »... Socrate, qui était un Sage, garda le silence.

Il est évident que comme je suis en train de penser à haute voix avec vous, je vous invite à la réflexion. Comment avez-vous vu l'Amour ? Comment l'avez-vous vu ? Non pas comme on vous a dit qu'il est, mais comment l'avez- vous ressenti : beau ou laid ? Quelqu'un d'entre vous peut-il me donner une réponse ? Qui oserait répondre ?

Disciple. Maître, quand on est amoureux, eh bien, il est beau ; et si on a une déception, alors ce qui était beau devient laid pour les deux prétendants. Pour moi, donc, il y a ici [...]. Mais il faut chercher [...].

Maître. Continuons...

D. On a toujours relié la beauté à l'Amour et la laideur avec l'antithèse de l'Amour. Ce sont des aspects psychologiques parce que nos grands-mères, du moins quand elles nous parlaient des fées, elles nous les dépeignaient comme étant bonnes, belles ; et lorsqu'elles nous parlaient des ogres, ils étaient mauvais, elles nous les dépeignaient comme étant laids. Alors je crois que l'Amour est au-delà de ces concepts.

M. Ces réponses sont bonnes. Mais, on doit faire une différence entre ce qui est beau et ce qu'est l'Amour.

Ainsi, la question n'est pas très complète. Qui d'autre veut répondre. Toi...

D. Je pressens que l'Amour est au-delà de cette paire d'opposés ; il transcende le beau et le laid ; il est au-delà.

M. La réponse est très intéressante. Continuons, dis-moi, frère...

D. L'Amour est ineffable parce que ce n'est pas une question intellectuelle ; c'est une émotion que nous pourrions qualifier de « sublime ».

M. Cette réponse est plus transcendantale.

D. Maître, je considère que l'Amour est indescriptible ; lorsqu'on ressent de l'Amour, on ne peut l'exprimer avec des mots.

D. Maître, je dirais que pour nous c'est très difficile de dire si l'Amour est beau ou laid parce que nous ne connaissons pas l'Amour. Nous sommes sur les voies de connaître l'Amour. Seul un Être Supérieur connaît ce qu'est l'Amour.

M. Bon, continuons, la dernière réponse.

D. Je pense que du point de vue de notre Personnalité humaine, tout est relatif, tout dépend des circonstances. Si nous approfondissons et nous intériorisons en nous-mêmes, je pense qu'il échappe à ce qui est nôtre. Il appartient réellement à l'Etre et non à la Personnalité humaine. S'il nous intéresse, il est bon ; s'il ne nous intéresse pas, il est mauvais ; c'est-à-dire qu'il faut se mettre dans l'intervalle...

M. Nous t'avons entendu. Qui d'autre peut dire quelque chose de plus ? Voyons. Shepard...

D. L'Amour est comme l'Être ; l'unique raison de l'Amour est l'Amour-même.

M. Voyons, frère...

D. Je considère que l'Amour consiste à être en harmonie avec tout et avec tous...

M. C'est bien... Mais, en réalité, il est vrai que cette Pythonisse de Delphes qui a parlé à Socrate a pratiquement insinué une vérité : L'AMOUR EST AU-DELA DE CE QUI EST BEAU ET DE CE QUI EST LAID. Que la beauté provienne de l'Amour, c'est autre chose. Par exemple, lorsque l'Ego est dissous, il reste en nous la beauté intérieure et, de cette beauté, provient ce qu'on appelle « Amour ».

Par conséquent, l'Amour est, en soi, au-delà des concepts que l'on a sur la laideur et sur la beauté. On ne peut le définir, car si on le définit, on le déforme. La Pythonisse a- t-elle raison ou non ? Oui, elle a raison ; l'Amour est au-delà des concepts de la laideur et de la beauté, bien que de l'Amour provienne la beauté, jaillisse la beauté. Là où existe le véritable Amour, existe la Beauté Intérieure, c'est évident.

Ainsi, mes frères, entre la Thèse et l'Antithèse il y a toujours une SYNTHÈSE qui coordonne et réconcilie les opposés. Voyons cela. Nous savons qu'il existe une grande bataille entre les Pouvoirs de la Lumière et les Pouvoirs des Ténèbres. DANS LE SPERME SACRÉ LUI-MÊME, IL EXISTE UNE LUTTE entre les Pouvoirs Atomiques de la Lumière et les Pouvoirs Atomiques des Ténèbres. Dans tout le créé, cette grande lutte existe ; les colonnes d'Anges et de Démons se combattent mutuellement dans tous les recoins de l'Univers.

Lorsqu'on n'a pas encore la Pierre Philosophale, il est impossible de RÉCONCILIER LES OPPOSÉS (LUMIÈRE ET TÉNÈBRES) à l'intérieur de soi-même. Mais, lorsqu'on obtient la Pierre des Philosophes, la Pierre du Serpent (à force de travaux conscients et de souffrances volontaires), alors grâce à celle-ci, on arrive à réconcilier les opposés ; et on les réconcilie en soi-même, car on reconnaît que, dans la création, tout a une double face. Et c'est seulement grâce à la troisième position, c'est-à-dire seulement grâce au Tao (au centre du Cercle Magique), seulement grâce à la SYNTHESE que nous pouvons réconcilier les opposés à l'intérieur de nous-mêmes, c'est évident.

Ainsi, il est nécessaire d'apprendre à réconcilier les Opposés ; il est nécessaire de nous libérer de la Loi du Pendule et de mieux vivre à l'intérieur de la LOI DU CERCLE.

On se libère de la Loi du Pendule lorsqu'on se place dans la Loi du Cercle, lorsqu'on se place dans le Tao qui est au centre du Cercle Magique. Car alors, tout passe autour de nous en cercle, tout autour de notre Conscience ; avec la CONSCIENCE « RONDE », on voit comment passent les divers événements avec leurs deux faces ; les choses avec leurs deux positions, les circonstances, etc., les victoires et les défaites, le succès et l'échec.

Tout a deux faces et si on se place au centre, on réconcilie les opposés, on ne craint plus la faillite économique, on ne sera plus capable de « se faire sauter la cervelle » parce qu'on a perdu sa fortune du jour au lendemain, comme l'ont fait de nombreux joueurs du Casino de Monte- Carlo : ils ont perdu leur fortune et se sont suicidés ; on ne va plus souffrir pour les trahisons de nos amis ; on devient invulnérable au plaisir et à la douleur.

Vous voyez comme c'est extraordinaire, merveilleux ! Mais si nous n'apprenons pas à vivre dans le cercle, si nous ne nous plaçons pas exactement dans le Tao (point central du Cercle Magique), nous continuerons à être ce que nous sommes, exposés à la Loi tragique et changeante du Pendule qui est complètement mécanique à cent pour cent et douloureuse.

Ainsi, mes chers amis, nous devons apprendre à vivre intelligemment, consciemment, c'est évident. Malheureusement, toute l'humanité est soumise à la Loi du Pendule. Regardons comme le Mental passe d'un côté à l'autre. C'est fatal.

J'ai donc vraiment vu qu'en réalité, il n'y a personne qui ne soit soumis à la question des OBJECTIONS. Si quelqu'un arrive et nous dit une chose, une phrase, que fait-on en premier lieu ? On objecte, on émet telle ou telle objection ! C'est la Loi du Pendule : « Dis-moi et moi je te dirai », « Tu me démolis et moi je te démolirai ensuite ». Conclusion : Douleur. C'est terrible, mieux vaut le contraire. Pourquoi devons-nous émettre des objections, mes frères ?

Il me vient en mémoire, en ce moment, un cas intéressant. Il y a de nombreuses, de très nombreuses années, je me trouvais dans le Monde Astral (dans Hod, la Séphiroth HOD, à l'intérieur de cette Séphiroth) . Je dus y invoquer une Divinité, un Ange, un Elohim ou Deva (comme il vous plaît de l'appeler). Cette Divinité me dit quelque chose et, immédiatement, j'objectai et fis ressortir l'antithèse. D'une manière très grossière, je vous dirais que je la contredis.

J'espérai que la Divinité discuterait aussi avec moi, mais il n'en fut pas ainsi. Cette Séité m'écouta avec un respect infini et une profonde vénération. J'alléguai de nombreux concepts et lorsque je terminai (je pensais qu'elle allait prendre la parole et me réfuter), à mon grand étonnement, je la vis me faire un signe, s'incliner pour me faire une révérence, me tourner le dos et s'en aller.

Elle me donna une leçon extraordinaire, elle n'objecta rien. Évidemment, cette Divinité avait pensé au-delà des objections. En effet, il est indubitable que les objections appartiennent à la Loi du Pendule. Tant qu'on objecte, on est soumis à la Loi du Pendule.

Tout le monde a le droit d'émettre ses opinions ; chacun est libre de dire ce qu'il veut. Nous devons simplement écouter avec respect celui qui parle. A-t-il fini de parler ? Nous nous retirons... Bien sûr, certains n'agiront pas ainsi ; ils ne procéderont pas de cette manière. Par orgueil, ils diront : « Je ne me retire pas, je dois lui donner le change ». Voilà l'orgueil crasse, « intellectuelloïde ». Si nous n'éliminons pas de nous-mêmes le Moi de l'orgueil, il est évident que nous n'arriverons jamais à la Libération Finale.

Le mieux, c'est que chacun de nous dise ce qu'il a à dire et que NOUS N'ÉMETTIONS PAS D'OBJECTIONS, car chacun est libre de dire ce qu'il veut, simplement. Mais on vit en faisant toujours des objections : on les fait à notre interlocuteur et on se les fait aussi à soi-même.

Il est clair que cela ne signifie pas qu'il n'existe pas de choses agréables ou désagréables ; il est évident que cela existe. Supposons que l'un de nous ait à nettoyer une porcherie (l'endroit où vivent les porcs). Je crois que ce ne serait pas précisément un travail très agréable.

Nous aurions le droit de ne pas trouver cela agréable ; mais que ce travail ne nous paraisse pas agréable est une chose et une autre chose, très différente, est que nous émettions des objections, que nous commencions à protester : « Quelle porcherie, mon Dieu ! Je n'aurais jamais cru tomber si bas ! Pauvre de moi, comme je suis malheureux de nettoyer une porcherie ! Vais-je en venir à bout ? ».

De cette manière, tout ce que nous obtenons est que nous fortifions complètement les Mois de la colère, de l'amour-propre, de l'orgueil, etc.

C'est aussi le cas d'une personne qui, à première vue, nous déplaît : « Comme cette personne me tape sur les nerfs ! ». Mais que cette personne nous déplaise à première vue est une chose et autre chose est que nous émettions des objections, que nous protestions contre cette personne en disant : « Mais cette personne me tape sur les nerfs, cette personne est un problème ! » et que nous cherchions des subterfuges pour la poignarder et l'éliminer.

La seule chose que nous arrivons à faire avec les objections, c'est de MULTIPLIER L'ANTIPATHIE en nous, de RENFORCER LE MOI de la haine, de renforcer le Moi de l'égoïsme, le Moi de la violence, de l'orgueil, etc.

Comment faire au cas où une personne ne nous plaît pas ? Nous devons tous nous connaître nous-mêmes, afin de voir pourquoi cette personne ne nous plaît pas. Il se pourrait que cette personne soit en train d'exhiber certains défauts que nous avons.

On a le Moi de l'amour -propre en nous et si quelqu'un exhibe l'un de nos défauts intérieurs, alors évidemment ce quelqu'un « tombe mal » pour nous ; de sorte qu'au lieu d'émettre des objections sur cette personne (en protestant, en nous disputant), nous devons plutôt nous AUTO-EXPLORER pour savoir quel est cet élément psychique que nous portons en nous et qui fait naître cette antipathie.

Pensons que si nous découvrons cet élément et le dissolvons, l'antipathie cessera. Mais si, au lien d'investiguer sur nous-mêmes, nous émettons des objections, nous protestons, nous « tonnons et lançons des éclairs » contre cette personne, nous renforcerons l'Ego, le Moi, c'est indubitable.

Dans le monde de l'intellect, il n'y a pas de doute que nous sommes toujours en train d'émettre des objections. Cela produit la DIVISION INTELLECTUELLE : le Mental se divise entre THÈSE et ANTITHÈSE, il devient un champ de bataille qui DÉTRUIT LE CERVEAU. Observez comme ces gens qui se disent « intellectuels » sont remplis d'étranges manies : certains laissent leurs cheveux en bataille, ils se rasent d'une manière épouvantable, etc., ils font cinquante mille pitreries ; il est clair que c'est le produit d'un Mental plus ou moins dégénéré, détruit par la bataille des antithèses.

Si, à chaque concept, nous émettons une objection, notre Mental finit par se quereller tout seul. Comme conséquence, on se retrouve avec des maladies du cerveau, des anomalies psychologiques, des états dépressifs du Mental, de la nervosité qui détruit les organes les plus délicats, comme ceux du foie, du cœur, du pancréas, de la rate, etc.

Mais si nous apprenons à ne pas faire d'objections, mais à laisser chacun penser comme il en a envie et dire ce qu'il veut, ces luttes de l'intellect se termineront et, à la place, viendra une Paix véritable.

Le Mental des pauvres gens se bat tout le temps : il se dispute tout seul affreusement et ceci nous conduit sur un chemin très dangereux, le chemin des maladies du cerveau, des maladies de tous les organes, de la DESTRUCTION DU MENTAL : beaucoup de cellules sont brûlées inutilement. Il faut vivre en sainte paix sans émettre d'objections ; que chacun dise ce qu'il veut et pense comme il en a envie. Nous ne devons pas émettre d'objections ; c'est ainsi que nous marcherons comme il se doit : Consciemment.

Ainsi, il faut apprendre à vivre. Malheureusement, nous ne savons pas vivre ; nous sommes pris dans la Loi du Pendule. Maintenant que je suis en train de parler ici avec vous, je reconnais que ce n'est pas facile de ne pas émettre d'objections.

Nous sortons d'ici, nous prenons notre voiture ; soudain, un peu plus loin, quelqu'un nous dépasse sur la droite et nous barre la route. Bon, si nous ne disons rien, du moins nous klaxonnons en signe de protestation. Même si ce n'est qu'avec le klaxon, nous protestons. Si quelqu'un nous dit quelque chose au moment où nous « baissons la garde », il est sûr que nous protestons, que nous émettons des objections.

C'est très difficile, épouvantablement difficile de ne pas émettre d'objections. Dans le Monde Oriental et aussi dans le Monde Occidental, on a profondément réfléchi à cette question. Je crois qu'il y a des fois où on doit faire appel à un Pouvoir supérieur au nôtre si nous voulons nous libérer de cette question des objections.

Une fois, un moine bouddhiste marchait sur les terres du Monde Oriental, par un hiver épouvantable, rempli de neige, de glace et de bêtes sauvages ; il est clair que ceci procurait des souffrances au pauvre moine qui, naturellement, protestait, émettait des objections.

Mais le pauvre eut de la chance : alors qu'il défaillait, AMITABHA lui apparut en méditation (c'est-à-dire qu'AMITABHA, en réalité et en vérité, est le DIEU INTERNE DE GAUTAMA, le Bouddha Sakyamuni) et celui -ci lui remit un mantra afin qu'il puisse rester fort et sans faire d'objections, quelque chose qui l'aide à ne pas protester à tout moment contre lui-même, contre la neige, contre la glace, contre le monde.

Ce mantra est très utile ; je vais bien vous le vocaliser pour que vous le graviez dans votre mémoire et pour qu'il reste également gravé sur les bandes que vous avez dans vos enregistreurs : GAAAAATÉÉÉÉÉ, GAAAAATÉÉÉÉÉ, GAAAAATÉÉÉÉÉ.

Le mieux est que je vous l'épelle : G - A - T - É. J'ai entendu dire que ce mantra a permis à ce moine bouddhiste d'ouvrir son « OEIL DE DANGMA » et c'est intéressant. Celui-ci est en relation avec L'ILLUMINATION INTÉRIEURE PROFONDE et avec le VIDE ILLUMINATEUR.

Il eut besoin de cette aide car ce n'est pas si facile de cesser d'émettre des objections. Qu'on baisse la garde un moment et nous voilà à objecter contre tout : la vie, l'argent, l'inflation, le froid, la chaleur, etc. Beaucoup de gens protestent parce qu'il fait froid ; ils protestent parce qu'il fait chaud ; ils protestent parce qu'ils n'ont pas d'argent ; ils protestent parce qu'un moustique les a piqués ; ils protestent pour tout.

En réalité et en vérité, quand on passe sa vie à faire des objections, on se porte horriblement préjudice, car CE QU'ON A GAGNÉ D'UN CÔTÉ EN DISSOLVANT L'EGO, ON LE DÉTRUIT DE L'AUTRE AVEC LES OBJECTIONS.

Si on lutte pour ne plus sentir de la colère mais qu'on émet des objections, alors le démon de la colère revient et se renforce. Si on mène une lutte terrible pour éliminer le démon de l'orgueil, mais qu'on émet des objections contre notre mauvaise situation, contre ceci ou cela, alors on renforce ce démon. Si on fait des efforts pour en finir avec l'abominable luxure, mais qu'on émet des objections à un moment donné parce que notre femme ne veut pas avoir de relations sexuelles avec nous » ou, pour la femme, « parce que son époux ne recherche pas sa compagnie » et cinquante mille objections de ce style, alors on renforce le démon de la luxure.

De sorte que, si d'un côté nous luttons pour éliminer les agrégats psychiques et que de l'autre côté nous les fortifions, simplement NOUS STAGNONS. Donc, en réalité, si vous voulez vraiment désintégrer les agrégats psychiques, vous devez en finir avec cette question des OB-JEC-TIONS. Si vous ne procédez pas de cette manière, vous stagnerez inévitablement, vous ne progresserez en aucune façon. Je veux donc que vous compreniez cela une fois pour toutes.

Bon, ici se termine la chaire d'aujourd'hui. Cependant, nous laissons la porte ouverte aux questions que les frères veulent poser. Voyons, parle mon frère...

Disciple. Maître, on dit que « le silence est l'éloquence de la Sagesse ». On dit souvent : « Il est aussi mauvais de se taire quand on doit parler que de parler quand on doit se taire ». Et il y a des fois où il est nécessaire de parler pour se défendre lorsqu'on est attaqué peut-être injustement. Donc, je voudrais que vous m'éclairiez sur cet aspect.

Maître. On a le droit de parler, car on n'est pas muet et personne ne parle pour nous. Mais ce qui n'est jamais convenable pour notre propre bien, c'est de faire des objections, de protester, de « tonner et lancer des éclairs » parce qu'il fait chaud, parce qu'il fait froid, d'être contrarié pour tout. Cela nous conduit naturellement à l'échec. Nous ne devons pas, je le répète, faire d'objections.

On doit dire ce qu'on a à dire : la vérité et rien de plus que la vérité et laisser aux autres la liberté de donner leur opinion comme ils en ont envie, car chacun est libre de dire ce qu'il veut. Si on ne procède pas ainsi, si on fait tout le temps des objections, on détruit notre Mental, on détruit notre propre cerveau et on se fait beaucoup de mal à soi-même. De plus, on fortifie l'Ego au lieu de le détruire. Y a-t-il une autre question ?

D. Il y a des personnes qui vivent convaincues, mais alors tout à fait convaincues, qu'un moment de joie est suivi d'un moment de tristesse, c'est-à-dire qu'elles se programment en ce sens ; elles ne se mettent pas à l'intérieur du Cercle Protecteur. Évidemment, c'est ce qui arrive à ces personnes, d'une façon infaillible, mathématique ; tant et si bien, qu'elles ne profitent pas des moments de joie, car fatalement elles craignent les moments de tristesse. Pourriez-vous nous éclairer un peu là-dessus ?

M. Ces personnes se rendent réellement compte que tout, dans la vie, possède deux faces, mais, malheureusement, elles ne se mettent pas au Centre du Cercle, elles ne se mettent pas dans le Tao. Lorsqu'on se trouve dans le Tao, on sait qu'on voit passer autour de soi, autour de sa propre Conscience, en soi-même, tous les événements de la vie avec leurs deux faces et on sait qu'ils sont passagers.

Alors, il est évident qu'on ne s'identifie ni avec une face, ni avec l'autre : on réconcilie les opposés grâce à la synthèse. Prenons le cas, par exemple, de quelqu'un qui est dans une grande fête (très content, très joyeux) et cette personne sait que tout moment de joie est suivi d'un moment de douleur. Mais si cette personne est située au centre, dans le Tao, alors elle réconcilie les opposés en elle-même, en son propre Être, en sa propre Conscience. Elle dit : « Je sais que toute joie est suivie d'une tristesse, mais moi, rien de tout cela ne m'affecte, parce que tout est passager, tout passe : les personnes passent, les choses passent, les idées passent, tout passe »...

Par conséquent, elle peut parfaitement vivre cet événement comme il se doit. Cette réflexion permettra à une telle personne de faire partie de l'événement sans aucune préoccupation : elle est consciente, elle sait que c'est un moment passager, elle ne l'élude pas, elle le comprend, elle connaît ses deux faces. Simplement, elle vit en Conscience. En réfléchissant ainsi, une personne agit de la même façon que le cœur lorsqu'il s'ouvre lors de la diastole, accumule, organise, élabore, pour ensuite entrer en activité avec la systole...
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Modifié en dernier par Scorlion le 10 juin 2020, 20:47, modifié 1 fois.
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5e ÉVANGILE
PSYCHOLOGIE DE L’AUTO-CONNAISSANCE

L’IMAGINATION COMME POUVOIR, LA FANTAISIE COMME MALADIE

AUTRE TITRE CONNU : Imagination et Fantaisie

CONFÉRENCE Nº 008

Traduction d’une conférence intitulée :

« LA IMAGINACIÓN COMO PODER, LA FANTASÍA COMO ENFERMEDAD - IMAGINACIÓN Y FANTASÍA »

[…] Ce soir. Mais, en tout cas, j’aimerais d’abord préparer l’ambiance. Je demande, donc, aux frères de prêter attention…

Nous parlerons, ce soir, de l’Imagination et de la Fantaisie, de la Mémoire Positive et de la Mémoire Mécanique, etc.

Il est évident qu’il convient de faire une pleine différenciation entre ce qu’est l’Imagination Dirigée volontairement et ce qu’est l’Imagination Mécanique.

Indiscutablement, l’Imagination Dirigée est l’IMAGINATION CONSCIENTE (pour le Sage, imaginer c’est voir). L’Imagination Consciente est le « TRANSLUCIDE » ; en elle se reflètent le firmament, les Mystères de la Vie et de la Mort, l’Être, le Réel…

L’IMAGINATION MÉCANIQUE est différente : elle est formée par les déchets de la mémoire (c’est la FANTAISIE) et il convient de faire sur elle de profondes recherches.

Il est évident que les gens (avec leur Fantaisie ou Imagination Mécanique) ne se voient pas eux-mêmes tels qu’ils sont, mais selon leur forme de Fantaisie.

Il existe différentes formes de Fantaisie : incontestablement, l’une d’elles consiste précisément dans le fait de NE PAS SE VOIR soi-même TEL QUE L’ON EST. Peu de gens ont le courage de se voir eux-mêmes dans leur crue réalité.

Je suis absolument sûr que ceux qui sont ici présents, ne se sont jamais vus eux-mêmes tels qu’ils sont. Leur Imagination Mécanique leur fait prendre des vessies pour des lanternes ; avec leur Imagination Mécanique ou Fantaisie, ils se voient d’une façon qui ne coïncide pas à la réalité.

Si je disais vraiment à chacun de vous (ici présents) comment il est, avec certitude, quelle est sa caractéristique psychologique spécifique, je suis absolument sûr que vous vous sentiriez blessés. Il est clair que vous avez une conception erronée de vous-mêmes, vous ne vous êtes jamais vus vous-mêmes. Votre forme de Fantaisie vous fait voir comme vous n’êtes pas.

En parlant de façon allégorique et sympathique, je vais essayer uniquement de faire une exploration psychologique, grosso modo, sans citer de noms ni de prénoms, en utilisant des noms symboliques. Ainsi, que chacun de vous, ici présent, comprenne et écoute…

Que dire, par exemple, de CICÉRON ? Quel grand orateur ! Lapidaire dans ses « Catilinaires », intelligent (qui le nierait ?), grandiloquent comme personne, terriblement lapidaire. Mais sommes-nous sûrs que tout en lui est bienveillance ?

Réfléchissons… si nous lui disions la gravité de ses fautes, il se sentirait blessé ; si nous le lui faisions remarquer, il protesterait violemment. Il n’a jamais assassiné « POPPÉE » (cette tâche, nous la laissons à Néron) ; mais, par contre, avec son petit couteau en bois, il a fait saigner le cœur de sa « Poppée » ; mais lui, en aucune manière, ne se sentirait réellement concerné.

Il s’est toujours senti magnanime, généreux et voilà sa caractéristique fantastique : se voir de manière erronée à travers le prisme d’une bienveillance extraordinaire, c’est évident…

Et que dire, par exemple, de celui qui, aspirant à la Lumière de l’Esprit, échoue à la base ? Ne dit-on pas qu’ICARE s’éleva jusqu’aux cieux, avec des ailes en cire qui ont fondu et qu’il fut, dès lors, précipité à l’abîme ? Cependant, il ne pense pas ainsi (de lui-même) ; il s’imagine être fidèle dans les rangs ; il est sûr de marcher sur le Droit Chemin, d’être noble comme personne…

En continuant ainsi, sur ce chemin, que restera-t-il donc à Icare, après s’être précipité à l’Averne ? Ne dit-on pas que GANYMÈDE monta jusqu’à l’Olympe pour y boire du vin ? Mais Ganymède aussi peut être jeté au fond du précipice…

Le disciple qu’on appellera maintenant « JUSTINIEN » symboliquement, combien de fois ne s’est-il pas justifié lui-même ? Il est convaincu d’aller très bien. Peut-être, ces derniers temps, s’est-il quelque peu amélioré, mais n’a-t-il pas protesté à certains moments ? N’a-t-il pas, par hasard, protesté devant l’Autel du Sacrifice ? Mais lui se sent infaillible, il est sûr de n’avoir jamais protesté. Il dira qu’il a toujours tout fait en faveur de la Grande Cause, sans jamais faillir…

Au nom de la vérité (et même si cela vous parait ici un peu difficile), rares sont ceux qui se sont regardés eux-mêmes tels qu’ils sont…

ARISTOTE, maintes et maintes fois, avec sa Philosophie, est convaincu que sa sagesse est formidable. Cruel ? Il n’a jamais senti qu’il l’était. Comme conjoint ? Magnifique comme personne, il a fait souffrir mais il reste convaincu qu’il n’a jamais mal agi ; il est sûr d’être magnifique, bienveillant, doux, etc.

Au nom de la vérité, je pourrais vous dire ceci : qu’il n’y a qu’une seule personne qui s’est vue (elle-même) telle qu’elle est ; rien qu’une parmi toutes celles qui sont ici présentes. Une ; toutes les autres ont sur elles-mêmes une image fantastique ; à cause de leur forme d’Imagination Mécanique, elles se voient non pas comme elles sont en réalité, mais comme elles sont en apparence.

Par conséquent, mes chers frères, je vous invite à la réflexion. Demandez-vous si VOUS VOUS ÊTES VRAIMENT VUS une fois TELS QUE VOUS ÊTES.

Les historiens, par exemple, qu’ont-ils écrit ? Des FANTAISIES et rien de plus ! Que disent-ils de NÉRON ? « Que c’était un homosexuel et qu’il en vint à se marier avec un autre homosexuel ». D’où les historiens ont-ils sorti cela ? En sont-ils certains, par hasard ?

Au nom de la vérité, je dois vous dire que j’étais réincarné à l’époque de Néron et qu’il n’avait rien d’un homosexuel. Je l’ai souvent vu sortir par les portes de la vieille Rome, assis sur sa litière, sur les épaules de ses esclaves (un homme au front ample et au corps robuste, herculéen).

Les historiens n’affirment pas cela ; ils insistent sur l’idée d’un « bossu » horrible, abominable. Au lieu de le voir entouré, comme beaucoup le croient, de gens homosexuels, au contraire, je l’ai toujours connu entouré de ses femmes. J’ai vécu à l’époque de Néron et je donne témoignage de cela. Les historiens ont faussé la réalité par rapport à cet homme.

N’accusent-ils pas, par hasard, MARIE-ANTOINETTE de « prostitution », d’ « adultère » et de je ne sais quoi d’autre ? Personne n’ignore qu’on lui fit un grand scandale au sujet du collier de la Reine, bijou qu’elle avait alors offert pour aider les autres. Mais de là à ce qu’elle ait été infidèle à Louis XVI, il y a une grande distance.

Nous l’avons soumise à des épreuves dans les Mondes Supérieurs et elle s’est avérée terriblement chaste, avec le droit d’utiliser la « TUNIQUE BLANCHE ».

Je l’ai vue traverser Paris en direction de l’échafaud : héroïque, avec le front bien haut. Elle ne devait rien, elle n’avait rien à craindre. Elle a donné sa vie pour la France : on n’a jamais su l’apprécier à sa juste valeur.

On a écrit beaucoup de choses dans l’Histoire, mais elle est déformée ; ça ne vaut pas la peine d’étudier l’Histoire. C’est à peine si les dates sont la seule chose utile qui s’y trouve, et encore pas toujours, parce qu’il serait absurde d’accepter la date de l’an 1325 environ comme le début de la fondation de l’Empire d’Anahuac, pour qu’en l’an 1500 et quelques, un tel Empire ait disparu sous la botte d’HERNÁN CORTES et de ses partisans !

Croyez-vous qu’en deux siècles se serait élevée une puissante civilisation comme celle de la GRANDE TENOCHTITLAN, alors que pour élever une seule pyramide, il a fallu des générations entières ? Croyez-vous qu’une puissante civilisation comme celle-là s’élève en deux siècles ?

Les historiens adultèrent aussi les dates ; ils les falsifient. C’est pourquoi, en matière d’histoire, il faut faire très attention.

Il faut distinguer la MÉMOIRE MÉCANIQUE de la MÉMOIRE DU TRAVAIL ÉSOTÉRIQUE GNOSTIQUE. La Mémoire Mécanique nous mène à des conclusions erronées. Êtes-vous sûrs de vous rappeler réellement votre vie telle qu’elle a été ? (Je ne vous questionne pas sur vos vies passées, mais sur la présente). Impossible ! Il y a des choses qui apparaissent déformées dans la Mémoire Mécanique.

