Notre Dame du Laus et Benoite Rencurel

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Hors ligne Paul
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Notre Dame du Laus et Benoite Rencurel

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https://www.youtube.com/watch?v=NdKIKm0 ... lamDaverec

Découvrez ici Saint Benoite Rencurel, qui possède le glorieux record du plan grand nombre d'apparitions mariales, en l'a rencontrant pendant 54 ans.

On ne peut qu'être touché et désemparé devant la pureté de cette femme, car lorsqu'un dévot cherche à reprendre le Chemin de la Sainteté jusqu'à l'auto-réalisation intime de l'Être, il découvre tous ses défauts et ses faiblesses. Et lorsque l'on se compare à ces Saints, on voit le Chemin que nous devons encore arpenter pour acquérir l'humilité nécessaire pour retrouver son Être.

Ici, on découvre une dévote très sainte.
Dieu comme Mère réside dans le Temple-Cœur.
Hors ligne PetitHommeLibre
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Merveilleuse dame.

Transcription :

Bienvenue sur cette nouvelle vidéo dans laquelle je vais vous présenter un des rares sanctuaires en France où les apparitions de la Vierge Marie ont été reconnues par l’Eglise.

C’est aussi l’apparition la plus longue de toute l’histoire. Vous allez découvrir la voyante Benoîte Rencurel qui a été littéralement éduquée par Marie.

Elle n’aura pas que des visions de la Vierge mais aussi de Jésus ce qui est un fait très rare.

En étudiant la personnalité de Benoîte Rencurel, nous ne pouvons être qu’inspiré à faire le bien et nous dépasser pour construire un monde meilleur.

Cette histoire se déroule en France dans les Alpes. C’est dans le village de Saint-Etienne d’Avançon que va naître Benoîte Rencurel en 1647.

A cette époque le Roi de France est Louis XIV mais il est encore trop jeune pour régner et c’est sa mère Anne d’Autriche qui est régente du Royaume. Le prénom "Benoîte" peut vous sembler un peu désuet de nos jours, mais il signifie en fait « bénie ».

Et vous verrez qu’il lui sied particulièrement bien. Ses parents étaient modestes, ils cultivaient une petite parcelle de terre.

Ils étaient reconnus comme étant de fervents chrétiens et donnèrent à Benoîte le sens du sacré.

Ils lui apprirent très jeune le « Notre Père » et le « Je vous salue Marie ». Malgré son âge elle se montrera très pieuse ce qui fera la fierté de sa famille.

Son père décède alors qu’elle n’a que 7 ans et c’est pour elle un choc. Car elle l’aimait profondément.

Et certains individus mal intentionnés vont dépouiller la veuve de ses biens. Tant bien que mal Benoîte console sa mère et lui redonne espoir.

La pauvreté est telle que Benoîte doit trouver un travail. Elle devient donc gardienne de troupeau et décide de se mettre au service d’un maître nommé Louis Astier. Celui-ci appréciait beaucoup Benoîte et saluait sa piété. Mais il mourut deux ans plus tard. Elle dut donc se mettre au service d’un autre maître nommé Jean Rolland. Il était connu dans le village pour être très violent. Il discutait peu et laissait ses poings parler si on le contredisait ou si l’on n’agissait pas selon sa volonté. Peu de personnes restaient chez lui bien longtemps tant son caractère était insoutenable. Pourtant jamais il ne porta la main sur Benoîte.

Elle lui parlait avec douceur en lui rappelant l’Amour de Dieu. Cet homme si violent était comme désarmé devant elle.

Il l‘écoutait même avec attention et à force de l’encourager à évoluer il devint à la stupeur de tous un fervent chrétien. Malgré son jeune âge tout le monde saluait l’attitude simple et vertueuse de Benoîte. Ses maîtres la nourrissaient bien mais la famine était présente et bien souvent Benoîte donnait à des enfants affamés son repas. Elle allait garder les moutons le ventre vide et oubliait la douleur de la faim en priant.

Elle grandit et devint une belle jeune femme. Sa beauté attirait certains hommes qui lui faisaient des avances mais elle repoussait toujours leurs demandes. Un jour un groupe de charretiers vexés par les refus de Benoîte voulurent abuser d’elle.

