Poèmes à Claire

Répondre
Hors ligne Gemani
#1
Avatar du membre
Messages : 8034
Enregistré le : 25 septembre 2008
Localisation : Sud des Landes, à 10 mn des plages!
Sexe :
Zodiaque :
Contact :

Poèmes à Claire

Message le

Poèmes à Claire..................................132-139

Ma Claire de lune................................ 170
Indicible créature de charme..................... 171
Parure Serpentine................................172-173
Gilet de paille..................................
Femme d'un jour.................................. 135
Auteur de ta vie................................. 136
Plus maso que nature............................. 137
Enlacer ton être................................. 138
Que douceur à t'offrir........................... 139



CLAIRE,



A l'amie éternelle, déesse devant les hommes,


Femme avant l'heure


A la sensualité débordante.


Ma flamme émergente ne t'a pas atteinte


Pour préserver ta blancheur immaculée.


Au nombre de prétendants incalculable,


Tu te soumets à leurs regards.


Puisses-tu me remettre


Le sceptre d'ordonnateur


Du territoire de tes envies


Avant que tu ne viennes à douter


De mon émérite infidélité.





MA CLAIRE DE LUNE


Douce clarté qui illumine mon ciel assombri,
Spasme des profondeurs qui rejoint la terre promise,
Vous avez unis la beauté et la tragédie
Sur les bords de la Tamise.

Comme une déesse évanescente
Qui se faufile dans la nuit tranquille,
Dans les reflets de la coulée irisante,
Je suis là à t'attendre sur mon île.

S'ils te sculptent dans la pierre,
Elle deviendra poussière de vie
Au fur et à mesure des prières
Qui reflètent ma nouvelle envie

De sentir couler en moi, la fibre
D'un roman d'amour se tisser
Entre nos deux êtres libres
De s'épancher dans la traversée

Des territoires délaissés,
Des profondes vallées encaissées
Où nous établiront notre royaume
Pour que revive l'antique Rome.

La Vénus nouvelle dévoilera ses charmes
A la douce clarté de la lune,
A son Apollon qui versera une larme
Sur la chevelure ondoyante de sa belle brune.

Il est des dieux qui doivent se garder
De faire quelque embardée
Dans les contrées interdites
Où se côtoient les créatures maudites.

Il est des déesses
Qui foudroient quand elles embrassent.
Rares celles qui d'un regard embrasent
Le premier homme qui les croise.





INDICIBLE CREATURE DE CHARME


Bijou de l'Occident
Qui triomphe devant les nymphes des Carpathes,
Tes yeux sont plus ardents
Que des braises écarlates.

Peux-tu me croire impassible
Face à la cascade de tes cheveux cristallins ?
Tant de douceur indicible
Dans la fraîcheur de ton teint !

Me crois-tu insensible
A la tendresse dont tu me témoigne ?
Tant de nostalgie passible
De m'envoyer au bagne !

Magicienne aux talents cachés,
Je suis chacun de tes gestes
De peur que tu m'ébrèches
Du plat de ta main leste.

Sous tes traits frivoles
Et ta pureté timorée,
Je retiens mon envol
Devant ta robe ajourée.

Mignonne jeune fille
Ou femme en devenir,
Mon coeur fourmille
D'espoir à ton bon souvenir.

Parle moi de ce mystère
Qui amenuise ta lumière,
De cette faiblesse intérieure
Qui embrume ton coeur.

Je te sens si fragile
Dans tes rapports intimes
Que je rivalise de rimes
Pour que tu me dises habile.





SPLENDEUR SERPENTINE


Travestir ce qu'il ne faut
Surtout pas évoquer
D'un univers trop chaud,
La machine détraquée

A l'égal d'un dieu de guerre
Que je ne serai jamais.
Cimetière de vers
Aux femmes que j'ai aimées,

Abîmées pour certaines,
Echancrées pour d'autres.
Des robes à l'ancienne
Pour triompher des vôtres !

Irrésistible poupée de cire,
Croquante poupée de son,
Objet de sévices et martyrs,
Tu sens si bon

Comme sortie du four !
J'aimerais te voir brûler
A la flamme de mon amour
Sous ton noir gilet.

Si petite et si femme déjà,
Tu décimerais dix armées
Rien qu'en levant le doigt
Pour désigner ton bien-aimé.

