Poèmes à Sophie

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Poèmes à Sophie

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Poèmes à Sophie.................................. 56-69

Comme une crêpe.................................. 57
Pauvre petit gars................................ 58-60
Ma douce aventurière............................. 61
Saveur d'Orient.................................. 62
Libre d'aimer.................................... 63
La fontaine magique.............................. 64
Briser l'obstacle................................ 65
Ma madone indienne............................... 65
Ma déesse indienne............................... 66
Crinière de feu.................................. 67
La voie du désert................................ 68
Ma colombelle.................................... 69



SOPHIE,



M'a délivré des griffes de la précédente


En dévoilant l'infâme complot


Sans me planter les siennes dans mon postérieur.


Sous ses airs de baronne,


Faussement mature en apparence,


Elle est tout à la fois fragile et poignante.


Je ne fus jamais plus dans ses pensées


Que l'ami intime sur lequel elle pouvait compter.


Je devins son confident et humble intendant.


Je regorgeais d'efforts surhumains


Pour ne pas la décevoir


De la confiance qu'elle m'eut accordée.




COMME UNE CREPE


Je te rendrai plus heureuse
Que tu ne l'as jamais été auparavant.
Les cheveux au vent,
Tu seras merveilleuse.

Comment ai-je pu vivre sans toi ?
Jusqu'à aujourd'hui,
Toi qui a fait de moi
Ce que je suis.

N'est-il pas merveilleux
Que l'on se soit connu ?
Que souhaiter de mieux
Que de te mettre à nu ?

Tu es incomparable
Et inestimable
A tout point de vue
Et rien à perte de vue

Qui m'attire plus que toi,
Parmi tout ce que je vois.
Même la nature est fade
Et le ciel maussade

En comparaison de ta beauté
Pour laquelle tant d'hommes sont tombés.
Mon corps a été fouetté,
Mon coeur a flambé.






PAUVRE PETIT GARS


C'est une avalanche
De pleurs qui l'a ensevelie.
Elle flanche
Toute seule dans son lit.

Sa douceur l'avait éblouie.
Elle aurait chaviré
Si seulement, il n'avait pas fui,
Car de lui, elle s'était enivrée.

Et pourtant, elle a poussé le loquet
Derrière lui au lieu de le retenir.
Il est parti sur les quais
Gardant l'espoir de la voir venir.

Va-t-elle courir vers lui,
Se jeter dans ses bras en larmes,
S'épancher contre lui
Comme la Chartreuse de Parme ?

Il se sent bien bête.
Il est arrivé le coeur en fête.
Il repart sans l'amour qu'il attendait,
Qu'il n'est pas parvenu à éroder.

Elle rêve désespérément.
Elle avait envie de lui
Dans la fureur du moment,
Lui qui avait bravé la nuit,

Qui avait parcouru tant de lieux,
Qui avait tant espéré
Voir la flamme dans ses yeux,
Il est reparti désespéré.

Il ne l'a pas vue,
Mais elle y était.
Elle n'y a pas cru,
Mais elle l'aimait.
Elle s'en est rendu compte
Et elle a eu honte
De lui avoir fait un si glacial accueil,
De ne pas avoir cligné de l'oeil.

Il y en a qui font des folies
Pour celles qui ont conquis leur coeur,
Commettent des délits
Et perdent leur honneur.

Mais l'important, c'est l'émotion
Car elle fait naître la passion,
Même si elle revêt les formes de la dépression,
L'amour est en gestation.

Il y a des mots qui semblent faciles à dire.
Il y a des gestes qui ne trompent pas.
Il est facile de trahir,
Plus dur de faire le premier pas.

Mais une fois qu'il est franchi,
Advienne que pourra,
Qui s'en soucie ?
Elle s'en ira.

Va-t-elle devoir encore souffrir
De le voir partir,
Une fois que de lui,
Elle se sera servie ?

Comme l'abeille qui butine ici ou là,
Comme la mante religieuse qui dévore son amant,
Elle le laissera là
Au milieu de ses excréments.

