Du coup, je n'ai pas répondu et puis les pulsions des jeunes de 15 ans , ne m'intéressent plus guère même si c'est triste...
Pascal a écrit :
G. GURDJIEFF
RÉCITS DE BELZÉBUTH A SON PETIT-FILS
Critique objectivement impartiale de la vie des hommes
mots-clés : Sakaki, Louisos, organe kundabuffer
Chapitre 10 (intégral) : Pourquoi les « hommes » ne sont pas des hommes
BELZÉBUTH soupira profondément, puis reprit son récit :
- Depuis la réalisation du processus « Ilnosopârno » sur la Terre, une année s'était écoulée, d'après un calcul objectif du temps.
Pendant cette période s'étaient ordonnés peu à peu les processus d'involution et d'évolution de tout ce qui prenait vie sur cette planète.
De même, bien entendu, que s'étaient cristallisées progressivement chez les êtres tri-cérébraux des données propices à l'acquisition d'une Raison objective.
Bref, mon enfant, tout s'était effectué là aussi dans l'ordre normal et habituel.
Et si la Très Haute Commission n'y était pas retournée l'année suivante - toujours sous la suprême direction de l'Archange Sakaki - aucun des malentendus relatifs aux êtres tri-cérébraux de cette infortunée planète n'aurait peut-être jamais eu lieu.
Cette Très Haute Commission descendit sur Terre pour la seconde fois, parce que, malgré les mesures arrêtées, la plupart de ses membres sacrés n'étaient pas suffisamment convaincus d'avoir écarté pour l'avenir toute possibilité de surprises indésirables.
Avant même de vérifier sur place les résultats de ses travaux antérieurs, la Très Haute Commission, pour se tranquilliser, résolut de prendre encore une mesure spéciale qui eut des conséquences épouvantables pour les êtres tri-cérébraux de cette infortunée planète, et dont souffrit désormais comme d'une plaie maligne tout Notre Grand Univers.
Je te rappelle qu'en ce temps-là, ce qu'on nomme l'« instinct mécanique » s'était déjà progressivement constitué en eux comme chez tous les êtres tri-cérébraux.
Les membres sacrés de cette Très Haute Commission jugèrent alors que si l'« instinct mécanique » continuait à se perfectionner chez les êtres bipèdes tri-cérébraux de là-bas, dans le sens de l'acquisition d'une Raison objective, comme cela se fait toujours et partout, ceux-ci comprendraient peut-être prématurément la cause réelle de leur présence dans le monde - qui est de maintenir, au moyen de leur existence, les fragments détachés de leur planète - et provoqueraient alors de grands troubles ; car, s'étant ainsi convaincus d'être les esclaves de circonstances totalement étrangères, ils refuseraient peut-être de continuer à vivre et se mettraient, par principe, à se détruire.
« Aussi, mon cher enfant, cette Très Haute Commission décida-t-elle d'implanter, à titre provisoire, dans la présence générale des êtres tri-cérébraux de là-bas, un certain organe ayant des propriétés telles qu'ils percevraient désormais la réalité « à l'envers », et que toute impression répétée, d'origine extérieure, cristalliserait en eux les données nécessaires à l'apparition de certains facteurs provoquant des sensations de « jouissance » et de « satisfaction ».
Ainsi donc, aidés par le principal Archi-Chimiste-Physicien-Universel, l'Ange Louisos, qui faisait lui aussi partie de cette Commission, ils firent croître d'une certaine manière, chez les êtres tri-cérébraux de là-bas, à la base de leur queue - car ils en avaient une en ce temps-là, et cette partie de leur présence générale gardait encore son aspect normal, exprimant la « plénitude de leur signification êtrique » - ils firent croître, dis-je, « certaine chose » favorisant l'apparition des dites propriétés.
Et ils nommèrent pour la première fois cette « chose » l'« organe kundabuffer ».