Ils la poursuivirent dans un marais, tellement boueux qu’il était impossible de faire plus de quelques mètres. Ah cette fois gamine tu es prise au piège tu vas devoir faire tout ce qu’on te dit. Benoîte n’eut pas peur et confiante dans la protection divine elle s’avança dans le marais. Quelle ne fut pas la stupeur de ses agresseurs en la voyant marcher sur l’eau sans s’enfoncer. Ils crurent alors à un tour de passe passe et se mirent à la poursuivre. Mais ils s’enfoncèrent jusqu’aux genoux et ne purent avancer plus de quelques mètres complètement bloqués par la vase.

Benoîte leur échappa et la rumeur se répandit qu’elle était sous protection divine.

En mai 1664 Benoîte conduit ses chèvres le long d'un bois, sur la montagne. Comme toujours elle est en train de réciter son chapelet et penser aux merveilles du ciel. Elle remarque au loin un beau vieillard qui la regarde puis disparaît dans la forêt.

Elle le revit, les jours qui suivirent 4 ou 5 fois. Benoîte pense que ce vieux monsieur devait vivre dans le bois qui bordait cette montagne.

Un jour toutefois alors qu’elle se trouve au même endroit, Benoîte a très soif et se dit qu’elle va bien trouver une source dans la forêt pour se désaltérer.

Elle finit par découvrir un ancien village en ruine dans lequel se trouve aussi une église effondrée, elle se met à réciter le chapelet et en oublie sa soif.

Alors qu’elle prie, elle entend quelqu’un approcher, en relevant la tête elle constate que c’est le beau Vieillard qu’elle a déjà vu plusieurs fois.

Son visage est doux, il s’adresse alors à Benoîte. — Ma fille, que faites-vous ici ? — Je garde mon bétail et je prie Dieu en cherchant de l'eau pour boire. - Je vais étancher votre soif, réplique le vénérable vieillard Il s'avance vers un puits qui se trouvait tout près de là et que Benoîte n'avait pas remarqué. Pendant ce temps, elle prend dans son panier un morceau de pain, — Messire, vous plairait-il d'accepter un peu de mon pain afin de le partager avec moi ? — Non, ma fille, je n'en ai pas besoin.

— Il faut bien que vous mangiez lui répond elle avec candeur. — Je ne vis pas de pain terrestre, je ne mange que le pain du Ciel.

En disant ces mots, le vieil homme tend l’eau qu’il vient de puiser à la bergère.

Benoîte n’a pas l’habitude que l’on soit si gentil à son égard. Elle sent que ce mystérieux vieillard n’est pas comme les autres et avec toute son innocence elle lui dit — Vous êtes si beau ! Seriez-vous un Ange, ou peut être Jésus ? — Je suis Maurice répond-il alors.

Tu vois cette chapelle ou tu priais, eh bien elle a été érigée en mon honneur.

La voilà croulante de toutes parts : malheur à ceux qui ne rendent plus grâce à Dieu.

Puis il ajoute : « — Ma fille, ne retournez pas en ces lieux, vous pourriez y rencontrer des soldats qui prendraient votre troupeau, s'ils vous trouvaient ici.

Allez dans le vallon qui est au-dessus de Saint-Etienne. Car je vous annonce que c’est en ce lieu que la Mère de Dieu a décidé de vous parler. — Hélas ! Messire, elle est au Ciel, comment pourrait elle me parler ? — Oui, lui répondit St Maurice, elle est au Ciel, mais elle peut venir sur la terre quand elle le veut.

Le soleil descendait rapidement derrière la montagne, il se faisait tard. Benoîte reprit le chemin vers son village. Elle se sentait très heureuse.

Saint Maurice l'accompagna quelques instants ; puis, avant de la quitter, il lui dit Prends ce bâton, tu verras au bas de la montagne quatre loups, qui se lanceront sur tes brebis ; menacez-les avec ce bâton, et ils s'en iront sans faire aucun mal au troupeau.

A peine ces paroles prononcées, Saint Maurice disparut sous les yeux ébahis de Benoîte.

Elle continua sa route, et quelques instants après des loups affamés sortirent d'un fourré.

