Lorsque je fis mes premières pratiques gnostiques de régénération organique, physique, lorsque je pus me convaincre par expérience directe que mon état animique déprimé avait changé et que j’avais récupéré mes énergies et reconquis mon pouvoir vital, lorsque je découvris que mon Ame commençait à savourer le bonheur et la félicité intérieure, que je retrouvais la tranquillité et la paix du cœur, lorsque je fis avec succès la pratique pour sortir en Astral, lorsque j’effectuai mes premières investigations dans les mondes suprasensibles et que je pus vérifier jusqu’à satiété que les clés et les méthodes que ce Grand Maître donnait dans ses livres étaient ce qu’il fallait pour connaître par expérience directe ce que l’on nomme la Vérité, le Réel, alors je n’eus plus qu’un désir : connaître ce Grand Hiérarque, ce Maître de Sagesse.
Je ne pus résister à la tentation de lui écrire, à Mexico, où se trouve le Siège Patriarcal de l’Association Gnostique Internationale, je brûlais de connaître ce Dieu vivant, cet Etre qui s’était incarné sur terre pour nous livrer l’Arcane de la Sagesse. J’écrivis donc une lettre où je manifestais au Maître mon ardent désir de me rendre au Mexique pour le rencontrer personnellement et recevoir de lui des enseignements ésotériques de toute sorte.
Je reçus bientôt la réponse, une lettre de Mexico que j’ouvris fébrilement, dans ma hâte de pouvoir enfin contempler de près la flamme lumineuse allumée sur la terre pour nourrir tous les affamés de Sagesse et de Lumière. Je lus : « Monsieur Efraïn Villegas Quintero, Etre adorable et immortel, salut. Paix Invérentielle. Je ne puis vous conseiller ce voyage. Vous ne devez pas faire ce voyage. Il s’est présenté ces temps-ci toute une série de problèmes qui ne me permettraient pas de m’occuper de vous comme il se doit. Mieux vaut que vous remettiez à plus tard le voyage que vous désirez accomplir. Réellement, je ne pourrai pas accepter votre visite avant sept ans. Déplacez votre voyage de sept années. Vous êtes aujourd’hui un apprenti et vous ne pourriez rien gagner à effectuer ce voyage. Pour comprendre un Maître il faut avoir passé l’état d’apprenti. Annulez donc votre voyage. Recevez mes salutations gnostiques. Que votre Père qui est en secret et que votre Divine Mère Kundalini vous bénissent. Samaël Aun Weor ».
A partir de ce moment, j’abandonnai l’idée, le rêve d’aller à Mexico rencontrer le Maître. Je ne pourrai même penser me rendre auprès du Grand Avatar avant sept ans, me dis-je.
Les jours, les semaines, les mois et les années passèrent. J’étudiais intensément les livres, je faisais des pratiques de méditation, de Mantralisation, de transmutation, des exercices pour sortir en astral, etc.
J’écrivis dans des revues, des journaux, je diffusais par la radio des programmes culturels gnostiques, je parcourus campagnes, villages et villes, portant ce message gnostique à tous ceux qui voulaient m’écouter. A certains endroits on me recevait bien, à d’autres, on me fermait la porte au nez, quelques-uns louangeaient mon ardeur à transmettre cette connaissance à tout le monde, d’autres se moquaient de moi avec des gestes de mépris ou me lançaient des paroles offensives et me tournaient en dérision.
Mais j’avais pris ma décision : travailler sans répit dans le Grand-Œuvre. J’avais la plus absolue confiance dans la Parole du Maître et je ne pensais qu’à mériter le privilège, face à la Loi Divine, de me rendre auprès du Maître. J’attendais donc avec patience, travaillant inlassablement, voyageant, instruisant, enseignant, me sacrifiant pour mes frères, faisant de super-efforts pour acquérir le privilège et la grâce de réaliser mon voyage vers le Grand Prophète de l’Ere nouvelle du Verseau, Samaël Aun Weor, le fondateur de l’Association Gnostique Internationale.
Le Maître me nomma Missionnaire Gnostique et m’envoya en mission officielle dans plusieurs pays sud-américains, où nous avons pu fonder des Lumitiaux, des Sanctuaires, et former des groupes d’étudiants aspirant à l’Initiation.
Ce furent sept interminables années de lutte et de travail intense dans les trois facteurs de la Révolution de la Conscience. Les sept années passèrent, mais ma situation financière était alors assez précaire, j’étais dans une période de vaches maigres ; en outre j’avais acquis un peu plus de responsabilité, de sérieux, de respect pour le Maître, et je n’osais pas le consulter à nouveau au sujet de mon voyage. J’attendais une opportunité, une occasion, confiant en la Loi Divine. L’auteur, Efraïn Villegas Quintero, raconte ensuite qu’il dut attendre encore deux années de plus, deux années d’épreuves préparatoires, avant que l’opportunité se présentât, une dame gnostique d’Amérique du Sud, servant d’instrument de la Loge Blanche, lui offrant le prix de l’aller et retour en avion et de l’argent supplémentaire pour son séjour à Mexico. L’auteur nous parle ensuite de son voyage en avion, son arrivée à Mexico, sa rencontre émouvante avec la famille du Maître Samaël, avec son fils aîné, sa fille Hypathia et son épouse, Dona Arnolda, que les gnostiques connaissent davantage sous le nom de Maîtresse Litelantes, car elle est un Maître des Mystères Majeurs. Cette femme prodigieuse, actuellement (1983) directrice mondiale des institutions gnostiques, a suivi avec le Maître Samaël la douloureuse via Crucis par amour pour l’humanité souffrante, servant inlassablement de point d’appui à l’Avatar, son époux ; c’est grâce à son aide silencieuse et opportune que le Maître put réussir à livrer à l’humanité le grand Message, la Science de l’Ere du Verseau, la Divine Gnosis et ses Mystères sacrés.
Villegas Quintero nous parle de son entretien prolongé avec la Maîtresse Litelantes et sa fille Hypathia, puis de l’arrivée du Maître Samaël Aun Weor, homme simple, aimable, cordial, sans rien de particulier. Ils commencèrent à converser, avec sérénité, et le Maître, lui qui est lumière et sagesse, s’adressait à son disciple, qui se savait obscurité et ignorance, comme si celui-ci était un personnage important. Pour un Maître, toutes les créatures sont importantes, pour le Grand Hiérarque qu’est l’Avatar du Verseau, tous les disciples méritent amour, respect et considération, car dans son cœur il ne fait pas de différence, tous sont égaux et il traite tout le monde avec un amour infini. En somme, le Maître voit dans chaque personne la divine étincelle de l’Etre.
Dans la personne du Maître Samaël, ajoute l’auteur, je contemplais comme un océan profond rempli de richesses spirituelles inconnues et tellement immenses que les dieux mêmes s’inclinaient pour participer de son Verbe de feu, le Verbe de Dieu incarné, manifesté là dans ce grand Homme d’une apparence quelconque mais avec une Ame aussi grande et lumineuse que l’image d’un soleil resplendissant dans l’espace infini.
Villegas Quintero avait apporté une cassette où étaient enregistrées les questions et les salutations respectueuses de plusieurs frères gnostiques. Le Maître écouta ses disciples avec attention puis il les salua à son tour et leur adressa, sur cassette, une conférence improvisée sur le thème de la fin des temps et de la nécessité de dissoudre l’Ego.