Il existe des coureurs de jupons.
Mais aussi des coureuses de caleçons.
Souvent, ces deux espèces se cherchent.
Croyez vous que les coeurs purs le sachent ?

En tout cas, qu'ils prennent garde
A leur coeur si fragile,
Qui risque de leur échapper si par mégarde
Ils rencontrent ces espèces viles

Expertes dans l'art de la dérobade
Du feu neuf de leurs victimes,
Qui par bravade
S'enfoncent d'elle-même dans l'abîme

Jusqu'au jour où ils comprendront
Que toute forme cache un mets délicieux
Et le jour où ils y goûteront,
Ils deviendront pareils à eux ;

Jusqu'au jour où le monde ne sera plus
Qu'une vaste étendue de sangsues
Sans descendance,
Entièrement soumise à leur sens.

A moins qu'il ne devienne un océan d'amour
Sans limite où tout aura été contaminé,
Où toute jalousie aura été éliminée
Afin que renaisse le Royaume de l'Amour.





MA DOUCE AVENTURIERE


Nous partirons dans les Andes,
Ecouter le chant des flûtes de pan.
Nous entrerons dans la ronde
Avec ceux qui ont su dompter le vent.

Nous irons au bois
Dans les landes,
Comme autrefois,
Les fleurs deviendront guirlandes.

Je te ferai découvrir les Indes,
Ces hommes qui ressemblent à des femmes
Et ces grandes âmes
Qui nous attendent.

Nous atteindrons la rocaille australienne
Où sont mortes tant de graines
Sous le soleil de plomb
Qui assomme autant les méchants que les bons.

Nous nous perdrons en Sibérie.
Nous suivrons les troupeaux de rennes
Qui vont et viennent,
Mais, je t'en prie,

Restons amis,
Mon coeur est brûlant,
Ton corps est enivrant,
Mais gardons nous de cette envie.






SAVEUR D'ORIENT


Pour tout te dire,
Quand tu t'es montrée,
J'ai failli défaillir.
Je suis entré

Dans une étrange torpeur.
J'étais comme un animal traqué.
Abasourdi dans mon coeur
Et j'ai craqué.

Je me suis nourri de ta voix,
Je ne pu desserré les lèvres,
Ni détacher mes yeux de toi.
Tu m'as donné la fièvre.

Accorde moi une trêve
Avant que je ne sombre dans tes bras,
Que je me réveille de ce doux rêve
Où je me vois faire la fiesta

Jusqu'au bout de la nuit avec toi,
pour que tu t'en souviennes le jour,
Pour te donner l'amour
Qui réside en moi

Avant qu'il ne change de destinataire,
Qu'il retourne à la source,
Que je revive cet affreux calvaire
Et qu'à nouveau, je m'enfonce

Dans les sables mouvants,
Dans les marécages
Du mal d'aimer, de la rage
Qui dévore les vivants,

Qui ronge mon coeur,
Me vole mon bonheur,
Me cause des aigreurs.
Mais, j'adore ta saveur.





LIBRE D'AIMER


Elle suivra son coeur jusqu'au bout,
Aucun ne lui résistera.
Ils viendront l'assaillir de partout,
Elle les comblera.

Elle a tant d'amour à revendre,
Tellement de passion et de désir
Qu'ils ne pourront jamais lui rendre.
Quand ils voudront la saisir,

Elle s'échappera
De leurs bras.
Elle disparaîtra
Dans les draps.

Elle filera dans la nuit
Quand ils dormiront.
Mais, ils ne l'oublieront
Jamais de leur vie,

Car elle restera leur amie,
S'ils se sont bien conduits,
Mais sera impitoyable
S'ils lui ont écrit une fable.

Combien de femmes ont-ils connues
Au détour des chemins ?
Combien d'entre elles ont-ils revues
Dés le lendemain ?