Cadeau mémorable d'une vie de labeur,
Je suis chacun des méandres
Filandreux de ton grand coeur
Qui refuse de se rendre,

De s'étendre vers ceux
Qui ne craignent ni le feu
Ni que je vienne des cieux
Leur crever les yeux

Pour un regard offensant
Dans la lueur de ton cou,
Qu'une écharpe de sang
Saurait cacher des loups.

Parure serpentine de la Méduse,
Je crains qu'à nouveau Persée
Ne tranche la tête de ma Muse
S'il vient à t'enlacer.

Intime de ta vie amoureuse,
Je ne suis pas à ma place
Dans tes cheveux de braises
Desquels je me dresse

Comme mille jets de flamme
Qui n'épargne que toi
Entre toutes les femmes
Que chaque nuit, je revois.

Symbiose d'un Serpentin et d'une Gorgone
Qui ont conclu un pacte
Aux confins de la zone
Où s'achève le troisième acte

Où souvent les coeurs s'emballent
Avant qu'on ne puisse les taire
A la boisson du Saint-Graal
Dans la coupelle de Déméter.






GILET DE PAILLE


Le monde a la critique facile,
Le coucou m'as-tu vu
Qu'on lance de son île
Comme d'un amour perdu.

La vie est triste sans toi.
Heureusement, mon amie est là,
Elle que je ne connais pas
Et qui m'attend tout là-bas.

Libre dans mon univers fermé.
Comme à reculons, je m'enterre
Même si je parviens à la filmer
Sous ses plus beaux travers.

Corps en charpie, peau brûlée,
Lambeaux qui pendent, sang qui pisse
Aux artères jugulées
Des gens qui périssent.

Elles sont bien là pourtant.
Que les hommes soient aveugles !
Hautes de seize printemps,
Je les entends qui beuglent.

Elle n'a rien de cela
Même si ses amies le font,
Elle usent de son bas
Sans contrefaçon.

Son corps est luminescent
Dans le noir de ses atours
Face aux vents rugissants
Qui rêvent de la Glamour.

Comme des pies qui fusent
Sur tout ce qui brille de paille
Comme de ma Muse
Au clair regard d'émail.






FEMME D'UN JOUR


Toute de noire vêtue, immaculée,
Tu as perdue ta blancheur contre lui.
Dans un coin sombre, acculée
Ses mains au travers de ses habits.

Sa bouche te baisant le cou,
Tu n'oses gémir de sa langue.
Tu sens ta chair qui s'ébroue
Comme portée par un mustang.

Voyeur malgré ma passion à ton endroit,
je suis tes formes qui s'abandonnent
Aux mains expertes des nouveaux rois
Qui hantent et te mettent à leur bonne.

Tu frappes d'effroi ceux qui t'approchent,
Leur laissant à jamais ton souvenir
Qui les pétrit dans la roche,
Comme dolmen érigé sur un menhir.

Guettant ton retour possible,
Ils flânent aux les mêmes lieux
Mais tu sais te faire invisible
Quand tu ne veux plus d'eux.

Quand un inconnu te voit,
Au delà de ta plastique, il perd
Son contrôle et vient à toi,
Tes cuisses suivent son concert.

Tu l'invites en te trémoussant.
Tu pleures de ton corps à l'abandon
Aux artères où afflue ton sang
Quand tu comprimes l'édredon.

Sa main sous ta jupe échancrée,
Prisonnière de ta contraction,
Tu goûtes à sa langue sucrée,
Attouchement et douce succion.





AUTEUR DE TA VIE


B.C.B.G, ces femmes d'entreprise
N'ont pas la charme que tu détiens.
Faudrait-il que je précise
Que tu as un beau maintien

Même sans tes prestigieuses
Parures, aucune de tes oeillades
En des formes insidieuses
Aux éclats de leurs grenades

Que tu laisses examiner au dessous
De ce que tu portes
Et qui leur importe
Que tu leur daignes un bisou.

Femme alors que je te croyais enfant,
Ils sont venus te voler à moi.
Coeur de bois que tu fends
Comme fine coquille de noix.

Te savoir exposée aux désirs lubriques
Que tu inspires et perpétues
Entre faubourgs et lieux publiques
Où s'activent gens de peu de vertus.