Ils courraient en direction du troupeau, qui prit de panique commençait à se disperser. Immédiatement Benoîte brandit le bâton que lui avait offert Saint Maurice et les loups se sauvèrent alors en panique vers le bois dont ils étaient sortis.

Elle rentra sans encombre au village et aucune bête ne manquait à l’appel.

J’ouvre une petite parenthèse pour vous dire qui était St Maurice car vous ne le connaissez peut être pas.

« Dans l’empire romain Il y avait une légion de soldats, qu'on appelait les Thébains. Ces guerriers, valeureux au combat, mais plus valeureux encore dans leur foi, furent envoyés dans les Alpes pour venir en aide à l’empereur Maximien.

Comme bien d'autres soldats, ils reçurent l'ordre d'arrêter des chrétiens. Ils furent toutefois les seuls qui osèrent refuser d'obéir. Lorsque cela fut rapporté à Maximien, il entra dans une terrible colère et il déclara que ceux qui refuseraient de lui obéir seraient passés au fil de l'épée.

Certains prirent peur mais mais le chef de la légion (le futur St Maurice) encouragea tous les soldats à ne pas trahir leur foi et ne pas obéir à cet ordre quel qu’en fut le prix.

Maximien comprit que leur cœur resterait fermement attaché à la foi du Christ, il abandonna tout espoir de les faire changer d'avis. Il donna alors l'ordre de les exécuter tous. Ils déposèrent les armes sans discussion ni résistance, se livrèrent aux persécuteurs et tendirent le cou aux bourreaux.

Le martyre de saint Maurice est à l'origine de la foi chrétienne dans le canton Suisse nommé Valais. Benoîte repensa toute la nuit aux paroles de Saint Maurice et le lendemain elle décida de suivre ses conseils et de faire paître ses moutons au lieu qu’il lui avait indiqué.

Elle partit à l’aube. Son cœur était plein d’allégresse. Une main mystérieuse semblait guider le petit troupeau qui se dirigea dans un vallon au dessus de Saint-Étienne. Là se trouvait une exploitation de plâtre et Benoîte s’arrêta près d’une petite grotte.

Ce lieu était nommé « Les Fours » sans doute parce que les habitants du village y cuisaient le plâtre nécessaire à leurs constructions.

Alors qu’elle ne se trouve devant la grotte que depuis quelques minutes, Benoîte voit une belle dame qui tient un petit enfant d'une beauté singulière.

Benoîte est admirative car il y a sur son visage une expression de grâce céleste, de majesté douce qui n'ont rien de semblable sur terre.

Néanmoins malgré les prédictions de Saint Maurice, Benoîte ne pense pas qu’il s’agit de Marie. Elle pense n'avoir devant ses yeux qu'une simple mortelle.

Benoîte lui demande : « Belle Dame , que faites-vous en ce lieu ?... Êtes vous venue acheter du plâtre ? » Si vous le souhaitez je peux tenir votre enfant pendant que vous faites votre tâche. La Dame sourit et ne dit aucun mot.

La vision dura longtemps encore. Benoîte ne pouvait se lasser de la contempler.

Après plusieurs heures, la faim, peut-être, ramena un instant la bergère à la réalité ; elle prit alors un morceau de pain dans son sac et dit à la « Belle Dame » : Voulez-vous partager ce pain avec moi ? La Dame sourit à nouveau sans rien dire et Benoîte continuait d’être fascinée. La Dame allait et venait, s'approchait puis s'éloignait de Benoîte ; puis, quand le soir fut venu, Elle pénétra dans la grotte et disparut.

Benoîte vivait une joie intense et elle resta là sans bouger.

Ce ne fut qu’en entendant le troupeau bêler qu’elle prit conscience que la nuit était tombée.

Elle se dépêcha donc de rentrer à la maison. Le lendemain Benoîte retourna à la grotte et à nouveau elle eut la même vision.

C’était pour elle le plus beau moment de sa vie. Et pendant près de quatre mois. Depuis les premiers jours de mai jusqu'au 29 août, la Vierge descendait tous les jours au vallon pour procurer à l'humble bergère l'indicible bonheur de la contempler.

Benoîte était tellement nourrie de cette vision qu’elle oubliait tout. L’Amour qu’elle ressentait est si puissant que tout lui paraissait bien fade en comparaison.