Si, étant petit, bien qu’étant né dans une classe moyenne, on a vécu pour le moins dans une maison propre, soignée, ayant joui de pain, vêtements et refuge et qu’on a vu quelques pièces de monnaie, il peut se produire qu’avec le temps et les années, on ait gardé dans sa Mémoire Mécanique quelque chose de déformé.

Parce que pour un enfant, quelques billets semblent être des millions ; de petites barrières autour du jardin ou de la garde-robe peuvent nous paraitre colossales, étant donné que notre corps est petit.

Par conséquent, il ne serait pas étonnant qu’une fois grands, nous disions : « Quand j’étais petit, je vivais à tel endroit. Ma maison était magnifiquement aménagée, avec de grands murs, des tuiles bien rangées. Que de lits, quelle merveilleuse table, que d’argent ! ». (C’est un souvenir mécanique, infantile et absurde). Par conséquent, la seule MÉMOIRE RÉELLE EST CELLE DU TRAVAIL.

Si, au moyen de l’EXERCICE RÉTROSPECTIF, nous nous proposions de nous rappeler notre enfance, nous verrions que cette maison (d’enfants de classe moyenne) n’était pas le palais que nous pensions auparavant, mais une humble demeure d’un père travailleur et sincère ; que les « sommes fabuleuses » qui nous entouraient étaient à peine un peu d’argent pour payer le loyer de la maison et acheter au jour le jour le nécessaire.

La Mémoire Mécanique est plus ou moins fausse et si nous regardons le cas des fameux « tests » psychologiques… Si un groupe d’entre-vous fait une excursion à Yucatán et qu’il voit exactement les mêmes monuments et les mêmes pierres, de retour ici chacun de vous donnera une version différente.

Qu’est-ce que cela prouve ? Que la MÉMOIRE MÉCANIQUE EST INFIDÈLE ; elle ne sert pas.

Il vous arrive souvent la même chose. Vous avez raconté une histoire, vous l’avez dite à tel ou tel ami ; celui-ci, à son tour, l’a racontée à un autre, mais en la racontant il y a ajouté quelque chose de plus ou il en a enlevé un peu ; ce n’est alors plus la même histoire ; elle est déformée…

Et cet autre, à son tour, la raconte à un autre, alors l’histoire continue à être déformée davantage et, à la longue, vous-même ne reconnaissez plus l’histoire. Elle est si déformée qu’elle ne ressemble en rien à ce que vous aviez raconté.

Telle est la Mémoire Mécanique : elle ne sert pas, parce que dans la Mémoire Mécanique existe la FANTAISIE (Mémoire Mécanique et Fantaisie sont très associées).

Comment, donc, contrôler la Fantaisie ? Il n’y a qu’un seul moyen de la contrôler : par la Mémoire du Travail. Si la Mémoire Mécanique, par exemple, nous fait voir notre vie comme elle ne fut pas et comme elle n’a pas été, au moyen du travail nous allons décortiquer notre propre vie et la découvrir telle qu’elle est.

Alors, que veut dire ceci ? Que la mémoire que nous gardons une fois le travail réalisé, nous permet de contrôler la Fantaisie, de l’éliminer, de l’éliminer radicalement.

Il est donc nécessaire d’éliminer cette Imagination Mécanique, parce qu’en aucune façon elle ne nous permet de progresser au niveau ésotérique.

Voyez la dame qui s’arrange devant le miroir, qui peint ses grands cernes, qui affine ses sourcils, qui met d’énormes faux-cils, qui teint ses lèvres en rouge, etc. Regardez-la habillée à la dernière mode : comme elle se regarde devant son miroir, amoureuse d’elle-même ! Elle est convaincue qu’elle est très belle…

Si nous lui disions qu’elle est épouvantablement laide, elle se sentirait (mortellement) blessée dans sa vanité. Elle a une Fantaisie terrible ; sa forme de Fantaisie fait qu’elle se voit comme elle n’est pas, qu’elle se voit comme une beauté extraordinaire…

Alors, chacun a de lui-même une conception erronée, totalement erronée (c’est terrible !).

On peut se sentir génial, capable de dominer le monde avec d’éclatantes facultés intellectuelles (être convaincu de cela), mais si on se voyait dans sa crue réalité, on découvrirait que ce que l’on possède dans sa Personnalité ne nous est pas propre, mais étranger ; que les idées que l’on a ne nous sont pas propres, mais qu’on les a lues dans tel ou tel livre, qu’on est rempli de terribles tares morales. Cependant, il y en a peu qui ont le courage de se dénuder face à eux-mêmes, pour se voir tels qu’ils sont.

Chacun a projeté une forme de sa Fantaisie sur lui-même et, de cette manière, il ne s’est jamais vu lui-même tel qu’il est en réalité et c’est terrible, épouvantable…

Pour continuer ici, avec ces analyses, en pensant à voix haute pour les partager avec vous, nous dirons que tant que l’on ne DISSOUDRA PAS ces formes de LA FANTAISIE, on demeurera très loin de l’Être. Mais à mesure que l’on éliminera de plus en plus toutes les formes de la Fantaisie, l’ÊTRE SE MANIFESTERA de plus en plus en nous-mêmes.

Quand on pénètre profondément dans ce qu’est la vie, on découvre que, franchement, on n’a pas vu le monde tel qu’il est véritablement. On l’a vu à travers les formes de sa Fantaisie et rien de plus.

L’Imagination Mécanique… Comme c’est grave ! Ces rêves de la Fantaisie… Car, quelquefois, celui qui fait ces rêves reste silencieux ; d’autres fois, il en parle et, d’autres fois, il veut les mettre en pratique.

Il est évident que, dans le troisième cas, la question est grave, car lorsqu’un rêveur veut arriver à convertir ses rêves en réalité, il commet des folies épouvantables parce qu’en fait ses rêves ne coïncident pas avec la mécanique de la vie et alors il se retrouve à faire des folies…

Un rêveur silencieux dépense beaucoup d’Énergie Vitale, mais il n’est pas tellement dangereux ; celui qui parle de ses rêves est un fantaisiste ; il peut contaminer d’autres psychés, d’autres personnes ; mais le troisième, celui qui veut convertir ses rêves en faits pratiques de la vie, celui-là, par contre, est bien « à lier » mentalement ; il est fou, c’est évident.

En continuant, donc, avec ces analyses, nous voyons clairement que l’Imagination Mécanique ou Fantaisie nous maintient donc très loin de la réalité, de l’Être, et c’est vraiment lamentable.

Les gens déambulent dans les rues en rêvant, ils sont dans leurs Fantaisies, ils travaillent en rêvant de leurs Fantaisies, ils se marient en rêvant, vivent une vie en rêvant et meurent en rêvant dans le monde de l’Irréel, de la Fantaisie. Ils ne se sont jamais vus eux-mêmes, jamais ; ils ont toujours vu une forme de leur Fantaisie.

Enlever cette forme de Fantaisie à quelqu’un s’avère cruel, épouvantablement cruel, terriblement cruel.

Il y a diverses formes de Fantaisies (naturellement). Ainsi, donc, chacun de ceux qui sont ici présents a ce que l’on pourrait appeler un « MOI FANTAISIE », une « PERSONNE FANTAISIE » qui ne coïncide pas avec la réalité.

Votre « Personne Fantaisie » a existé depuis le début ; elle existe maintenant et elle existera demain et vous êtes convaincus que cette « Personne de votre Fantaisie » est la réalité, mais en fait elle ne l’est pas (voilà ce qui est grave).

Je répète : comment contrôler la Fantaisie ? Il n’y a qu’une seule façon de la contrôler : avec la Mémoire-Travail.

Si nous sommes sincères avec nous-mêmes, nous devons travailler pour éliminer les éléments indésirables que nous avons en nous et, à mesure que nous allons les éliminer, nous allons découvrir un ordre dans le travail. Mais qui vient établir cet ORDRE DANS LE TRAVAIL ÉSOTÉRIQUE ? L’Être. Il établit cet ordre et cette Mémoire-Travail nous permet d’éliminer de nous la Fantaisie.

Mais il faut un grand courage pour pouvoir rompre, disons, le Moi Fantaisie que l’on possède, sa Personne Fantaisie.

Vous êtes ici en train de m’écouter et je suis ici en train de vous parler et je suis sûr que, par exemple, notre frère Arce est convaincu de ce qu’il est et il dit : « Je suis Arce, je suis un homme d’affaires. Ma manière d’être est ça, ça et ça… ». Qui pourrait dire à Arce qu’il n’est pas Arce ? Qui pourrait lui dire qu’il n’est pas un homme d’affaires ? Qui oserait le lui dire ? Et le croirait-il, par hasard ? Pourrait-il, par hasard, accepter de quelqu’un l’idée qu’il n’est pas un homme d’affaires, qu’il n’est pas Arce, qu’il n’est pas ce qu’il croit être ?

Je suis sûr que même Arce n’accepterait pas de vous…

— Toi, que dirais-tu ?

— Vénérable Maître, avec votre enseignement, il n’y a pas lieu de douter…

Mais qu’en serait-il si l’une des personnes ici présentes rompait ce « MOI FANTASTIQUE » que tu crois être, que tu es sûr d’être ? Qu’elle le détruise et te dise : « tu n’es pas cela ». Il se peut qu’à moi tu me dises : « Bien, Maître, je suis d’accord avec ce que vous dites ». Mais qui sait si, en dehors, face à un autre interlocuteur, tu ne penserais pas différemment. Ce qui est sûr c’est que tu répondrais à un tel ou à une telle : « Bon, ça c’est ton concept à toi. Je suis Arce et je suis comme je suis ». C’est évident, n’est-ce pas ? Tu t’es toujours connu comme ça, n’est-ce pas ?

— Oui, Maître…

Bien, mais je te dis que celui que tu as toujours connu, celui que tu crois être n’existe pas ; c’est ta Fantaisie à toi. Ce travail nous coûte ; accepter ce que je suis en train de te dire est épouvantablement difficile.

Mais, plus tard, quand tu t’exploreras toi-même au niveau psychologique, tu te rendras compte que tu avais de toi-même une conception erronée.

Et il en est donc ainsi avec chacun de ceux qui sont ici présents : ils ne se sont jamais vus eux-mêmes, ils ont toujours vu une forme de Fantaisie en eux-mêmes. C’est-à-dire que chacun de ceux qui sont ici présents a un « Moi Fantaisie », une « Personne Fantaisie » qui n’est pas la réalité.

Cependant, il y a des moments terribles (je vous le dis), très rares, trop rares, où on arrive à voir, un instant, son propre ridicule. C’est une question de secondes, de moments, dans lesquels on arrive à percevoir son « Moi Fantaisie », sa « Personne-Fantaisie ».

Quand cela se produit, on ressent une douleur morale très profonde, mais ensuite viennent les « petits jeux » du mental, la manière de redresser les torts et, pour finir, on s’autoconsole de cinquante mille manières et on oublie la question et la vie continue, comme toujours…

Ces réveils sont rares, très rares, mais nous les avons tous eus un jour, tous…

Cela vaut donc la peine que nous soyons sincères avec nous-mêmes ; essayons simplement de nous AUTOCONNAÎTRE si nous voulons vraiment rendre manifeste l’Être que nous portons à l’intérieur de nous.

Si nous aspirons vraiment à ce qu’un jour la RÉALITÉ demeure en nous et rien d’autre que la Réalité, sans aucun atome de Fantaisie, nous avons besoin d’être sincères et d’avoir le courage de nous déchirer, de rompre ce Moi Fantaisie, cette Personne-Fantaisie qui n’existe pas, dont les autres savent qu’elle n’existe pas, mais dont nous, nous croyons pourtant qu’elle existe.

C’est clair : on a besoin d’utiliser le BISTOURI DE L’AUTOCRITIQUE ; dans le cas contraire, l’autocritique profonde, non superficielle, serait impossible.

Si nous procédons ainsi, nous parviendrons à rompre le « Moi Fantaisie » ; nous parviendrons à le détruire, à le réduire en cendres, en poussière cosmique. Dans quel but ? Pour découvrir l’Être.

Le Moi Fantaisie éclipse l’Être ; il nous maintient tellement fascinés par nous-mêmes, par ce qui n’existe pas, par ce qui n’est pas Réel, qu’il ne nous laisse pas découvrir l’Être (l’Être qu’il y a en nous-mêmes, dans nos profondeurs)…

N’oubliez pas, mes chers frères, que le « ROYAUME DES CIEUX » est à l’intérieur de nous-mêmes et qu’il a différents niveaux. Le « ROYAUME DE LA TERRE » aussi est ici, en nous, et le niveau le plus élevé de « l’Homme de la Terre » n’atteint même pas le plus petit, n’arrive même pas à la cheville du plus petit de ceux qui vivent dans le « Royaume des Cieux ».

Mais comment pouvoir sortir des différents niveaux de la Terre pour entrer ne serait-ce qu’au niveau inférieur du « Royaume des Cieux » (sur le premier échelon du « Royaume des Cieux » qui est en nous et non en dehors de nous), pour faire ce pas du « Royaume de la Terre » au « Royaume des Cieux » ?

Le Royaume de la Terre a différents niveaux : les plus grotesques, les plus élevés, les beaucoup plus élevés, les plus raffinés ; mais le plus raffiné des niveaux de la Terre n’est pas le « Royaume des Cieux ».

Pour passer de l’échelon le plus élevé du « Royaume de la Terre » ou des « Royaumes de la Terre » à l’échelon le plus bas du « Royaume des Cieux », il faut un changement, une transformation, il faut RENAÎTRE de l’EAU et de l’ESPRIT, il faut se dédoubler en la PERSONNALITÉ TERRESTRE et en l’HOMME PSYCHOLOGIQUE, l’Homme Intérieur.

Mais comment pourrait se produire ce dédoublement, cette division en deux : un homme inférieur, terrestre, situé au niveau commun et ordinaire, et un autre, à une octave supérieure, à l’intérieur de nous-mêmes ? Comment pourrait vraiment se produire en nous la séparation de ces deux types d’homme, l’inférieur et le supérieur ? De quelle manière ? Croyez-vous que cela serait possible si nous continuions à être fascinés par cette Personnalité Fantastique que nous croyons être la vraie et qui ne l’est pas ?

Tant que l’on sera convaincu que la façon dont on se voit est la vraie, le DÉDOUBLEMENT PSYCHOLOGIQUE sera impossible ; il sera impossible que l’Homme Intérieur se sépare de l’Extérieur il sera donc impossible d’accéder au premier échelon du « Royaume des Cieux ».

Il est évident que c’est la Fantaisie qui tient l’humanité plongée dans l’État d’Inconscience où elle se trouve. Tant que la Fantaisie existera, la Conscience continuera d’être endormie.

Il faut détruire la Fantaisie. Au lieu de la Fantaisie, nous devons avoir l’Imagination Consciente, l’Imagination Dirigée (la Fantaisie est une Imagination Mécanique) et, au lieu de la Mémoire Mécanique, nous devons avoir la MÉMOIRE DU TRAVAIL ÉSOTÉRIQUE, la MÉMOIRE CONSCIENTE.

Celui qui, par exemple, pratique l’exercice rétrospectif (pour revoir sa vie) en finit avec la Mémoire Mécanique et établit en lui la Mémoire Consciente, la Mémoire-Travail. Celui qui, au moyen de l’exercice rétrospectif peut se rappeler ses vies antérieures, en finit avec la Fantaisie. Il acquiert alors la Mémoire-Travail.

Par conséquent, la Mémoire-Travail et l’Imagination Consciente nous permettront d’arriver très loin sur le chemin de l’AUTODÉCOUVERTE.

Ici s’arrêtent mes paroles. Si l’un de vous a quelque chose à demander, il peut le faire avec la plus entière liberté.

Disciple. Maître, quels pourraient être les meilleurs exercices pour bien développer l’Imagination Consciente ?

Maître. Étant donné que l’Imagination Consciente est l’Imagination Dirigée, eh bien, indubitablement, il faut apprendre à « DIRIGER L’IMAGINATION ». Par exemple, si nous relaxons notre corps et qu’ensuite nous fixons notre imagination sur quelque chose qui ait de la vie (disons, sur le processus de la naissance et de la mort de toutes les choses), nous développerons l’Imagination Consciente.

Imaginons une semence, la semence d’un rosier en train de germer, comment la tige se met ensuite à croître, comment elle va se développer comment elle va donner des bourgeons, des branches, des feuilles et des fleurs.

Pensons ensuite au processus inverse, au processus involutif : comment se fanent les pétales de la rose, comment les feuilles tombent et comment, pour finir, ce rosier se convertit en un tas de bois…

C’est un exercice merveilleux ; avec lui, on obtient le développement de l’Imagination de façon positive. Avec lui, on obtient l’Imagination Consciente et c’est ce qui compte.

Comment éliminer de nous la Fantaisie, c’est-à-dire l’Imagination Mécanique ? Tout simplement en DISSOLVANT, avant tout, le MOI FANTAISIE, en l’achevant. Nous devons commencer par nous voir tels que nous sommes, non comme nous sommes en apparence, ou comme nous croyons être.

C’est difficile de se voir ainsi, tel qu’on est. Normalement, on se voit comme on n’est pas, on se voit comme on croit être, selon sa Fantaisie. C’est par là qu’il faut commencer pour rompre la Fantaisie.

Quand on s’est vraiment vu (tel qu’on est), dans sa réalité la plus crue, on souffre en général d’une terrible déception de soi-même, d’une épouvantable déception (quelle horreur !). Ensuite, il nous reste la consolation de la Sagesse…

Si on en finit avec la Mémoire Mécanique et qu’on établit la Mémoire du Travail, alors on élimine la Fantaisie, parce que dans la Mémoire Mécanique il y a de la Fantaisie.

J’ai déjà cité le cas des historiens. À quoi ça sert d’étudier les grandes œuvres de notre Histoire si ce sont de pures fantaisies ? Les historiens étaient-ils présents, par hasard, à la Révolution Française ? Ont-ils connu Charles V d’Espagne, ont-ils connu Philippe le Bel ? Je crois qu’ils écrivent des versions déformées par le temps, qui sont le produit de la fantaisie.

Si, au lieu de la Mémoire Mécanique (qui est pure Fantaisie), nous établissons en nous la Mémoire-Travail, si nous travaillons sur nous-mêmes en dissolvant les éléments indésirables qui sont en nous, il est évident que nous allons acquérir la Mémoire Consciente, la Mémoire du Travail.

Cette Mémoire Consciente ou Mémoire Travail est merveilleuse, car appliquée à l’histoire universelle, elle nous permettra de découvrir vraiment, d’étudier, disons, dans les REGISTRES AKASHIQUES, la crue réalité de la Révolution Française, de Marie-Antoinette ou de n’importe quelle page de l’Histoire en général.

Par conséquent, la Mémoire Consciente appliquée à nous-mêmes nous mène très loin, et, appliquée à l’Univers, nous permet d’étudier les Archives des Registres Akashiques de la Nature.

Ainsi, à mesure qu’on va éliminer tout ce qu’il y a de Fantaisie en nous, l’Imagination Consciente deviendra de plus en plus active et l’Imagination Mécanique ou Fantaisie disparaîtra peu à peu, jusqu’à ce qu’il n’en reste rien.

Avez-vous une autre question, mes frères ?… Bien, comme il n’y a plus de questions, nous continuerons maintenant avec d’autres parties de notre Travail Ésotérique…
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Modifié en dernier par Scorlion le 13 juin 2020, 22:55, modifié 1 fois.
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Le Mystère de la Fleuraison d’Or
22. Compréhension
En essayant de comprendre fondamentalement n’importe quel défaut de type psychologique, nous devons être sincères avec nous-mêmes.

Malheureusement, Pilate, le Démon du mental, se lave toujours les mains, n’est jamais coupable, ne reconnaît jamais ses erreurs.

Sans faux-fuyants d’aucune espèce, sans justifications et sans excuses, nous devons reconnaître nos propres erreurs.

Il est indispensable de nous autoexplorer pour nous connaître nous-mêmes en profondeur et partir de la base du zéro radical.

Le Pharisien intérieur est un obstacle pour la compréhension. Se présumer vertueux est absurde.

Une fois, je posais à mon Gourou la question suivante : « Existe-t-il une différence entre votre Monade Divine et la mienne ? » Le Maître répondit : « Aucune, parce que toi et moi et chacun de nous n’est rien d’autre qu’un mauvais escargot dans le sein du Père. »

Juger les autres et les qualifier de magiciens noirs s’avère incongru, car toute créature humaine, tant qu’elle n’a pas dissous le Moi Pluralisé, est plus ou moins noire.

S’autoexplorer intimement est certainement quelque chose de très sérieux ; l’Ego est, réellement, un livre à plusieurs tomes.

Au lieu de rendre un culte à l’exécrable Démon Algol, il convient de boire le vin de la méditation dans la coupe de la parfaite concentration.

La pleine attention, naturelle et spontanée, sans aucun artifice, à quelque chose qui nous intéresse est, en vérité, une concentration parfaite.

N’importe quelle erreur comporte une multitude de facettes et se répercute fatalement dans les quarante-neuf étages du subconscient.

Le gymnase psychologique est indispensable et, heureusement, nous l’avons, c’est la vie même !

Le sentier du foyer domestique avec son infinité de circonstances souvent douloureuses est la meilleure salle du « gymnase ».

Le travail fécond et créateur au moyen duquel nous gagnons le pain de chaque jour est une autre salle merveilleuse.

Beaucoup d’aspirants à la vie supérieure désirent désespérément s’évader de l’endroit où ils travaillent, ne plus circuler dans les rues de leur agglomération, se réfugier dans la forêt dans le but de chercher la libération finale.

Ces pauvres gens sont semblables aux jeunes sots qui s’enfuient de l’école, qui n’assistent pas aux classes, qui cherchent des échappatoires.

Vivre d’instant en instant, en état de perception alerte, d’alerte-nouveauté, comme la sentinelle en temps de guerre, est urgent, indispensable si, en réalité, nous voulons dissoudre le Moi Pluralisé.

Dans l’interrelation humaine, dans la vie en commun avec nos semblables, il existe d’infinies possibilités d’autodécouverte.

Il est indiscutable, et tout le monde le sait, que dans l’interrelation, les multiples défauts que nous portons cachés dans les profondeurs inconnues du subconscient affleurent toujours naturellement, spontanément, et si nous sommes vigilants, alors nous les voyons, nous les découvrons.

Cependant, il est évident que l’autovigilance doit toujours se poursuivre seconde après seconde.

Un défaut psychologique qui a été découvert doit être intégralement compris dans les divers replis du mental.

La compréhension profonde ne serait pas possible sans la pratique de la méditation.

N’importe quel défaut intime comporte de multiples facettes et diverses connexions et racines que nous devons étudier attentivement.

Une autorévélation est possible lorsqu’il existe une compréhension intégrale du défaut que nous voulons sincèrement éliminer.

De nouvelles autodéterminations surgissent de la conscience lorsque la compréhension est « unitotale ».

Une analyse superlative est utile si on la combine avec la méditation profonde : alors jaillit la flamme de la compréhension.

La dissolution de tous ces agrégats psychiques qui constituent l’Ego est accélérée si nous savons profiter au maximum des pires adversités.

Les difficiles « gymnases psychologiques » du foyer, de la rue ou du travail, nous offrent toujours les meilleures occasions.

Convoiter des vertus s’avère absurde, mieux vaut effectuer des changements radicaux.

Le contrôle des défauts intimes est superficiel et est condamné à l’échec.

Changer en profondeur est la chose fondamentale, et cela n’est possible qu’en comprenant intégralement chaque erreur.

En éliminant les agrégats psychiques qui constituent le Moi-même, le Soi-même, nous établissons dans notre conscience les fondations adéquates pour l’action droite.

Les changements superficiels ne servent à rien, il nous faut de toute urgence, sans tarder, des changements en profondeur.

La compréhension vient en premier, après quoi vient l’élimination.
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5e ÉVANGILE
PSYCHOLOGIE DE L’AUTO-CONNAISSANCE


LA SAVEUR TRAVAIL ET LA SAVEUR VIE

CONFÉRENCE Nº 038
Traduction d’une conférence intitulée :
« EL SABOR TRABAJO Y EL SABOR VIDA - SABOR TRABAJO Y SABOR VIDA »
Nous allons commencer en préparant, naturellement, l’ambiance avec cette conférence de type ésotérique et ensuite nous continuerons avec tout le reste. J’espère donc que les frères y porteront toute leur attention…

Il est nécessaire de comprendre la nécessité d’APPRENDRE À VIVRE. Les expériences de la vie quotidienne sont très utiles ; malheureusement, les gens les refusent, les jugent, les détestent, etc. Beaucoup se plaignent d’eux-mêmes et des autres et il est étonnant de voir comment les gens sous-estiment les expériences.

Nous autres, nous devons agir à l’inverse : profiter des expériences pour notre propre Autoréalisation ; ce sont elles qui peuvent nous offrir le matériel didactique suffisant pour le développement de l’Essence ou, en d’autres termes, POUR LA CROISSANCE ANIMIQUE.

Ainsi donc, LES EXPÉRIENCES S’AVÈRENT CERTAINEMENT MAGNIFIQUES dans tous les cas de figure ; il est impossible de tirer du matériel didactique pour le développement de la Conscience de tout autre lieu que celui des expériences ; c’est pour cette raison que ceux qui les refusent ou ceux qui protestent contre les douloureuses expériences de la vie, se privent évidemment du meilleur : ils se privent, précisément, de la source vive qui peut les conduire au renforcement de la vie animique.

Lorsque quelqu’un prend les expériences comme matériel didactique pour son Autoréalisation, il découvre ses propres défauts psychologiques, car c’est dans la relation avec l’humanité, c’est dans la relation avec nos proches, c’est dans la relation avec nos compagnons de travail (à l’usine, à la campagne, etc.), qu’avec les expériences, nous parvenons à l’Autodécouverte.

Il est évident que ce sont les expériences qui FONT AFFLEURER nos propres ERREURS. En présence de personnes qui nous insultent, par exemple, affleure le Moi de la colère ; en présence du vin, affleure le Moi de l’ivrognerie ; en présence de personnes de l’autre sexe, si nous ne sommes pas alertes et vigilants comme la sentinelle en temps de guerre, affleure la luxure.

Ainsi donc, les expériences s’avèrent utiles pour nous connaître nous-mêmes. Évidemment, le principal est de NE S’IDENTIFIER à rien de ce qui nous arrive, à aucun évènement, à aucune circonstance. Nous devons apprendre à voir les différents évènements et circonstances sans nous identifier avec ceux-ci. Nous devons profiter de chaque expérience, aussi douloureuse soit-elle, pour l’Autodécouverte.

Quand on s’auto-observe soi-même, on voit à quel point les expériences sont utiles. Si nous nous retirions dans une caverne solitaire sans nous être autodécouverts, sans nous être connus nous-mêmes, sans avoir dissous l’Ego, le résultat serait l’échec le plus complet. Dans l’Himalaya, beaucoup d’anachorètes vécurent dans des cavernes et développèrent même quelques « SIDDHIS », c’est-à-dire des pouvoirs. Ces ermites, à force de disciplines ésotériques rigoureuses, réussirent à atteindre le SAMADHI et en jouirent alors, pénétrant dans l’ALAYA de l’Univers et se perdant même, pendant quelques instants, dans le SUPRÊME PARABRAHATMA.

Ce qui arriva réellement, c’est que, entraînés aux plus diverses disciplines du mental, ces cénobites réussirent à désembouteiller l’Essence, la Conscience et celle-ci, en l’absence de l’Ego, en vint à expérimenter CELA qui n’appartient pas au temps, Cela qui est bien au-delà du corps, des sentiments et du Mental.

Alors, enivrés par le SOMA du Samadhi, ils se crurent des Mahatmas ; ils ne travaillèrent jamais sur l’Ego ; ils ne se préoccupèrent jamais de désintégrer les différents agrégats psychologiques ; ils se spécialisèrent seulement dans le YOGA DE LA MÉDITATION.

Une fois désincarnés et étant donné qu’ils étaient indubitablement devenus des athlètes de la Science du Dyani, ou Méditation, l’Essence put momentanément pénétrer jusque dans les « PLANÈTES DU CHRIST », flotter dans l’atmosphère de ces planètes (qui sont de nature spirituelle), sans pouvoir, malheureusement, retourner dans les Corporations de ces mondes…

Passée l’extase, l’Essence retourna une fois de plus dans l’Ego, à l’intérieur du moi-même. Ensuite, ils revinrent, ils retournèrent, ils se réincorporèrent et, à l’heure actuelle, ils sont dans le monde occidental, des personnes vulgaires, communes et ordinaires, et, cependant, tant en Orient qu’au Tibet, on continue encore à les vénérer comme des Saints…

Il faut comprendre la nécessité de désintégrer l’Ego et cela ne sera pas possible si nous ne profitons pas des dures expériences de la vie…

Il y a également des personnes qui, après avoir effectué un travail d’observation constant avec les différents évènements de l’existence, oublient ce travail ; alors, les expériences sont à nouveau prises comme auparavant.

Quand quelqu’un prend les expériences de la vie comme un moyen pour atteindre un but, comme un moyen pour l’Autodécouverte, comme un moyen pour l’Auto-observation, il peut les savourer (LA SAVEUR DU TRAVAIL est quelque chose de merveilleux ; elle nous procure une douceur ineffable).

Lorsque quelqu’un DÉCOUVRE qu’il a tel ou tel DÉFAUT PSYCHOLOGIQUE ET QU’IL L’ÉLIMINE, alors IL EN VIENT À SAVOURER LE TRAVAIL (c’est une « saveur » unique en son genre) ; mais lorsque quelqu’un, après avoir travaillé, ABANDONNE LE TRAVAIL sur lui-même et recommence à prendre les expériences de la vie comme auparavant, c’est-à-dire en vient à réinverser le sens des expériences, alors, indubitablement, IL SENTIRA À NOUVEAU la même saveur de la routine quotidienne, la même SAVEUR DE LA VIE de tous les jours. Il faut donc faire une nette différence entre LA SAVEUR TRAVAIL et LA SAVEUR DE LA VIE routinière.

C’est pourquoi je vous le dis, mes chers frères, ne fuyez pas les expériences de la vie, profitez même de la plus simple expérience pour l’Autodécouverte.