Après avoir fait croître cet organe dans leur présence, et s'être assurée de son bon fonctionnement, la Très Haute Commission, composée d'Individuums sacrés, et présidée par le Grand Archange Sakaki, s'en retourna au Centre, tranquillisée et la conscience pure, cependant que, là-bas, sur la planète Terre qui t'intéresse, l'action de cette ingénieuse et surprenante invention se développait dès le premier jour, comme l'aurait dit le sage Mullah Nassr Eddin, « à plein son de trompes de Jéricho ».
« Maintenant, mon enfant, si tu veux comprendre quels résultats donnèrent les propriétés de l'organe inventé et réalisé par l'incomparable Ange Louisos - béni soit son nom dans tous les siècles des siècles - il te faut connaître les manifestations variées des êtres tri-cérébraux de cette planète, aussi bien pendant la période où ils possédaient l'organe kundabuffer qu'après sa destruction, car si les propriétés de cet étonnant organe disparurent comme telles avec lui, cependant, leurs conséquences avaient déjà, pour de nombreuses raisons, commencé à se cristalliser dans leur présence.
Mais je t'expliquerai cela une autre fois.
En attendant, sache que la Très Haute Commission descendit une troisième fois, trois années plus tard, selon un calcul objectif du temps, sous la direction du Grand Archi-Séraphin Sévotephtra - car, à cette époque, le Grand Archi-Archange Sakaki s'était déjà rendu digne de devenir l'Individuum divin qu'il est aujourd'hui, c'est-à-dire l'un des quatre soutiens des quarts de l'Univers.
A cette troisième descente, les membres sacrés de la Haute Commission, ayant établi par leurs investigations minutieuses que les mesures prises n'étaient plus nécessaires au maintien de l'existence des fragments détachés, ils supprimèrent entre autres, chez les êtres tri-cérébraux de là-bas, toujours avec l'aide de l'Archi-Chimiste-Physicien, l'Ange Louisos, cet organe kundabuffer, avec toutes ses étonnantes propriétés.
« Mais retournons à notre histoire.
Une fois revenus de l'égarement où nous avait jetés la catastrophe menaçant tout ce système solaire, nous reprîmes sans nous presser, sur la planète Mars, notre installation inopinément interrompue.
Au bout d'un certain temps nous étions tous familiarisés avec la nature environnante, et nous commencions à nous adapter aux conditions qui régnaient là-bas.
Comme je l'ai déjà dit, un grand nombre des nôtres se fixèrent sur Mars. Les autres étaient partis, ou se préparaient à partir, vers d'autres planètes de ce système solaire, à bord du vaisseau Occasion, laissé à la disposition des êtres de notre tribu pour les communications interplanétaires.
Quant à moi, je restai sur la planète Mars avec quelques-uns de mes proches et de mes familiers.
« Or, à l'époque où se situe mon récit, mon premier « tesskuâno » était déjà installé dans l'observatoire que j'avais construit, et je me consacrais à son organisation et à son perfectionnement, pour me livrer à un examen plus détaillé des concentrations lointaines de Notre Grand Univers, ainsi que des planètes de ce système solaire.
Parmi elles, la planète Terre retenait particulièrement mon attention.
Le temps passait.
Le processus d'existence s'établissait peu à peu sur cette planète, et l'on aurait pu croire, d'après les apparences, qu'il s'y effectuait exactement comme sur les autres.
Mais en observant attentivement, on s'apercevait que le nombre des êtres tri-cérébraux allait en augmentant. D'autre part, on les voyait de temps à autre se livrer à de singulières manifestations, inconnues des êtres tri-cérébraux des autres planètes : tout à coup, sans rime ni raison, ils se mettaient à s'entre-détruire.
Parfois cette destruction réciproque ne se limitait pas à une seule région, mais gagnait de nombreux territoires, et. durait non pas un seul « dianosk » (jour) mais davantage, quelquefois même des « ornakres » (mois) entiers.
En certains cas, ce terrible processus faisait rapidement diminuer leur nombre, tandis qu'en d'autres périodes, dès qu'il y avait une accalmie, ce nombre augmentait à vue d'oeil.