Combien d'hommes lui ont plu ?
Combien d'hommes ont-ils cru
Lui mettre le grappin dessus ?
Comme elle s'en est voulu

De ne pas l'avoir retenu,
Bien qu'il l'aurait séquestré
A vie et au diable sa liberté
Et enchaînée, que serait-elle devenue !






LA FONTAINE MAGIQUE


Envoûté par son parfum fruité,
Je n'ai pu l'éviter.
J'ai conquis son coeur
En lui offrant un bouquet de fleurs.

Elle m'a regardé émerveillée,
Comme la journée était ensoleillée,
Elle a accepté de prendre mon bras
Et de faire en ma compagnie quelques pas.

Nous nous sommes assis sur un banc
Et avons observé la fontaine
Pendant très longtemps.
J'aurais aimé sentir son haleine.

Nous étions silencieux,
Nous regardions les vieux
Qui se souvenaient d'autrefois,
Où ils étaient restés coi,

Comme nous aujourd'hui
Qui attendons la nuit.
Elle a effleuré ma main,
J'ai tressailli enfin.

Je sentais qu'elle m'observait,
J'ai rougi et me suis levé
Et dans mes bras, l'ai porté.
Nos coeurs se sont emportés.

Nous avons pataugé dans la fontaine glacée.
Elle essayait de m'échapper,
Je la pourchassais
En tentant de l'agripper.

Mais sans succès,
Je me suis écroulé de fatigue,
Elle est venue m'embrasser
Et m'a porté jusqu'à la digue.





BRISER L'OBSTACLE


Je me suis heurté à un mur.
Je ne parviens pas à l'attendrir.
Elle ne me fait aucun sourire.
Il n'y a aucun élan dans son écriture.

Comment amadouer cette falaise rocheuse ?
Elle qui est si rugueuse,
Elle m'offre sa face la plus abrupte.
Pour l'escalader, je ne suis pas apte.

Je suis au fond de la fosse.
Rien n'est plus atroce
Que de glisser contre ses parois,
Quand je m'y essaie à chaque fois.

Au coeur du labyrinthe,
La cloche tinte.
J'ai tourné en vain
Et me suis perdu dans son sein.

Sous les décombres, je respire à peine
Et aucune trace de ma reine.
Ma vue se trouble et je suffoque.
Sans elle, je ne suis plus qu'une loque.

Mais qui vois-je arriver ?
Je ne peux me sauver.
Elle est venue m'inonder de son amour.
En elle, j'ai plus chaud que dans un four.





MA MADONE INDIENNE


Je serai ton flambeau
Et nul autre que toi viendra
Dans le repère au milieu des eaux
Et nul autre que moi te recevra.

Nous serons les hôtes de ces lieux,
Que rêver de mieux
Que de t'avoir à mes côtés
Pour te mettre en beauté,

Pour me réjouir de ta présence,
Trop pesante fut ton absence.
Je choisirai les plus beaux rubans
Pour te confectionner le plus beau turban,

Que j'embellirai avec un joyau.
Ainsi tu porteras mon sceau.
La lune se soumettra à ta loi.
Le soleil ne brillera que pour toi.

Pour qu'à jamais, ton nom résonne
Au travers des âges,
Je demanderai aux pages
De rendre grâce à ma Madone.





MA DEESSE INDIENNE


Je me réfugie dans mon antre
Pour rejoindre le centre.
Je me noie dans le cristal
Et dans les odeurs de santal.

L'endroit est magique.
J'écoute l'étrange musique
En relisant mes vieilles reliques
Que j'ai ramenées du continent asiatique,

En psalmodiant les mystérieux mantras,
En faisant tourner mes chakras,
J'imagine de nouveaux tantras
En la serrant dans mes bras,

Caressant ses divines formes.
Ses pupilles deviendront énormes.
Je baiserai ses lèvres sculpturales,
Tout en glissant mes doigts dans sa chevelure ornementale.





CRINIERE DE FEU


Pour toi, je me serai fait démon.
J'aurai escaladé les plus grand monts.
Plongé dans les eaux littorales
De la mer d'Aral.