Tout évènement, aussi insignifiant soit-il, permet l’Autoconnaissance ; car c’est précisément dans la relation avec des personnes différentes que l’on parvient à s’autodécouvrir, à découvrir ses propres erreurs ; celles-ci affleurent toutes seules si spontanément qu’il suffit d’être en État d’Alerte pour les voir.

Tout défaut découvert doit être travaillé, doit être JUGÉ, doit être analysé correctement, doit être COMPRIS par la technique de la Méditation. Plus tard, vient l’exécution, la dissolution ; tout agrégat psychique peut être DISSOUS à l’aide de DEVI KUNDALINI SHAKTI, notre Mère Divine. Si nous la supplions d’éliminer de notre intérieur l’agrégat psychique que nous avons compris, elle agira ainsi, elle le désintégrera et nous serons libérés de ce défaut.

Comme on se sent heureux lorsqu’on élimine de nous-mêmes un défaut ; c’est comme si on nous avait débarrassé d’une charge écrasante ! Quel bonheur ! Et à mesure que les différents agrégats psychologiques sont désintégrés, l’Essence, la Bouddhata se libère peu à peu et lorsque tous les agrégats ont été réduits en poussière cosmique, LA CONSCIENCE ÉGOÏQUE DISPARAÎT et seule reste LA CONSCIENCE PROPRE DE L’ÊTRE, la Conscience primitive, originelle…

Par conséquent, pour nous, cela vaut bien la peine de profiter des expériences pratiques de la vie pour l’Autodécouverte ; sans elles, l’Autodécouverte ne serait pas possible…

Ces ermites du temps jadis, qui s’enfermaient dans les cavernes pour méditer, se nourrissant d’herbes, de racines de la forêt, réussirent à devenir des athlètes du Samadhi ; quelques-uns parvinrent même jusqu’au Satori ; le Vide Illuminateur fit irruption dans leur mental, mais ils ne purent jamais réaliser en eux-mêmes le Vide Illuminateur (mes chers frères, expérimenter le Vide Illuminateur est une chose et autre chose est, en vérité, je vous le dis, réaliser en nous-mêmes le Vide Illuminateur).

En Orient, il y eut des saints, des mystiques, des ermites, qui expérimentèrent le Vide Illuminateur ; mais, étant donné qu’ils ne travaillaient pas sur eux-mêmes, étant donné qu’ils n’éliminaient pas les agrégats psychiques, ils ne purent réaliser en eux-mêmes le Vide Illuminateur.

Expérimenter la nature du Vide Illuminateur est utile, mes chers frères, très utile ; mais si nous restons seulement dans cet état de l’Être, si nous N’AUTORÉALISONS PAS INTÉRIEUREMENT LE VIDE ILLUMINATEUR, nous aurons perdu notre temps lamentablement ; nous ne pourrons pas véritablement réaliser en nous-mêmes le Vide Illuminateur si, auparavant, nous ne travaillons pas à la désintégration de l’Ego, du moi-même, du soi-même. Ainsi donc, il vaut la peine de réfléchir profondément à toutes ces choses…

À mesure que nous désintégrerons en nous-mêmes l’Ego, la Conscience se libérera peu à peu ; et lorsque nous serons vraiment parvenus à la désintégration absolue du moi-même, la Conscience sera totalement libérée ; dès lors, le Vide Illuminateur aura été réalisé en chacun de nous…

Seuls ceux qui ont réalisé en eux-mêmes le Vide Illuminateur peuvent vivre dans les Planètes du Christ. Sachez qu’autour de chaque soleil qui nous illumine gravitent les Planètes du Christ ; elles sont de nature spirituelle, pas matérielle.

IL Y A DEUX NATURES : L’UNE EST INSTABLE, passagère, périssable (c’est la nature du MONDE PHYSIQUE) ; mais il y a une autre nature : LA NATURE DES « PLANÈTES DU CHRIST » qui est immortelle, IMMUABLE, impérissable, terriblement divine ; sur ces Planètes vivent les Humanités Divines et dans chaque créature de ces planètes demeure le Christ (le Christ resplendit en chaque créature).

Mais, essayer de se convertir en habitant des « Planètes du Seigneur » sans avoir éliminé l’Ego est absurde ; vouloir éliminer l’Ego en renonçant aux expériences de la vie ou en protestant contre celles-ci ou en se désespérant ou en s’identifiant à chaque évènement est stupide, parce que le matériel didactique pour l’Autoréalisation ne vient de nulle part, sinon des expériences de la vie.

Ainsi donc, prenons chaque expérience, aussi douloureuse soit-elle, avec joie ; pensons qu’elle nous donne le matériel didactique suffisant pour l’Autoréalisation. Ne commettons pas l’erreur de nous identifier à un quelconque évènement. Ne commettons pas non plus l’erreur de refuser un évènement quelconque. Chaque expérience de la vie est utile…

Lorsque nous aurons dissous la totalité de l’Ego, notre Mental Intérieur se sera ouvert… Je vous ai déjà dit qu’il y a trois types de « mental » et aujourd’hui je vous le répète. Le premier, nous pouvons l’appeler le « MENTAL SENSORIEL » (en lui se trouve le « LEVAIN DES SADUCÉENS », gens grossiers et matérialistes) ; le second est le « MENTAL INTERMÉDIAIRE » et le troisième est le « MENTAL INTÉRIEUR ». Dans le « mental intermédiaire » se trouvent les croyances des différentes religions, c’est le « LEVAIN DES PHARISIENS »…

Jésus Christ dit : « Méfiez-vous du levain des Saducéens et des Pharisiens », c’est-à-dire « méfiez-vous des doctrines des Saducéens matérialistes et des Pharisiens hypocrites » (ce sont les paroles de l’Évangile du Seigneur).

Que peut savoir le MENTAL SENSORIEL à propos du Réel, à propos de la Vérité ? Rien ! Pourquoi ? Parce qu’il élabore ses concepts exclusivement avec les données apportées par les cinq sens.

Le MENTAL INTERMÉDIAIRE, lui non plus, ne sait rien du Réel ; là se trouvent « les Doctrines des Pharisiens » et nous savons bien que ces derniers se rendent aux Temples pour que les autres les voient ; ils assistent à leurs Saints Offices ou Rites pour que les autres disent d’eux le meilleur, mais ils ne travaillent jamais sur eux-mêmes ; ils fondent leur religion exclusivement sur les croyances et c’est absurde…

Avec la mort de l’Ego, le « MENTAL INTÉRIEUR » s’ouvre et celui-ci est différent ; celui-ci fonctionne avec les ressorts de la Conscience ; celui-ci reçoit les données de la Conscience Superlative de l’Être et, avec ces données, il élabore ses concepts…

Étant donné que la Conscience Transcendantale et Superlative de l’Être a le pouvoir d’expérimenter le Réel, la Vérité, manifestement, le « Mental Intérieur », étant ainsi informé, détient de bonnes données pour élaborer ses concepts (c’est pour cette raison que le Mental Intérieur s’appelle « LA RAISON OBJECTIVE » et c’est pour cette raison que le Mental Sensoriel s’appelle « LA RAISON SUBJECTIVE »).

Celui qui a développé le Mental Intérieur connaît le Réel, la Vérité ; il connaît Cela, qui est bien au-delà du corps, des sentiments et du mental ; il connaît les Mystères de la Vie et de la Mort, non parce que d’autres lui en ont parlé ou ont cessé de lui en parler, mais bien par Expérience Mystique Directe.

Celui qui a développé la Raison Objective est un ILLUMINÉ ; mais il y a SIX DEGRÉS de développement DE LA RAISON OBJECTIVE ; on reconnaît ces six degrés aux TRIDENTS qui existent sur les CORNES… À quelles « cornes » est-ce que je me réfère ? Aux CORNES D’ARGENT des Hiérophantes, aux CORNES DE LUCIFER (ce Lucifer n’est pas autre chose que la RÉFLEXION DU LOGOS en nous, l’ombre du Seigneur, située à l’intérieur de nous-mêmes, dans notre Univers Intérieur, pour notre bien…).

Pourrions-nous, par hasard, monter jusqu’au Golgotha du Père, par un autre chemin qui ne soit pas le corps de Lucifer, les épaules de Lucifer ? Impossible !… Quelqu’un pourrait-il, par hasard, travailler dans la Forge des Cyclopes sans l’impulsion de Lucifer ? Impossible !… Lucifer donne l’impulsion ; si nous savons planter la lance dans son côté, nous le vaincrons. Une fois LE DRAGON VAINCU, NOUS GRIMPERONS en utilisant son dos comme escalier… « La tentation est feu, le triomphe sur la tentation est lumière ».

Si nous parvenons à vaincre Lucifer, nous monterons de degré en degré sur son dos ; chaque triomphe sur Lucifer implique, en fait, un échelon dans notre ascension et ainsi, d’échelon en échelon, nous arriverons AU SOMMET DE L’ÊTRE, nous monterons SUR LA MONTAGNE DE L’ÊTRE… Les Six Degrés de développement de la Raison Objective sont sur les Cornes de Lucifer.

Oui, voilà la base. Tant qu’on n’a qu’un Trident sur ces Cornes, on n’est monté que d’un degré ; si l’on possède deux Tridents, cela indique un second degré de développement dans la Raison Objective ; et celui qui en possède trois a perfectionné son Mental jusqu’au Troisième Degré de sa Raison Objective.

Mais, celui qui détient les Six Degrés, les SIX TRIDENTS sur ses Cornes, aura atteint LA PERFECTION ABSOLUE dans la Raison Objective de l’Être ; il aura atteint l’ANKLAD SACRÉ et pourra y demeurer ; il sera parfait et tous les CHŒURS DES ÉGOTISMES de cet Univers, les quatre grands chœurs ou groupes leur obéiront et les vénéreront, ou plutôt, lui obéiront, le vénéreront.

Avoir les Six Degrés de la Raison Objective, c’est avoir atteint l’Illumination Absolue, la Connaissance Objective Absolue (sans lacune) des Mystères de la Vie et de la Mort, des Mystères du Logos, des Mystères de l’Abîme et du Ciel ; c’est avoir ouvert complètement son Mental au Réel ; c’est pourquoi celui qui arrive au Sixième Degré peut se reposer dans l’Anklad Sacré. Celui qui arrive au Sixième Degré, se trouve seulement à Trois Degrés de l’INFINI QUI SOUTIENT TOUT et cela, il faut savoir le comprendre… Je veux donc que les frères réfléchissent profondément à cela…

On a beaucoup parlé sur les « CHAKRAS », « disques » ou « roues magnétiques » du Corps Astral. Sont-ils utiles ? Oui, ils sont utiles ; mais toutes ces « roues », chakras ou disques magnétiques, etc., malgré qu’ils soient si merveilleux (car ils nous permettent les Perceptions Extrasensorielles), sont, en vérité, telles de misérables bougies de suif face à la Raison Objective de l’Être. La Clairvoyance, par exemple, peut être très belle… Qui nierait les pouvoirs intrinsèques des chakras ? Qui nierait les pouvoirs intrinsèques du Chakra Ajna ? Mais ceux-ci, en eux-mêmes, sont comme la flamme d’une allumette comparée à la lumière du soleil ; voilà ce qu’ils sont si nous les comparons à l’Illumination que donne la Raison Objective de l’Être.

De cette manière, quel est le maximum ou les pouvoirs maximums que l’anachorète gnostique peut obtenir ? Sont-ils dans les chakras ? Où sont-ils ? En vérité, mes frères, je vous le dis : ils ne sont pas dans les chakras… Alors où sont-ils ? En vérité, je vous le dis : ils sont dans la Raison Objective de l’Être. Mais, perfectionner la Raison Objective de l’Être requiert l’élimination des éléments subjectifs des perceptions ou, en d’autres termes, l’élimination des différents Moi.

Ensuite, si nous procédons ainsi, si nous nous décidons à passer par « l’ANNIHILATION BOUDDHIQUE » que ces messieurs de la Théosophie craignent tant, alors, et seulement à ce moment-là, nous pourrons vraiment nous reposer dans l’Anklad sacré…

Il y a DEUX PSYCHISMES : l’INFÉRIEUR qui est en relation avec les chakras et le SUPÉRIEUR qui appartient à la Conscience Superlative et Transcendantale de l’Être, aux Valeurs Éthiques du Divin, du Transcendantal ; à la Culture Universelle Spirituelle Divine…

Le Psychisme Inférieur ne remplit-il pas quelques finalités ? Il serait absurde de le nier : oui, il remplit quelques finalités. Dire que le développement des chakras est inutile ? Je ne dis pas cela, je ne le pense pas ; c’est utile jusqu’à un certain point, mais ce n’est pas tout…

Lorsque quelqu’un a éveillé sa Conscience et a véritablement ouvert sa Raison Objective et que sa raison objective ou mental intérieur peut servir d’instrument à sa Conscience, alors l’Illumination de l’Être est absolue et elle dépasse tous les chakras ; elle va bien au-delà des chakras ; elle entre dans le domaine du Surhomme, du Bouddha, du Bouddha Illuminé.

Je veux que les frères comprennent cet aspect intrinsèque, si profond ; je veux qu’ils comprennent également, pour cette raison, la nécessité de passer par L’ANNIHILATION BOUDDHIQUE. S’ils agissent ainsi, ils ne le regretteront pas : ils ouvriront leur Mental Intérieur et arriveront à posséder l’Illumination.

Je ne veux pas dire que l’expérience du Vide Illuminateur ne soit pas possible avant ; elle est possible, mais, comme je vous l’ai déjà dit, une chose est l’expérience du Vide Illuminateur et autre chose la réalisation intime du Vide Illuminateur.

N’importe quel anachorète peut expérimenter le Vide Illuminateur, mais ceci n’implique pas forcément l’Autoréalisation Intime du Vide Illuminateur. Personne ne pourra réellement Autoréaliser le Vide Illuminateur en lui-même tant qu’il n’aura pas éliminé ou désintégré tous ces agrégats psychiques inhumains que nous portons à l’intérieur de nous… Il vaut donc la peine que nous comprenions tout ceci et que nous réfléchissions profondément…

Lors du processus de désintégration de l’Ego, nous devons saigner abondamment et « nous devons laver nos pieds avec le sang du cœur » si nous voulons rester complètement purs.

L’Autoréalisation Intime de l’Être est très grave, extrêmement grave ; on doit passer par des tortures épouvantables : bien des fois, il faut renoncer à ce que nous aimons le plus ; il faut toujours être prêts à perdre ce que nous chérissons le plus et, je le répète, « laver nos pieds dans le sang du cœur ».

Nous devons nous convertir en quelque chose de différent, en quelque chose de distinct ; ON DOIT PERDRE JUSQU’À NOTRE PROPRE IDENTITÉ PERSONNELLE. Ceci veut dire qu’un jour nous aurons à chercher notre propre identité actuelle et, cependant, nous ne la trouverons pas, elle sera perdue pour nous-mêmes, car nous serons devenus quelqu’un de différent. Nous devons devenir distincts, différents, changer radicalement. Mais, comment pourrions-nous changer totalement si nous conservons notre identité actuelle ?

Sur ce chemin, mes chers frères, il y a des processus douloureux, très douloureux. Celui qui désire COMMENCER AVEC SUCCÈS doit commencer PAR QUELQUES SACRIFICES PHYSIQUES, DISCIPLINAIRES…

J’ai commencé, dans mon existence actuelle, en parcourant quelques pays entiers à pied, sans le moindre centime en poche, en dormant dans les montagnes, enveloppé dans mes propres « chiffons » pour panser mes plaies, arrivant dans des villages sans argent ou bien me couchant là, sous les auvents des maisons (lorsque les maisons possédaient de tels toits ou auvents, car, à l’heure actuelle, les constructions sont devenues si cruelles que si quelqu’un se trouve sous la pluie, il n’a pas d’autre solution que de la supporter ; voilà la cruauté de notre époque !)…

Et je ne regrette pas d’avoir parcouru des pays entiers sans argent ; je ne regrette pas d’avoir souffert la tourmente et les ouragans ; je ne regrette pas d’être arrivé dans des villages où personne ne me connaissait, sans un centime en poche…

C’est ainsi que j’ai commencé et ça m’a beaucoup servi. J’ai commencé d’une manière naturelle ; mon père qui est en secret a voulu que je commence ainsi et ainsi j’ai commencé. À d’autres, il leur est arrivé de commencer ainsi, car leur gourou l’avait établi ainsi pour leur bien…

Je connais le cas d’un gourou aux yeux noirs pénétrants et à la moustache noire, qui a organisé une caravane avec ses disciples. Il a parcouru des pays entiers pour arriver en Perse depuis la Russie ; hommes et femmes cheminaient dans la neige, quelques-uns avec les pieds nus, ensanglantés, dormant dans les montagnes, exposés aux loups, mais fermes dans la discipline. Et, ils sont arrivés comme ça, dans ce pays de Perse, simplement pour trouver une maison inoccupée où vivre…

« Sottises », me direz-vous ! « Comment est-il possible de voyager à travers les montagnes et dans le froid avec un groupe de personnes qui souffrent, en dormant la nuit dans les forêts, exposées aux loups et à l’hiver ? Dans quel but ? (cela peut sembler incongru !) Pour arriver finalement dans une maison qu’ils ont louée ? Pour faire cela, on n’a pas besoin de tout ceci ; pour ça, le voyage aurait pu se faire dans une merveilleuse automobile ou en avion »…

Le gourou savait ce qu’il faisait : si le disciple virait à droite, le gourou tirait à gauche ; et si le disciple tirait à gauche, le gourou lui tirait les rennes, comme à un cheval, pour qu’il vire vers la droite… Et, en souffrant un peu, ses disciples se forgèrent, dès le début, dans la dure discipline, et ils s’avérèrent remarquables…

À moi aussi, il m’appartint de me forger, au début, dans cette dure discipline ; mon Père qui est en secret le voulut ainsi. Je ne l’avais pas compris ; j’ai compris bien plus tard, avec le temps, qu’il avait suivi avec moi le même processus qu’ont suivi tous les « Gurujis » des temps jadis qui, avant tout, soumettaient les étudiants à ces dures épreuves ; et il ne fait aucun doute que les étudiants qui sont passés par ces mêmes épreuves ont été remarquables…

Ainsi, mes chers frères, nous devons peu à peu éliminer de nous-mêmes beaucoup de coutumes désastreuses (habitudes acquises) dont nous ignorons nous-mêmes l’existence : des mouvements mécaniques sans signification, etc. Nous devons devenir conscients de tous nos gestes et attitudes et éliminer ce qui ne sert pas ; tout cela requiert une observation très rigoureuse de nous-mêmes.

Au début, il est bon d’appliquer CETTE DURE DISCIPLINE des voyages douloureux et sanglants, des tortures du chemin, AFIN DE SE FORGER dès le début COMME ON DOIT SE FORGER : DANS LA LUTTE !…

Nous ne devons donc pas nous décourager sur ce point de l’Auto-Observation Psychologique. À mesure qu’on s’auto-observe, on découvre peu à peu combien de Moi on possède, des Moi dont on ignorait l’existence (on reste soi-même étonné lorsqu’on s’autodécouvre).

Que dirions-nous d’un homme honnête, sincère, travailleur, un citoyen honorable, irréprochable, incapable de voler un centime à quelqu’un, qui découvre soudain, au fond de lui-même, qu’il possède quelques Moi voleurs ? « Impossible, me direz-vous, impossible ». Non, en cela il n’y a rien d’impossible…

Et que dirions-nous d’une dame honnête, une magnifique épouse, vertueuse, dévouée à son foyer, qui, tout à coup, en s’auto-explorant profondément, découvrirait au fond d’elle-même toute une légion de Moi de prostituées ? « C’est incongru » – diraient beaucoup de gens, en entendant l’explication de tout ceci – « C’est illogique, quel paradoxe ! »…

Mais, dans le domaine de la psychologie profonde, tout cela est possible. Au fond de chacun de nous, il y a une création ambiguë : des Moi des temps anciens, des Moi qui personnifient des erreurs épouvantables ; le plus grave est qu’à l’intérieur de ceux-ci est embouteillée la Conscience, toujours enfermée, toujours procédant en vertu de son propre embouteillement…

Et quel est le PIRE OBSTACLE qui existe POUR LA DISSOLUTION DE L’EGO ? Quel est le pire inconvénient ? La LUXURE, oui (c’est un mot terrible). Mais, qui ne l’a pas ? Quelqu’un, ici présent, pourrait-il dire qu’il n’a jamais eu de luxure ? Comme c’est difficile de la déraciner de soi-même !…

Lorsque nous analysons n’importe quel Moi de luxure, nous arrivons à mettre en évidence qu’il AGIT dans chacun des TROIS CERVEAUX D’UNE MANIÈRE DIFFÉRENTE. Dans le Cerveau, disons purement Émotionnel, il s’exprime comme l’Amour ; dans le Cerveau purement Moteur-Instinctif-Sexuel, il s’exprime à travers l’érotisme ; dans le Cerveau exclusivement Intellectuel, il s’exprime par des plans, des projets en relation avec l’amour ou avec l’être que l’on aime ou que l’on croit aimer. Cependant, tous ne sont rien d’autre que des phénomènes d’un même Moi qui s’appelle « luxure »…

Mais, voyez de quelle manière distincte il se manifeste dans le Cerveau Intellectuel, comment il prend forme dans le cœur et, enfin, quel est son modus operandi dans le Centre Moteur-Instinctif-Sexuel… Je répète : dans le Centre Moteur-Instinctif-Sexuel, il s’exprime comme une passion animale ; dans le cœur, la luxure prend une autre forme que nous pourrions appeler « Amour » ; et dans l’Intellect, il prend une autre forme (comme des projets en relation avec cet « Amour », comme des souvenirs de cet « Amour »). Chaque Moi possède ses Trois Cerveaux : l’Intellectuel, l’Émotionnel et le Moteur-Instinctif-Sexuel, c’est évident.

Ainsi, à l’intérieur de notre personne, il y a donc des milliers de personnes et chacune d’entre elles est organisée avec ces trois cerveaux ; donc notre personnalité n’est rien d’autre qu’une marionnette manipulée par des fils invisibles…

Et il y a des Moi très difficiles à arracher de soi-même, à désintégrer, des Moi qui se confondent avec la spiritualité et l’amour… Nous devons avoir, pourrait-on dire, « un œil clinique », pour nous voir nous-mêmes, toujours disposer de ce bistouri extrêmement fin de l’AUTOCRITIQUE pour percer tout ce que nous avons en nous et faire la dissection de nos Valeurs. C’est seulement ainsi que nous pourrons réellement savoir ce que nous avons vraiment. IL FAUT BEAUCOUP D’OBSERVATION, mes chers frères !…

Nous sommes épouvantablement faibles et nous nous croyons très forts ; nous sommes des créatures fragiles, excessivement faibles… Nous ne pourrions rien faire si nous n’avions pas l’aide, que manifestement nous avons : nous pouvons compter sur le pouvoir du Serpent Sacré, de la DIVINE MÈRE KUNDALINI ; ELLE SEULE PEUT véritablement NOUS ASSISTER pour désintégrer les Moi.

Elle seule, avec ses flammes, peut réduire n’importe quel Moi en poussière cosmique. Mais, essayer de désintégrer les Moi sans compter sur l’aide de Devi Kundalini Shakti, c’est se condamner soi-même à l’échec et c’est regrettable…

Quelqu’un, dont je ne mentionnerai pas le nom, a commis l’erreur d’attribuer au SERPENT ASCENDANT toutes les caractéristiques sinistres et funestes du SERPENT DESCENDANT…

Il y a deux serpents : celui qui monte et celui qui descend. Celui qui monte est LA KUNDALINI ; elle se fraie un passage par le canal SUSHUMNA à l’intérieur de la moelle épinière dorsale et arrive jusqu’au cerveau et, plus tard, au cœur ; l’autre, qui descend, se précipite depuis le coccyx vers les Enfers Atomiques de l’homme, est l’abominable ORGANE KUNDARTIGATEUR ; oui, l’abominable Organe Kundartigateur ou SERPENT PYTHON, qui rampait dans la boue de la terre, a eu le pouvoir de nous faire tomber dans l’erreur ; l’autre, le serpent ascendant, est différent ; il a le pouvoir de nous libérer de l’erreur.

Il est clair que, par le passé, certains Individus Sacrés se trompèrent et implantèrent, dans la nature de l’être humain, l’abominable Organe Kundartigateur. Mais, comment ferons-nous pour devenir des saints ? Nous devrons implanter dans l’organisme humain un autre organe comme le « Kundartigateur », mais qui soit positif, lumineux, son antithèse, l’opposé du « Kundartigateur »…

Il existe, bien sûr, et c’est la Kundalini. Le mot lui-même le dit : « Kunda-lini », « KUNDA » nous rappelle l’abominable Organe Kundartigateur, « LINI » signifie « fin » (« fin de l’abominable Organe Kundartigateur ») ; voilà : avec l’ascension du Serpent Kundalini, l’abominable Organe Kundartigateur se retrouve réduit en poussière cosmique…

Dans la « Genèse », apparaît le SERPENT TENTATEUR DE L’ÉDEN, l’horrible Python à sept têtes, qui rampe dans la boue de la terre et qu’Apollon, irrité, blessa de ses dards ; c’est l’abominable Organe Kundartigateur. Mais, dans la Sagesse antique, apparaît également MOÏSE et le SERPENT D’AIRAIN qui s’enroulait autour du TAU ou LINGA GÉNÉRATEUR (c’est la Kundalini).

Gurdjieff commit l’erreur de confondre la « Kundalini » avec le « Kundartigateur », le serpent qui monte avec celui qui descend et il attribua à celui qui monte tous les sinistres pouvoirs ténébreux du serpent qui descend. Voilà son erreur et voilà la raison pour laquelle ses disciples ne réussirent pas à dissoudre les Moi ; ce fut une grande erreur !…

À partir de la simple compréhension, il n’est pas possible de dissoudre les Moi. Je ne nie pas qu’avec LE COUTEAU DE LA CONSCIENCE, en comprenant réellement n’importe quel Moi, nous puissions LE SÉPARER de nous-mêmes, de notre psyché ; mais cela, mes chers frères, n’est pas suffisant, car le Moi, séparé de notre psyché, continuera à vivre ; il ne se résignera pas à demeurer loin de sa maison ; il essayera maintes et maintes fois de revenir occuper sa place, il se convertira en un DÉMON TENTATEUR…

Il faut DÉSINTÉGRER le Moi que nous avons séparé de nous-mêmes grâce au COUTEAU DE LA CONSCIENCE et personne ne peut le désintégrer avec un autre pouvoir que le pouvoir de la Mère Divine Kundalini ; elle seule peut le réduire en cendres, en poussière cosmique…

Ainsi, mes chers frères, ce qui est donc fondamental, c’est de MOURIR EN SOI-MÊME définitivement, pour pouvoir ouvrir le Mental Intérieur et jouir de la Raison Objective qui est Cognition Véritable du Réel, Expérience Intime de l’Être, Vision Bouddhique Transcendantale, Divine, au-delà du corps, des attachements et du mental subjectif.

À mesure que vous allez digérer tout ceci, vous comprendrez également la nécessité de vivre, alertes et vigilants, comme la sentinelle en temps de guerre, en travaillant toujours de manière constante. Parce que tels que vous êtes, tels que vous vous trouvez en ce moment précis, vous ne servez à rien : vous possédez une création erronée qui se manifeste à travers une Fausse Personnalité ; SPIRITUELLEMENT, VOUS ÊTES MORTS, vous n’avez aucune réalité. Vous devez tous cesser d’exister tels que vous êtes, car si vous continuez d’exister tels que vous êtes, vous devrez rentrer dans l’INVOLUTION MINÉRALE des entrailles de la terre. Tels que vous êtes, vous êtes morts spirituellement ; vous ne possédez pas la Raison Objective de l’Être ; vous n’avez pas atteint l’Illumination ; vous gisez comme des ombres parmi les profondes ténèbres…

Quelle est votre réalité ? Des ombres et rien de plus que cela : des ombres !… Vous devez ouvrir le Mental Intérieur, mais, pour cela, vous devez cesser d’exister comme des ombres misérables, vous devez devenir impitoyables envers vous-mêmes, parce que, pour le moment, vous vous aimez beaucoup trop vous-mêmes ; VOUS VOUS AUTOCONSIDÉREZ TROP.

Mais, qu’est-ce que vous aimez ? Votre cher Ego, votre nudité, votre misère intérieure, les ténèbres dans lesquelles vous vous trouvez ? Est-ce cela que vous aimez tant ? Non, mes frères, réfléchissez profondément ; réfléchissez !…

Vous devez vous dédier à travailler intensément sur vous-mêmes ; vous devez comprendre le processus de la luxure, qui est le pire ennemi de l’élimination de l’Ego, le pire ennemi de la dissolution… Qui ne l’a pas ? Qui ne l’a pas eue ? Cependant, il faut la réduire en cendres…

Un frère a-t-il quelque chose à demander ? Parle, ma sœur.

Disciple. Vénérable, on appelle Gurdjieff « Maître ». A-t-il travaillé dans la Neuvième Sphère ou a-t-il seulement travaillé dans la dissolution de l’Ego au moyen de la compréhension ?

Maître. Il a travaillé dans la Neuvième Sphère, a fabriqué les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être, mais IL N’A PAS RÉUSSI LA DISSOLUTION TOTALE DE L’EGO PARCE QU’IL A REJETÉ SA MÈRE DIVINE. Comment l’enfant ingrat peut-il dissoudre l’Ego ? L’enfant ingrat ne progresse pas dans ces études. Avant tout, avant d’arriver au Père, nous devons arriver à la Mère, c’est évident… Un autre frère a-t-il quelque chose à demander en relation avec ça ?

D. Maître, pourquoi Gurdjieff, étant l’un de vos disciples, ne savait-il pas que l’unique chemin pour la dissolution de l’Ego est celui de la Divine Mère Kundalini ?