Nous nous habituâmes peu à peu à cette dernière particularité, nous disant que cette fécondité devait être une propriété de l'organe kundabuffer, que pour d'importantes raisons la Très Haute Commission lui avait intentionnellement attribuée : nous supposâmes en effet que la fécondité de ces êtres bipèdes avait été préméditée, un grand nombre d'existences étant nécessaire au maintien du « mouvement cosmique d'harmonie générale ».
Sans cette étrange particularité, il ne serait jamais venu à l'idée de personne que sur cette planète il y eût quelque chose de « louche ».
« Pendant la période dont je te parle, j'eus le loisir d'aller sur presque toutes les planètes, habitées ou non, de ce système solaire.
Personnellement j'avais une préférence pour les êtres tri-centriques peuplant une planète du nom de « Saturne ». Leur extérieur n'a rien de commun avec le nôtre : ils ressemblent aux êtres-oiseaux appelés « corneilles ».
Il est intéressant de remarquer que les êtres-oiseaux appelés « corneilles » se rencontrent sur presque toutes les planètes de Notre Grand Univers où surgissent des êtres pourvus de divers systèmes de cerveaux et revêtus de corps planétaires aux formes extérieures variées.
Ces êtres-corneilles de la planète Saturne ont des relations verbales quelque peu analogues aux nôtres.
Mais leur parler lui-même est à mon avis le plus beau de tous ceux que j'aie jamais entendus.
Il peut être comparé aux modulations de nos meilleurs chanteurs, lorsque de tout leur être ils chantent en mineur.
Quant à leurs rapports avec autrui, ils... je ne saurais comment te les décrire. On ne peut les comprendre qu'en existant au milieu d'eux, et en les éprouvant par soi-même.
Tout ce qu'on peut dire est que ces êtres-oiseaux ont un coeur pareil à celui des Anges les plus proches de Notre Eternel Créateur et Auteur.
Ils existent strictement comme l'ordonne le neuvième commandement de Notre Créateur : « Autrui comme ton frère considéreras, et en conséquence traiteras ».
Plus tard je te parlerai en détail de ces êtres tri-cérébraux qui voient le jour et existent sur Saturne, car, pendant toute la période de mon exil en ce système solaire, j'eus pour ami réel un être de cette planète, dont le revêtement extérieur était celui d'une « corneille », et qui portait le nom de Kharkhar.
Chapitre 19 (partie) : Belzébuth raconte sa seconde descente sur la planète Terre
BELZÉBUTH commença ainsi :
- Je descendis pour la seconde fois chez tes favoris de la planète Terre onze de leurs siècles seulement après ma première descente.
Peu après cette première descente, leur planète avait été victime d'un second cataclysme, mais de caractère local cette fois, et qui ne faisait craindre aucun désastre de grande étendue cosmique.
Au cours de ce cataclysme, le continent Atlantide, qui était, à l'époque où je le visitai, le plus grand continent et le lieu principal d'existence de tes favoris, s'engouffra, ainsi que d'autres grandes et petites terres fermes, dans les profondeurs de la planète, entraînant avec lui les êtres tri-cérébraux qui le peuplaient et presque tout ce qu'ils avaient acquis et réalisé au cours des longs siècles passés.
A leur place émergèrent d'autres terres fermes qui formèrent d'autres continents et d'autres îles, dont la plupart existent encore de nos jours.
C'est précisément sur le continent Atlantide que se trouvait cette ville de Samlios où existait, t'en souviens-tu, notre jeune compatriote, qui avait été la raison de ma première descente en personne sur la Terre.
A cette seconde grande catastrophe survécurent, grâce à diverses circonstances, de nombreux êtres tri-centriques, qui furent les ancêtres de cette descendance par trop multipliée aujourd'hui.
Vers le temps de ma seconde descente, ils s'étaient déjà multipliés à tel point qu'ils peuplaient presque toutes les terres fermes nouvellement apparues.