Certains jours elle oubliait même de manger. Lorsque son maître lui demandait de changer de coin, les animaux revenaient toujours vers la grotte des apparitions. Et le plus étonnant est que le troupeau de Benoîte devenait bien plus gras que tous les troupeaux des environs. Puis un jour la dame se mit à lui parler.

Et elle lui apporta une éducation intensive qui transforma son comportement et sa vie spirituelle.

Les villageois se rendent compte que Benoîte a changé. Sa figure est illuminée, son teint coloré, son regard d’une si grande douceur.

Certains lui demandent ce qui lui est arrivé. Elle explique alors qu’elle voit une belle dame tous les jours. Ceux qui ont appris la nouvelle la pensent folle mais quand ils la rencontrent ils sont ébranlés par tout ce qu’elle dégage.

Il commence alors à se murmurer la phrase suivante : Si c'était la Sainte Vierge qu'elle voit ? » Benoîte ne soupçonne rien ; elle ne cherche même pas à savoir. Elle voit, elle aime, elle est heureuse : n'est-ce pas assez ?

Et comme pour dissiper tous les doutes le 29 août, la belle dame révèle son identité : « Je suis la Vierge Marie, la Mère de Jésus. »

L’éducation que lui donnait la Vierge va continuer et nous ne savons pas tout ce qu’apprit Benoîte. Parfois elle lui commandait d’aller prier à l’Église et miraculeusement ses moutons étaient gardés sans aucun incident. Un jour Marie lui demanda de proposer aux jeunes filles de Saint-Etienne de chanter tous les soirs les litanies de la Sainte Vierge. C’est ce que fit Benoîte. Et tout le monde fut émerveillé de ces chants. Quand on questionna pour savoir qui leur avait appris cette si belle musique, toutes les filles désignèrent Benoîte. Mais comment était ce possible elle qui n’avait jamais appris à lire ni à écrire ?

Bientôt toutes les filles des villages alentours apprirent aussi ces magnifiques chants et se mirent à rendre hommage à la Sainte Vierge pour le plus grand plaisir des habitants.

La Vierge Marie l’envoyait parfois rendre justice de manière assez inattendue. Une fois, son troupeau pourtant si docile habituellement s’enfuit jusqu'au sommet de la montagne, où se trouvait un chalet appartenant à un habitant pas très recommandable qui avait commis de nombreux délits. Quand les chèvres égarées de Benoîte arrivèrent près de l’habitation du vaurien, il était en compagnie de camarades.

Ces derniers lui conseillèrent de les capturer et de les mettre dans son chant de blé. Ainsi il pourrait demander des dommages et intérêts pour les dégâts causés par les bêtes.

Celui ci accepta sans opposer le moindre mot et commençait à se frotter les mains en pensant à tout l’argent qu’il allait extorquer au propriétaire des chèvres. Affolée d’avoir perdu son troupeau Benoîte se rendit immédiatement voir la Vierge.

Celle-ci lui expliqua tout ce qui s’était passé et lui indiqua quoi faire.

Benoîte se rendit donc chez le malfrat pour récupérer ses chèvres.

Je ne te rendrais rien lui dit il. Tes chèvres ont détruit mes récoltes et il va falloir me dédommager et vu le prix du blé ça va très coûter cher crois moi.

Ayant une totale confiance en Marie, Benoîte ne se laissa pas impressionner le moins du monde.

Elle le regarda droit dans les yeux et lui dit que c’était lui qui avait mis les chèvres dans son pré sur conseils de ses camarades. Elle décrivit la scène comme si elle avait été présente. Le malfrat fut tellement impressionné par la révélation de Benoîte qu’il lui rendit sur le champ tout le troupeau. Et benoîte alla immédiatement rendre visite à la Vierge pour la remercier.

Toute l’éducation qu’elle recevait de la Vierge, Benoîte la nommait Sedes Sapientiae ce qui signifie le trône de la sagesse.

Le récit de ses mystérieuses entrevues mit tout le pays en émoi. Certains y croient, d’autres sont farouchement opposés et la grande majorité doute.