M. Il a oublié sa Mère. Dans d’anciennes existences, j’ai été son instructeur ; mais, dans sa dernière existence, étant donné qu’il était loin de moi, IL A OUBLIÉ SA DIVINE MÈRE. Voilà son erreur ! Sans ce pouvoir fohatique, personne ne peut désintégrer les agrégats psychiques ; parce que tout seul on n’arrive à rien. Le couteau de la Conscience nous permet de séparer les Moi que nous avons compris, de les séparer de notre psyché, mais ça ne signifie pas dissolution… Je le répète : ces Moi lutteront sans cesse pour revenir s’installer dans notre machine organique…

Y a-t-il un autre frère qui ait quelque chose à demander ? Je ne veux pas que vous arrêtiez de demander, car si on ne demande pas, on ne comprend pas ; quelquefois, il est nécessaire de demander. Ainsi, Parsifal, quand il est arrivé pour la première fois au château du Montsalvat transcendant, ne parvint pas à être Roi du Graal, pour n’avoir pas demandé la cause des douleurs d’Amfortas ; de sorte qu’il faut toujours demander. Parle, mon frère…

D. Maître, quel est le nombre d’étapes requises pour arriver à acquérir la Raison Objective de l’Être ?

M. POUR ATTEINDRE LA RAISON OBJECTIVE, IL Y A SIX DEGRÉS. Manifestement, la raison objective possède six degrés, mais le plus élevé des six degrés appartient à l’Anklad Sacré et il se situe à trois pas de l’Infini qui soutient tout… Maintenant, combien d’étapes, dis-tu ? Il faut d’abord MOURIR complètement en toi-même ; si tu ne désintègres pas l’Ego, tu ne développeras pas la Raison Objective. Mais, à mesure que tu vas avancer profondément dans la destruction du moi-même, la Raison Objective de l’Être va s’ouvrir ; lorsque tu auras réussi à dissoudre l’Ego à 100 %, la Raison Objective de l’Être aura atteint en toi-même la Plénitude de la Perfection ; dès lors, tu seras illuminé, absolument illuminé et tu connaîtras, par expérience vécue, directe, tous les Mystères de l’Univers. Tu n’ignoreras rien et tu posséderas tous les Pouvoirs du Cosmos. Cela se trouve bien au-delà des chakras ; les chakras, je le répète, ne sont que de pâles lueurs face à la lumière du soleil. Ils sont utiles, mais très balbutiants…

Une autre question, mes frères ?

D. Maître, ces Tridents dont vous parlez, ont-ils une relation avec la […] ?

M. C’est un point à part ! Ne mélangeons pas les différentes sciences, parce que nous nous convertirions en iconoclastes. Qu’est-ce qu’un « iconoclaste » ? Un homme qui fait la dissection de tout, qui revient sur tout et qui ne reste sur rien. Nous, nous ne sommes pas des iconoclastes, laissons chaque matière d’étude à sa place, sans revenir aux choses. « Ne confondons pas le gymnase avec la magnésie »… Une autre question, mes frères ?…

"L’ordre sans liberté est tyrannie. La liberté sans ordre est anarchie.
La liberté et l’ordre sagement combinés constituent la base de l’Éducation Fondamentale."

Samaël Aun Weor
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5e ÉVANGILE
PSYCHOLOGIE DE L’AUTO-CONNAISSANCE

LA SAVEUR TRAVAIL ET LA SAVEUR VIE

CONFÉRENCE Nº 038
Traduction d’une conférence intitulée :
« EL SABOR TRABAJO Y EL SABOR VIDA - SABOR TRABAJO Y SABOR VIDA »
Nous allons commencer en préparant, naturellement, l’ambiance avec cette conférence de type ésotérique et ensuite nous continuerons avec tout le reste. J’espère donc que les frères y porteront toute leur attention…

Il est nécessaire de comprendre la nécessité d’APPRENDRE À VIVRE. Les expériences de la vie quotidienne sont très utiles ; malheureusement, les gens les refusent, les jugent, les détestent, etc. Beaucoup se plaignent d’eux-mêmes et des autres et il est étonnant de voir comment les gens sous-estiment les expériences.

Nous autres, nous devons agir à l’inverse : profiter des expériences pour notre propre Autoréalisation ; ce sont elles qui peuvent nous offrir le matériel didactique suffisant pour le développement de l’Essence ou, en d’autres termes, POUR LA CROISSANCE ANIMIQUE.

Ainsi donc, LES EXPÉRIENCES S’AVÈRENT CERTAINEMENT MAGNIFIQUES dans tous les cas de figure ; il est impossible de tirer du matériel didactique pour le développement de la Conscience de tout autre lieu que celui des expériences ; c’est pour cette raison que ceux qui les refusent ou ceux qui protestent contre les douloureuses expériences de la vie, se privent évidemment du meilleur : ils se privent, précisément, de la source vive qui peut les conduire au renforcement de la vie animique.

Lorsque quelqu’un prend les expériences comme matériel didactique pour son Autoréalisation, il découvre ses propres défauts psychologiques, car c’est dans la relation avec l’humanité, c’est dans la relation avec nos proches, c’est dans la relation avec nos compagnons de travail (à l’usine, à la campagne, etc.), qu’avec les expériences, nous parvenons à l’Autodécouverte.

Il est évident que ce sont les expériences qui FONT AFFLEURER nos propres ERREURS. En présence de personnes qui nous insultent, par exemple, affleure le Moi de la colère ; en présence du vin, affleure le Moi de l’ivrognerie ; en présence de personnes de l’autre sexe, si nous ne sommes pas alertes et vigilants comme la sentinelle en temps de guerre, affleure la luxure.

Ainsi donc, les expériences s’avèrent utiles pour nous connaître nous-mêmes. Évidemment, le principal est de NE S’IDENTIFIER à rien de ce qui nous arrive, à aucun évènement, à aucune circonstance. Nous devons apprendre à voir les différents évènements et circonstances sans nous identifier avec ceux-ci. Nous devons profiter de chaque expérience, aussi douloureuse soit-elle, pour l’Autodécouverte.

Quand on s’auto-observe soi-même, on voit à quel point les expériences sont utiles. Si nous nous retirions dans une caverne solitaire sans nous être autodécouverts, sans nous être connus nous-mêmes, sans avoir dissous l’Ego, le résultat serait l’échec le plus complet. Dans l’Himalaya, beaucoup d’anachorètes vécurent dans des cavernes et développèrent même quelques « SIDDHIS », c’est-à-dire des pouvoirs. Ces ermites, à force de disciplines ésotériques rigoureuses, réussirent à atteindre le SAMADHI et en jouirent alors, pénétrant dans l’ALAYA de l’Univers et se perdant même, pendant quelques instants, dans le SUPRÊME PARABRAHATMA.

Ce qui arriva réellement, c’est que, entraînés aux plus diverses disciplines du mental, ces cénobites réussirent à désembouteiller l’Essence, la Conscience et celle-ci, en l’absence de l’Ego, en vint à expérimenter CELA qui n’appartient pas au temps, Cela qui est bien au-delà du corps, des sentiments et du Mental.

Alors, enivrés par le SOMA du Samadhi, ils se crurent des Mahatmas ; ils ne travaillèrent jamais sur l’Ego ; ils ne se préoccupèrent jamais de désintégrer les différents agrégats psychologiques ; ils se spécialisèrent seulement dans le YOGA DE LA MÉDITATION.

Une fois désincarnés et étant donné qu’ils étaient indubitablement devenus des athlètes de la Science du Dyani, ou Méditation, l’Essence put momentanément pénétrer jusque dans les « PLANÈTES DU CHRIST », flotter dans l’atmosphère de ces planètes (qui sont de nature spirituelle), sans pouvoir, malheureusement, retourner dans les Corporations de ces mondes…

Passée l’extase, l’Essence retourna une fois de plus dans l’Ego, à l’intérieur du moi-même. Ensuite, ils revinrent, ils retournèrent, ils se réincorporèrent et, à l’heure actuelle, ils sont dans le monde occidental, des personnes vulgaires, communes et ordinaires, et, cependant, tant en Orient qu’au Tibet, on continue encore à les vénérer comme des Saints…

Il faut comprendre la nécessité de désintégrer l’Ego et cela ne sera pas possible si nous ne profitons pas des dures expériences de la vie…

Il y a également des personnes qui, après avoir effectué un travail d’observation constant avec les différents évènements de l’existence, oublient ce travail ; alors, les expériences sont à nouveau prises comme auparavant.

Quand quelqu’un prend les expériences de la vie comme un moyen pour atteindre un but, comme un moyen pour l’Autodécouverte, comme un moyen pour l’Auto-observation, il peut les savourer (LA SAVEUR DU TRAVAIL est quelque chose de merveilleux ; elle nous procure une douceur ineffable).

Lorsque quelqu’un DÉCOUVRE qu’il a tel ou tel DÉFAUT PSYCHOLOGIQUE ET QU’IL L’ÉLIMINE, alors IL EN VIENT À SAVOURER LE TRAVAIL (c’est une « saveur » unique en son genre) ; mais lorsque quelqu’un, après avoir travaillé, ABANDONNE LE TRAVAIL sur lui-même et recommence à prendre les expériences de la vie comme auparavant, c’est-à-dire en vient à réinverser le sens des expériences, alors, indubitablement, IL SENTIRA À NOUVEAU la même saveur de la routine quotidienne, la même SAVEUR DE LA VIE de tous les jours. Il faut donc faire une nette différence entre LA SAVEUR TRAVAIL et LA SAVEUR DE LA VIE routinière.

C’est pourquoi je vous le dis, mes chers frères, ne fuyez pas les expériences de la vie, profitez même de la plus simple expérience pour l’Autodécouverte.

Tout évènement, aussi insignifiant soit-il, permet l’Autoconnaissance ; car c’est précisément dans la relation avec des personnes différentes que l’on parvient à s’autodécouvrir, à découvrir ses propres erreurs ; celles-ci affleurent toutes seules si spontanément qu’il suffit d’être en État d’Alerte pour les voir.

Tout défaut découvert doit être travaillé, doit être JUGÉ, doit être analysé correctement, doit être COMPRIS par la technique de la Méditation. Plus tard, vient l’exécution, la dissolution ; tout agrégat psychique peut être DISSOUS à l’aide de DEVI KUNDALINI SHAKTI, notre Mère Divine. Si nous la supplions d’éliminer de notre intérieur l’agrégat psychique que nous avons compris, elle agira ainsi, elle le désintégrera et nous serons libérés de ce défaut.

Comme on se sent heureux lorsqu’on élimine de nous-mêmes un défaut ; c’est comme si on nous avait débarrassé d’une charge écrasante ! Quel bonheur ! Et à mesure que les différents agrégats psychologiques sont désintégrés, l’Essence, la Bouddhata se libère peu à peu et lorsque tous les agrégats ont été réduits en poussière cosmique, LA CONSCIENCE ÉGOÏQUE DISPARAÎT et seule reste LA CONSCIENCE PROPRE DE L’ÊTRE, la Conscience primitive, originelle…

Par conséquent, pour nous, cela vaut bien la peine de profiter des expériences pratiques de la vie pour l’Autodécouverte ; sans elles, l’Autodécouverte ne serait pas possible…

Ces ermites du temps jadis, qui s’enfermaient dans les cavernes pour méditer, se nourrissant d’herbes, de racines de la forêt, réussirent à devenir des athlètes du Samadhi ; quelques-uns parvinrent même jusqu’au Satori ; le Vide Illuminateur fit irruption dans leur mental, mais ils ne purent jamais réaliser en eux-mêmes le Vide Illuminateur (mes chers frères, expérimenter le Vide Illuminateur est une chose et autre chose est, en vérité, je vous le dis, réaliser en nous-mêmes le Vide Illuminateur).

En Orient, il y eut des saints, des mystiques, des ermites, qui expérimentèrent le Vide Illuminateur ; mais, étant donné qu’ils ne travaillaient pas sur eux-mêmes, étant donné qu’ils n’éliminaient pas les agrégats psychiques, ils ne purent réaliser en eux-mêmes le Vide Illuminateur.

Expérimenter la nature du Vide Illuminateur est utile, mes chers frères, très utile ; mais si nous restons seulement dans cet état de l’Être, si nous N’AUTORÉALISONS PAS INTÉRIEUREMENT LE VIDE ILLUMINATEUR, nous aurons perdu notre temps lamentablement ; nous ne pourrons pas véritablement réaliser en nous-mêmes le Vide Illuminateur si, auparavant, nous ne travaillons pas à la désintégration de l’Ego, du moi-même, du soi-même. Ainsi donc, il vaut la peine de réfléchir profondément à toutes ces choses…

À mesure que nous désintégrerons en nous-mêmes l’Ego, la Conscience se libérera peu à peu ; et lorsque nous serons vraiment parvenus à la désintégration absolue du moi-même, la Conscience sera totalement libérée ; dès lors, le Vide Illuminateur aura été réalisé en chacun de nous…

Seuls ceux qui ont réalisé en eux-mêmes le Vide Illuminateur peuvent vivre dans les Planètes du Christ. Sachez qu’autour de chaque soleil qui nous illumine gravitent les Planètes du Christ ; elles sont de nature spirituelle, pas matérielle.

IL Y A DEUX NATURES : L’UNE EST INSTABLE, passagère, périssable (c’est la nature du MONDE PHYSIQUE) ; mais il y a une autre nature : LA NATURE DES « PLANÈTES DU CHRIST » qui est immortelle, IMMUABLE, impérissable, terriblement divine ; sur ces Planètes vivent les Humanités Divines et dans chaque créature de ces planètes demeure le Christ (le Christ resplendit en chaque créature).

Mais, essayer de se convertir en habitant des « Planètes du Seigneur » sans avoir éliminé l’Ego est absurde ; vouloir éliminer l’Ego en renonçant aux expériences de la vie ou en protestant contre celles-ci ou en se désespérant ou en s’identifiant à chaque évènement est stupide, parce que le matériel didactique pour l’Autoréalisation ne vient de nulle part, sinon des expériences de la vie.

Ainsi donc, prenons chaque expérience, aussi douloureuse soit-elle, avec joie ; pensons qu’elle nous donne le matériel didactique suffisant pour l’Autoréalisation. Ne commettons pas l’erreur de nous identifier à un quelconque évènement. Ne commettons pas non plus l’erreur de refuser un évènement quelconque. Chaque expérience de la vie est utile…

Lorsque nous aurons dissous la totalité de l’Ego, notre Mental Intérieur se sera ouvert… Je vous ai déjà dit qu’il y a trois types de « mental » et aujourd’hui je vous le répète. Le premier, nous pouvons l’appeler le « MENTAL SENSORIEL » (en lui se trouve le « LEVAIN DES SADUCÉENS », gens grossiers et matérialistes) ; le second est le « MENTAL INTERMÉDIAIRE » et le troisième est le « MENTAL INTÉRIEUR ». Dans le « mental intermédiaire » se trouvent les croyances des différentes religions, c’est le « LEVAIN DES PHARISIENS »…

Jésus Christ dit : « Méfiez-vous du levain des Saducéens et des Pharisiens », c’est-à-dire « méfiez-vous des doctrines des Saducéens matérialistes et des Pharisiens hypocrites » (ce sont les paroles de l’Évangile du Seigneur).

Que peut savoir le MENTAL SENSORIEL à propos du Réel, à propos de la Vérité ? Rien ! Pourquoi ? Parce qu’il élabore ses concepts exclusivement avec les données apportées par les cinq sens.

Le MENTAL INTERMÉDIAIRE, lui non plus, ne sait rien du Réel ; là se trouvent « les Doctrines des Pharisiens » et nous savons bien que ces derniers se rendent aux Temples pour que les autres les voient ; ils assistent à leurs Saints Offices ou Rites pour que les autres disent d’eux le meilleur, mais ils ne travaillent jamais sur eux-mêmes ; ils fondent leur religion exclusivement sur les croyances et c’est absurde…

Avec la mort de l’Ego, le « MENTAL INTÉRIEUR » s’ouvre et celui-ci est différent ; celui-ci fonctionne avec les ressorts de la Conscience ; celui-ci reçoit les données de la Conscience Superlative de l’Être et, avec ces données, il élabore ses concepts…

Étant donné que la Conscience Transcendantale et Superlative de l’Être a le pouvoir d’expérimenter le Réel, la Vérité, manifestement, le « Mental Intérieur », étant ainsi informé, détient de bonnes données pour élaborer ses concepts (c’est pour cette raison que le Mental Intérieur s’appelle « LA RAISON OBJECTIVE » et c’est pour cette raison que le Mental Sensoriel s’appelle « LA RAISON SUBJECTIVE »).

Celui qui a développé le Mental Intérieur connaît le Réel, la Vérité ; il connaît Cela, qui est bien au-delà du corps, des sentiments et du mental ; il connaît les Mystères de la Vie et de la Mort, non parce que d’autres lui en ont parlé ou ont cessé de lui en parler, mais bien par Expérience Mystique Directe.

Celui qui a développé la Raison Objective est un ILLUMINÉ ; mais il y a SIX DEGRÉS de développement DE LA RAISON OBJECTIVE ; on reconnaît ces six degrés aux TRIDENTS qui existent sur les CORNES… À quelles « cornes » est-ce que je me réfère ? Aux CORNES D’ARGENT des Hiérophantes, aux CORNES DE LUCIFER (ce Lucifer n’est pas autre chose que la RÉFLEXION DU LOGOS en nous, l’ombre du Seigneur, située à l’intérieur de nous-mêmes, dans notre Univers Intérieur, pour notre bien…).

Pourrions-nous, par hasard, monter jusqu’au Golgotha du Père, par un autre chemin qui ne soit pas le corps de Lucifer, les épaules de Lucifer ? Impossible !… Quelqu’un pourrait-il, par hasard, travailler dans la Forge des Cyclopes sans l’impulsion de Lucifer ? Impossible !… Lucifer donne l’impulsion ; si nous savons planter la lance dans son côté, nous le vaincrons. Une fois LE DRAGON VAINCU, NOUS GRIMPERONS en utilisant son dos comme escalier… « La tentation est feu, le triomphe sur la tentation est lumière ».

Si nous parvenons à vaincre Lucifer, nous monterons de degré en degré sur son dos ; chaque triomphe sur Lucifer implique, en fait, un échelon dans notre ascension et ainsi, d’échelon en échelon, nous arriverons AU SOMMET DE L’ÊTRE, nous monterons SUR LA MONTAGNE DE L’ÊTRE… Les Six Degrés de développement de la Raison Objective sont sur les Cornes de Lucifer.

Oui, voilà la base. Tant qu’on n’a qu’un Trident sur ces Cornes, on n’est monté que d’un degré ; si l’on possède deux Tridents, cela indique un second degré de développement dans la Raison Objective ; et celui qui en possède trois a perfectionné son Mental jusqu’au Troisième Degré de sa Raison Objective.

Mais, celui qui détient les Six Degrés, les SIX TRIDENTS sur ses Cornes, aura atteint LA PERFECTION ABSOLUE dans la Raison Objective de l’Être ; il aura atteint l’ANKLAD SACRÉ et pourra y demeurer ; il sera parfait et tous les CHŒURS DES ÉGOTISMES de cet Univers, les quatre grands chœurs ou groupes leur obéiront et les vénéreront, ou plutôt, lui obéiront, le vénéreront.

Avoir les Six Degrés de la Raison Objective, c’est avoir atteint l’Illumination Absolue, la Connaissance Objective Absolue (sans lacune) des Mystères de la Vie et de la Mort, des Mystères du Logos, des Mystères de l’Abîme et du Ciel ; c’est avoir ouvert complètement son Mental au Réel ; c’est pourquoi celui qui arrive au Sixième Degré peut se reposer dans l’Anklad Sacré. Celui qui arrive au Sixième Degré, se trouve seulement à Trois Degrés de l’INFINI QUI SOUTIENT TOUT et cela, il faut savoir le comprendre… Je veux donc que les frères réfléchissent profondément à cela…

On a beaucoup parlé sur les « CHAKRAS », « disques » ou « roues magnétiques » du Corps Astral. Sont-ils utiles ? Oui, ils sont utiles ; mais toutes ces « roues », chakras ou disques magnétiques, etc., malgré qu’ils soient si merveilleux (car ils nous permettent les Perceptions Extrasensorielles), sont, en vérité, telles de misérables bougies de suif face à la Raison Objective de l’Être. La Clairvoyance, par exemple, peut être très belle… Qui nierait les pouvoirs intrinsèques des chakras ? Qui nierait les pouvoirs intrinsèques du Chakra Ajna ? Mais ceux-ci, en eux-mêmes, sont comme la flamme d’une allumette comparée à la lumière du soleil ; voilà ce qu’ils sont si nous les comparons à l’Illumination que donne la Raison Objective de l’Être.

De cette manière, quel est le maximum ou les pouvoirs maximums que l’anachorète gnostique peut obtenir ? Sont-ils dans les chakras ? Où sont-ils ? En vérité, mes frères, je vous le dis : ils ne sont pas dans les chakras… Alors où sont-ils ? En vérité, je vous le dis : ils sont dans la Raison Objective de l’Être. Mais, perfectionner la Raison Objective de l’Être requiert l’élimination des éléments subjectifs des perceptions ou, en d’autres termes, l’élimination des différents Moi.

Ensuite, si nous procédons ainsi, si nous nous décidons à passer par « l’ANNIHILATION BOUDDHIQUE » que ces messieurs de la Théosophie craignent tant, alors, et seulement à ce moment-là, nous pourrons vraiment nous reposer dans l’Anklad sacré…

Il y a DEUX PSYCHISMES : l’INFÉRIEUR qui est en relation avec les chakras et le SUPÉRIEUR qui appartient à la Conscience Superlative et Transcendantale de l’Être, aux Valeurs Éthiques du Divin, du Transcendantal ; à la Culture Universelle Spirituelle Divine…

Le Psychisme Inférieur ne remplit-il pas quelques finalités ? Il serait absurde de le nier : oui, il remplit quelques finalités. Dire que le développement des chakras est inutile ? Je ne dis pas cela, je ne le pense pas ; c’est utile jusqu’à un certain point, mais ce n’est pas tout…

Lorsque quelqu’un a éveillé sa Conscience et a véritablement ouvert sa Raison Objective et que sa raison objective ou mental intérieur peut servir d’instrument à sa Conscience, alors l’Illumination de l’Être est absolue et elle dépasse tous les chakras ; elle va bien au-delà des chakras ; elle entre dans le domaine du Surhomme, du Bouddha, du Bouddha Illuminé.

Je veux que les frères comprennent cet aspect intrinsèque, si profond ; je veux qu’ils comprennent également, pour cette raison, la nécessité de passer par L’ANNIHILATION BOUDDHIQUE. S’ils agissent ainsi, ils ne le regretteront pas : ils ouvriront leur Mental Intérieur et arriveront à posséder l’Illumination.

Je ne veux pas dire que l’expérience du Vide Illuminateur ne soit pas possible avant ; elle est possible, mais, comme je vous l’ai déjà dit, une chose est l’expérience du Vide Illuminateur et autre chose la réalisation intime du Vide Illuminateur.

N’importe quel anachorète peut expérimenter le Vide Illuminateur, mais ceci n’implique pas forcément l’Autoréalisation Intime du Vide Illuminateur. Personne ne pourra réellement Autoréaliser le Vide Illuminateur en lui-même tant qu’il n’aura pas éliminé ou désintégré tous ces agrégats psychiques inhumains que nous portons à l’intérieur de nous… Il vaut donc la peine que nous comprenions tout ceci et que nous réfléchissions profondément…

Lors du processus de désintégration de l’Ego, nous devons saigner abondamment et « nous devons laver nos pieds avec le sang du cœur » si nous voulons rester complètement purs.

L’Autoréalisation Intime de l’Être est très grave, extrêmement grave ; on doit passer par des tortures épouvantables : bien des fois, il faut renoncer à ce que nous aimons le plus ; il faut toujours être prêts à perdre ce que nous chérissons le plus et, je le répète, « laver nos pieds dans le sang du cœur ».

Nous devons nous convertir en quelque chose de différent, en quelque chose de distinct ; ON DOIT PERDRE JUSQU’À NOTRE PROPRE IDENTITÉ PERSONNELLE. Ceci veut dire qu’un jour nous aurons à chercher notre propre identité actuelle et, cependant, nous ne la trouverons pas, elle sera perdue pour nous-mêmes, car nous serons devenus quelqu’un de différent. Nous devons devenir distincts, différents, changer radicalement. Mais, comment pourrions-nous changer totalement si nous conservons notre identité actuelle ?

Sur ce chemin, mes chers frères, il y a des processus douloureux, très douloureux. Celui qui désire COMMENCER AVEC SUCCÈS doit commencer PAR QUELQUES SACRIFICES PHYSIQUES, DISCIPLINAIRES…

J’ai commencé, dans mon existence actuelle, en parcourant quelques pays entiers à pied, sans le moindre centime en poche, en dormant dans les montagnes, enveloppé dans mes propres « chiffons » pour panser mes plaies, arrivant dans des villages sans argent ou bien me couchant là, sous les auvents des maisons (lorsque les maisons possédaient de tels toits ou auvents, car, à l’heure actuelle, les constructions sont devenues si cruelles que si quelqu’un se trouve sous la pluie, il n’a pas d’autre solution que de la supporter ; voilà la cruauté de notre époque !)…

Et je ne regrette pas d’avoir parcouru des pays entiers sans argent ; je ne regrette pas d’avoir souffert la tourmente et les ouragans ; je ne regrette pas d’être arrivé dans des villages où personne ne me connaissait, sans un centime en poche…

C’est ainsi que j’ai commencé et ça m’a beaucoup servi. J’ai commencé d’une manière naturelle ; mon père qui est en secret a voulu que je commence ainsi et ainsi j’ai commencé. À d’autres, il leur est arrivé de commencer ainsi, car leur gourou l’avait établi ainsi pour leur bien…

Je connais le cas d’un gourou aux yeux noirs pénétrants et à la moustache noire, qui a organisé une caravane avec ses disciples. Il a parcouru des pays entiers pour arriver en Perse depuis la Russie ; hommes et femmes cheminaient dans la neige, quelques-uns avec les pieds nus, ensanglantés, dormant dans les montagnes, exposés aux loups, mais fermes dans la discipline. Et, ils sont arrivés comme ça, dans ce pays de Perse, simplement pour trouver une maison inoccupée où vivre…

« Sottises », me direz-vous ! « Comment est-il possible de voyager à travers les montagnes et dans le froid avec un groupe de personnes qui souffrent, en dormant la nuit dans les forêts, exposées aux loups et à l’hiver ? Dans quel but ? (cela peut sembler incongru !) Pour arriver finalement dans une maison qu’ils ont louée ? Pour faire cela, on n’a pas besoin de tout ceci ; pour ça, le voyage aurait pu se faire dans une merveilleuse automobile ou en avion »…

Le gourou savait ce qu’il faisait : si le disciple virait à droite, le gourou tirait à gauche ; et si le disciple tirait à gauche, le gourou lui tirait les rennes, comme à un cheval, pour qu’il vire vers la droite… Et, en souffrant un peu, ses disciples se forgèrent, dès le début, dans la dure discipline, et ils s’avérèrent remarquables…

À moi aussi, il m’appartint de me forger, au début, dans cette dure discipline ; mon Père qui est en secret le voulut ainsi. Je ne l’avais pas compris ; j’ai compris bien plus tard, avec le temps, qu’il avait suivi avec moi le même processus qu’ont suivi tous les « Gurujis » des temps jadis qui, avant tout, soumettaient les étudiants à ces dures épreuves ; et il ne fait aucun doute que les étudiants qui sont passés par ces mêmes épreuves ont été remarquables…

Ainsi, mes chers frères, nous devons peu à peu éliminer de nous-mêmes beaucoup de coutumes désastreuses (habitudes acquises) dont nous ignorons nous-mêmes l’existence : des mouvements mécaniques sans signification, etc. Nous devons devenir conscients de tous nos gestes et attitudes et éliminer ce qui ne sert pas ; tout cela requiert une observation très rigoureuse de nous-mêmes.

Au début, il est bon d’appliquer CETTE DURE DISCIPLINE des voyages douloureux et sanglants, des tortures du chemin, AFIN DE SE FORGER dès le début COMME ON DOIT SE FORGER : DANS LA LUTTE !…

Nous ne devons donc pas nous décourager sur ce point de l’Auto-Observation Psychologique. À mesure qu’on s’auto-observe, on découvre peu à peu combien de Moi on possède, des Moi dont on ignorait l’existence (on reste soi-même étonné lorsqu’on s’autodécouvre).

Que dirions-nous d’un homme honnête, sincère, travailleur, un citoyen honorable, irréprochable, incapable de voler un centime à quelqu’un, qui découvre soudain, au fond de lui-même, qu’il possède quelques Moi voleurs ? « Impossible, me direz-vous, impossible ». Non, en cela il n’y a rien d’impossible…

Et que dirions-nous d’une dame honnête, une magnifique épouse, vertueuse, dévouée à son foyer, qui, tout à coup, en s’auto-explorant profondément, découvrirait au fond d’elle-même toute une légion de Moi de prostituées ? « C’est incongru » – diraient beaucoup de gens, en entendant l’explication de tout ceci – « C’est illogique, quel paradoxe ! »…

Mais, dans le domaine de la psychologie profonde, tout cela est possible. Au fond de chacun de nous, il y a une création ambiguë : des Moi des temps anciens, des Moi qui personnifient des erreurs épouvantables ; le plus grave est qu’à l’intérieur de ceux-ci est embouteillée la Conscience, toujours enfermée, toujours procédant en vertu de son propre embouteillement…

Et quel est le PIRE OBSTACLE qui existe POUR LA DISSOLUTION DE L’EGO ? Quel est le pire inconvénient ? La LUXURE, oui (c’est un mot terrible). Mais, qui ne l’a pas ? Quelqu’un, ici présent, pourrait-il dire qu’il n’a jamais eu de luxure ? Comme c’est difficile de la déraciner de soi-même !…

Lorsque nous analysons n’importe quel Moi de luxure, nous arrivons à mettre en évidence qu’il AGIT dans chacun des TROIS CERVEAUX D’UNE MANIÈRE DIFFÉRENTE. Dans le Cerveau, disons purement Émotionnel, il s’exprime comme l’Amour ; dans le Cerveau purement Moteur-Instinctif-Sexuel, il s’exprime à travers l’érotisme ; dans le Cerveau exclusivement Intellectuel, il s’exprime par des plans, des projets en relation avec l’amour ou avec l’être que l’on aime ou que l’on croit aimer. Cependant, tous ne sont rien d’autre que des phénomènes d’un même Moi qui s’appelle « luxure »…

Mais, voyez de quelle manière distincte il se manifeste dans le Cerveau Intellectuel, comment il prend forme dans le cœur et, enfin, quel est son modus operandi dans le Centre Moteur-Instinctif-Sexuel… Je répète : dans le Centre Moteur-Instinctif-Sexuel, il s’exprime comme une passion animale ; dans le cœur, la luxure prend une autre forme que nous pourrions appeler « Amour » ; et dans l’Intellect, il prend une autre forme (comme des projets en relation avec cet « Amour », comme des souvenirs de cet « Amour »). Chaque Moi possède ses Trois Cerveaux : l’Intellectuel, l’Émotionnel et le Moteur-Instinctif-Sexuel, c’est évident.