Quant aux raisons, conformes aux lois, de cette prolifération excessive, tu les comprendras au fur et à mesure de mes récits.
Et maintenant, mon enfant, il ne sera pas mauvais pour toi de noter que les êtres de notre tribu qui existaient sur cette planète au moment de la catastrophe échappèrent tous à cette « fin apocalyptique ».
Et ils y échappèrent pour les raisons suivantes :
Je t'ai déjà dit une fois, au cours de l'une de nos conversations, que les êtres de notre tribu qui avaient choisi ta planète comme lieu de résidence existaient pour la plupart, à l'époque de ma première descente, sur le continent Atlantide.
Or, il se trouva qu'un an avant la catastrophe, notre « pythonisse de clan », comme nous l'appelions, prononça un oracle, selon lequel tous les nôtres avaient à quitter le continent Atlantide pour émigrer sur un petit continent voisin, et y poursuivre leur existence sur une partie de sa surface, qu'elle leur indiqua.
Ce petit continent portait alors le nom de « Grabontzé », et l'endroit désigné par la pythonisse échappa effectivement aux terribles perturbations que subirent toutes les autres parties de la présence générale de cette infortunée planète.
A la suite de ces perturbations, ce petit continent de « Grabontzé », qui existe encore de nos jours sous le nom d'Afrique, s'agrandit même d'autres terres fermes qui émergèrent des étendues d'eau de la planète pour se rattacher à lui.
Ainsi donc, mon enfant, par ses avertissements, notre « pythonisse de clan » parvint à sauver les êtres de notre tribu, contraints d'exister en ce temps-là sur cette planète, d'une « fin apocalyptique » à peu près inévitable; et elle y parvint grâce à une propriété êtrique particulière, qui peut d'ailleurs être acquise par tous les êtres - à la seule condition qu'ils accomplissent intentionnellement les « partkdolgdevoirs êtriques » dont je te parlerai un peu plus tard.
« Cette fois-ci, les raisons de ma descente à la surface de ta planète furent liées aux événements suivants :
Un jour, sur la planète Mars, nous reçûmes du Centre un étherogramme annonçant l'imminente apparition de certains grands Individuums sacrés. Et de fait, une demi-année martienne plus tard, nous vîmes apparaître plusieurs archanges, anges, chérubins et séraphins, dont la plupart étaient des membres de la Très Haute Commission qui était déjà venue sur notre planète Mars lors de la première grande catastrophe.
Au nombre de ces Très Hauts Individuums sacrés se trouvait encore une fois Sa Conformité, l'Ange - aujourd'hui Archange - Louisos, dont je t'ai dit récemment, te souviens-tu, qu'il fut, pendant le premier désastre que subit la planète Terre, l'un des principaux organisateurs chargés d'atténuer les suites que pouvait entraîner cette infortune cosmique générale.
Or, mon enfant, le lendemain même de cette seconde apparition des Individuums sacrés, Sa Conformité, accompagnée de l'un des séraphins, son second assistant, daigna venir chez moi.
Après m'avoir donné sa bénédiction, Sa Conformité condescendit à répondre à certaines questions que je lui posai sur le Grand Centre, puis m'informa qu'après la collision de la comète Kondour avec la planète Terre, elle était fréquemment descendue sur ce système solaire, ainsi que d'autres Individuums cosmiques responsables régissant les affaires « d'existence harmonique du monde », afin d'observer l'effet des mesures qu'ils avaient prises pour détourner les suites de ce malentendu cosmique.
« Et nous descendîmes, continua Sa Conformité, parce que, tout en ayant pris les mesures nécessaires et persuadé tout le monde que l'ordre était parfaitement rétabli, nous n'étions cependant pas tout à fait convaincus, quant à nous, que l'avenir ne nous réservait pas quelque surprise.