Un jour la maîtresse de Benoîte se décida à se rendre sur place,

Il fallait qu’elle en ait le cœur net. Il est vrai que souvent elle battait Benoîte et était toujours surprise de la voir réagir avec douceur sans se jamais se plaindre.

Elle se réveilla donc de bonne heure en attendant que Benoîte s’en aille. Celle-ci avant de partir vit que sa maîtresse était encore au lit.

Dès que la porte fut fermée, la maîtresse se leva afin de se rendre à la grotte avant Benoîte.

Une fois là-bas elle se cacha sous un rocher. Quand Benoîte arriva elle vit la Vierge comme à son habitude qui lui dit : Votre maîtresse est là cachée sous la roche.

Elle n'y est pas , répondit Benoîte, quand je suis parti elle était encore au lit. Elle y est, répliqua la Sainte Vierge : vous la trouverez sous la roche.

Avertissez-là de cesser ses méchancetés à votre égard et de ne point tant jurer le nom de Jésus ; car si elle continue, il y aura de terribles conséquences pour elle.

Sa tête est toujours pleine de mauvaises pensées et son cœur est sale.

Si elle veut éviter le pire elle doit désormais faire pénitence. Soutenir les personnes dans le malheur, aider ceux frappés par la misère et cesser de bafouer le nom de Dieu.

Les jours de Pâques, de Pentecôte et de Noël, elle devra donner son repas de fêtes à ceux qui meurent de faim et jeûner à la place pour comprendre leurs souffrances.

Soudain Benoîte entend des pleurs et elle voit sa maîtresse à l’emplacement décrit par la Vierge.

Elle semble pénétrée par le repentir. Elle continue de pleurer et de gémir.

En regardant Benoîte sa maîtresse lui dit : J'ai tout entendu, je me corrigerai.

Et elle tint parole, sa conversion fut complète. La prière remplaça les blasphèmes ; les jeûnes et les aumônes succédèrent à la gourmandise, et la fréquentation des sacrements édifia ceux qu'avait scandalisé son peu de dévotion.

Ces différents prodiges se répandirent bien au-delà des villages voisins et le juge de Gap se décida à interroger Benoîte, Il fut fort impressionné, la jeune fille répondait à toutes ses questions sans jamais se contredire. Et de plus son visage et sa voix étaient d’une telle douceur. Ses propos si cohérents et pleins de sagesse.

Pourtant dans sa carrière de juge il avait connu bien des mensonges et savait facilement les déceler. Mais là non, c’était tout l’inverse.

Quand arriva la fin Août la Vierge dit à Benoîte. Vous ne me verrez plus dans ces lieux ; et même pendant quelque temps, vous ne me verrez plus nulle part. En apprenant cette nouvelle, Benoîte fut prise d’une immense tristesse.

Comment pourrait elle vivre sans voir la Sainte Vierge chaque jour ? Le bonheur était si intense plus beau que tout ce qu’elle avait pu connaître dans sa vie.

Rien ne pouvait se comparer à la joie d’être en sa compagnie.

Les jours qui suivirent Benoîte ne put s’empêcher de se rendre au Vallon des fours. Mais la grotte était désespérément vide.

Elle choisit donc de ne plus y aller et alla faire paître ses moutons sur les rives de l'Avance.

Presque un mois va s’écouler et le 29 septembre, jour de son anniversaire, elle aperçoit de l’autre côté de la rivière une lumière plus éclatante que le soleil, et, au sein de cette éblouissante auréole elle reconnaît la Vierge.

Son cœur bat à tout rompre. Elle court et traverse la rivière non sans difficultés, haletante d'émotion, elle gravit le coteau à pas précipités, et en peu d'instants elle est aux pieds de sa Bonne Mère. Elle la salue en se prosternant profondément.

« Ma bonne Dame, j’étais si triste de ne plus vous voir. »

La radieuse Vierge sourit avec bienveillance et Benoîte se sent remplie à nouveau d’un bonheur immense et indescriptible. - Allez au Laus, vous y trouverez une petite chapelle d'où s'exhaleront de bonnes odeurs ; là vous me parlerez très souvent et très souvent vous me verrez. Après ces mots, la Vierge Marie disparaît.