J'aurai pénétré dans le cheminée volcanique
Pour ressortir en Antarctique.
Je triompherai des requins blancs
En fusant comme un poisson volant.

Je décrocherai la lune.
J'en ferai ton esclave.
Même s'ils te trouvent peu commune,
Tu ne connaîtra pas d'homme plus brave.

Je détruirai mes créations
En voilant ma frustration
Pour construire de plus grandes oeuvres
Pour qu'enfin ton coeur s'ouvre

A mes déclarations d'amour,
Je t'inviterai à ma cour.
Je t'abandonnerai ma crinière de feu
Si tu me fais entrer dans ton jeu.

Mais si tu m'en écartes,
Je changerais les cartes
Sans aucune chance
De me reconquérir par tes avances.

Mais même si je succombe,
C'est à toi qu'il incombe
De m'accorder tes faveurs
Sans trahir ton coeur.






LA VOIE DU DESERT


Elle m'observe d'un regard hautain
Comme si j'étais un moins que rien.
Elle me prend pour un importun.
Je ne parviens pas à cerner son parfum.

Malaise ou bien-être,
Elle a su paraître
A son meilleur avantage.
Mais, je ne suis pas le roi-mage

Dont elle rêve jusqu'au bout de la nuit.
Je ne veux plus l'indisposer,
Alors, je me suis enfui
dans la fraîcheur de la rosée.

Je ne lui en ai pas voulu
De ne pas m'avoir retenu.
J'aurais aimé croire
Un jour la revoir.

Son chemin est trop étroit
Pour que je m'y insère.
Dussais-je traverser le désert
Avant de réentendre sa voix,

Je découvrirai la cité engloutie
Si elle ne m'a pas menti.
J'irai jusqu'en enfer la chercher,
Au fond de la mer, la cacher.





MA COLOMBELLE


Comme un soleil rougeoyant,
Tu triompheras du néant.
Tu illumineras le ciel de ta clarté,
Aux hommes de s'en écarter.

Car si tu parais sur ton pâle destrier,
Tu entendras leurs coeurs crier
le mal d'aimer, la peur de souffrir,
La soif de se perdre et l'envie de périr

Jusqu'au jour où il viendra te chercher
Pour un baiser volé,
Pour une caresse arrachée
Et vos coeurs affolés

S'épancheront dans le désert des larmes,
Dans la chaleur de vos rires,
Emportés dans un doux délire
Comme si vous étiez victime d'un étrange charme.
Hors ligne Gemani
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Toutes ces femmes, et il y en a manque deux, Erika et Sylvie, parce que les poèmes ne sont pas géniaux parce que ce sont les premiers écrits.

Ce sont des femmes que j'ai connues par le minitel, sauf Delphine qui était une voisine de mon immeuble.

Et Marion qui était une collégienne, allumeuse quand j'étais surveillant.

Ha oui, Hellodee était une petite chienne yorkshire, ma mère avait une quarantaine de chiens... elle vivait dans une caravane dans la montagne avec tous ces chiens...

c'était dans les années 90 en revenant du service militaire qui m'avait un peu traumatisé. je ne sortais plus de chez moi. Et je n'ai connu que des déceptions amoureuses. C'est pour ça aussi que j'ai été déçu des femmes en plus de celles avec qui j'ai vécu.

Mais c'est pas bien de séduire les femmes par échange épistolaire ou par internet, ça ne mène à rien. Ce sont des relations qui durent pas, enfin dans mon cas. Mais je suis trop timide pour aborder les femmes en face... Et aujourd'hui, je suis trop âgé pour séduire les femmes qui me plaisent.

Mais au moins ça m'a inspiré, je me suis laissé porté par l'inspiration, j'étais sensible aux femmes, peut-être trop.

Elles étaient d'âge différent. Les plus jeunes étaient Alexandra, Annabelle, Claire et Marion. Les autres étaient majeures.
Modifié en dernier par Gemani le 23 juillet 2023, 10:21, modifié 2 fois.
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