Ainsi, à l’intérieur de notre personne, il y a donc des milliers de personnes et chacune d’entre elles est organisée avec ces trois cerveaux ; donc notre personnalité n’est rien d’autre qu’une marionnette manipulée par des fils invisibles…

Et il y a des Moi très difficiles à arracher de soi-même, à désintégrer, des Moi qui se confondent avec la spiritualité et l’amour… Nous devons avoir, pourrait-on dire, « un œil clinique », pour nous voir nous-mêmes, toujours disposer de ce bistouri extrêmement fin de l’AUTOCRITIQUE pour percer tout ce que nous avons en nous et faire la dissection de nos Valeurs. C’est seulement ainsi que nous pourrons réellement savoir ce que nous avons vraiment. IL FAUT BEAUCOUP D’OBSERVATION, mes chers frères !…

Nous sommes épouvantablement faibles et nous nous croyons très forts ; nous sommes des créatures fragiles, excessivement faibles… Nous ne pourrions rien faire si nous n’avions pas l’aide, que manifestement nous avons : nous pouvons compter sur le pouvoir du Serpent Sacré, de la DIVINE MÈRE KUNDALINI ; ELLE SEULE PEUT véritablement NOUS ASSISTER pour désintégrer les Moi.

Elle seule, avec ses flammes, peut réduire n’importe quel Moi en poussière cosmique. Mais, essayer de désintégrer les Moi sans compter sur l’aide de Devi Kundalini Shakti, c’est se condamner soi-même à l’échec et c’est regrettable…

Quelqu’un, dont je ne mentionnerai pas le nom, a commis l’erreur d’attribuer au SERPENT ASCENDANT toutes les caractéristiques sinistres et funestes du SERPENT DESCENDANT…

Il y a deux serpents : celui qui monte et celui qui descend. Celui qui monte est LA KUNDALINI ; elle se fraie un passage par le canal SUSHUMNA à l’intérieur de la moelle épinière dorsale et arrive jusqu’au cerveau et, plus tard, au cœur ; l’autre, qui descend, se précipite depuis le coccyx vers les Enfers Atomiques de l’homme, est l’abominable ORGANE KUNDARTIGATEUR ; oui, l’abominable Organe Kundartigateur ou SERPENT PYTHON, qui rampait dans la boue de la terre, a eu le pouvoir de nous faire tomber dans l’erreur ; l’autre, le serpent ascendant, est différent ; il a le pouvoir de nous libérer de l’erreur.

Il est clair que, par le passé, certains Individus Sacrés se trompèrent et implantèrent, dans la nature de l’être humain, l’abominable Organe Kundartigateur. Mais, comment ferons-nous pour devenir des saints ? Nous devrons implanter dans l’organisme humain un autre organe comme le « Kundartigateur », mais qui soit positif, lumineux, son antithèse, l’opposé du « Kundartigateur »…

Il existe, bien sûr, et c’est la Kundalini. Le mot lui-même le dit : « Kunda-lini », « KUNDA » nous rappelle l’abominable Organe Kundartigateur, « LINI » signifie « fin » (« fin de l’abominable Organe Kundartigateur ») ; voilà : avec l’ascension du Serpent Kundalini, l’abominable Organe Kundartigateur se retrouve réduit en poussière cosmique…

Dans la « Genèse », apparaît le SERPENT TENTATEUR DE L’ÉDEN, l’horrible Python à sept têtes, qui rampe dans la boue de la terre et qu’Apollon, irrité, blessa de ses dards ; c’est l’abominable Organe Kundartigateur. Mais, dans la Sagesse antique, apparaît également MOÏSE et le SERPENT D’AIRAIN qui s’enroulait autour du TAU ou LINGA GÉNÉRATEUR (c’est la Kundalini).

Gurdjieff commit l’erreur de confondre la « Kundalini » avec le « Kundartigateur », le serpent qui monte avec celui qui descend et il attribua à celui qui monte tous les sinistres pouvoirs ténébreux du serpent qui descend. Voilà son erreur et voilà la raison pour laquelle ses disciples ne réussirent pas à dissoudre les Moi ; ce fut une grande erreur !…

À partir de la simple compréhension, il n’est pas possible de dissoudre les Moi. Je ne nie pas qu’avec LE COUTEAU DE LA CONSCIENCE, en comprenant réellement n’importe quel Moi, nous puissions LE SÉPARER de nous-mêmes, de notre psyché ; mais cela, mes chers frères, n’est pas suffisant, car le Moi, séparé de notre psyché, continuera à vivre ; il ne se résignera pas à demeurer loin de sa maison ; il essayera maintes et maintes fois de revenir occuper sa place, il se convertira en un DÉMON TENTATEUR…

Il faut DÉSINTÉGRER le Moi que nous avons séparé de nous-mêmes grâce au COUTEAU DE LA CONSCIENCE et personne ne peut le désintégrer avec un autre pouvoir que le pouvoir de la Mère Divine Kundalini ; elle seule peut le réduire en cendres, en poussière cosmique…

Ainsi, mes chers frères, ce qui est donc fondamental, c’est de MOURIR EN SOI-MÊME définitivement, pour pouvoir ouvrir le Mental Intérieur et jouir de la Raison Objective qui est Cognition Véritable du Réel, Expérience Intime de l’Être, Vision Bouddhique Transcendantale, Divine, au-delà du corps, des attachements et du mental subjectif.

À mesure que vous allez digérer tout ceci, vous comprendrez également la nécessité de vivre, alertes et vigilants, comme la sentinelle en temps de guerre, en travaillant toujours de manière constante. Parce que tels que vous êtes, tels que vous vous trouvez en ce moment précis, vous ne servez à rien : vous possédez une création erronée qui se manifeste à travers une Fausse Personnalité ; SPIRITUELLEMENT, VOUS ÊTES MORTS, vous n’avez aucune réalité. Vous devez tous cesser d’exister tels que vous êtes, car si vous continuez d’exister tels que vous êtes, vous devrez rentrer dans l’INVOLUTION MINÉRALE des entrailles de la terre. Tels que vous êtes, vous êtes morts spirituellement ; vous ne possédez pas la Raison Objective de l’Être ; vous n’avez pas atteint l’Illumination ; vous gisez comme des ombres parmi les profondes ténèbres…

Quelle est votre réalité ? Des ombres et rien de plus que cela : des ombres !… Vous devez ouvrir le Mental Intérieur, mais, pour cela, vous devez cesser d’exister comme des ombres misérables, vous devez devenir impitoyables envers vous-mêmes, parce que, pour le moment, vous vous aimez beaucoup trop vous-mêmes ; VOUS VOUS AUTOCONSIDÉREZ TROP.

Mais, qu’est-ce que vous aimez ? Votre cher Ego, votre nudité, votre misère intérieure, les ténèbres dans lesquelles vous vous trouvez ? Est-ce cela que vous aimez tant ? Non, mes frères, réfléchissez profondément ; réfléchissez !…

Vous devez vous dédier à travailler intensément sur vous-mêmes ; vous devez comprendre le processus de la luxure, qui est le pire ennemi de l’élimination de l’Ego, le pire ennemi de la dissolution… Qui ne l’a pas ? Qui ne l’a pas eue ? Cependant, il faut la réduire en cendres…

Un frère a-t-il quelque chose à demander ? Parle, ma sœur.

Disciple. Vénérable, on appelle Gurdjieff « Maître ». A-t-il travaillé dans la Neuvième Sphère ou a-t-il seulement travaillé dans la dissolution de l’Ego au moyen de la compréhension ?

Maître. Il a travaillé dans la Neuvième Sphère, a fabriqué les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être, mais IL N’A PAS RÉUSSI LA DISSOLUTION TOTALE DE L’EGO PARCE QU’IL A REJETÉ SA MÈRE DIVINE. Comment l’enfant ingrat peut-il dissoudre l’Ego ? L’enfant ingrat ne progresse pas dans ces études. Avant tout, avant d’arriver au Père, nous devons arriver à la Mère, c’est évident… Un autre frère a-t-il quelque chose à demander en relation avec ça ?

D. Maître, pourquoi Gurdjieff, étant l’un de vos disciples, ne savait-il pas que l’unique chemin pour la dissolution de l’Ego est celui de la Divine Mère Kundalini ?

M. Il a oublié sa Mère. Dans d’anciennes existences, j’ai été son instructeur ; mais, dans sa dernière existence, étant donné qu’il était loin de moi, IL A OUBLIÉ SA DIVINE MÈRE. Voilà son erreur ! Sans ce pouvoir fohatique, personne ne peut désintégrer les agrégats psychiques ; parce que tout seul on n’arrive à rien. Le couteau de la Conscience nous permet de séparer les Moi que nous avons compris, de les séparer de notre psyché, mais ça ne signifie pas dissolution… Je le répète : ces Moi lutteront sans cesse pour revenir s’installer dans notre machine organique…

Y a-t-il un autre frère qui ait quelque chose à demander ? Je ne veux pas que vous arrêtiez de demander, car si on ne demande pas, on ne comprend pas ; quelquefois, il est nécessaire de demander. Ainsi, Parsifal, quand il est arrivé pour la première fois au château du Montsalvat transcendant, ne parvint pas à être Roi du Graal, pour n’avoir pas demandé la cause des douleurs d’Amfortas ; de sorte qu’il faut toujours demander. Parle, mon frère…

D. Maître, quel est le nombre d’étapes requises pour arriver à acquérir la Raison Objective de l’Être ?

M. POUR ATTEINDRE LA RAISON OBJECTIVE, IL Y A SIX DEGRÉS. Manifestement, la raison objective possède six degrés, mais le plus élevé des six degrés appartient à l’Anklad Sacré et il se situe à trois pas de l’Infini qui soutient tout… Maintenant, combien d’étapes, dis-tu ? Il faut d’abord MOURIR complètement en toi-même ; si tu ne désintègres pas l’Ego, tu ne développeras pas la Raison Objective. Mais, à mesure que tu vas avancer profondément dans la destruction du moi-même, la Raison Objective de l’Être va s’ouvrir ; lorsque tu auras réussi à dissoudre l’Ego à 100 %, la Raison Objective de l’Être aura atteint en toi-même la Plénitude de la Perfection ; dès lors, tu seras illuminé, absolument illuminé et tu connaîtras, par expérience vécue, directe, tous les Mystères de l’Univers. Tu n’ignoreras rien et tu posséderas tous les Pouvoirs du Cosmos. Cela se trouve bien au-delà des chakras ; les chakras, je le répète, ne sont que de pâles lueurs face à la lumière du soleil. Ils sont utiles, mais très balbutiants…

Une autre question, mes frères ?

D. Maître, ces Tridents dont vous parlez, ont-ils une relation avec la […] ?

M. C’est un point à part ! Ne mélangeons pas les différentes sciences, parce que nous nous convertirions en iconoclastes. Qu’est-ce qu’un « iconoclaste » ? Un homme qui fait la dissection de tout, qui revient sur tout et qui ne reste sur rien. Nous, nous ne sommes pas des iconoclastes, laissons chaque matière d’étude à sa place, sans revenir aux choses. « Ne confondons pas le gymnase avec la magnésie »… Une autre question, mes frères ?…
Source :
"L’ordre sans liberté est tyrannie. La liberté sans ordre est anarchie.
La liberté et l’ordre sagement combinés constituent la base de l’Éducation Fondamentale."

Samaël Aun Weor
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#278
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5e ÉVANGILE
ANTHROPOLOGIE GNOSTIQUE

L’ART ROYAL DU MEXIQUE PRÉCOLOMBIEN

AUTRE TITRE CONNU : L’Art Royal des Anciennes Cultures Mexicaines

CONFÉRENCE Nº 076
Traduction d’une conférence intitulée :
« EL ARTE REGIO DEL MÉXICO PRECOLOMBINO - EL ARTE REGIO EN LAS ANTIGUAS CULTURAS MEXICANAS »
Chers frères gnostiques, mesdames et messieurs, depuis cette tribune d’éloquence, je m’adresse à vous tous. Vous avez tous été témoins, ce soir, d’un spectacle merveilleux, d’un spectacle nahuatl autochtone. L’antique sagesse de l’Anahuac est assurément formidable. Dans cet ART DE LA NATURE RÉELLEMENT OBJECTIF, il est évident que l’art se trouve associé à la science et à la religion dans leur forme la plus pure. Au temps des anciennes cultures des Mayas, Zapotèques, Toltèques, etc., l’art n’a jamais été dissocié de la religion, ni de la science, ni de la philosophie.

Grâce à l’art, on accède directement à la Conscience ; grâce à l’art, on instruit le cerveau émotionnel, et cela est grandiose. Dans les temples de la Grèce antique et d’Éleusis, l’art se trouvait aussi associé à la religion, à la philosophie et à la science.

Dans l’antique Babylonie, l’art était éminemment mystique, profondément philosophique et aussi scientifique. Dans les temples de l’Antiquité, l’art ne fut jamais subjectif. En Babylonie, dans la grande Babylone qui a fleuri au temps jadis, il y avait le THÉÂTRE par lequel ON INSTRUISAIT alors LES TROIS CERVEAUX de l’être humain : le cerveau intellectuel, le cerveau émotionnel et le cerveau moteur.

Nous savons bien que la loi de l’éternel Heptaparaparshinokh, c’est-à-dire la LOI DU SEPT, gouverne tout ce qui est créé. C’est ainsi que la sagesse artistique, basée sur le nombre sept, ne manquait jamais dans les sculptures de l’antique Babylonie, ni dans les monolithes et les sculptures du Mexique millénaire. Si, une fois, une pièce artistique s’avérait avoir quelque chose de différent qui peut facilement être confondu avec une détérioration occasionnée par le temps, cela est dû précisément au fait de vouloir attirer l’attention sur la Loi Sacrée Heptaparaparshinokh.

Dans le glorieux Mexique antique, on parlait au moyen de la danse sacrée, on parlait avec la parole et on parlait aussi au moyen de certains symboles scientifiques. En Babylonie, la musique, la danse, la philosophie et la science s’exprimaient vivement dans le théâtre.

Par le centre moteur, on instruisait ce cerveau au moyen de la danse ; à travers le centre émotionnel vibrait l’émotion la plus pure ; et à travers le centre intellectuel, on concevait des idées transcendantes et transcendantales.

On instruisait le centre intellectuel, on instruisait le centre émotionnel et on instruisait le centre moteur. On se servait de la danse, on se servait de la parole illuminée, on se servait de la mystique religieuse, et les trois cerveaux de l’être humain (intellectuel, émotionnel et moteur) recevaient un enseignement. Il me vient en mémoire les danses de l’Égypte, de Samothrace, de la Grèce, de l’Inde, de la Perse, et aussi ces danses extraordinaires et merveilleuses de nos ancêtres aztèques…

Mes amis, la sagesse qui a fleuri dans le Mexique antique est la même qu’en Égypte, la même que dans l’Inde millénaire, la terre sacrée des Védas, la même qu’à Samothrace, à Troie, à Rome, à Carthage…

Ceux qui pensent, par ignorance, que nos ancêtres de l’Anahuac adoraient des idoles sont totalement dans l’erreur, car le Mexique a une culture extraordinaire et merveilleuse qui provient des temps les plus anciens. C’est le Mexique qui aurait dû conquérir l’Europe, pour lui enseigner une DOCTRINE SOLAIRE, afin de l’élever au niveau le plus haut de civilisation.

Mes amis, si dans la vieille Europe on adorait le Christ, je veux que vous sachiez qu’ici aussi on adorait le CHRIST COSMIQUE, Notre Seigneur Quetzalcóatl. Quetzalcóatl n’est donc pas une idole, comme le présument de nombreux super-civilisés ignorants.

Le drame de Notre Seigneur Quetzalcóatl est formidable, extraordinaire, merveilleux ; c’est le même drame que celui de Jeshua Ben Pandira, c’est-à-dire le même drame que celui de Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous tenons à vous certifier, au nom de la vérité, que Quetzalcóatl est le Christ.

Si nous lisons attentivement les vieux codex, nous découvrirons de très précieuses informations sur Notre Seigneur Quetzalcóatl.

« Il vivait – dit-on – dans une maison splendide, dans une ville merveilleuse, vivante représentation divine du Paradis Terrestre. Un jour – dit la tradition allégorique ou symbolique –, il fit appeler son épouse. Elle accourut à son appel ; on étendit une natte sacrée sur le sol dur – et la légende des siècles raconte –, qu’il but du vin jusqu’à s’enivrer… ».

On ne doit pas prendre cela au pied de la lettre ; en réalité, il s’agit d’une allégorie du DRAME ÉDÉNIQUE : c’est-à-dire qu’il mangea de ce fruit qui lui était défendu et dont on dit : « De tous les arbres du Jardin, vous pourrez manger, sauf celui de l’Arbre de la Science de Bien et du Mal, car le jour où vous en mangerez, vous mourrez… ».

Quetzalcóatl fut très triste de s’être enivré, c’est-à-dire d’avoir mangé de l’Arbre de la Science du Bien et du Mal. Alors, il dut abandonner la lointaine Thulé, la resplendissante cité de la lumière, et il erra dans tous les pays du monde, souffrant terriblement…

Il nous vient en mémoire ce moment où Jéhovah-Dieu s’est adressé à Adam et Ève pour leur dire : « Vous périrez ! », et ils durent sortir de l’Éden pour « travailler et gagner leur pain à la sueur de leur front » et pour « enfanter dans la douleur ».

Ainsi également, Notre Seigneur Quetzalcóatl, errant par tous les pays du monde, souffrit l’indicible. Il jeta ses joyaux dans une rivière sacrée – il cacha ses trésors divins – et s’en fut à la recherche de la Terre rouge… Il souffrit beaucoup et, se regardant un jour dans un miroir, il dit : « J’ai vieilli ! ».

Il fut soumis à des épreuves par des magiciens noirs, mais il en sortit victorieux. Et, à la fin, après avoir beaucoup souffert, il atteignit la Terre Rouge. Alors, nous dit la Tradition, « il put mourir et ressusciter : il descendit dans la région des Enfers, le Mictlan, pour recueillir les os de ses ancêtres ».

Incontestablement, « avant de monter, il faut descendre ; toute exaltation est toujours précédée d’une épouvantable et terrible humiliation ». Quetzalcóatl fut humilié avant d’être exalté. Repenti, il résolut de s’incinérer et il ressuscita de ses cendres pour devenir l’ÉTOILE DU MATIN.

Rappelons-nous cette phrase de l’Apocalypse qui dit : « À celui qui vaincra, je lui donnerai l’Étoile du Matin ». Cette Étoile du Matin, cet astre merveilleux, Vénus, représente en réalité la force extraordinaire de l’AMOUR.

Quetzalcóatl ressuscita d’entre les morts, c’est-à-dire qu’il se christifia de nouveau ; après être tombé, il souffrit, mais après avoir souffert, il se transforma et il devint donc un Maître de Sagesse, il se transforma en l’Étoile du Matin.

Quetzalcóatl est le Christ cosmique, le Christ qui bouillonne et palpite dans tout ce qui est, dans tout ce qui a été et dans tout ce qui sera.

Dans toutes les cités des différents royaumes du Mexique antique, on rendait un culte à notre Seigneur Quetzalcóatl. Et si nous visitons le Yucatán, nous trouverons encore sur quelques pierres l’histoire de la vie, de la mort et de la résurrection de notre Seigneur Quetzalcóatl.

Cela est dû au fait que les anciens Nahuas, les anciens Mexicains, étaient vraiment des guerriers et des sages : ils ont conquis d’autres terres, ils se sont déployés vers le Sud, ils sont arrivés au Yucatán et ils ont introduit leur doctrine partout en Amérique Centrale. Les Mayas eux-mêmes ne purent pas rejeter le culte grandiose du Christ cosmique, de notre Seigneur Quetzalcóatl.

Indiscutablement, la religion nahuatl, de même que la religion maya et la religion toltèque sont imprégnées d’une formidable Sagesse divine. Ceux qui supposent, par exemple, que les DIEUX DE L’ANAHUAC, ou les Dieux toltèques ou zapotèques, étaient simplement des « idoles », sont parfaitement dans l’erreur. Au nom de la vérité, nous dirons que les Dieux de l’antique Tenochtitlan n’ont jamais été des « idoles ».

Les Nahuas n’étaient pas ignorants (comme le présument les étrangers qui sont venus d’Europe) au point d’adorer des idoles.

En réalité et en vérité, dans la grande Tenochtitlan et les villes voisines, il y a toujours eu des gens qui rendaient un culte aux anges, aux Elohim et aux Prajapatis. Ceux qui pensent que les Dieux de l’Anahuac étaient simplement des « idoles » sont totalement dans l’erreur.

Les Dieux de l’Anahuac sont pareils aux anges du christianisme, aux Elohim des Hébreux, aux Prajapatis de l’Inde…

Le Seigneur du Vent, par exemple, ce Dieu merveilleux qui fut l’objet d’une grande adoration chez les anciens peuples, n’est pas simplement une idole ; EHECATL est le Seigneur du Mouvement cosmique et il a une école.

Récemment, il y eut au Yucatán un grand congrès maya. Ce congrès eut lieu dans un village que je ne mentionnerai pas maintenant ; le dirigeant de ce congrès était maya. Cependant, celui-ci faisait office de simple prêtre catholique pour le village et le CONGRÈS DU MAYAB se réalisa sur le parvis même de l’église !

Et c’est là précisément qu’un disciple de l’école du grand Ehecatl exprima au grand prêtre et à tous les Hauts Initiés mayas « qu’il voulait faire le GRAND SAUT parce que sa science magnifique, en relation avec le mouvement cosmique, ne pourrait absolument pas être comprise par cette humanité caduque et décadente du vingtième siècle »… Il demandait la permission de faire le Grand Saut, c’est-à-dire d’introduire définitivement son corps physique dans la Quatrième Verticale et de partir pour une autre planète.

Il supplia, il se prosterna sur le sol devant tous et pria, et la congrégation lui accorda la permission. En présence de tous, il introduisit son corps dans la Quatrième Verticale par des procédés ésotériques et scientifiques que les gens super-civilisés ignorent totalement. À présent, ce grand maître vit sur une autre planète…

Je suis certain que ce que nous disons ici ne pourrait pas être compris par ceux qui sont embouteillés dans les dogmes scientifiques et dans la géométrie tridimensionnelle d’Euclide. Mais, les Mayas n’ont rien à voir avec notre jargon scientifique ; ils conservent de vieilles traditions millénaires ; ils vivent avec ces traditions et personne ne pourrait les faire changer d’idée.

Et même si ce que je vais révéler ici, devant cet honorable auditoire qui m’écoute, semble incroyable, il existe encore au Yucatán une VILLE EN JINAS ; là, demeurent des gens de l’antique Mayab ; ils y vivent, conservant toujours leur science, étudiant leurs tablettes sidérales, effectuant leurs calculs d’ordre mathématique.

Nous sommes tout à fait sûrs que les fameux super-civilisés de notre époque ne découvriront jamais cette Grande Cité Maya.

Le Mexique antique a eu une culture que les gens de notre époque ne soupçonnent pas le moins du monde… Il me revient en mémoire ce cas si extraordinaire des 60 Anciens : le puissant Empereur Moctezuma, voulant savoir quelque chose sur nos ancêtres, fit appeler son Premier Ministre en lui disant :

— Je veux savoir où vivent les ancêtres de l’ancien peuple d’Anahuac, où se trouve Quetzalcóatl, où se trouve la Mère de Huitzilopochtli et tant d’hommes illustres, fondateurs ou cofondateurs de la grande Tenochtitlan !

— Seigneur – dit le premier Ministre –, ce que tu demandes est impossible : là où vivent ces saints hommes et la Mère de Huitzilopochtli, c’est dans la lointaine Thulé, là-bas, dans la Cité Merveilleuse ; et personne, absolument personne, ne pourra parvenir à cette lointaine Thulé : le chemin est fermé et il y a partout des bêtes effrayantes, des océans sans fond et de terribles dangers. C’est seulement au moyen d’enchantements extraordinaires que nous pourrions savoir quelque chose sur nos ancêtres.

— Je vais consulter – dit le puissant Empereur – le vieil historien de cet empire…

Et les traditions racontent qu’il s’en fut alors dans la montagne et, se trouvant face à face avec un Vieillard éternel, millénaire, il l’interrogea :

— Dites-moi, brave Ancien : où demeurent actuellement Quetzalcóatl, la Mère de Huitzilopochtli, et tous ces saints Hommes des temps anciens ? La légende des siècles raconte que l’Ancien répondit :

— Puissant Empereur, ils vivent dans la lointaine Thulé !

— Je voudrais me rendre là-bas – dit le grand Empereur.

— Impossible, le chemin est fermé, ce n’est pas possible ! C’est seulement en mettant le corps dans la Quatrième Verticale, au moyen d’enchantements extraordinaires, que vous pourriez parvenir à ce lieu.

— Ce que m’a dit le Premier Ministre – répond le puissant Empereur Moctezuma –, c’est la vérité, puisque l’Ancien historien de ce grand Empire me l’a confirmé.

Et, en marchant, il arriva à son palais. Quelques jours plus tard, les hérauts convoquèrent le peuple et on convoqua aussi, de manière spécifique, définie, les 60 Anciens ; ils vinrent. L’Empereur, s’adressant à eux, leur dit :

— Je veux savoir où vivent les Dieux d’Anahuac ; je veux savoir quelque chose sur Quetzalcóatl, et sur la Mère de Huitzilopochtli, et tous ces saints et héroïques hommes, fondateurs de la grande Tenochtitlan. Vous, les Anciens, vous avez la Sagesse qui est nécessaire, je vous charge immédiatement de ce travail : vous devrez apporter des présents pour la Terre Sacrée de la lointaine Thulé. Et, en leur remettant ces présents, il leur dit : Allez !…

La légende des siècles dit que « Les 60 se préparèrent par de nombreux jeûnes et abstinences, qu’ils imprégnèrent leur corps avec certaines herbes, et, plus tard, en faisant des cercles magiques et des incantations (C’est ce que raconte le Père Duran, prêtre éminent, dans l’une de ses œuvres), ils mirent leur corps physique dans la Quatrième Verticale ». Cela est si réel que pas même le Père Duran ne se permet de le nier.

« Ils voyagèrent – dit-on – par la Dimension Inconnue jusqu’à la lointaine Thulé. C’est en arrivant là-bas – dit l’histoire – qu’ils se mirent alors en contact avec un bon Ancien. Ils le questionnèrent à propos de ces héroïques fondateurs, disciples des Dieux Saints, et il leur dit qu’ils vivaient là ».

« On conduisit les 60 jusqu’à l’endroit où vivait notre Seigneur Quetzalcóatl et toute sa suite d’héroïques et nobles hommes mexicains ; ils remirent leurs présents à ceux auxquels ils devaient les remettre ». Mais, on ne doit pas oublier de mentionner le fait que pendant qu’ils marchaient vers les maisons de tant d’Hommes légendaires, « leurs pieds s’enfonçaient dans le sable, au point qu’il leur était difficile, aux 60, de marcher… ».

— Que vous arrive-t-il ? demanda l’Ancien aux 60 – Pourquoi ne pouvez-vous pas marcher ? Qu’est-ce que vous mangez, vous autres mexicains ? Qu’est-ce que vous buvez ? Les 60 répondirent :

— Seigneur, nous buvons beaucoup de pulque et nous nous enivrons ; nous mangeons toutes sortes de viandes comestibles ; malheureusement, aussi, nous forniquons…

— C’est pour cela, hommes illustres – dit l’Ancien –, qu’il vous est difficile de marcher dans cet endroit. Vos présents, assurément, ne nous sont pas nécessaires, parce que nous vivons une vie modeste, nous dormons à même le sol, nous n’avons pas besoin de luxe.

Une ancienne vint à la rencontre des 60, elle avait le visage noirci au charbon, ses vêtements étaient tout déchirés, sales : c’était la Mère de Huitzilopochtli, la déité fondatrice de la grande Tenochtitlan ; c’était la Divine Mère Kundalini, triste, car son fils était tombé à cause de la fornication…

— Je suis triste, dit-elle, jusqu’à ce que mon fils revienne (c’est-à-dire, jusqu’à ce que le Bodhisattva, pour parler en langage sanscrit, s’élève, se régénère, sorte une nouvelle fois de la boue de la Terre). Si vous continuez comme vous le faites – dit la Mère de Huitzilopochtli –, bientôt viendront, depuis l’autre rive de la mer, des hommes blancs et barbus qui vous conquerront et vous détruiront… Elle se référait clairement aux Conquistadors d’Espagne.

« Les 60 s’entretinrent avec Quetzalcóatl ; ils reçurent divers enseignements. Après tout cela, la Mère de Huitzilopochtli leur remit un canon – dit-on – pour qu’eux, à leur tour, le remettent au puissant Moctezuma. (Ce n’est, certes, rien de plus qu’un symbole de Chasteté). Et la Mère de Huitzilopochtli congédia les 60 qui emportaient un si rude message au puissant Empereur Moctezuma, puissant Seigneur de la Grande Tenochtitlan… ».

« Les 60 revinrent à travers la Quatrième Verticale, avec leur corps physique en état de Jinas. Quelques-uns d’entre eux périrent durant le trajet, mais ceux qui parvinrent à retourner à la Grande Tenochtitlan remirent le message au puissant Empereur ».

« Et lui et son Premier Ministre pleurèrent, remplis de douleur ; ils parlèrent au peuple, convoquèrent les multitudes afin qu’elles cessent de s’enivrer avec le pulque et pour qu’elles s’engagent sur le chemin de la régénération ; mais tout fut inutile ». La puissante Civilisation Solaire qui, autrefois, resplendissait merveilleusement dans la Grande Tenochtitlan et à Teotihuacán, ainsi que dans les villes voisines, était déjà entrée dans le processus descendant, décadent et involutif.