Le lieu ou se produit cette apparition se nomme Pindrau. On y a élevé un monument commémoratif que les pèlerins rencontrent en montant au Laus par le chemin de Saint-Etienne.

Le lendemain, Benoîte découvre sur la colline du Laus, située de l'autre côté de l'Avance, un oratoire couvert de chaume, dédié à Notre-Dame de Bonne-Rencontre, et dont il ne reste guère que des ruines. De merveilleux parfums s'y font sentir.

Et voici que la Vierge apparaît sur le pauvre autel de plâtre, à droite du tabernacle.

Benoîte ne souhaite pas que la Vierge se salisse et avec toute sa candeur elle lui dit : permettez que je mette mon tablier sous vos pieds. La Vierge, en refusant, lui sourit, puis lui annonce qu'une grande église sera bâtie, en ce lieu. « J’ai demandé ce lieu à mon Fils pour la conversion des pécheurs et Il me l’a accordé ».

Benoîte va mettre toute son énergie pour que la demande de la Vierge se réalise et que cette église se construise.

Naturellement beaucoup voulurent enquêter afin de savoir si Benoîte était saine d’esprit. Une telle demande demandait beaucoup d’argent et ne pouvait se concrétiser si facilement.

Des magistrats et des théologiens vinrent interroger Benoîte. Des personnes prestigieuses comme l'avocat Grimaud, juge de paix de la baronnie d'Avançon ou bien encore le chanoine Pierre Gaillard, docteur en théologie, conseiller et aumônier du Roi.

Une enquête demandée par l'autorité diocésaine d'Embrun , fut menée avec une extrême rigueur.

Elle constata à trois reprises des prodiges indéniables. Personne ne put mettre Benoîte en défaut. Et certaines guérisons furent attestées juridiquement et les documents sont conservés aux archives du Laus. Certains interrogatoires furent très éprouvants. Par exemple le chanoine Javelli fit venir Benoîte à Embrun et la tint au secret pendant les quinze jours d'interrogatoire; afin de prouver ses dires Benoîte ne prit aucune nourriture pendant cette réclusion, ce qui subjugua plus d’une personne.

Tous reconnurent la grandeur d’âme de Benoîte. A son retour Benoîte assista à une messe et à la fin de celle-ci une dame nommée Catherine Vial entra dans la chapelle. Cette femme était atteinte d'une maladie nerveuse à l'origine du repliement de ses jambes. La courbure était telle que ses talons touchaient le bas du dos.

Ses parents avaient tout essayé pour la guérir, mais en vain. Catherine Vial était venue pour faire une neuvaine à Notre-Dame.

Le dernier jour de la neuvaine au matin elle put étendre ses jambes et se senti guérie.

En la voyant pénétrer dans l’église tout le monde cria au Miracle. La Messe achevée, le prêtre interrogea la miraculée et les témoins, puis affirma : « Le doigt de Dieu est là ».

Ainsi, le 18 septembre 1665, pour les dix-huit ans de Benoîte, les apparitions et le pèlerinage sont officiellement reconnus par l'autorité diocésaine et, dès l'automne de cette année, on commence la construction d'une église assez grande pour accueillir les pèlerins, de plus en plus nombreux.

Recouvrant la chapelle de Bon-Rencontre, l’église est édifiée entre 1666 et 1669.

Le jour de sa bénédiction, Benoîte devient membre du tiers-ordre de saint Dominique, d’où le titre de « sœur Benoîte » qui lui sera donné.

A partir de ce jour les apparitions se succéderont en ce lieu et elles dureront 53 ans. Oui vous avez bien entendu. 53 ans !

Jamais aucune apparition mariale ne fut si longue et si intense.

Dès le printemps 1665, les pèlerins affluent. Ils seront environ 130 000 en 18 mois.

Benoîte remplit auprès d’eux son ministère d’accueil, de prière et de pénitence.

Les apparitions de la Vierge lui ont permis de pouvoir lire dans les consciences. Ainsi elle sait toujours ce que pensent les autres.

Mais elle n’utilise pas ce don pour apprendre des ragots c’est tout l’inverse, elle éclaire les pèlerins sur les démarches à accomplir et soutient les conversions.

Les guérisons et les conversions sont très nombreuses. Entièrement vouée à sa mission, Benoîte vient résider à plein temps au Laus en 1672.