« Nos appréhensions se trouvèrent d'ailleurs en partie justifiées, mais - le hasard en soit loué - le nouveau désastre était sans réelle gravité et sans portée cosmique générale, puisqu'il affectait la planète Terre seulement
« Cette seconde infortune de la planète Terre, poursuivit Sa Conformité, était due à la raison suivante :
« Lorsque, pendant la première catastrophe, deux grands fragments se furent détachés de cette planète, le « centre de gravité » de sa présence entière n'eut pas le temps de se transférer en un nouveau point approprié. Aussi cette planète exista-t-elle jusqu'au second cataclysme avec un « centre de gravité » mal situé, ce qui, pendant toute cette période, empêcha son mouvement d'être uniformément harmonieux, et provoqua, dans ses profondeurs aussi bien qu'à sa surface, de fréquentes secousses et de grands déplacements.
« Et lorsque le « centre de gravité » se fut enfin transféré au centre même de la planète, le second cataclysme se produisit.
« Mais désormais, ajouta Sa Conformité avec une légère nuance de satisfaction, l'existence de cette planète se déroulera tout à fait normalement, du point de vue de l'harmonie cosmique générale.
« Le second cataclysme qui a bouleversé la planète Terre nous a définitivement tranquillisés, et convaincus que dorénavant elle ne saurait entraîner aucune catastrophe de grande envergure.
« Non seulement cette planète a maintenant repris un mouvement normal dans l'équilibre cosmique général, mais ses deux anciens fragments, qui se nomment aujourd'hui « Lune » et « Anoulios » ont eux aussi acquis un mouvement normal, et sont devenus de petites « kofenshars » indépendantes, c'est-à-dire des planètes supplémentaires de ce système solaire Ors ».
Après quelques instants de réflexion, Sa Conformité me dit encore :
« Si je vous suis apparu, Haute Révérence, c'est pour vous entretenir du bien-être futur de ce grand fragment qui existe aujourd'hui sous le nom de Lune.
« Après être devenu une planète indépendante, poursuivit Sa Conformité, ce fragment voit maintenant s'établir le processus de formation de son atmosphère, qui lui est indispensable comme à toute planète servant à la réalisation du Très Grand Trogoautoégocrate cosmique général.
« Or, Haute Révérence, le processus de formation régulière de l'atmosphère sur cette petite planète surgie de manière imprévue est actuellement entravé par une conjoncture indésirable, due aux êtres tri-cérébraux qui sont apparus sur la planète Terre et qui la peuplent.
« C'est pourquoi j'ai résolu de m'adresser à vous, Haute Révérence, et de vous demander d'assumer, au nom de Notre Créateur Uni-Etrique, la tâche de nous épargner la nécessité d'avoir encore une fois recours, en dernière extrémité, à quelque processus sacré, qu'il serait indigne d'appliquer à des êtres tri-centriques, quels qu'ils soient, et de trouver un moyen plus simple d'écarter cet indésirable phénomène, en vous servant de la raison êtrique qui est en leur présence ».
Sa Conformité m'expliqua alors en détail qu'après la seconde catastrophe subie par la planète Terre les êtres bipèdes tri-cérébraux restés par hasard sains et saufs se multiplièrent à nouveau. Le processus de leur existence s'était maintenant concentré sur un grand continent nouvellement formé, qui portait le nom d'« Ashhark », sur lequel s'étaient constitués trois grands groupes indépendants, le premier dans une région nommée « Tikliamouish », le second dans une région du nom de « Maralpleissis », et le troisième dans une région existant encore de nos jours, du nom de « Perlanie ».
« Or, poursuivit Sa Conformité, dans le psychisme des êtres appartenant à ces trois groupes indépendants se sont formées certaines « havatviernonis » singulières, c'est-à-dire un ensemble de tendances psychiques dont le processus intégral constitue ce qu'ils appellent eux-mêmes « religion ».
« Bien que ces « havatviernonis » ou « religions » n'aient rien de commun entre elles, une même coutume religieuse, appelée « offrande de sacrifices », s'est néanmoins largement répandue parmi les êtres des trois groupes.