Les civilisations naissent, se développent, atteignent leur zénith, puis prennent le chemin décadent, jusqu’à leur destruction. De la même façon, un jour, par exemple, a fleuri la puissante civilisation romaine, la terre auguste des césars ; et plus tard, la grande Rome héroïque, victorieuse, prit le chemin descendant jusqu’à sa destruction générale.

Et que dire des puissantes civilisations de Babylone la Grande, de Memphis et du Caire, de l’Inde antique des Rishis Sacrés et du puissant Tibet ?

Toutes ces civilisations entrèrent également dans un processus décadent et s’éteignirent. Pourquoi la très puissante civilisation de la Grande Tenochtitlan aurait-elle dû être une exception ?

Évidemment, les cycles historiques sont ainsi. Les civilisations naissent, se développent, vieillissent et meurent, comme les plantes, comme les hommes, comme les mondes, comme tout ce qui est, comme tout ce qui a été, et comme tout ce qui sera…

Mais, ceux qui pensent que la puissante civilisation mexicaine n’existait pas, et qu’ici, nos ancêtres adoraient des « idoles », se trompent complètement, parce que le Mexique, dans sa splendeur, aurait bien pu coloniser l’Europe.

Notre Association Gnostique d’Études Anthropologiques et Culturelles possède des trésors précieux ; parmi eux, nous avons les trésors du Mexique ancien, je veux me référer aux Trésors Ésotériques et Endotériques, aux Trésors Transcendantaux et Transcendants, à la puissante Culture Mystique, Religieuse et Artistique de l’antique Anahuac.

Nous invitons tous les hommes et les femmes de bonne volonté à connaître tous ces trésors extraordinaires, à étudier vraiment la Doctrine antique du Mexique millénaire…

Mes amis, il est nécessaire de comprendre dans quel moment nous nous trouvons.

« les Fils du Cinquième Soleil – ont clairement dit les Sages d’Anahuac – périront par le feu et les tremblements de terre »…

En ces instants de crise mondiale et de banqueroute de tous les principes, la terre tremble de tous côtés ; tantôt en Europe, on trouve sept mille morts ; tantôt au Pérou, avec cinquante mille ; tantôt dans la terre de Managua, détruisant la capitale de ce pays ; tantôt au Venezuela, en Colombie ou en Chine.

Et personne ne connaît, réellement, les racines de tous ces tremblements de terre. Car maintenant commence à s’accomplir tout ce qu’ont dit les Sages qui ciselèrent la Pierre du Soleil, le Calendrier Aztèque : « les fils du cinquième Soleil – c’est-à-dire nous – périront dans très peu de temps, par le feu et par les tremblements de Terre »… Paix Invérentielle !… (Applaudissements)
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Modifié en dernier par Scorlion le 23 juin 2020, 04:06, modifié 2 fois.
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Gemani a écrit : 25 juin 2015, 07:28 Il faut nous convertir en créatures différentes, en créatures heureuses, en êtres joyeux car nous avons droit à la Félicité. Mais si nous ne nous y efforçons pas, comment allons-nous changer ? De quelle manière ? Voilà ce qui est grave.

Le plus important est de NE PAS NOUS IDENTIFIER avec les circonstances de l'existence. La vie est comme un film et, en fait, c'est un film qui a un début et une fin. Différentes scènes passent sur l'écran du Mental et notre erreur la plus grave consiste à nous identifier avec ces scènes. Pourquoi ? Parce qu'elles passent ; simplement parce qu'elles passent. Ce sont les scènes d'un grand film et, à la fin, elles passent...

Heureusement, sur le chemin de ma vie, j'ai toujours eu ceci comme devise : « NE PAS S'IDENTIFIER AVEC LES DIFFÉRENTES CIRCONSTANCES DE LA VIE ».

Il me vient en mémoire, disons, des situations de mon enfance. Étant donné que mes parents terrestres avaient divorcé, il nous incombait, à nous, les enfants d'une grande famille, de souffrir.

Nous étions restés avec le « chef » de famille et celui-ci nous interdisait alors d'aller rendre visite à « la chef », c'est-à-dire à notre mère terrestre ; cependant, nous n'étions pas ingrats au point d'oublier « la chef ».

Je m'échappais toujours de la maison avec un de mes jeunes frères qui me suivait ; nous allions lui rendre visite, puis nous retournions à la maison où était le « chef ». Mais, mon petit frère souffrait beaucoup car, au retour, il se fatiguait car il était très petit et je devais alors le prendre sur mes épaules (tant il était petit). Il pleurait à chaudes larmes et disait :

- Maintenant, de retour à la maison, le « chef » va nous donner des coups de fouet et de bâton. Je répondais en disant :

- Petit, pourquoi pleures-tu ? TOUT PASSE, rappelle-toi que tout passe...

Quand nous arrivions à la maison, le « chef » nous attendait, certes, rempli d'une grande colère et il nous donnait des coups de fouet. Plus tard, bien sûr, nous nous enfermions dans notre chambre pour dormir, mais là, au moment de nous coucher, je disais à mon petit frère :

- Tu te rends compte ? C'est déjà passé. Es-tu convaincu que tout passe ? C'est déjà passé ; tout passe... Un jour parmi tant d'autres, notre « chef » arriva à entendre que je disais à mon frère : « Tout passe, c'est déjà passé ». Et, évidemment, notre « chef » qui était assez coléreux, empoigna de nouveau le terrible fouet qu'il avait et il pénétra dans notre chambre en disant :

- Alors, comme ça, tout passe, espèces de mal élevés ! Puis, il nous donna une autre correction plus terrible encore, après quoi il se retira (ayant l'air très soulagé de nous avoir fouettés). Dès qu'il fut sorti, je dis un peu plus doucement à mon frère :

- Tu vois ? Ça aussi, c'est déjà passé...

C'est-à-dire que je ne m'identifiais jamais avec ces scènes ; et je pris comme devise, dans la vie, de ne jamais m'identifier avec les circonstances, avec les évènements, avec les situations, car je sais que ces scènes ne font que passer.

On se préoccupe tellement pour un énorme problème qu'on ne peut pas résoudre et plus tard, voilà qu'il passe et qu'arrive une autre situation complètement différente. Alors, pourquoi s'est-on préoccupé si ça devait passer ? Pour quelles raisons s'est-on préoccupé ?

Quand on s'identifie aux différents évènements de la vie, on commet beaucoup d'erreurs. Si on s'identifie au verre de liqueur que nous offre un groupe d'amis « poivrots », alors on s'enivre. Si on s'identifie à une personne du sexe opposé, à un moment donné, on se retrouve en train de forniquer. Si on s'identifie à un offenseur qui nous blesse avec ses paroles, on se retrouve aussi à insulter.

Vous paraît-il raisonnable que nous, qui sommes de bonnes personnes, apparemment sérieuses, nous nous retrouvions en train d'insulter ? Croyez-vous que ce soit correct ? Si on s'identifie à une scène de sentimentalisme pleurnichard, par exemple, où tout le monde est en train de pleurer amèrement, on se retrouve aussi avec une bonne provision de larmes. Croyez-vous qu'il soit correct que d'autres nous entraînent à pleurer de la sorte, parce qu'ils en ont envie ?

Ce que je vous dis est indispensable si vous voulez vraiment vous auto-découvrir. C'est indispensable parce que si on s'identifie totalement à une scène, cela signifie qu'ON S'EST OUBLIÉ SOI-MÊME ; on a oublié le travail qu'on est en train de faire ; on est alors en train de perdre totalement son temps.

Les gens s'oublient complètement eux-mêmes ; ils oublient leur propre Être Intérieur Profond parce qu'ils s'identifient avec les circonstances.

Normalement, les gens sont endormis car ils s'identifient aux circonstances qui les entourent et chacun a sa CHANSONNETTE PSYCHOLOGIQUE, comme je l'ai dit dans mon livre « La Psychologie Révolutionnaire ».

À peine rencontrons-nous quelqu'un, qu'il nous dit aussitôt : « Dans ma vie, j'ai dû faire ceci et cela. On m'a volé ; j'étais riche, j'avais de l'argent, mais on m'a trompé. Untel est le voyou qui m'a trompé » ; et voilà sa Chanson Psychologique.

Dix ans plus tard, nous rencontrons la même personne et elle recommence à nous raconter la même « chanson ». Vingt ans plus tard, nous rencontrons encore cette personne qui nous raconte à nouveau la même Chanson Psychologique. C'est sa Chanson Psychologique. Elle est restée identifiée à cet évènement pour le reste de sa vie.

Dans ces conditions, comment allons-nous dissoudre l'Ego ? De quelle manière ?... si on est en train de le fortifier. En s'identifiant ainsi, on le renforce, on renforce les Mois. Si on s'identifie à une bagarre, on se retrouve aussi en train de donner des coups de poings.

Il me vient en mémoire le souvenir d'un match de boxe aux États-Unis entre deux champions, où finalement tous les spectateurs, devenus complètement fous, finirent par se donner des coups de poings les uns aux autres. Ils se donnaient tous des coups de poings les uns contre les autres. Ils étaient tous devenus boxeurs... Vous voyez ce qu'est l'identification.

J'ai vu une dame qui, en regardant un film où les acteurs pleuraient (bon, ils faisaient semblant de pleurer, c'est clair)... mais cette dame qui était en train de regarder un film se mit tout de suite à pleurer aussi, d'une manière terrible, prise d'une angoisse épouvantable.

Vous voyez ce qu'est l'identification. Qu'a fait cette pauvre femme qui s'est s'identifiée au film ? Elle s'est crue le héros ou l'héroïne du film. Elle a créé un nouveau Moi à l'intérieur d'elle-même ; et ce nouveau Moi lui a volé une partie de sa Conscience.

De sorte que, si cette personne était endormie, elle l'est encore plus maintenant. Pour quelle raison ? À cause de l'identification, c'est évident.

Une fois, il m'arriva d'aller au cinéma, il y a de nombreuses années de cela. Donc, le film était très romantique. On y voyait apparaître un couple d'amoureux qui se désiraient et s'adoraient et je ne sais quoi...

Bon, et moi j'étais très intéressé de voir ce couple d'amoureux : leurs attitudes, leurs paroles ; que de regards ! Que de choses ! Et j'étais ravi de les regarder et de les regarder encore... Enfin, le film se termina et je retournai chez moi, tout à fait tranquille.

Une fois arrivé chez moi, j'eus sommeil et je me couchai... [...]. Et alors, cette nuit-là, je me retrouvai dans le Monde Mental. Là, j'y rencontrai une femme, comme celle que j'avais admirée dans le film. Elle était même très jolie et cette femme se trouvait face à moi.

Je m'assis avec elle à une table pour prendre quelques rafraîchissements. C'est alors qu'arrivèrent les paroles douces, tout à fait semblables à celles du film, évidemment. Finalement, je n'allai pas jusqu'à la copulation chimique, ni rien de semblable ; par contre, il ne manqua pas de baisers, d'étreintes, de caresses, de tendresse et de cinquante mille choses de ce style...

Je vous raconte une histoire qui s'est passée il y a vingt ans ; elle n'est pas de maintenant, car maintenant, je ne vais plus au cinéma. Mais à cette époque par contre, j'allais au cinéma ; il me semblait que c'était un divertissement très sain (c'est ce que je croyais).

En arrivant alors dans le Monde Astral, je me retrouvai dans un grand Temple et je pus vérifier qu'un Maître était en train de m'analyser. Bien sûr, je me dis en moi-même : « J'ai fait une bêtise ».

Je reculai de quelques pas pour attendre ou voir ce qui allait se passer et, tout à coup, le Maître me fit envoyer un papier par l'intermédiaire du Gardien du Temple. Le Gardien me le remit ; je lus le papier qui disait : « Retirez-vous immédiatement de ce Temple, mais avec INRI » (Avec INRI : c'est-à-dire en conservant le feu puisque je n'avais pas forniqué, à proprement parler. On n'avait pas dépassé la tendresse). Bref je me dis alors : « De toute évidence, c'est très grave. »

Je sortis très doucement, j'avançai dans l'allée de la nef centrale et, avant de sortir du Temple, je m'agenouillai humblement sur un prie-Dieu, demandant miséricorde, demandant qu'on ait un peu de pitié pour mon insignifiante personne qui, c'est vrai, avait commis une bêtise.

J'étais ainsi plongé dans mes prières et mes supplications, lorsque soudain le gardien vint de nouveau vers moi et me dit, cette fois de façon plus terrible :

- On vous a ordonné de vous retirer. Quand je lui dis que je voulais parler au Maître pour m'expliquer, il me répondit alors :

- Le Maître est occupé, en ce moment. Il est en train d'examiner d'autres EFFIGIES du Monde Mental...

C'est alors que j'en vins à me rendre compte que la personne avec laquelle je m'étais trouvé, était une EFFIGIE MENTALE créée par moi-même. Je l'avais créée en plein cinéma. Cette effigie avait pris sa vie propre dans le Monde Mental ; c'était une femme exactement identique à l'actrice que j'avais vue dans le film.

Bref je l'avais reproduite dans mon pauvre Mental et maintenant, dans le Monde du Mental, je m'étais trouvé face à face avec cette effigie créée par moi-même. Le Maître continuait à examiner d'autres Effigies d'autres Initiés. Je n'avais pas d'autre solution que de sortir du Temple. Je revins à mon corps physique. Pendant tout le jour suivant, je fus très triste et regrettai d'être allé au cinéma. « Quelle bêtise ! » me dis-je, « je n'aurais pas dû y aller ; voilà ce que j'ai fait : créer une Effigie Mentale ! ».

Je demandai pardon cinquante millions de fois au Christ, au Christ Intime, car je me dis : « Il est le seul à pouvoir me pardonner cette bêtise ».

La nuit suivante, je priai de tout mon coeur qu'ON ME REPRÉSENTÂT L'ÉPREUVE dont je me sentais capable de sortir victorieux ; plus aucune tendresse, ni caresse à cette effigie mentale, etc.

Et, certes, on m'accorda de repasser l'épreuve ; on m'amena, en CORPS MENTAL, au même endroit, à la même table. De nouveau, je rencontrai « la dame de mes rêves », l'actrice que j'avais vue sur l'écran ; les tendresses allaient recommencer quand je me souvins de la situation. Immédiatement, je dégainai l'ÉPÉE FLAMMIGÈRE et dis :

- Contre moi, tu ne peux rien, tu n'es rien d'autre qu'une forme mentale créée par mon propre Mental.

Et, à l'instant même, je fis usage de mon Épée Flammigère et je mis en morceaux cette Effigie Mentale, je la réduisis en poussière.

Après cela, on m'appela alors de nouveau dans le Temple Astral et j'entrai dans le Temple Astral, cette fois-ci victorieux, triomphant. On me reçut avec beaucoup de musique et en grande fête. Par la suite, on me donna des instructions me disant de ne plus retourner au cinéma car je pourrais PERDRE MON ÉPÉE...

On m'emmena en Astral pour me montrer ce que sont les cinémas, remplis d'effigies mentales, effigies laissées par les spectateurs. Tout ce qu'on voit là, sur un écran, surtout si c'est morbide, se reproduit dans le Mental des gens ; les mêmes scènes, les mêmes formes. Ceux qui sortent de là, laissent une multitude de formes mentales dans ces ANTRES DE MAGIE NOIRE.

Conclusion : on me dit qu'au lieu d'aller au cinéma, je pourrais réexaminer mes existences antérieures, chose plus utile que d'aller au cinéma.

J'accomplis l'ordre et il est clair que je cessai d'aller au cinéma. Mais, qu'est-ce qui m'a porté préjudice ? Évidemment, c'est de m'être identifié à ce film qui passait. Cette dame me parut si belle, à cette époque, que j'en arrivai à me sentir moi-même le galant ; non pas celui du film, mais moi. Résultat : ÉCHEC. Cela s'est passé il y a vingt ou vingt-deux ans ; mais je ne l'ai pas oublié...

Nous ne devons jamais nous identifier avec tout ce que l'on voit dans la vie : les circonstances, les évènements désagréables passent ; tout passe.

On doit profiter des circonstances pour s'étudier, pour s'observer soi-même. Au lieu d'être identifié aux circonstances désagréables, on doit s'étudier soi-même : ai-je de la colère ? Ai-je de la jalousie ? Ai-je de la haine ? Qu'est-ce que je ressens en ce moment, face à ce qui m'arrive ?

C'est ainsi qu'on profite du Moi, en sachant NE PAS S'IDENTIFIER, en sachant tirer parti de tout ; n'oubliez pas que les pires adversités nous offrent les meilleures opportunités pour l'Auto-découverte.

Quand on s'identifie aux circonstances désagréables, on commet des erreurs, on se complique la vie et des problèmes se forment.

Tous les gens sont remplis de problèmes parce qu'ils s'identifient à ce qui leur arrive, à ce qui se passe, à ce qu'ils vivent. C'est pourquoi ils sont tous remplis de problèmes.

Mais si on ne s'identifie à rien de ce qui nous arrive, si on dit : « Tout passe, tout passe, c'est une scène qui passe » et qu'on ne s'identifie pas à elle, eh bien, on ne se complique pas la vie non plus. Mais les gens adorent se compliquer la vie. Si quelqu'un les blesse d'une parole dure, ils réagissent avec violence.

Tout le monde aime se compliquer l'existence et plus on réagit avec violence, plus ça s'aggrave, plus la situation devient dure et tout devient toujours plus pénible.

Profitons des circonstances désagréables de la vie pour l'Auto-découverte. Ainsi, nous saurons quels types de défauts psychologiques nous possédons. Prenons la VIE comme un GYMNASE PSYCHOLOGIQUE. Si nous procédons ainsi, alors nous pourrons nous auto-découvrir. Voilà ce que j'avais à dire ce soir.
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5e ÉVANGILE
ENSEMBLE DE QUESTIONS ET RÉPONSES

INTERVIEW À RADIO UNIVERSITÉ

CONFÉRENCE Nº 241
Traduction d’une conférence intitulée :
« ENTREVISTA EN RADIO UNIVERSIDAD »
Disciple. Pour commencer notre entretien avec le Dr Samael Aun Weor, nous voudrions lui demander ce qu’est le mouvement gnostique et quels sont ses objectifs. Docteur, s’il vous plaît…

Maître. Le mouvement gnostique s’occupe précisément de la gnose. « GNOSE » est un mot qui veut dire : « CONNAISSANCE », « SAGESSE ». Elle renferme les quatre aspects que nous pourrions appeler : SCIENCE, PHILOSOPHIE, ART et (comme conséquence ou corollaire) MYSTIQUE TRANSCENDANTALE.

Ses objectifs ? Apporter l’enseignement de type gnostique à toute l’humanité, sans distinction de sectes, races, castes, sexes ou couleurs.

La gnose existe dans toute pièce archéologique : dans toute niche, pyramide, dans tout sépulcre, etc. Ce qui est intéressant, c’est précisément d’extraire la gnose (sagement et selon des règles) des différentes pièces archéologiques trouvées non seulement dans notre patrie mexicaine mais sous toutes les latitudes du monde.

D. Docteur, dans les enseignements gnostiques scientifiques, on parle beaucoup de l’Atlantide. Pourriez-vous nous parler de ce sujet ?

M. Il est certain que l’ATLANTIDE de Platon a cessé d’être un simple mythe et qu’elle est devenue un fait concret, réel et effectif. Il y a peu de temps, en Espagne, un groupe de scientifiques se préparait à explorer l’Atlantide.

Évidemment, elle a été découverte dans l’océan qui porte son nom. Les experts dans le domaine maritime savent bien qu’il existe une plate-forme au fond de la mer (située entre l’Europe et l’Amérique). Indiscutablement, cette plate-forme, c’est l’Atlantide. À une époque, ce continent était à fleur d’eau, comme on dit, c’est-à-dire qu’il a existé et que de nombreux millions d’êtres humains y ont vécu. Il s’étendait du sud au nord. Il eut une puissante civilisation et, plus tard, il sombra dans les vagues furieuses de l’océan.

Indéniablement, l’Atlantide disparut à la suite du quatrième Mouvement qui existe dans notre monde Terre. Je veux me référer, de manière emphatique, au mouvement de RÉVOLUTION DES AXES de la Terre (car il existe non seulement le mouvement de rotation, non seulement celui de translation ou balancement, mais il y a un quatrième mouvement connu par la science astronomique qui est celui de la révolution des axes de la Terre).

Ainsi, quand les axes de la Terre traversèrent cette terrible révolution périodique, l’Atlantide fut submergée dans les vagues de l’océan. Une verticalisation des pôles fut plus que suffisante pour que les mers changent de lit et que l’Atlantide se retrouve ensevelie dans l’océan.

Des preuves de l’existence de l’Atlantide, on en compte « par millions ». Nous devons maintenant nous souvenir des vases trouvés dans les ruines de l’ancienne TROIE, découverte que fit l’archéologue Schliemann (un Allemand) : des vases de marbre, de pierre ou de faïence c’est-à-dire de différents matériaux, au fond desquels on trouva des pièces portant le seing du ROI KRONOS de l’Atlantide, et on a trouvé ce même type de vases à Tihuanaguaco, en Amérique centrale, avec les mêmes pièces et les mêmes seings du roi Kronos de l’Atlantide.

Des plaques commémoratives de l’événement atlante, il y en a à Lhassa et aussi en Amérique centrale, à Tihuanaguaco, où il est rappelé que le « PAYS AUX COLLINES D’ARGILE », l’Atlantide, fut submergé au fond de l’océan, après une grande catastrophe, et tous les livres des peuples anciens (je me réfère aux codex de l’Est et de l’Ouest du monde) rappellent cet événement dans leurs Saintes Écritures.

De plus, la question raciale est, en soi, plus que suffisante pour pouvoir rendre témoignage de l’Atlantide. Considérons, par exemple, ici, dans notre pays (le Mexique) un certain type de physionomie YUCATÈQUE. Rendons-nous, ne serait-ce qu’un instant, à CHICHÉN ITZÁ : nous y trouverons l’œil bridé, propre à la RACE JAPONAISE, CHINOISE ou ORIENTALE. Ceci est plus que suffisant pour nous indiquer un tronc commun entre l’Est et l’Ouest. Évidemment, ce tronc est le seul élément qui puisse nous expliquer cette similitude de races.

De plus, si nous observons la question du langage, nous découvrirons, par exemple, ATLAS (dans l’ancienne Grèce, qui porte le monde sur ses épaules), qui est une racine d’Atlante ou d’Atlantide. Cela vient nous rappeler précisément le grand continent submergé, n’est-ce pas ?

Ainsi, à mesure que le temps s’écoulera et que les investigations se poursuivront, on sortira de plus en plus de preuves de l’existence de l’Atlantide. Mais le plus intéressant, c’est que l’on commence déjà à sortir, du fond de la mer, beaucoup de pièces archéologiques qui achèvent d’ôter le doute de la tête de ceux qui doutent encore…

D. Dr Samael Aun Weor, on a dit que les Égyptiens ou les Mayas, ou peut-être les Incas, pourraient avoir été les héritiers de la culture de l’Atlantide. Quelle opinion pourriez-vous nous donner sur ces informations ?

M. Bien, des héritiers de l’Atlantide nous en avons autant à l’Est qu’à l’Ouest du monde et, sans aller très loin, rappelons-nous qu’en Égypte, actuellement, il y a des PYRAMIDES MAYAS. Cela, en soi, est très surprenant.

Nous ne devons pas oublier non plus L’ALPHABET NAGA-MAYA (au Tibet). L’ALPHABET MAYA, par exemple, est semblable au Naga tibétain, et il y a même une phrase, dans l’Évangile biblique, que l’on attribue à Jésus, le grand Kabîr. On dit que, au sommet du calvaire, il prononça la phrase : « HELI, HELI, LAMAH ZABACTANI ». Les Juifs se disaient en eux-mêmes : « Mais que veut-il dire ? Peut-être qu’il appelle Élie ou l’un des prophètes. Nous allons voir si Élie vient l’aider »… (tout cela, en hochant la tête en signe de moquerie, bien sûr).

Les Juifs, réellement, ne comprirent pas la signification de cette phrase (ce n’était pas une phrase juive, ni sanskrite, ni tibétaine). N’importe quel indigène du Guatemala sait la traduire instantanément (je me réfère aux Mayas). Cette phrase veut dire, selon les Mayas du Yucatán ou du Guatemala : « JE M’OCCULTE DANS L’AUBE DE TA PRÉSENCE »…

Ainsi donc, Jésus de Nazareth parlait le maya. Évidemment, le Maya vient originellement de l’Atlantide. Avant que ce continent si célèbre ne fût submergé par les vagues furieuses de l’océan qui porte son nom, la race maya s’était établie dans l’Orient et dans l’Occident du monde. Elle colonisa le Tibet et aussi l’Égypte, et nous en avons les témoignages dans l’alphabet Naga-Maya du Tibet et aussi dans les pyramides égyptiennes.

Ainsi donc, l’Est autant que l’Ouest du monde héritèrent des prodigieuses connaissances de l’Atlantide…

D. Docteur, pour quelles raisons y a-t-il tant de similitude dans toutes les cultures universelles que nous connaissons et que, dans toutes, des pyramides soient édifiées ?

M. Cela est dû, précisément, au tronc commun atlante. Il serait impossible qu’il y ait tant de ressemblances entre l’Est et l’Ouest s’il n’existait pas un tronc commun. Indéniablement, l’Atlantide parle d’elle-même…

Comme restes de l’Atlantide, nous avons les Antilles et aussi l’archipel des Canaries. Bien plus, j’estime que même l’Espagne fut un morceau de l’Atlantide… L’Espagne elle-même…

Ainsi, si cela n’avait été par ce tronc commun, il ne serait pas possible de nous expliquer la ressemblance entre l’Orient et l’Occident concernant les pyramides, les traditions, les légendes, etc.

D. Dr Samael Aun Weor, en 1947, dans des grottes proches de la mer Morte, on a trouvé ce que l’on appelle aujourd’hui les célèbres « Manuscrits de la mer Morte ». Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?

M. Il est certain que les ROULEAUX DE LA MER MORTE sont la propriété des ESSÉNIENS. On a trouvé des rouleaux métalliques. Leur correcte interprétation et traduction ont demandé beaucoup de travail, surtout quand il a fallu les découper sous forme de petites lamelles, phrase par phrase. Mais on y est parvenu avec un bon résultat et, aujourd’hui, nous les avons en notre pouvoir, et c’est ce qui compte.

Il s’agit de la sagesse des esséniens : une ancienne secte hébraïque, avec de grandes connaissances archaïques. Cette secte vivait précisément sur les bords de la mer Morte. Les esséniens furent avant tout des Sages, dans le sens le plus complet du terme. Ils connurent la sagesse ancienne et se dédièrent à travailler sur eux-mêmes (je parle du point de vue psychologique). Il est évident qu’ils atteignirent de grandes transformations dans l’aspect psychosomatique, dans l’aspect mystico-sensoriel et aussi dans le transcendantal. Ils atteignirent l’ÉVEIL DE LA CONSCIENCE. Que demander de plus ?!

D. Concernant une théorie qui dit qu’il est possible que Jésus-Christ ait été éduqué ou formé par les esséniens, quel fondement solide cette affirmation pourrait-elle avoir ?

M. Bon, ce qui arrive c’est que dans les « Rouleaux de la mer Morte » on cite le MAÎTRE DE LA RECTITUDE qui existait environ cinq siècles avant Jésus, et on a vraiment confondu le Maître de la rectitude (cité par les esséniens) avec le Jésus historique, le grand Kabîr.

Mais il faut savoir comprendre que ce Maître de la rectitude, cité par les esséniens, n’est pas, à proprement parler, historique, dans le sens concret du mot. Prenons-le comme le PROTOTYPE PSYCHOLOGICO-INDIVIDUEL de l’être humain. Compris ainsi, nous n’aurons aucune espèce de confusion.

Il est évident que, selon d’anciennes théogonies et de vieilles traditions qui se perdent dans la nuit terrifiante de tous les âges, la partie supérieure de l’ÊTRE, dans toute créature humaine, est CHRISTIQUE au plus haut point.

Cela fait vraiment de la peine que l’on ait, aujourd’hui, oublié ces connaissances archaïques. À cause de cet oubli, l’humanité est tombée dans une sorte d’anthropomorphisme très grave. C’est pourquoi il n’est pas étrange qu’en ces temps, on fasse du CHRIST un personnage purement historique ou anthropomorphique, alors que l’on devrait faire de lui ce qu’il est véritablement : un PROTOTYPE DE PERFECTION HUMAINE en chacun de nous.

D. Et concernant les Rouleaux de la mer Morte, il y a eu aussi une grande confusion à la suite de leur découverte et de toutes les péripéties pour les déchiffrer. Mais j’ai aussi cru comprendre qu’il y a eu ensuite un grand silence à ce sujet, c’est-à-dire que l’on a cessé depuis longtemps de parler de cette grande découverte. Pourriez-vous nous en donner la raison, qu’en pensez-vous ?

M. Certes, il y en a une, et de poids : si, au début, les gens s’enthousiasmèrent de ces découvertes, ils se refroidirent ensuite de ne pas pouvoir comprendre le sens de ces rouleaux, et, à la fin, ils tombèrent dans l’oubli. Cependant, il y a des gens qui étudient encore les ROULEAUX DE LA MER MORTE. Je crois qu’il vaudrait la peine de les étudier, car ils contiennent des enseignements ésotériques transcendantaux qui, convenablement compris, pourraient éclairer beaucoup de coins obscurs de notre entendement.

D. Dr Samael Aun Weor, dans tous les livres anciens, dans toutes les anciennes traditions et légendes de l’humanité (nous les appelons ainsi, des légendes, car parfois nous ne parvenons pas à comprendre ce qu’elles renferment en elles-mêmes), on dit qu’il existait jadis « des objets volants ». Dans « le Ramayana », on parle de « guerres nucléaires » ou de quelque chose qui pourrait y ressembler, de « vaisseaux volants », et dans toutes les anciennes cultures on parle aussi de ces « objets ». Alors, nous voudrions que vous disiez à nos auditeurs s’il y a des objets qui pourraient venir d’autres planètes, quel type de gens viennent dans ces vaisseaux, si ce sont des extraterrestres ou si ce sont des gens qui ont habité sur notre planète, il y a de nombreux millénaires, et qui, pour diverses circonstances et cycles de la vie, ont vu leurs civilisations s’éteindre. Nous voudrions que vous nous parliez de cela, Dr Samael Aun Weor.