Notre-Dame se présentera souvent à Benoîte comme étant la réconciliatrice et le refuge des pécheurs. Aussi donne-t-elle des signes pour convaincre ceux-ci de la nécessité de se convertir. Elle annonce alors à Benoîte que l'huile de la lampe de la chapelle (qui brûle devant le Saint-Sacrement), opérera des guérisons sur les malades qui s'en appliqueront, s'ils ont recours à son intercession avec foi. De fait, de nombreuses guérisons sont enregistrées en peu de temps: une enfant retrouve l'usage d'un oeil; une personne est guérie d'un ulcère à la main. Encore de nos jours, des miracles se produisent chez des personnes qui, confiantes en l'intercession de Notre-Dame, se servent avec dévotion de l'huile du Laus.

Peut être pensez-vous que ces guérisons datent d’il y a bien longtemps et que cela est bien loin de vous. Alors pour vous montrer que les miracles sont encore présents de nos jours au sanctuaire voici un témoignage qui date des années 2000.

Une dame belge se présente un jour à l'accueil du sanctuaire, annonçant qu'elle est guérie d'une hernie discale qui s'extériorisait.

En raison de son état, il avait été question de l'opérer en urgence. Ce à quoi elle avait répondu : « Non docteur, vous ne m'opérerez pas ; c'est Marie qui va me guérir ! » Le chirurgien avait souri et dit avec ironie : « Vous croyez encore aux miracles à votre âge? » « Oui, docteur ! » avait-elle dit.

Quatre mois plus tard, le chirurgien, ne la voyant pas venir comme prévu, s'en était inquiété, l'avait convoqué et lui avait fait passer un scanner.

Stupeur, il n'y avait plus rien. La patiente de lui dire alors : « Docteur, vous y croyez aux miracles maintenant ? » « Oui, madame, lui répond-il, ce que vous aviez n'était guérissable que par une intervention chirurgicale. »

Je vous ai déjà raconté bien des choses sur la vie de Benoîte Rancurel et pourtant je n’ai l’impression que d’avoir survolé le sujet tant il y a à dire.

Je ne peux terminer la vidéo sans vous parler de ses visions du Christ car c’est aussi un événement bouleversant et exceptionnel.

Alors qu’elle était dans sa chambre Benoîte reçut un appel intérieur à se rendre jusqu'à la croix d'Avançon, située à l'entrée du hameau du Laus. C'est sur cette croix que Jésus crucifié lui apparaîtra à 5 reprises en 10 ans.

1ère apparition (1669) Jésus lui est apparu deux fois tout sanglant à la croix, lui disant : vous me voyez souffrir mais je ne souffre plus à présent, mais je vous montre combien j'ai souffert pour les pécheurs et l'amour que j'ai eu pour eux.

2ème apparition : De la même manière Benoîte se sent appelée vers la croix d’Avançon. Elle s’y rend immédiatement et constate que la croix est toute sanglante et des anges sont à genoux au pied de la croix, lui disant beaucoup de choses des souffrances de Jésus. Benoîte expliquera que si cette vision avait été plus longue, elle pense qu’elle serait morte de douleur".

3ème apparition : Un jour du mois de juillet 1673, Benoîte moissonnait en compagnie d’autres personnes au champ de blé appartenant à la chapelle. Tout à coup, elle quitte sa faucille et se dirige vers la Croix d’Avançon. A peine est-elle agenouillée que le Sauveur lui apparaît tout sanglant et agonisant tel qu’il était sur le Golgotha : «Ma fille, lui dit-il, je me fais voir en cet état pour te faire participer à ma passion. »

Dès ce moment, Benoîte fut crucifiée une fois par semaine: du jeudi soir à 4 heures jusqu’au samedi à 9 heures du matin, elle restait étendue sur son lit, les bras en croix, les pieds l’un sur l’autre, immobile, moins flexible dans tout son corps qu’une barre de fer, et endurant ce que le Sauveur a enduré dans sa passion.

Cette « crucifixion mystique » va durer de 1673 à 1684.