« Cette coutume est fondée sur une notion que seule leur étrange raison peut concevoir. Selon cette notion la destruction de l'existence d'êtres d'autres formes, à laquelle ils se livrent en l'honneur de leurs dieux et de leurs idoles, serait infiniment agréable à ces dieux et idoles imaginaires; et ceux-ci, en retour, ne manqueraient pas de les aider toujours et en tout, et favoriseraient la réalisation de toutes leurs folles et fantastiques entreprises.
« Aujourd'hui, cette funeste coutume est si répandue là-bas, et la destruction d'êtres de formes variées y a pris de telles proportions, qu'il s'y produit déjà un excès des « askokinns sacrés » exigés de la planète Terre pour le maintien de ses anciens fragments. Comme vous le savez, Haute Révérence, les « askokinns sacrés » sont des vibrations qui apparaissent pendant le processus du « raskouârno », chez les êtres de toutes formes extérieures peuplant la planète qui doit élaborer ces substances sacrées.
« Et cet excès d'« askokinns sacrés » a déjà commencé à entraver sérieusement l'échange nutritif voulu entre la planète « Lune » et son atmosphère, ce qui nous fait craindre que cette atmosphère ne se forme de manière incorrecte et ne contrarie par la suite le mouvement harmonique de tout ce système Ors, pour constituer une nouvelle menace de grande étendue cosmique.
« C'est pourquoi, Haute Révérence, je suis venu vous prier, puisque vous avez pris l'habitude de vous rendre souvent sur les diverses planètes de ce système solaire, de bien vouloir assumer la tâche de descendre spécialement sur la planète Terre, pour y inculquer au conscient de ces étranges êtres tri-cérébraux l'idée de l'absurdité d'une pareille conception ».
Sa Conformité m'adressa encore quelques paroles, puis s'éleva peu à peu dans l'atmosphère, et, parvenue à une certaine hauteur, ajouta d'une voix forte : « En agissant de la sorte, Haute Révérence, vous obligerez grandement Notre Eternel Uni-Etrique Tout-Embrassant ».
« Après le départ de ces Individuums sacrés, je résolus de remplir coûte que coûte cette tâche et de me rendre digne, ne serait-ce que par l'aide évidente apportée à Notre Eternel Seul-Porteur-de-Fardeaux, de devenir une parcelle, mais déjà indépendante, de tout ce qui existe dans Notre Grand Univers.
Ainsi donc, mon enfant, pénétré de cette résolution, je m'envolai pour la seconde fois, dès le lendemain, vers la planète Terre, à bord du même vaisseau Occasion.
Celui-ci descendit cette fois sur une mer nouvellement formée à la suite des perturbations qui s'étaient produites pendant la seconde grande catastrophe qu'avait subie la planète Terre ; cette mer, en cette période, portait le nom de « Colchidius ».
Elle était située au nord-ouest du grand continent d'Ashhark, qui était en ce temps-là le principal lieu d'existence des êtres tri-cérébraux de là-bas.
Les autres rivages de cette mer appartenaient à des terres fermes nouvellement émergées, reliées au continent d'Ashhark, et dont l'ensemble était appelé « Frianktzanaralis », mais reçut plus tard le nom de « Colchidchissi ».
Remarquons d'ailleurs que cette mer, aussi bien que ces terres fermes, existent encore de nos jours - sous d'autres noms, bien entendu. Par exemple, le continent d'Ashhark se nomme actuellement l'« Asie » ; la mer Colchidius, « mer Caspienne » ; et l'ensemble des Frianktzanaralis existe aujourd'hui sous le nom de « Caucase ».