M. C’est avec le plus grand plaisir que nous parlerons un peu de ces inquiétantes questions liées précisément aux EXTRATERRESTRES…

En ce qui me concerne, j’ai eu une expérience directe avec eux. Pour moi, ce n’est pas une question purement théorique ou utopique, mais, en réalité, je les ai connus directement.

Il me revient en mémoire, en cet instant, une rencontre avec des extraterrestres : je me trouvais précisément dans le « Désert des Lions », dans le District Fédéral. Soudain, un « objet volant non identifié » descendit dans une clairière du bois. Mû par la curiosité, je me dirigeai vers cet endroit et grande fut ma surprise d’y trouver un vaisseau cosmique rond, plat, posé sur un trépied d’acier.

Une trappe s’ouvrit et un homme descendit par une petite échelle. Environ onze personnes vinrent à sa suite, toutes minces, de taille moyenne, à la peau cuivrée, au front ample, aux yeux bleus, à la physionomie noble, etc. Je m’approchai de celui que je considérais être le capitaine du vaisseau (l’homme qui était descendu le premier). Je le saluai et grande fut ma stupéfaction quand il me répondit dans un espagnol parfait. (Je m’attendais à tout, sauf à ce que les extraterrestres parlent espagnol)…

En général, tous ceux du vaisseau s’assirent sur quelques troncs de bois (d’arbres qui avaient été abattus, qui étaient là, sur le sol). Je m’adressai au capitaine, lui disant :

— Je suis un écrivain, j’aimerais que vous m’emmeniez sur une autre planète de l’espace. Il me demanda :

— Sur quelle planète ? Je lui dis :

— Sur Mars ! Réponse :

— C’est là, à côté…

Cette autre réponse fut pour moi surprenante. « Là, à côté » – me dis-je en moi-même –, et cet homme l’avait dit avec autant de naturel que s’il s’agissait d’aller au magasin du coin…

Toutes mes suppliques furent inutiles. Je lui manifestai que je souhaitais écrire sur la vie dans d’autres mondes, rapporter des preuves pour convaincre les Terriens. Je lui expliquai que les Terriens sont sceptiques à cent pour cent, incrédules et matérialistes, qu’il ne servirait à rien que j’aille sur une autre planète si je ne ramenais pas des preuves, car même en s’agenouillant, en pleurant des larmes de sang pour convaincre les Terriens, ils ne me croiraient pour rien au monde si je ne leur ramenais pas quelque chose. Il faut leur rapporter un appareil, un animal ou « dans le pire des cas » une pierre rare de là-bas, quelque chose d’étrange, car ils sont terriblement incrédules et matérialistes…

Bien, j’exposai au capitaine tout ce que je pus… il resta silencieux. L’une des dames (parce qu’il y en avait deux dans l’équipage) se leva et dit :

— Si nous plaçons une plante qui n’est pas aromatique à côté d’une autre qui l’est, il est évident que celle qui n’est pas aromatique s’imprégnera de l’arôme de celle qui l’est, n’est-ce pas ? Je répondis :

— Bien sûr. Puis elle continua :

— Il se passe la même chose avec les mondes. Des mondes qui, dans le passé, allaient mal, avec des humanités perverses, se sont imprégnés, peu à peu, des vibrations des mondes voisins et maintenant, ils vont bien. Mais nous venons d’arriver sur la planète Terre, comme vous le voyez, et ici il ne se passe pas la même chose. Que se passe-t-il sur cette planète ?

La question fut terrible et je dus réfléchir profondément avant de répondre. Enfin, je dis :

— Bien, c’est que cette planète Terre est une erreur des Dieux. Mais « j’arrondis » mon opinion en continuant avec les paroles suivantes : c’est le KARMA des mondes (« Karma » est un mot oriental qui signifie « cause et effet » : telle cause, tel effet). La dame acquiesça d’un signe de tête, l’autre dame fit de même, ainsi que tout l’équipage…

Puis ils se levèrent. Je compris qu’ils allaient se retirer. Je profitai de cet instant pour réitérer ma demande au capitaine. Cet homme me dit enfin :

— SUR LE CHEMIN, NOUS VERRONS ! Et il dit ceci en levant solennellement l’index…

Je comprends ce que sont ces Hommes : ils parlent peu mais disent beaucoup. Pour eux, la parole est d’or et ils ne manquent jamais à leur parole.

Je me réjouis de ces paroles. Nous nous serrâmes la main et tout l’équipage rentra à l’intérieur de son vaisseau. Je me retirai à une distance respectable, étant donné que la radiation aurait pu en finir avec moi et, de loin, je pus voir ce vaisseau tourner sur son axe et s’élever jusqu’à se perdre dans l’infini…

Voilà ce qui m’arriva, et depuis ce jour, pour moi, la question des extraterrestres est une chose très sérieuse. Cela m’enleva ma curiosité, je le confesse. Je compris que pour pouvoir devenir un voyageur intergalactique, je devais d’abord en finir avec mes défauts psychologiques.

Je sais que tant que je ne serai pas un Homme suffisamment digne pour pouvoir faire partie de cet équipage, je ne ferai rien d’autre que soupirer. Je suis en train de me dédier maintenant, précisément, à corriger mes défauts, afin d’arriver (un jour) à être admis dans ce vaisseau. Je crois qu’un jour ce capitaine reviendra pour moi, qu’il tiendra sa parole.

Je pense qu’il s’agit de voyageurs intergalactiques. C’est ce que j’ai pressenti. Nul doute que ce vaisseau qui descendit dans le bois était sorti du ventre d’un vaisseau mère qui était resté en orbite…

En Équateur, il est arrivé quelque chose d’historique : un certain individu qui avait plus de chance que moi et qui était membre d’une école orientale eut la visite, très tôt le matin, d’extraterrestres. Ils l’emmenèrent dans un vaisseau jusqu’à GANYMÈDE et lui montrèrent la puissante civilisation qui existait là-bas. On lui proposa de vivre à Ganymède (il s’agit, entre parenthèses, d’un satellite qui tourne autour de la planète Jupiter. Jupiter a douze Lunes).

Cet individu fut ramené sur la Terre, car c’est ce qu’il demanda, pour remettre ses biens matériels (sa voiture, sa maison et ses propriétés, en général) à son frère. Il fut ramené et remit formellement à son frère sa voiture, sa maison, son argent et tout. Il invita son frère et sa belle-sœur à un repas d’adieu. Il indiqua qu’il s’agissait d’un long voyage (il s’abstint de dire quelle était la destination de ce voyage).

Et c’est en plein repas que le vaisseau atterrit dans le jardin de sa maison (un immense jardin).

— Ah ! Maintenant, nous comprenons de quoi il s’agit ! – dire ses proches – Il leur dit :

— Oui, ils viennent me chercher, mais je ne vais pas être emmené de force, je m’en vais pour mon plaisir…

Il monta dans le vaisseau et partit pour Ganymède (sur Ganymède, il existe une puissante civilisation).

Bien, ce qui est intéressant c’est qu’il laissa à son frère une boîte, un appareil mécanique, quelque chose de mieux qu’un appareil de télévision ou de radio, qui lui permettait, par la concentration de la pensée, d’entrer en contact avec Ganymède et avec les habitants de Ganymède. De sorte qu’ils restèrent en communication et son frère se prépara aussi psychologiquement pour être (un jour) emmené sur Ganymède… Il n’est pas superflu de vous dire qu’il a été lui aussi emmené sur Ganymède…

Sur Ganymède, il y a une puissante civilisation… Je pense que la planète Terre ne peut pas être la seule à être habitée. Il serait absurde de supposer que, parmi tant de milliers, de millions et de milliards de mondes qui peuplent l’espace infini, seule cette planète Terre, ce grain de sable dans l’espace, peut avoir l’exclusivité de posséder la vie.

Penser ainsi, c’est penser avec un mental médiéval. C’est comme ceux qui, au Moyen Âge, supposaient que la Terre était plate, carrée et qu’elle ne bougeait pas. Rappelons-nous que Galilée osa dire qu’elle était ronde et qu’elle tournait, et ils allaient le brûler vif pendant l’inquisition. Il dut jurer, en mettant la main droite sur la Bible. Ils lui dirent :

— Jurez-vous que la Terre n’est pas ronde et qu’elle ne tourne pas ? Il jura et il dit :

— Eppur si muove, si muove – dit-il –. Je le jure, pourtant elle tourne, elle tourne !…

De même, penser aujourd’hui qu’il n’y a des habitants que sur la Terre et que c’est le seul monde qui ait de la vie, c’est penser avec un mental médiéval, de style inquisitorial. Ce n’est pas intelligent, nous devons être révolutionnaires dans notre façon de penser…

D. Dr Samael Aun Weor, vous me faites réfléchir sur quelques points qui m’ont toujours inquiété. On a parlé des grands secrets que renferme la grande pyramide d’Égypte. Nostradamus a aussi parlé, dans ses œuvres, d’événements qui se sont produits dans l’histoire de l’humanité et qui ont été soulignés par eux. L’histoire se répète-t-elle ou l’homme peut-il voir le futur ?

M. La GRANDE PYRAMIDE est assurément formidable. Toutes les mesures de la grande pyramide sont prophétiques. La Deuxième Guerre Mondiale (qui s’est produite entre les années 1939 et 1945) y a été très clairement prophétisée. La Première Guerre Mondiale, survenue entre 14 et 18, a également été dûment prophétisée, et la grande catastrophe qui s’approche et qui est à notre porte y est prophétisée…

Rappelons-nous les Mayas (qui ne sont pas aussi ignorants que les gens le supposent). Ils avaient des connaissances grandioses en astronomie et ils les ont encore. Ils attendent, en ces instants précis, le KATUN-13. Il y a peu de temps de cela, j’étais précisément parmi eux, et j’ai eu directement des informations sur ce que je dis : ils attendent la GRANDE CATASTROPHE pour le Katun-13.

Les TREIZE KATUNS mayas sont merveilleux. C’est une sorte de cycles historiques, bien définis. Les 12 katuns précédents se sont accomplis avec une entière exactitude mathématique et, en ces moments précis, ils se préparent pour le Katun-13, dans lequel (dit-on) il y aura une grande catastrophe qui changera la physionomie géologique de notre monde Terre, de manière totale et définitive. Il est évident qu’avec cette catastrophe qui va se produire, doit survenir le désastre pour toute notre race : l’humanité mourra dans sa totalité.

Cependant, je pense aussi qu’un petit groupe peut être sauvé. Après chaque catastrophe, il y a toujours des survivants. Pourquoi n’y en aurait-il pas maintenant ?

Nous savons qu’il y a un monde géant, colossal, imposant, qui fait route vers la Terre, qui suit une orbite définie. Il s’agit d’un monde qui appartient à un autre système solaire. Je veux me référer, expressément, au SYSTÈME SOLAIRE DE TYLAR. Ce monde colossal a, en réalité, une orbite terrible, énorme…

Quand arriva la fin de l’ÉPOQUE DE LA LÉMURIE (continent situé jadis dans l’océan Pacifique), le feu des volcans entra en éruption et ce gigantesque continent s’enfonça graduellement au cours des 10 000 ans de tremblements de terre, jusqu’à ce qu’il disparût définitivement (il fut recouvert par les eaux du Pacifique). Comme restes de la Lémurie ? Nous avons toute l’Australie et l’île de Pâques située en face du Chili…

Quand arriva la fin de l’époque de la RACE ATLANTE, la RÉVOLUTION DES AXES du monde se produisit. Alors, les mers changèrent de lit et avalèrent ce grand continent, avec toute sa puissante civilisation…

Et voici que revient ce monde colossal. Évidemment, il apportera une grande catastrophe (il s’agit de BARNARD I, selon les astronomes)…

Or, ces affirmations que je suis en train de faire ne sont pas des a priori, elles sont justifiées. Dans notre institution, nous avons vraiment une carte, une carte cosmologique, tracée non pas par nous, mais par les observatoires d’astronomie (c’est d’ordre officiel). Il y est dessiné ce que la grande catastrophe va provoquer.

HERCOLUBUS est un monde six fois plus grand que Jupiter, des milliers de fois plus grand que la Terre, et il se dirige vers l’orbite de la Terre. Quand il se trouvera à une certaine distance, il attirera indéniablement le feu liquide qui existe à l’intérieur de notre monde. Ce dernier jaillira à la superficie, et, de partout, il y aura des volcans en éruption, et le feu liquide circulera. En bref : toute l’écorce terrestre brûlera.

Et lorsque Hercolubus ou Barnard I (comme on l’appelle maintenant, à notre époque) s’approchera au plus près, il se produira une autre RÉVOLUTION DES AXES de la Terre, semblable à celle de l’Atlantide. Alors les pôles se transformeront en équateur et l’équateur en pôles, les mers se déplaceront, les continents actuels seront submergés au fond des océans.

En bref : la fin de la RACE ARYENNE arrive. Nul doute que, plus tard, de nouveaux continents surgiront du fond des mers.

Je ne pense pas non plus que toute l’humanité doive mourir. Évidemment, il doit y avoir des survivants et il y en aura : il y aura un petit groupe de survivants qui servira de noyau pour la future grande race qui devra venir.

Mais pensez qu’une grande catastrophe arrive et que ce sont les observatoires d’astronomie eux-mêmes qui ont dessiné la carte de la catastrophe (la question est officielle). Si on n’en a pas fait la publicité dans tous les pays de la Terre, c’est à cause de la censure de nombreux gouvernements qui ne veulent absolument pas que les observatoires provoquent une psychose collective, mais ce sujet est d’ordre officiel…

Les MAYAS le savent. Je suis allé chez eux et j’ai demandé à un vieillard Maya :

— Ton fils verra-t-il cela ? Réponse :

— Mon fils ne le verra pas.

— Ton petit-fils le verra-t-il ?

— Oui, mon petit-fils le verra…

Les Mayas sont des Sages, dans le sens le plus complet du terme. Quant à ceux qui osent dire que les Mayas sont des ignorants, on voit qu’ils méconnaissent complètement l’anthropologie.

D. Bien, j’allais vous poser une question sur un aspect exposé, plus ou moins, en ces termes, mais vous en avez déjà donné la réponse. Pour passer à un autre thème, je voudrais que vous nous expliquiez, Dr Samael Aun Weor, une loi appelée « Solioonensius » (est-ce le nom correct, docteur ?).

M. C’est correct ! Le « SOLIOONENSIUS » est une loi très intéressante. Il se trouve que, près de notre système solaire d’Ors, existe le SOLEIL BALEOOTO (qui est un autre système voisin). De temps à autre, le système du soleil Baleooto s’approche de notre système solaire d’Ors. Alors ce système se défend, pour ainsi dire, électriquement, et la tension électrique augmente dans tout ce système et aussi dans notre monde, c’est clair. Et comme conséquence ou corollaire, un état de psychose et de nervosité extrême se produit dans toute l’humanité, une sorte, disons, d’ALTÉRATION ÉLECTRICO-BIOLOGIQUE dans toutes les espèces vivantes, et surviennent les grandes révolutions à feu et à sang. Les peuples se soulèvent contre les gouvernements et partout il y a des désastres…

Rappelons-nous la Révolution française. Elle a été causée par un Solioonensius. Le peuple s’est soulevé alors contre Louis XVI et la guillotine a réglé leur compte à tous les nobles de Paris (ce fut horrible !).

Rappelons-nous la Révolution de 1917, en Russie, qui fut le produit d’un autre Solioonensius. Certains sages gnostiques attendaient ce Solioonensius et ils savaient ce qui allait se produire en Russie en 1917. La tête du tsar Nicolas de Russie tomba, les bolcheviques se soulevèrent donc contre le tsar et survint la grande révolution…

Ces Solioonensius ont toujours été terribles. En Égypte, il y en a eu un autre. Dans un de ces Solioonensius, le Pharaon et toute sa famille furent tués : on les transperça avec des câbles d’acier, formant ainsi un collier macabre. Tous les corps, traversés par un câble d’acier, furent ensuite jetés au Nil…

On a beaucoup parlé des dynasties de l’ancienne Égypte des Pharaons, mais on a très peu parlé (en vérité, du point de vue historique) de ce qui s’est passé entre les dynasties…

Lors d’un de ces Solioonensius, pour pouvoir élire un nouveau gouverneur, il fut dit que « Le Pharaon serait celui qui mettrait dans un certain vase d’albâtre le plus grand nombre d’yeux de nobles ». Nul doute que des crimes horribles furent commis. Pensez à ce que cela signifie !…

Chaque fois qu’un Solioonensius arrive à notre monde, il se produit donc des événements de ce type. C’est la loi du Solioonensius : c’est une tension électrique qui produit indéniablement des altérations dans les nerfs de l’humanité. Les désordres électrobiologiques sont terribles.

D. Dans l’histoire de l’humanité, il y a eu aussi des cas d’Hommes que nous pourrions dire « exceptionnels » (je me réfère aux « Mutants »). Que pourriez-vous nous expliquer, docteur ?

M. Oui, les MUTANTS existent ! Et on pourrait devenir un Mutant si on dissolvait réellement l’Ego, le Moi, car, indubitablement, le Moi n’est pas source de bénédictions, mais plutôt de désastres. Le Moi est un ensemble de passions, de haines, de violences, de rancœurs, de luxure, d’alcool, etc.

Si on réussissait à éliminer l’Ego, le Moi, seul resterait en nous l’ÊTRE, et l’Être, en lui-même, est l’Être, et « La raison d’être de l’Être est l’Être lui-même ». Quand l’Être demeure en nous et que l’Ego a été éliminé, alors la plénitude règne en nous.

Les Mutants sont des individus sacrés, dans le sens le plus complet du terme, des individus qui ont réussi à éliminer l’Ego, le Moi, des individus transformés. C’est possible et nous avons des méthodes et des systèmes grâce auxquels nous pouvons dissoudre le Moi psychologique.

D. C’est-à-dire que l’on pourrait devenir un Mutant, une personne ayant une plus grande connaissance, de plus grandes expériences, un plus grand vécu.

M. C’est ainsi ! On peut devenir un Mutant si on le souhaite. Il suffit de connaître le système, la méthode, et nous, dans notre institution, nous l’avons…

D. Pourriez-vous nous donner quelques noms de personnes qui, selon vous, sont parvenues à cet état idéal de Mutant ?

M. Bien sûr, avec le plus grand plaisir ! Nous avons le COMTE DE SAINT-GERMAIN, on le mentionne dans l’Histoire. Et bien que vous n’y croyez pas (parce que je sais que vous n’allez pas y croire, je le sais d’avance), il a vécu durant les XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles en Europe. Il a vécu dans les cours de tous les rois, il fut un ami de Marie-Antoinette, il fut un ami de Louis XV et il figure dans toutes les cours de ces époques. En Autriche, on le connaît sous le nom du « PRINCE RACOKZY », etc. (il s’agit d’un Mutant)…

Si je vous disais que le comte de Saint-Germain est vivant, je suis certain que la seule chose que je pourrais attendre de vous serait un sourire sceptique, et ce, à juste titre, et sinon, quoi d’autre ? Car, naturellement, vous n’avez jamais étudié la SCIENCE DES MUTANTS, c’est évident. Mais, pour nous qui avons fait un certain type de recherches sur ce sujet, nous savons que c’est possible.

Jusqu’à présent, l’humanité n’a eu accès qu’à la science officielle et la science officielle n’est pas toute la science de l’univers. Je ne crois pas que vous pensez que l’université peut contrôler toutes les connaissances universelles. Je crois que l’université nous donne une technique pour gagner notre vie, mais elle ne peut en aucune manière contrôler toute la Science du Cosmos Infini.

Ainsi, il y a une différence entre la science officielle et la Science pure. Nous devons reconnaître que la science officielle est la somme totale de toutes les théories approuvées à notre époque et ces théories changent constamment : une théorie peut, aujourd’hui, être à la mode et demain une autre (elles changent aussi souvent que les modes des femmes).

Mais la SCIENCE PURE est une chose très différente. Pour entrer dans l’amphithéâtre de la Science pure, il faut avoir ouvert son MENTAL INTÉRIEUR. Nul doute qu’un Mutant a ouvert son mental intérieur et, par conséquent, il peut entrer dans l’amphithéâtre de la Science pure et manipuler la vie.

Les scientifiques ne savent pas manipuler la vie. Ils connaissent la mécanique des phénomènes, ils ont étudié et analysé le fond vital de la cellule vivante, mais que savent-ils, par exemple, de l’origine réelle de la vie ? Des théories et rien de plus que des théories, car ils ne peuvent pas démontrer quelle est l’origine de la vie ! Quelqu’un peut avoir une théorie, et un autre, une autre théorie, mais personne ne peut démontrer réellement ce qu’est l’origine de la vie. Ils peuvent manipuler la mécanique de la cellule vivante, mais, en réalité, ils ne savent pas manipuler le FOND VITAL.

Pour manier le fond vital, il faut véritablement connaître la Science pure, et nul ne peut connaître la Science pure hormis celui qui a ouvert son mental intérieur.

En effet, celui qui a ouvert son mental intérieur entre dans l’amphithéâtre de la Science Cosmique, il devient vraiment un Sage, dans le sens le plus transcendantal du terme.

Ainsi, commençons par diviser les gens en deux sortes : ceux qui connaissent la science officielle et ceux qui sont entrés dans l’amphithéâtre de la Science Cosmique (ce sont deux types de savants). Ceux qui sont dans la science officielle, commune et courante, ne croiront jamais ceux qui sont dans l’amphithéâtre de la Science Cosmique, ils ne les accepteront jamais, pourquoi ? Parce qu’ils sont au-delà de leurs capacités.

Pour pénétrer dans l’amphithéâtre de la Science Cosmique, je le répète, il faut ouvrir son mental intérieur.

Il existe trois sortes de mental : le premier, nous pourrions l’appeler MENTAL SENSORIEL. Il élabore ses concepts avec les perceptions sensorielles externes et il ne peut rien connaître DU RÉEL… rien…

Le deuxième est le MENTAL INTERMÉDIAIRE, on y trouve les croyances. Un homme peut s’offrir le luxe de croire en tout ce qu’il veut, mais ceci ne le transformera pas. Quelqu’un pourrait croire que le soleil existe et quelqu’un pourrait croire qu’il n’existe pas, mais, pour le soleil, cela lui serait indifférent que l’on croie ou que l’on ne croie pas en lui… Les gens qui ont leur mental intermédiaire développé ne savent rien du Réel, ils ne font que croire et c’est tout.

Le MENTAL INTÉRIEUR est quelque chose de plus important. Celui qui ouvre son mental intérieur a, de fait, une perception directe du Réel. Le mental intérieur est la connaissance de ce qui est fondamental, connaissance directe de Cela qui est vraiment le Réel. C’est seulement en ouvrant notre mental intérieur que nous pouvons pénétrer dans l’amphithéâtre de la Science Cosmique. Sinon, ce n’est pas possible.

C’est pourquoi, si je vous dis que le comte de Saint-Germain vit à notre époque actuelle et que j’ai le courage de le déclarer, je suis aussi absolument certain que jamais personne ne me croira. Pourquoi ? Parce que personne n’a ouvert son mental intérieur. Mais ceux qui l’ont ouvert savent qu’effectivement le comte de Saint-Germain existe.

D. Pourriez-vous nous dire son nom actuel ou qui est-ce actuellement ?

M. Il existe un témoignage très sérieux. Il s’agit de GIOVANNI PAPINI, « l’enfant gâté du Vatican » (qui, entre parenthèses, fut excommunié pour avoir écrit son livre « Le diable »). Il porte témoignage dans […] sur le COMTE DE SAINT-GERMAIN, et Giovanni Papini est un écrivain très sérieux, il a une plume en or…

Il voyageait dans l’Océan Indien en 1939 (la Deuxième Guerre Mondiale venait de commencer), et sur le pont, il vit un personnage vraiment énigmatique. Il décida de l’aborder. L’homme se montra accessible, ils sympathisèrent et il ne vit aucun inconvénient à lui montrer ses papiers d’identité : il s’agissait du Comte de Saint-Germain.

Il revenait d’Europe. Il s’était entretenu avec les hommes d’État et il avait tenté de les conseiller afin qu’ils ne commettent pas l’erreur de se lancer dans la guerre, mais comme il les trouva très engagés dans la dure bataille, il ne lui resta pas d’autre solution que de retourner en Asie.

À Calcutta, où le bateau s’arrêta, le comte de Saint-Germain mit pied-à-terre. Là, un groupe de vénérables vieillards le reçut (des Lamas tibétains qui étaient venus pour lui). Il partit avec eux.

Le comte de Saint-Germain déclara à Giovanni Papini qu’ « il reviendrait (dans le monde occidental) en l’an 1999 », que « maintenant il allait partir vers son sanctuaire du Tibet » (voilà le cas d’un Mutant)…

Les Mutants existent, bien que les gens n’y croient pas. Ainsi, je vous dirais, comme Galilée : « Eppur si muove, si muove »…

D. Dr Samael Aun Weor, pourquoi fait-on tant d’emphase sur la date transcendantale de 1999 ? Vous venez de la mentionner, avec le comte de Saint-Germain. Nostradamus la cite aussi, comme une date qui sera transcendantale pour l’histoire de l’humanité. Que pourriez-vous nous dire à ce sujet ?

M. Assurément, c’est une date dont on parle beaucoup. NOSTRADAMUS indique l’année 1999 comme étant l’année de la GRANDE CATASTROPHE. Il affirme qu’ « Un roi absolument terrible, dit-il, attaquera Paris depuis le ciel ». Il se réfère indéniablement, dans ses feuillets, à la planète Hercolubus. Quant au terme « Paris », il est profondément symbolique. Il fait alors allusion, proprement dit, à la planète Terre en général, parce que le langage de Nostradamus est ainsi : allégorique…

Il est dit que « La Terre semblera avoir été sortie de son orbite » (en cette année-là), « qu’il y aura une grande obscurité »… Indéniablement, il s’agit d’une éclipse. Évidemment, quand Hercolubus se placera entre le soleil et la terre, il devra se produire une éclipse. Et tout le monde, tous les étudiants qui ont déjà lu « Les Centuries » attendent cette date. Cependant, les MAYAS affirment que c’est seulement dans le KATUN-13 que viendra cette catastrophe et les Mayas situent cette catastrophe en l’an 2043.

De sorte qu’il y a deux opinions : l’une est celle de Michel de Nostradamus (le grand astrologue et médecin) et l’autre est celle des Mayas du Yucatán. Moi, franchement, je crois que l’événement peut survenir dans le Katun-13. Sur ce point, je suis avec les Mayas…

D. Pour changer un peu de thème, docteur, que pourriez-vous nous dire à propos du Karma ?

M. Bien, « KARMA » est un terme qui signifie « CAUSE ET EFFET » : toute cause produit son effet et tout effet peut se transformer en cause.

C’est cela, le mot « Karma » : LOI D’ACTION ET DE CONSÉQUENCE. C’est évident : une mauvaise action aura une mauvaise conséquence et une bonne action aura une bonne conséquence. C’est ainsi que travaille la loi du Karma. Chacun de nous est l’artisan de son propre destin, chacun de nous crée son propre destin, est le créateur de son destin.

Si nous savons bien profiter du présent, au maximum, en travaillant de manière juste, nous nous créerons évidemment un bon karma, un bon destin, nous aurons un futur merveilleux. Mais si nous ne savons pas profiter de la vie d’instant en instant, nous nous créerons un karma désastreux.

Un homme qui sait vivre de manière droite (d’instant en instant), qui profite de chaque seconde de sa vie pour travailler en faveur de l’humanité et pour se transformer psychologiquement est un homme d’avenir, c’est un homme qui peut se créer un futur merveilleux.

D. En quête de la vérité transcendantale, il est toujours apparu, dans l’histoire de l’humanité (et ce, de nombreuses fois), des groupes ou des associations qui ont travaillé avec un caractère secret. Nous pourrions nous référer aux esséniens, aux cathares, aux Phéniciens, aux francs-maçons. Quelle relation tous ces groupes auraient-ils avec l’Association gnostique que vous représentez, docteur ?

M. Bien, l’Association Gnostique d’Études Anthropologiques et Culturelles, association civile, respecte toutes les écoles, organisations, sectes, ordres, etc. Cependant, nous savons très bien que si on ne travaille pas avec les TROIS FACTEURS DE LA RÉVOLUTION DE LA CONSCIENCE, on n’arrive à aucune conclusion logique. Je veux me référer, de manière emphatique, à ces trois aspects qui sont : NAÎTRE, MOURIR ET SE SACRIFIER POUR L’HUMANITÉ.

NAÎTRE : il est nécessaire de créer l’Homme en nous-mêmes, car l’homme actuel n’est pas encore un Homme développé. Je suis d’accord avec ce qu’un certain professeur universitaire a dit à Mexico : « Nous – affirma-t-il – nous ne sommes que des mammifères rationnels »…

Il me semble que cette définition est correcte. Maintenant, l’intéressant serait de créer l’Homme en nous-mêmes et c’est possible en apprenant à TRANSMUTER LES SÉCRÉTIONS SEXUELLES, parce que c’est au moyen du sexe que nous nous reproduisons (nous sommes fils du sexe, nous sommes fils d’un homme et d’une femme). Si nous apprenons à transmuter la libido sexuelle, comme nous l’enseigne Sigmund Freud dans sa « psychanalyse », il est alors possible de créer, en nous-mêmes, l’Homme.

Frédéric Nietzsche nous parle du SURHOMME, mais il a commis une très grave erreur : il a oublié l’Homme. Il faut tout d’abord créer l’Homme avant de penser au Surhomme. Évidemment, si nous transmutons le SPERME SACRÉ, l’EXIOHEHARI, nous pouvons obtenir de l’ÉNERGIE CRÉATRICE. L’énergie, indéniablement, se condense en d’autres formes de vie.

L’énergie créatrice (par exemple, à une octave supérieure) se condense en le fameux CORPS ASTRAL dont nous parlent les anciens sages, dont nous parle Paracelse (Philippus Theophrastus Bombast von Hohenheim). Ce corps astral n’est pas perceptible pour les yeux physiques, mais celui qui l’a peut l’utiliser. On sait que l’on a un corps astral quand on peut l’utiliser, quand on peut voyager avec lui hors du corps physique, quand on peut, avec ce véhicule, se transporter vers n’importe quel lieu de l’espace infini (c’est une réalité, et des photographies du corps astral ont même été faites, de très bonnes photographies, avec des lentilles très sensibles).