Panique de mes sens trafiqués
Par la peur qu'ils te maltraitent
Comme jetée sur un pavé briqué
Aux règles de ton étiquette.

Ne leur accorde qu'un arôme superficiel
Et garde à moi seul, ton odeur
Véritable, l'essence de ta chair, miel
De ma vie au bras de ton auteur.

Pardonne à l'ami du coeur
D'outrepasser ses prérogatives
Pour une larme de liqueur
Dégoulinant sur ta joue craintive.





PLUS MASO QUE NATURE


Tant besoin de te rendre grâce
Après les scénario lascifs que je t'affuble,
Le temps d'exécuter ma passe
Puis de revêtir ensuite ma chasuble.

Si le remords venait à te prendre,
Me ferais-tu l'affront de te détourner
De celui qui voulait juste s'étendre
Aux pieds de tes jeunes années ?

Toi qui a su trouver en moi
Ce que d'autres n'ont pas vu,
Toi qui m'a choisi autrefois
Sans avoir songé à l'imprévu

De me voir plus amant qu'ami,
Ne risques-tu pas de perdre
Ce qui me faisais soumis
Plutôt enclin à te craindre

Qu'à me dévoyer et me jeter
Dans tes bras pour une caresse
Comme on fait à l'aparté
Quand le chien baise sa maîtresse.

Tu tiens les fils qui me conduisent
A goûter aux saveurs interdites,
Ne s'agirait-il même qu'une bise,
Je ne tiendrais pas l'invite.

Je glisserais à nouveau
M'agrippant à tes cuisses
Pour suivre ton cours d'eau
Comme attablé à l'office,

De tes pieds, me piétiner,
De tes dents, me castrer
Sans essayer de lésiner
Sur les coups perpétrés.






ENLACER TON ETRE


Quand je baiserais tes lèvres blanches,
J'ôterais l'obscurité de tes noirs désirs.
Si tu sens que mon coeur flanche
Dans la brouette des plaisirs,

Rappelle moi ma vocation première,
Ce pourquoi je fus ton ami,
Cette impression de couler ta lumière
Entre tes seins où tu frémis.

Bien qu'il ne faille pas
De ta vie élargir mon domaine,
Faire de moi ton soldat
Avec toi comme capitaine,

Naufragé d'un monde hostile,
Je m'agrippe à ton épave
En éclaboussant mon subtile,
Je brise notre enclave.

Au sein de l'épave, un joyau
Plus rutilant qu'en apparence,
Tu m'as fait froid puis chaud
Au moment où tu as cédé ta brillance

Pour me concéder une lueur
De ton rayon de lune, buté
En le jaune de mon coeur
Où les sentiments sont débités.

Tu, je, nous mais elle,
Tu crois, je bois mon rêve
De fleurs, la fontanelle
En ma truffe, se lève.

Contreplaire à ta façade.
Sangsue de l'illusion affichée.
Risquer une folle escapade
Pour celle dont je suis entiché.




QUE DOUCEUR A T'OFFRIR


Oui, belle et voluptueuse,
Désirée et bafouée mais malade.
Aimerait tant être amoureuse
Mais ne subit qu'incartades.

Il en est tant qui vivent si proche.
Trop timide pour m'y risquer,
Dans le ruisseau, un gavroche
Qui se lamente à quais.

Que d'être serré dans ses bras
Qu'il faudrait qu'elle m'en témoigne
Sans ses habits de fatras
Et de tout ce qui m'en éloigne.

Son romantisme au champs d'honneur,
Elle s'aventure souvent trop loin
En vertu de ses coups de coeur
Qui lui démangent la main.

Tant de postulants qui la saignent.
Elle drague encore les fonds marins
Avant que sa lanterne ne s'éteigne
Dans un ultime échange de câlins.

Seul témoin de ses méfaits,
Je crains qu'on l'abuse.
Il est des hommes si parfaits
Qui la prendraient pour Muse.

Je n'aurais pas ma part dans sa chair.
Trop proche pour m'être acquise.
Ses services me sont trop chers
Et c'est en silence que j'agonise.

Si encore ma passion retournait
Aux origines du temps passé
Quand le chapelet égrené
S'en trouva cassé.
Répondre

Retourner vers « Poèmes et Nouvelles de Gémani »