Chapitre 21 (extrait) : Première visite de Belzébuth aux Indes
Les souffrances volontaires et les efforts conscients spécialement réalisés pour eux par cet Individuum sacré, Saint Bouddha, qui avait revêtu une présence planétaire semblable à la leur, se sont, depuis lors, révélés inutiles. Du fait de l'étrangeté de leur psychisme, ces efforts n'engendrèrent aucun des résultats qui auraient dû nécessairement se produire ; ils ne donnèrent naissance qu'à de « pseudo-enseignements » de toutes sortes, comme ceux qui existent là-bas de nos jours sous le nom d'« occultisme », « théosophie », « spiritualisme », « psychanalyse », etc. et qui, aujourd'hui comme autrefois, ne sont que des moyens de « mystifier » leur psychisme, déjà bien assez mystifié sans cela.
« Il va sans dire qu'aucune des vérités enseignées par Saint Bouddha ne s'est conservée jusqu'à aujourd'hui.
Si, pourtant : la moitié de l'un des mots dont il se servit est parvenue jusqu'aux êtres actuels de cette incomparable planète.
Et ce demi mot leur est parvenu de la manière suivante
Saint Bouddha expliqua, entre autres, aux êtres de Perlanie comment et dans quelle partie du corps avait été greffé chez leurs ancêtres le fameux organe kundabuffer.
Il leur dit que l'Ange Louisos avait fait croître cet organe d'une certaine manière, à l'extrémité inférieure de ce cerveau que la Nature a logé, chez eux comme chez nous, tout le long du dos, dans la « colonne vertébrale ».
Saint Bouddha leur dit encore :
« Bien que les propriétés de cet organe aient été entièrement détruites chez vos ancêtres, son support matériel, situé à l'extrémité de ce cerveau, subsista, et, se transmettant de génération en génération, se trouve encore aujourd'hui chez vous.
« Cependant ce support matériel a cessé d'avoir la moindre importance et peut être entièrement détruit avec le temps, si votre existence se passe d'une manière qui convienne à des êtres tri-centriques ».
Or, après s'être torturé la cervelle au sujet de cette fameuse « souffrance », pour laquelle ils inventèrent toutes sortes de formes, ils firent subir au terme désignant cet organe l'escamotage suivant :
La racine de la seconde moitié de ce nom coïncidait par hasard avec celle d'un mot qui, dans la langue du temps, signifiait « reflet ». Et puisqu'ils avaient aussi imaginé un moyen rapide de détruire ce support matériel - et cela sans tenir compte du temps, comme le leur avait conseillé Saint Bouddha - ils « sophistiquèrent » à propos de ce nom, développant, à l'aide de leur courtaude de « raison », l'argument suivant : « Lorsque cet organe fonctionnait encore, son nom devait renfermer la racine du mot « reflet ». Mais puisque nous en détruisons jusqu'à la base matérielle, ce nom doit maintenant comporter la racine « ancien ». Or, dans la langue du temps, « ancien » se disait « lina », ce qui au lieu du mot : « kundabuffer » donnait : « kundalina ».
De cette manière, la moitié du mot kundabuffer fut conservée, et, passant de génération en génération, parvint finalement jusqu'à tes favoris actuels, accompagnée bien entendu de milliers de commentaires variés.
Les « savants » actuels donnent, eux aussi, à cette partie de la moelle épinière un nom, formé à partir de racines latines compliquées.
Aujourd'hui, toute la prétendue « philosophie hindoue » est elle-même basée sur ce fameux « kundalini », et il existe autour de ce mot des milliers de « sciences » occultes, secrètes et révélées qui n'expliquent absolument rien.
Selon Samaël Aun Weor :
Kunda, nous rappelle l'organe Kundartigateur ; Lini signifie fin dans l'ancien langage atlante. Ce qui veut donc dire : fin de l'organe Kundartigateur. ( 1964MNDM / DM02 L'Ens-Seminis. )
Kundalini signifie fin de l'organe Kundartigateur ; avec la Kundalini, les très mauvaises conséquences de l'abominable organe Kundartigateur se terminent. Nous avons déjà dit et nous répéterons de nouveau que dans le Moi pluralisé sont personnifiées ces mauvaises conséquences de l'organe ténébreux cité. ( 1966MNCB / CB12 L'Opium, le Moi, le Subconscient. )