Les douleurs du vendredi cessèrent pendant la construction du couvent des prêtres au Laus, afin, dit la Sainte Vierge à Benoîte, qu’elle pût distribuer les vivres aux ouvriers et surveiller leur travail. Lorsque Jésus inspirait à Benoîte pour qu’elle se rende à la croix d’Avançon elle en était toujours prévenue par des odeurs d’une suavité indicible.

4ème apparition : "Cette vision du Christ en croix la toucha si vivement, et son cœur en est attendri d'une telle manière qu'elle pensa mourir de regret : elle a avoué que, pour peu que cette vision eut duré encore, qu'elle serait véritablement morte de regret de voir Jésus dans cet état déplorable, Jésus son Dieu, son amour, son tout"

5ème apparition : "En l'année 1679, au mois de novembre, Benoîte retournant à la même croix pour adorer Jésus. Elle le voit à nouveau tout sanglant. Jésus lui dit « Consolez, consolez mon peuple, les passages tortueux deviendront droits, les escarpements seront changés en plaine. Alors la gloire du Seigneur se révelera. »

Benoîte ressent une telle compassion envers le Christ que durant six mois, elle sera inconsolable.

Benoîte meurt le 28 décembre 1718, laissant la réputation d'une sainte dont la vie fut entourée de faits merveilleux.

Elle aura vécu jusqu'à 71 ans malgré de cruelles souffrances et les plus grandes austérités.

Benoîte Rencurel est la première voyante d'apparition mariale à voir sa cause de béatification introduite en cour de Rome.

Le 7 septembre 1871, le pape Pie IX déclare Benoîte Rencurel « Vénérable servante de Dieu ».

Le 3 avril 1999 le Cardinal Ratzinger, futur pape Benoît XVI, a reconnu l'héroïcité des vertus de Benoîte Rencurel.

Le 4 mai 2008, l'évêque français Jean-Michel di Falco reconnaît officiellement le caractère surnaturel des apparitions de Marie à Benoîte Rencurel.

Par ailleurs, il soutient le procès en béatification de Benoîte Rencurel.

Je vous invite vraiment à découvrir le sanctuaire de Notre Dame du Laus et cheminer sur les pas de Benoîte Rencurel. Il y a tant de messages de la Vierge Marie que vous y trouverez une nourriture spirituelle exceptionnelle. Saluons le travail que font tous les ecclésiastiques et les bénévoles pour que ce sanctuaire soit vivant et qu’il puisse accueillir les pèlerins. C’est grâce à leurs efforts sans relâche que nous pouvons encore connaître ses apparitions et Benoîte Rencurel aujourd’hui.

Etudiez sa vie et vous verrez quelle âme merveilleuse elle était, il est aisé de comprendre pourquoi la Vierge lui est apparue si longtemps durant tant d’années.

Car Benoîte avait un comportement exemplaire et malgré les difficultés de son existence, les injustices vécues les épreuves terribles, elle ne s’est jamais plainte.

Elle n’a fait que remercier Dieu et a transformé tout le mal que les autres lui faisaient en un doux parfum qui montait jusqu’au ciel.

Elle vivait au XVIIème siècle elle n’avait pas l’eau courante, l’électricité ou Internet. Elle a connu la faim, la famine, la calomnie.

Mais malgré tout cela Benoîte Rencurel a fait de sa vie un chef d’œuvre.

Alors inspirons nous de cela, quand dans notre vie tout semble compliqué, quand les problèmes nous submergent, quand rien ne semble avoir d’issue. Au lieu de nous plonger dans les plaisirs grossiers pour oublier, de regarder des films ou des séries pour nous divertir.

Admirons la vie intense des saints et des âmes sublimes comme Benoîte Rencurel.

Tournons nous vers le Christ pour qu’il nous apprenne à résoudre nos problèmes. Demandons à la Vierge Marie d’adoucir notre cœur devenu si sec.

Et trouvons Dieu en nous même afin qu’il manifeste sa Gloire.

La vraie réalité ne se trouve pas dans les journaux télévisés qui ne font que vous abreuver de peur et vous poussent à abandonner vos rêves et votre travail spirituel. Ce qui est réel c’est la vie divine et éternelle. Faisons là jaillir de tout notre être pour qu’elle se déverse le monde afin que le Royaume de Dieu vienne enfin.
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