Bien, et à une octave plus haute, dirions-nous, à une deuxième octave plus élevée, l’énergie créatrice peut se condenser sous la forme du CORPS MENTAL. Le corps mental nous donne « une individualité intellectuelle », car nous remplir la tête de nombreuses théories est une chose, mais avoir « l’étincelle » (dans le sens le plus complet du terme), une véritable intelligence, c’est autre chose.

À une troisième octave plus haute, l’énergie créatrice peut se cristalliser ou se condenser sous la forme du CORPS CAUSAL. Celui qui possède un corps causal, ou corps de la volonté consciente, peut déterminer des circonstances à volonté, il n’est plus victime des circonstances. Au contraire, il peut créer de nouvelles circonstances.

Celui qui possède les corps physique, astral, mental et causal peut recevoir les PRINCIPES ÉTHIQUES, BOUDDHIQUES ou CHRISTIQUES (ou comme on veut les appeler) et il se convertit en Homme réel, en Homme véritable, dans le sens le plus complet du terme.

Évidemment, celui qui développe le SENS DE L’AUTO-OBSERVATION PSYCHOLOGIQUE peut percevoir l’Astral, percevoir le Mental, percevoir le Causal, mais il faut posséder ces corps de manière intégrale, unitotale, pour pouvoir être un Homme réel. Avant cela, on n’est pas un Homme, on est un « mammifère rationnel », comme l’a dit ce professeur de l’université de Mexico…

Ainsi, il vaut la peine de travailler avec cette énergie pour nous transformer en Hommes…

Le deuxième facteur nécessaire, c’est de DISSOUDRE L’EGO (le Moi psychologique), le réduire en poussière, afin que seul l’ÊTRE demeure en nous.

Et enfin, LEVER LA TORCHE BIEN HAUT pour éclairer le chemin des autres. Une école qui ne travaille pas avec ces Trois Facteurs de la Révolution de la Conscience est donc, à l’évidence, embouteillée dans les théories et n’arrive à aucune conclusion. Aussi respectable que soit une organisation, si elle oublie ces Trois Facteurs de la Révolution de la Conscience, elle ne sert à rien.

Je respecte toutes les organisations, qu’elles soient de l’Orient ou de l’Occident. Je me réfère seulement, de manière emphatique, aux Trois Facteurs, et je dis que si ces écoles ne connaissent pas ces Trois Facteurs, elles devraient les connaître et c’est tout…

D. Dr Samael Aun Weor, on a beaucoup parlé de la réincarnation de l’homme, du fait que nous renaissons maintes et maintes fois, jusqu’à compléter notre état de perfection spirituelle. Que pourriez-vous nous dire à ce sujet ?

M. C’est avec grand plaisir que je vais répondre à cette très intéressante question. Pour certains, la RÉINCARNATION est une théorie, pour d’autres, un motif de foi, une croyance, pour d’autres, une superstition, pour d’autres, une plaisanterie, un sarcasme, et rien de plus. Mais, pour nous qui nous rappelons nos vies passées, la réincarnation est un fait.

Or, il faut faire une pleine différenciation entre la LOI DE RÉINCARNATION et LA LOI DE L’ÉTERNEL RETOUR DE TOUTES CHOSES.

« INCARNATION » signifie « DESCENTE DE LA DIVINITÉ DANS UN HOMME ». La répétition de cet événement, c’est précisément cela : la réincarnation.

Je répète : L’incarnation est la descente de la divinité dans un Homme. Quand l’événement se répète, on l’appelle Réincarnation. De sorte que se réincarner n’est possible que pour les Hommes qui se sont AUTORÉALISÉS : un Jésus de Nazareth, un Bouddha, un Hermès Trismégiste, un Quetzalcóatl, etc.

Le RETOUR, c’est autre chose. Mais, pour savoir comment on retourne, je dois aborder légèrement la question de la mort…

La MORT, en elle-même, est un reste de fractions. Une fois l’opération mathématique terminée, la seule chose qui continue, ce sont les « VALEURS ». Ces valeurs sont avalées par l’éternité, elles s’immergent dans l’espace psychologique, dans l’ultra de toutes les choses, dans les dimensions supérieures de la Nature et du Cosmos. Les valeurs s’attirent et se repoussent, conformément aux lois de l’aimantation universelle, puis elles retournent, elles reviennent, elles se réincorporent, elles génèrent de nouvelles cellules avec leurs perceptions et leurs sensations et un nouvel organisme apparaît. Telle est la loi de l’éternel retour de toutes les choses.

Cette loi est accompagnée par une autre, qui s’appelle LOI DE RÉCURRENCE : tout se reproduit comme avant. Et cette phrase doit aussi être expliquée : la vie est comme un film. Quand on arrive à la mort, on est simplement revenu au point de départ originel. Alors, ce « film » s’absorbe dans l’éternité. Quand les valeurs retournent, reviennent, se réincorporent, elles développent ou projettent à nouveau, sur le tapis de l’existence, le « film de la vie » (c’est le même « film » de toujours). Si on n’altère pas ces valeurs, le « film » se poursuivra sans altération, mais si on arrive à éliminer les fausses valeurs, le « film » pourra être modifié.

Un homme est ce qu’est sa vie. Si un homme ne travaille pas sur sa propre vie, il perd misérablement son temps…

Nous, les gnostiques, nous voulons faire de notre vie un chef-d’œuvre. Quand nous y parvenons, nous atteignons la LIBÉRATION FINALE. Mais il faut travailler sur notre propre vie, la modifier, la transformer radicalement, et cela n’est possible qu’en ÉLIMINANT (de notre nature psychologique) les éléments psychiques indésirables : colère, convoitise, luxure, envie, orgueil, paresse, gourmandise, etc.

Nos défauts psychologiques sont si nombreux que « même si nous avions mille langues pour parler et un palais d’acier, nous ne parviendrions pas à tous les énumérer entièrement »…

Ainsi donc, nous mourons et nous retournons toujours, et nous nous mouvons en accord avec la loi de récurrence : tout se reproduit comme avant, les conséquences en plus. Chaque existence est une répétition de la vie passée, avec, en plus, ses conséquences.

Ceux qui arrivent à se rappeler leurs existences antérieures pourront vérifier ce que nous affirmons ici. Quant à moi, au nom de la vérité, je dois vous dire que je me souviens de toutes mes existences antérieures. C’est pourquoi, pour moi, ce que j’affirme est un fait.

D. Oui, docteur : pourriez-vous nous parler de l’une de vos existences antérieures ?

M. Certaines peuvent être importantes et d’autres peuvent ne pas avoir la moindre importance. Si je dis que, dans ma précédente existence, je fus DANIEL CORONADO, que je fis Partie de la « division du Nord », par exemple, avec les forces de Pancho Villa, eh bien, certains le croiront et d’autres ne le croiront pas, mais, pour moi qui l’ai vécue, c’est un fait. Il serait très long de me mettre à raconter toute une vie. Je me contente de vous dire que je fus Daniel Coronado, que j’étais dans la révolution et que je n’ai absolument rien oublié de ce qui m’arriva dans cette existence.

D. Était-ce celle qui a précédé immédiatement celle-ci ?

M. La toute dernière. Et si je me mettais à raconter toutes mes existences antérieures, je suis certain que notre honorable public finirait par s’endormir, car elles sont très longues. Pensez à ce que raconter ne serait-ce qu’une seule vie signifie : des prénoms, des noms, l’histoire, la biographie de toute une existence, c’est très long. Maintenant, raconter quelques dizaines ou des centaines d’existences antérieures, eh bien, ce n’est pas opportun, c’est très long. Je me borne à vous dire que je me rappelle mes existences antérieures…

D. Dans le programme que vous étudiez, il y a un point qui traite du développement des « chakras ». Que pouvez-vous nous dire à ce propos ?

M. Les « CHAKRAS » ou centres magnétiques de l’homme sont très importants. Évidemment, il en existe sept fondamentaux dans l’épine dorsale. Les éveiller, c’est une question sexuelle.

Avant tout, nous devons reconnaître que, dans le SPERME SACRÉ, il existe la force la plus merveilleuse qui peut nous transformer radicalement…

Actuellement, il y a une société, aux États-Unis, qui s’appelle la « SOCIÉTÉ ONEIDA ». Les membres de cette société sont dûment contrôlés par de grands médecins scientifiques et aucun homme (là-bas) ne commettrait jamais l’erreur d’éjaculer l’ENS-SEMINIS, c’est-à-dire l’Entité du Semen.

Le contact sexuel de tous les couples contrôlés par la « société Oneida », des États-Unis d’Amérique du Nord, permet qu’il y ait une connexion du LINGA-YONI, mais jamais d’éjaculation de l’Ens-Seminis.

Et, au nom de la vérité, on a étudié l’organisme de chacun des individus soumis à cette expérience et on a obtenu des améliorations extraordinaires : des individus qui étaient vieux, malades, jouissent maintenant d’une pleine santé grâce à la TRANSMUTATION.

Car lorsque l’on ne renverse pas l’Ens-Seminis (à l’intérieur duquel est contenu l’ENS-VIRTUTIS, comme dirait Paracelse), alors le sperme Sacré se transforme en Énergie créatrice. Cette énergie monte jusqu’au cerveau par certains canaux (en relation avec le vague et le sympathique). C’est ainsi que le cerveau se séminise et que le sperme se cérébralise.

Enfin, vient l’instant où les ATOMES SOLAIRES ET LUNAIRES (c’est-à-dire positifs et négatifs des courants séminaux) entrent en contact dans le TRIVENI, près du coccyx, et alors, par induction électrique, une troisième force s’éveille. Je veux me référer à la KUNDALINI, c’est-à-dire à une énergie très subtile, très fine, plutôt du type igné, bien que psychique, qui monte le long du canal de la moelle épinière. À mesure que cette énergie très fine monte, elle éveille aussi, évidemment, les centres magnétiques ou chakras qui existent dans l’épine dorsale.

Le premier chakra qui s’éveille est relié à nos organes créateurs, le deuxième, à la prostate, le troisième, à la région ombilicale, le quatrième, au cœur, le cinquième, au larynx créateur, le sixième, à la région de l’entre-sourcils ou plexus caverneux, et le septième, à la glande pinéale.

Dans chacun de ces sept centres, il y a des facultés psychiques extraordinaires. Dans le premier centre, par exemple, il y a certains POUVOIRS PSYCHIQUES qui nous donnent la force sur l’élément terre. Dans le deuxième centre ou prostatique, il y a certaines puissances psychiques qui nous donnent la domination sur l’eau. Dans le troisième centre, situé à la hauteur du nombril, il existe des pouvoirs qui (éveillés) nous donnent la domination sur le feu. Dans le quatrième centre, nous acquérons des pouvoirs sur l’air. Dans le cinquième, nous acquérons la CLAIRAUDIENCE ou capacité à entendre dans l’ultra de toutes les choses. Dans le sixième, nous acquérons le développement de la CLAIRVOYANCE qui nous permet de voir dans l’ultra de l’Univers, et dans le septième centre, relié à la glande pinéale, nous obtenons le pouvoir de la POLYVOYANCE qui nous confère des facultés reliées aux différentes dimensions de la Nature et du Cosmos.

Évidemment, c’est seulement grâce à la transmutation de l’énergie créatrice qu’il est possible d’obtenir de tels pouvoirs, et on peut les obtenir, mais il faut TRANSMUTER le Sperme Sacré en Énergie Créatrice et sublimer définitivement la libido sexuelle.

Beaucoup pourraient rejeter la transmutation de la libido sexuelle, préconisée par Sigmund Freud dans sa « psychanalyse » et par les scientifiques de la « Société Oneida », etc., mais nous, qui nous sommes déjà habitués à la transmutation de la libido sexuelle, nous savons qu’elle est réellement bénéfique, parce qu’elle augmente le potentiel vital dans l’organisme humain…

D. Vous nous parlez du pouvoir sur les éléments, comme la terre, comme l’eau, comme l’air, comme le feu… À quel type de pouvoirs se réfère-t-on exactement ?

M. Nous avons déjà parlé des Mutants. Indéniablement, ils ont le POUVOIR SUR LES ÉLÉMENTS DE LA NATURE, comme le démontra Jésus de Nazareth quand il calmait les tempêtes ou marchait sur les eaux de la mer de Galilée. Ils ont le pouvoir sur les éléments de la Nature, comme le démontrent encore (aujourd’hui) certains Yogis de l’Inde, qui marchent sur le feu sans se brûler, qui peuvent flotter dans l’air et traverser une roche de part en part sans se faire aucun mal.

Ce que je suis en train de citer n’est pas un simple bavardage insubstantiel de causerie ambiguë. Beaucoup de voyageurs sont revenus de l’Inde et témoignent de cela. En Inde, cela est très ancien. Il existe encore des ordres, des sociétés, des loges qui sont dirigés par de véritables Mutants, dans le sens le plus complet du terme…

D. Dr Samael Aun Weor, croyez-vous que cette humanité aura le temps d’atteindre le degré de Surhomme ?

M. Indéniablement, si les gens le décident, ils y parviendront. Nous avons justement, dans notre institution, toutes les règles précises pour y parvenir, nous avons des méthodes et des systèmes qui nous permettent d’atteindre ces niveaux. L’important, c’est naturellement d’ÉTUDIER et de PRATIQUER.

D. Le Surhomme, quelles vertus doit-il réunir ou quelles vertus possédera-t-il quand il parviendra à ce degré ?

M. En premier lieu, celui qui atteint les hauteurs du SURHOMME se distingue par sa MODESTIE et par sa SIMPLICITÉ. Un Surhomme ne dira jamais qu’il en est un. Au contraire, il tâchera de passer inaperçu partout où il ira, il ne tentera jamais de s’enorgueillir ni de le publier aux quatre vents. Le véritable Surhomme se distingue par son HUMILITÉ. Le véritable Surhomme est anonyme et inconnu de partout, il est simple, dans le sens le plus complet du terme…

D. Dr Samael Aun Weor, nous voulons vous remercier de votre présence dans ces studios de « Radio Université » et de l’amabilité […]
Source :
"L’ordre sans liberté est tyrannie. La liberté sans ordre est anarchie.
La liberté et l’ordre sagement combinés constituent la base de l’Éducation Fondamentale."

Samaël Aun Weor
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Oui, au nom de la vérité, je dois vous dire que le scepticisme provient de l’ignorance et que le jour où l’homme cessera d’être ignorant et éveillera sa conscience, le scepticisme disparaîtra par le fait même, car l’ignorance et le scepticisme sont étroitement liés.

Notre enseignement ne vise assurément pas à convaincre les sceptiques parce que si aujourd’hui nous réussissons à convaincre cent sceptiques, demain il en apparaîtra mille, et si nous convainquons les mille, après-demain il en viendra dix mille et ainsi nous n’en finirions jamais.
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"L’ordre sans liberté est tyrannie. La liberté sans ordre est anarchie.
La liberté et l’ordre sagement combinés constituent la base de l’Éducation Fondamentale."

Samaël Aun Weor
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Q. Maître, par cette phrase « pour éliminer l’Ego, il faut que l’eau bouille à cent degrés », que voulez-vous dire, au juste ?


R. Bien, c’est que l’élimination des Ego n’a rien à voir avec la froideur intellectuelle. Indubitablement, si l’eau ne bout pas à cent degrés, ce qui doit être cuit ne l’est pas, et ce qu’il faut désintégrer n’est pas désintégré. Ainsi même, si nous ne traversons pas de graves crises émotionnelles, nous n’éliminerons pas ce qu’il nous faut éliminer, et ce qui doit être cristallisé ne sera pas cristallisé. Il faut désintégrer les agrégats psychiques ; une fois qu’ils ont été éliminés, à la place de chacun d’eux se cristallise une faculté, une vertu, un pouvoir animique. Quand nous parlons de l’Âme, nous entendons par ce mot un ensemble de forces, de pouvoirs, de vertus, etc. Si l’on désintègre, par exemple, le défaut de la luxure, la vertu de la chasteté se cristallise alors en nous ; lorsque nous éliminons la haine, l’amour se cristallise en nous ; lorsque nous désintégrons l’égoïsme, l’altruisme se cristallise en nous, et ainsi de suite… Chaque fois que nous éliminons un défaut, en nous se cristallise une parcelle de l’Âme : une loi, un pouvoir, une vertu, etc. Et quand tous les agrégats psychiques que nous portons à l’intérieur de nous seront morts, nous posséderons alors notre Âme. C’est pourquoi les Évangiles disent : « Avec de la patience, vous posséderez votre Âme ». Bien plus, le corps physique lui-même doit devenir Âme. Celui qui désintègre l’Ego arrive à un moment où il se convertit en un Mutant, grâce à quoi il peut se rendre visible ou invisible à volonté, ou passer à travers un mur sans subir le moindre dommage, parce que son corps s’est transformé en quelque chose d’élastique, de ductile… Il peut également prendre l’apparence physique d’un jeune homme de vingt ans ou d’un vieillard de cent ans, car son corps n’appartient plus au temps, il est devenu Âme et c’est cela qui est important. Malheur à celui qui perd son Âme, ne l’ayant pas cristallisée à l’intérieur de lui-même ! Un homme peut être riche, il peut posséder une érudition extraordinaire, il peut être un grand occultiste, mais cela ne lui sert à rien s’il a perdu son Âme.
MAGICAM OPERARE NON EST ALIUD QUAM MARITARE MUNDUM.
(Pic de la Mirandole)
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Rejeter le travail d’observation intime, chercher des échappatoires, est un signe flagrant de dégénérescence.


https://www.gnose-de-samael-aun-weor.fr ... ter_12.php
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Chapitre 15 : Le Démon Apopi

Mort en moi-même, je fus confirmé dans la lumière ; j’entrai alors au temple et signai mes documents.

Le pas suivant consista en l’ascension au premier ciel de type lunaire ; les adeptes m’enseignèrent à me protéger de l’attraction fatale qu’exercent les enfers sublunaires sur quelqu’un.

On me donna à sentir une branche qui avait sur moi un effet très spécial. Ce délicat parfum avait réellement une odeur de sainteté. « Avec ce parfum tu pourras te défendre de l’attraction lunaire » s’exclama l’adepte qui était en train de m’instruire.

Je connais vraiment cet adepte, il n’est rien moins que l’instructeur supérieur du temps des deux-fois-nés ; son caractère est semblable à du citron mais il irradie une infinie sagesse, un amour sans limite ni rive.

Celui qui veut monter doit d’abord descendre, c’est la Loi. Toute exaltation est précédée d’une humiliation.

J’avais besoin d’annihiler les corps lunaires, évidemment, ceux-ci constituant pour moi comme un fatal appendice.

Je commençai donc par le corps de désirs, le fameux Kama Rupa cité par H.P. Blavatsky, que beaucoup de pseudo-ésotéristes et pseudo-occultistes ont confondu avec le corps astral.

Il est évident que tout animal intellectuel a le Kama Rupa et c’est, en vérité, justement le démon Apopi des mystères égyptiens.

Je m’exclamai alors, avec « le livre de la Demeure Occulte » :

« Ô Démon Apopi, tu dois mourir dans les profondeurs du lac du ciel, dans les enfers atomiques lunaires, là où mon Père qui est en secret a ordonné que tu meurs. Recule donc démon malin du désir devant les flèches de ma lumière qui te font beaucoup de mal.

Voici que les dieux qui m’aident déchirent ta poitrine sans aucune miséricorde. La déesse à tête de lion, épouvantablement divine, immobilise tes membres, te retire la force bestiale que tu possèdes.

La déesse à tête de scorpion, le troisième aspect de la Mère Divine, marchant en toi-même, transformée en ténébreux scorpion, fait pleuvoir sur toi sa coupe de destruction.

Disparais donc définitivement, Apopi, ennemi de Râ (le Logos) ; tu voudrais aussi te mêler aux mystères de la Loge Blanche, traverser victorieux les régions de l’orient interne et ceci en conservant le venin de tes désirs, mais tu t’es trompé de porte car ton destin est l’abîme et la mort.

Apopi ! Tu as été renversé ! La douleur que t’a infligée la déesse à tête de scorpion, tu l’as bien ressentie ! Tu ne connaîtras jamais plus les jouissances de la passion sexuelle !

Râ, mon Dieu Interne, te fait reculer, fulminé par la foudre de la justice cosmique ; il te bat, te blesse à mort, ouvre mille coupures sur ton visage passionné, brise tes os, te réduit en poussière ».

Il y a dans les enfers atomiques lunaires des enchantements délicieux, des beautés terriblement malignes, fascinantes. Rappelez-vous, cher lecteur, que dans les miraculeuses cadences du vers, le délit se cache aussi.

Dans ces exquises régions de la concupiscence, enivrantes et qui rendent fou, jaillissent les délicieux vers infernaux comme ceux que nous transcrivons ensuite en manière d’illustration.


Désirs

« Je voudrais franchir cette distance
cet abîme fatal qui nous divise
et m’enivrer d’amour de la fragrance
mystique et pure et que ton être répand.

Je voudrais être l’un des rubans
dont tu décores tes tempes radieuses,
je voudrais, dans le ciel de tes bras,
faire la gloire que tu as sur les lèvres.

Je voudrais être eau et qu’entre mes vagues
qu’entre mes vagues tu vinsses te baigner
pour pouvoir comme j’en rêve tout seul
t’embrasser partout en même temps.

Je voudrais être lin et dans ton lit
là-bas dans l’ombre te couvrir avec ardeur
trembler avec le tressaillement de ton sein
et mourir de plaisir en te comprimant.

Oh je voudrais être bien plus ! Je voudrais
te porter en moi comme la nuée au feu,
mais non comme la nuée en sa course
pour exploser et se séparer ensuite.

Je voudrais te confondre en moi-même
te confondre en moi-même et t’enfouir en moi,
je voudrais te convertir en parfum,
te convertir en parfum et t’aspirer.

T’aspirer en un souffle comme une essence
et unir à mes battements tes battements
et unir à mon existence ton existence
et unir à mes sens tes sens.

T’aspirer dans un souffle de l’ambiance
et voir ainsi sur ma vie calmement
tout l’appel de ton corps ardent
et tout l’éther du bleu de ton âme. »

Le feu de la douleur est comme la flamme du verre en lequel la myrrhe se consume : parfois il purifie, élève et embaume, échange l’aloès âpre qui s’enflamme en un délicat parfum céleste.

En aucune manière il ne me serait possible de nier que dans le monde des morts, nous qui sommes morts en nous-mêmes, devons annihiler les corps lunaires.

Apopi, le Kama Rupa théosophique, en mémoire de vieilles passions sexuelles, secrète impudeur parfois mystique et ineffable, romance qui rend fou, poésie qui enivre de ses contes d’amour.

Je me remis entre les bras de ma Mère afin qu’elle fit de moi ce qu’elle voulait. Ô Dieu ! Elle me sauva ! Apopi est mort ! Quelle joie ! Cette bête ne pourra plus affliger mon cœur endolori.

Passa le galop des passions. Dans la forêt proche résonnent les voix des dieux ineffables. La passion sexuelle d’Apopi mourut, et non loin du nid où les oiseaux du mystère roucoulent leurs tendres mélodies, je me sens plus heureux que le cygne lumineux qui vit de Leda l’immortelle blancheur.

Je suis celui qui hier ne disait rien de plus que le vers bleu et la chanson profane. Comme la « galatea gongorina », la marquise de Verlaine m’enchanta vraiment, et j’associai ainsi la passion sublime à une sensuelle hyperesthésie humaine. Dans le ton vif des musiques sonores qui anime le cœur des bacchantes ivres, buvant du vin, arrosant des roses et tissant des danses, je me vautrai dans la boue comme le porc.

Apopi est mort, elle est arrivée l’heure du suprême triomphe concédé à mes larmes et mes offrandes, par le pouvoir de ma Divine Mère.
Extrait du livre : Mon retour au Tibet - Message de Noël 1969-1970
Modifié en dernier par Gemani le 12 février 2023, 20:01, modifié 2 fois.
Fondateur du forum, j'ai cru être gnostique dans le passé, mais je n'était qu'un imitatus. J'ai peut-être compris la gnose de travers, je n'ai pas su méditer et je n'ai pas su étudier mes ego comme il fallait et j'ai commis d'autres erreurs dont je ne suis pas conscient. Il m'avait été même donné une épouse-prêtresse mais j'ai échoué sur le chemin sur le premier et le second facteur. Aujourd'hui, je suis un infra-sexuel mais malheureusement, je ne me repens pas !

Je ne suis plus digne de côtoyer les gnostiques bien ancrés sur leurs deux jambes, qui suivent les justes préceptes et se tiennent droit sur le chemin. Certains ont ont su comprendre l'enseignement et ont remarquablement progressé sur le chemin, disent marcher dans les pas de leur Intime. Et bien qu'ils soient venus à la gnose après moi, ils ont voulu me proposer leur aide pour me relever mais je l'ai refusée. Je constate mon échec et j'attends la mort avec impatience en m'isolant, espérant pouvoir revenir dans une vie prochaine avec de meilleurs atouts si cela m'est permis. Mais que cela ne vous empêche pas de venir vous frotter à eux. Je ne suis plus présent sur le forum pour échanger. Je n'alimente que les sujets qui m'intéressent et ne souhaite pas débattre avec vous.
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Le Parsifal Dévoilé

Message de Noël 1970-1971


Chapitre 20 : Absurde Justification

Extraordinaire délire de suprême amertume, que celui où Lucifer-Prométhée s’exclame :

« Ô Divin éther, vents volants… Voyez ce que moi, un Dieu, je souffre des autres Dieux.

Mais que dis-je ? Je devinais clairement ce qui doit arriver… Ce sort fatal, souffrir constamment puisque la Loi du Destin est invincible. »

Avec quelle douleur, Ô Dieux, n’ai-je pas lu par là dans quelque livre que je ne mentionnerai pas, un paragraphe qui dit :

« La troupe qui s’incarna dans une partie de l’humanité, bien que conduite en ce sens par le Karma ou la Némésis, préféra le libre arbitre à l’esclavage passif, la douleur, et même la torture intellectuelle consciente pendant “l’écoulement de myriades de temps”, à la béatitude instinctive, imbécile et vide. »

Et l’auteur en question poursuit, disant instamment :

« Sachant que cette réincarnation était prématurée et n’était pas dans le programme de la nature, la troupe céleste, Prométhée, se sacrifia quand même, pour faire du bien à une partie de l’humanité au moins. »

Ceci nous amène évidemment au mythe par excellence de toutes les antiques Théogonies, celui de la céleste rébellion ou des Anges tombés, ces Titans qui s’aventurèrent à lutter même avec les Dieux Saints.

Ineffables, terriblement Divins convertis en hommes… Déités se réincarnant dans des corps humains…

Chose vaine que la confusion d’une descente avec une chute. Ces Déités ne descendirent pas, ils tombèrent ! Et cela est différent.

Pour cela et à juste raison, les Théogonies nous dépeignent ces Logoï Divins comme châtiés.

Pour cela même, le Mythe Universel considère qu’ils sont des ratés, châtiés et tombés, se voyant obligés de vivre avec leurs légions ténébreuses dans cette région inférieure, l’enfer, comme s’appelle l’intérieur de notre organisme planétaire terre (voyez le chapitre 18 du présent livre).

Il est écrit en caractères terrifiants dans le Livre de la Loi, qu’un tiers de la troupe des dénommés Dhyanis ou Arupa, fut simplement condamné par la Loi du Karma ou Némésis, à renaître incessamment dans notre monde affligé…

Des billions d’auras, haleines ou souffles horripilants, involuent maintenant dans les mondes infernaux, dans les pleurs, les ténèbres et les grincements de dents…

Malheureuses créatures de l’averne, tombant dans des mondes à la densité toujours croissante, retournant au chaos primitif…

Âmes perdues aspirant impatiemment à la seconde mort, pour échapper au monde enfoui…

Précieuses essences embouteillées dans tous ces Ego abyssaux ; Divines flammes souffrantes…

Bouddhatas d’anges tombés et désirant revenir aux paradis élémentaux de la nature.

Auras, souffles, recommençant ensuite la marche évolutive qui devra les conduire, une fois encore, de la pierre à l’homme.

Ils savent bien, les Divins et les humains, que l’espèce humaine ne gagna rien avec la chute de ces Titans du feu.

Qu’en fut-il de Moloch ? Qu’en fut-il d’Andraméleck et de son frère Asmodée, de Bélial, de Baal Pehor, de Yahvé ? Lumière des temps antiques, horripilants démons aujourd’hui.

Et l’or de l’Esprit, alors ? Les humanoïdes rationnels ne furent jamais dotés de Manas (corps mental).

Le To Soma Heliakon, le Corps d’Or de l’Homme Solaire, les véhicules suprasensibles de l’âme, doivent être créés dans la forge ardente de Vulcain, tu le sais.

Dans la symbolique pomme du Paradis, du Jardin des Hespérides ou de Pippala, le doux fruit prohibé du sexe, se trouve la clef de tout pouvoir.

En fait de véhicules paradisiaques que l’animal intellectuel croit avoir, il existe seulement à l’intérieur de chaque créature rationnelle, l’Ego, le Moi-même, Méphistophélès…
extrait du livre : Le Parsifal Dévoilé : https://gnose-de-samael-aun-weor.fr/sit ... /index.php
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Je ne suis plus digne de côtoyer les gnostiques bien ancrés sur leurs deux jambes, qui suivent les justes préceptes et se tiennent droit sur le chemin. Certains ont ont su comprendre l'enseignement et ont remarquablement progressé sur le chemin, disent marcher dans les pas de leur Intime. Et bien qu'ils soient venus à la gnose après moi, ils ont voulu me proposer leur aide pour me relever mais je l'ai refusée. Je constate mon échec et j'attends la mort avec impatience en m'isolant, espérant pouvoir revenir dans une vie prochaine avec de meilleurs atouts si cela m'est permis. Mais que cela ne vous empêche pas de venir vous frotter à eux. Je ne suis plus présent sur le forum pour échanger. Je n'alimente que les sujets qui m'intéressent et ne souhaite pas débattre avec vous.
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